LA BRAISE SOUS LA CENDRE

Disclaimer : voir prologue.

Chapitre 12 : La danse des chimères

La chambre était plongée dans la pénombre et seuls les draps blancs trahissaient la présence d'un corps allongé sur le lit. Hermione Granger resta un instant sur le seuil de la pièce, laissant ses yeux s'habituer au peu de lumière prodiguer par les braises mourantes dans l'âtre. Capturant un mouvement, elle finit par distinguer une silhouette sombre assise à côté du lit, alors qu'une voix enrouée s'éleva dans le silence :

« Incendiare »

Dans la cheminée, le feu reprit soudain de la vigueur en crépitant et les flammes éclairèrent la chambre. Ginny Weasley jeta un regard hagard vers son amie et, sans un mot, se leva et s'étira, puis alla se servir un café situé sur une petite desserte.

Hermione observa le visage las de l'adolescente et ses gestes qui accusaient la fatigue accumulée au cours des dernières semaines de combat. Les traits de la jeune femme étaient tirés et leur pâleur accentuait les angles de sa mâchoire. Mais c'était surtout l'expression des yeux de Ginny qui avait changé : on y lisait cette fragilité causée par la perte d'êtres chers et cette prise de conscience des responsabilités qui reposaient sur ses épaules de 16 ans, avec ses espoirs et ses doutes ; Déjà un regard d'adulte hanté par le malheur et la douleur, un regard qui en avait trop vu pour son âge…

Ginny observait Hermione de la même façon et la jeune femme gênée, détourna le regard vers la forme allongée sur le lit. Harry Potter – celui qui avait survécu par deux fois - reposait, aussi blanc que les draps qui le recouvraient.

« Comment va t'il ? »

« Toujours pas de changement. »

Ginny sembla sur le point d'ajouter quelque chose, mais finalement se tut et but une gorgée de café. Le cœur d'Hermione se serra dans sa poitrine lorsque l'alliance au doigt de son amie captura l'éclat des flammes.

« Tu devrais aller te reposer, Ginny. »

« Ca va aller. »

« Depuis quand n'as-tu rien avalé ? »

La cadette des Weasley ne répondit rien. Hermione prit doucement son amie par le bras et la fit sortir de la chambre.

« Va voir Tonks, elle a préparé des sandwiches. Ensuite, tu essaieras de dormir. Ne t'inquiète pas, Je vais rester auprès d'Harry. »

« Tu me fais appeler s'il se réveille, d'accord ? »

« Bien sûr. »

Restée seule, Hermione observa Harry qui gisait devant elle et qui ne devait la vie qu'à un miracle nommé Neville… Sans son intervention héroïque et surprenante, l'ultime rempart contre Voldemort ne serait plus là aujourd'hui. Avec chagrin, elle laissa ses pensées dériver vers tous les disparus qu'elle connaissait. A commencer par Ron, son ami, qui était mort en combattant à ses côtés dans le Pentacle. Ron, son soutien moral, qu'elle ne reverrait plus, dont elle n'entendrait plus le rire et les propos acerbes… Disparu comme Maugrey Fol-Œil, Seamus Finnegan, Lee Jordan, Severus Rogue… La liste était trop longue. Trop de pertes avaient diminué les rangs de l'Ordre du Phénix jusqu'à la victoire finale.

La guerre contre les forces du mal était terminée. Voldemort avait été vaincu. Ses troupes privées de chef, avaient cessé le combat. Mais combien de vies avaient été brisées ?

Qu'allaient-ils devenir, tous ceux qui avaient survécu ? Pour sa part, Hermione décida qu'elle prendrait les choses comme elles viendraient et qu'elle aiderait ses amis avant de penser à elle. La jeune femme se devait de protéger Harry et de s'occuper de Ginny à présent. Harry qui ignorait la mort de Ron. Ginny désemparée par la disparition de son frère et par le coma profond de son mari.

Il lui était difficile d'envisager l'avenir et d'imaginer un retour à la normale dans les semaines et les mois à venir. Il faudrait du temps, beaucoup de temps pour guérir les blessures et apaiser les douleurs. Le deuil était le premier pas sur la voie de la guérison, lui avait-on dit. Mais cela ne serait pas suffisant pour elle, qui sentait la haine brûler en elle.

La jeune femme posa sa tête sur le lit d'Harry et pour la première fois, s'abandonna aux larmes qu'elle retenait depuis trop longtemps. Elles avaient un goût amer, celui du poison insidieux qui coulait dans ses veines. A présent, comme elle comprenait les propos de Dumbledore la concernant… Oh, combien elle voulait venger Ron, nouvelle victime de Bellatrix Lestrange. La nuit, elle se réveillait encore, glacée et frissonnante, en entendant son rire diabolique. Elle s'était fait un serment : elle y consacrerait du temps et de l'énergie, mais elle retrouverait la maudite Mangemort qui avait déjà tant fait souffert ceux qu'elle aimait : Neville au travers de ses parents rendus fous ; Harry au travers de Sirius, disparu derrière le Voile ; Ginny et tant d'autres… et elle lui ferait payer.

Une main se posa doucement sur son épaule. Elle releva la tête et croisa le regard compatissant de Remus Lupin, qu'elle n'avait pas entendu entrer dans la chambre.

« On m'a dit que tu étais auprès d'Harry... Comment va t'il ? »

Hermione secoua la tête en essuyant ses yeux rougis par les pleurs. Remus s'installa et observa Harry un instant avant de se tourner vers la jeune femme accablée à ses côtés.

« Et toi ? »

« Ca va aller, Remus, je te remercie. »

« Ginny tient le coup ? »

« Elle ne dort pas beaucoup. L'attente, c'est ce qu'il y a de pire... »

Remus soupira. Il n'était pas porteur de bonnes nouvelles pour la jeune femme qui était devenue sa confidente dans les jours précédant l'affrontement avec Voldemort.

« Tu voulais que je t'avertisse de nos dernières opérations contre les Mangemorts. Nous avons capturé Malefoy au moment où il a tenté de fuir à l'étranger. »

« Et les autres, vous les avez eus ?

« Il y a eu pas mal de morts et de blessés… » Remus savait ce qu'Hermione voulait entendre, pour avoir été témoin des terribles paroles que la jeune femme avait proférées après la mort de Ron. « … Les Lestrange nous ont échappé. »

Hermione serra la mâchoire pour contenir sa colère. Remus reprit doucement :

« Ils n'iront pas loin. Les avoirs de tous les Mangemorts chez Gringotts ont été gelés. »

« Ils ont pu utiliser sous de faux noms les services des banques Moldues pour protéger leur argent. »

« Des sorciers au Sang Pur, agir de la sorte ? Tu vois des Mangemorts faire confiance aux banques Moldues ? »

« Pourquoi pas ? Tu n'as qu'à interroger Malefoy à ce sujet, et je suis sûre qu'il finira par avouer qu'il a procédé de cette façon pour préserver ses intérêts et ceux de Voldemort. »

« C'est noté. »

« Son procès est prévu pour quand ? »

« Dans quelques semaines… Nous devons réunir des preuves solides contre lui, car il va prendre le meilleur avocat qui existe pour démolir notre accusation. »

« Ne me dis pas que ce monstre peut s'en sortir avec tout ce qu'il a fait ? »

« Nous n'avons que des témoignages mineurs contre lui et ce n'est pas suffisant, car c'est un personnage puissant qui a de nombreuses relations. Il fait peur, Hermione. Il peut révéler n'importe quoi sur tout le monde... » Le sorcier se leva et fit quelques pas dans la chambre. « Mais nous finirons par l'avoir… Je le soupçonne d'avoir tué lui-même bon nombre de nos compagnons, dont Severus. Il m'a ri au nez quand je lui ai demandé ce que Voldemort avait fait de Rogue. »

« Alors ? »

« Il m'a dit qu'il s'était beaucoup amusé avec lui et qu'il avait appris des choses très intéressantes… »

« Quoi, par exemple ? »

« Il s'est contenté de me regarder avec son petit rictus dédaigneux et n'a rien ajouté… J'ai réellement eu envie de le frapper à ce moment là… »

« Quel salaud ! »

« De toute façon, il parlera sous veritaserum. »

La jeune femme serra les poings. « Comme je voudrais tant être présente pour lui faire payer… »

Remus revint vers elle et lui serra l'épaule à nouveau : « Hermione, je sais que tu es en colère, que tu en veux au monde entier, mais par pitié, ne te laisse pas aveugler par ce que tu ressens… Laisse faire la justice des sorciers. Maintenant que les Détraqueurs sont revenus à Azkaban, les criminels seront châtiés, je te le promets… »

« … Concentres-toi plutôt sur tes amis et ton avenir… Il y a quelques temps, tu m'as dit que tu voulais poursuivre des études de potions. C'est toujours ce que tu as l'intention de faire, n'est-ce pas ? »

« Je ne sais pas, Remus. Travailler sur l'élaboration des dernières potions a été une grande révélation, c'est vrai, mais maintenant que je vois toutes les horreurs qu'a causé cette guerre… Nous manquons cruellement de médicomages. »

« Tu es à un âge où tu peux faire comme bon te semble… Tu es douée partout. Tu réussiras. Si c'est vraiment ce que tu veux… »

« Je veux être là le jour où Harry se réveillera. Je veux l'accompagner dans son retour à la vie. Le Nécromancien a dit qu'il se trouvait quelque part dans les Limbes. Quand il sera prêt, il reviendra. »

« Cela peut prendre des années, Hermione. »

« Je sais. »

Remus revint s'asseoir à côté de la jeune femme et décida de changer de sujet.

« On m'a proposé un poste d'enquêteur au Ministère… »

« Tu as accepté ? »

« C'est peut-être un moyen de faire changer les mentalités… » répondit Remus en faisant allusion à sa lycanthropie, taboue pour les sorciers.

« Tu as tout mon soutien » dit Hermione en lui serrant doucement la main.

« Merci… Je vais bientôt partir interroger les prisonniers que nous avons délivrés et visiter les hôpitaux. Je dois recueillir le plus de témoignages sur les bourreaux pour pouvoir les traquer et les livrer à la justice. »

« Ce n'est pas une tâche facile. »

« Non, je m'attends à entendre des monstruosités sans nom. Ceux qui ont survécus à l'enfer des prisons de Voldemort sont des rescapés marqués dans leur chair et dans leur esprit. »

« Si tu veux en parler ou te changer les idées, tu sais où me trouver… »

« Je n'oublierai pas. »

Le silence s'installa entre eux, confortable. Chacun savait qu'il pouvait compter sur l'amitié de l'autre et combien c'était un bien précieux. Tout en veillant sur Harry, ils continuèrent à bavarder comme ils en avaient pris régulièrement l'habitude, jusqu'à ce que finalement Hermione tombe de sommeil et quitte la chambre d'Harry.

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L'homme s'éveilla en sursaut et faillit hurler, totalement désorienté et paniqué. Il ne savait pas où il se trouvait, ne reconnaissait personne et surtout, pensait qu'on lui voulait du mal. La femme s'avança dans un premier temps vers lui, mais en voyant sa réaction terrorisée, se retint et essaya plutôt de calmer ce patient inconnu en lui parlant doucement.

Il ressemblait à un pauvre animal chétif et tremblant, acculé contre la tête du lit. Ses yeux qui n'avaient rien d'humain en cet instant, exprimaient la plus vive des terreurs. Malgré un bain, il avait conservé ses longs cheveux et sa barbe emmêlée, car il se mettait à s'agiter et à hurler dès qu'on essayait de l'approcher avec une paire de ciseaux. L'infirmière ne savait que trop bien ce qu'on lui avait fait subir. Comme beaucoup d'autres, il avait été torturé par des monstres sadiques dans les prisons de Voldemort.

Comme celui-là est maigre et décharné, pensa t'elle. Ces monstres ont dû croire que tu allais mourir de faim et de mauvais traitements. Mais toi, tu es un survivant, ça se voit à l'éclat dangereux qui brille dans tes yeux...

L'homme gronda sourdement. Il faisait toujours comme cela pour avertir du danger que courait toute personne qui l'approchait d'un peu trop près.

« Tu ressembles à un chat sauvage… Es-tu un Animagus ? … On le dirait bien. Tu sais quoi ? Tu me rappelles mon premier mari… »

Elle eut un petit rire agréable. L'homme pencha la tête sur le côté, étonné par ce son étrange. Elle continua doucement à lui parler pour le mettre en confiance. De longues minutes s'écoulèrent avant qu'il s'habitue à sa présence et qu'il la tolère. Mais l'essentiel était fait : peu importe ce qu'elle racontait, elle avait toute son attention. Le premier pas vers l'humanité et la compréhension de l'autre était fait.

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Il s'était lentement habitué à elle et la laissait maintenant l'approcher et le toucher. Kathryn – c'était son nom – l'avait aidé à renaître petit à petit et à redécouvrir le monde. Cette femme énergique de 55 ans qui avait élevé seule ses cinq enfants, était son soutien imperturbable, patient, déterminé. Elle était là pour le calmer lorsqu'il faisait des cauchemars et se réveillait au milieu de la nuit, totalement terrorisé. Le jour, elle éloignait la peur des autres et l'agressivité du monde extérieur.

Pendant les longues journées à l'hôpital, sa seule joie était la perspective de la promenade quotidienne avec elle. Il se contentait de l'écouter. Elle avait toujours quelque chose d'intéressant à raconter. Quelque chose d'apaisant et de rassurant.

Les médicomages pensaient qu'il avait basculé dans la folie irrémédiablement, qu'il vivait dans un monde intérieur pour se protéger et qu'il avait oublié son identité réelle. Pour eux, il était le patient numéro 24 qui ne parlait pas. Pour Kathryn qui le traitait avec affection comme un enfant, il était simplement 'Will'.

Mais 'Will' était loin d'avoir oublié son passé, ni qui il était. De même qu'un chat retombe systématiquement sur ses pattes, il avait repris son rôle familier de dissimulateur. C'était une seconde nature chez lui. Si son équilibre émotionnel était toujours instable, il avait toutefois retrouvé peu à peu toutes ses capacités intellectuelles. Il raisonnait à nouveau et tentait de remettre de l'ordre dans sa psyché. Très vite, il avait compris que l'hôpital était un lieu sûr pour lui où il lui était facile de se cacher de tous ses ennemis : les Mangemorts en fuite, l'Ordre et le nouveau Ministère… Depuis que la chute de Voldemort avait été annoncée, il se savait recherché et bon à être enfermé à Azkaban. Après tout, de son propre point de vue, il n'était rien de moins qu'un traître. Sous la torture, il avait parlé.

Comment aurait-il pu garder secret une partie des plans de l'Ordre ? Confusément, il se souvenait des drogues qu'on lui avait injectées et des sévices qu'il avait subis. Il avait souffert mille morts, en sachant qu'il n'y aurait point de salut pour lui. Ses cauchemars nocturnes quotidiens lui rappelaient ce fait en permanence.

Pourtant aujourd'hui, il avait peut-être la possibilité de disparaître définitivement et de recommencer une nouvelle vie, quelque part dans un endroit lointain. Apprendre à vivre avec les autres ? C'était ce qu'il voulait faire. Oublier son passé ? Il savait qu'il ne pourrait jamais…

'Will', alias Severus Rogue, attendait donc son heure, à l'abri du monde extérieur. Elle vint plus tôt qu'il ne le pensait…

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L'inspecteur Lupin arpentait les couloirs de l'Hôpital de la Dame Blanche en compagnie de ses six adjoints. Cela faisait quatre mois qu'il occupait ce poste à responsabilités et qu'il pourchassait comme bon nombre de ses collègues, les criminels de Voldemort dans toute l'Europe.

Recueillir les témoignages des victimes du Seigneur des Ténèbres - notamment ceux des prisonniers retrouvés vivants - puis les recouper était la première étape de la traque. Remus Lupin connaissait déjà de nombreux succès et ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin.

C'était la première fois que son service venait en cet endroit. Le directeur de l'hôpital lui avait signalé quelques cas intéressants. D'une part, des malades voulaient témoigner contre des Mangemorts que les Aurors avaient déjà arrêtés. D'autre part, les médicomages soupçonnaient l'un des patients d'être un criminel et de se faire passer pour une victime.

On s'agita autour de lui, mais Remus était coutumier du fait. Rarement les visites des sorciers du Ministère de la Magie passaient inaperçues. C'était pour cette raison qu'il fallait agir vite si un Mangemort se cachait dans l'hôpital.

L'infirmière lui indiqua la porte. Lupin fit un signe de tête et ses hommes se postèrent, baguette en main, prêts à intervenir. Remus pénétra dans la chambre…

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Un formidable rugissement surprit le patient numéro 24 qui se précipita vers la porte de sa chambre. Dans le couloir, il découvrit une incroyable scène : au milieu des infirmières affolées, des inconnus tâchaient de maîtriser un patient survolté qui hurlait des imprécations à leur encontre…

Severus Rogue fut tenté d'intervenir quand un des hommes fit un geste impérieux dans sa direction. Ce ne fut pas cet ordre péremptoire qui le cloua sur place. Avec un choc, le sorcier venait de reconnaître Remus Lupin, qui demandait présentement au captif de se calmer et qui n'avait pas reconnu son ancien compagnon à cause de sa barbe.

« … Au nom du Ministère de la Magie, vous êtes en état d'arrestation… » disait Lupin à l'homme. « … Vous êtes accusé d'avoir comploté avec l'ennemi et d'avoir servi Voldemort… »

« Mensonges ! » hurlait l'homme. « C'est faux ! «

« Vous allez nous suivre au Ministère… Aymar, veuillez lui lire ses droits… »

« Vous êtes fou !… Enfin, c'est insensé !… C'est moi qui suis la victime ! »

« Vous avez le droit de garder le silence… Tout ce que vous direz sera retenu contre vous… Vous pouvez vous faire assister d'un magiscribe pour votre défense… » récita le dénommé Aymar d'une voix monotone.

« Arrêtez ! Vous n'avez pas le droit !… » cria encore l'individu.

« Emmenez-le… Il s'expliquera devant le juge… »

Rogue recula, secoué par la scène qu'il venait de voir. Remus venait pour l'arrêter, lui et non cet homme ! Il se mit à paniquer. Il fallait qu'il sorte d'ici tout de suite. Il n'était pas question qu'il retourne dans l'enfer d'une prison, surtout si cette dernière s'appelait Azkaban. Car c'était dans ces sombres cachots qu'il finirait sa misérable vie si on le prenait…

Reprends-toi, reprends-toi se répéta t'il avec angoisse comme un leitmotiv. Il hasarda un rapide regard dans le couloir pour voir que Lupin et ses hommes s'occupaient de patients qui demandaient des explications et étaient horrifiés d'apprendre qu'en réalité, l'un des leurs était un partisan de Voldemort. Il y eut du tumulte tandis que les infirmières et les médicomages tentaient de remettre de l'ordre dans ce qui était avant tout un hôpital.

Rogue profita de la situation et tenta sa chance. Il sortit dans la direction opposée au petit groupe et tourna rapidement le coin du couloir, puis se mit à hâter le pas avant que quelqu'un donne l'alerte. Il prit le premier escalier qu'il rencontra et descendit deux étages avant de se rendre compte qu'il ne pouvait sortir dehors dans sa tenue de malade. Avisant un vestiaire, le sorcier y pénétra et commença à chercher des vêtements. C'était son jour de chance. Il trouva une robe accrochée à une patère et s'en vêtit. Il prit aussi des chaussures à sa taille et fouilla dans ses poches dans l'espoir de trouver quelques gallons. Il n'y avait hélas pas de quoi s'acheter une baguette, ni même à manger dans le monde des Moldus. Pour l'instant, ce n'était pas sa priorité. Il devait quitter l'hôpital au plus vite.

Ce ne fut seulement que lorsqu'il se retrouva dehors qu'il se mit à courir loin du lieu qui avait été son asile pendant des mois…

A suivre…

Chapitre remis en ligne correctement cette fois… Grrrrrrr…. Ma mise en page !

Bon, tout d'abord merci pour vos reviews et vos critiques.

Pour tous ceux qui s'inquiètent d'avoir manqué un chapitre ou qui ont l'impression qu'il manque quelque chose, pas de panique… Ce n'est pas une erreur de ma part, mais j'ai besoin d'un flash-back plus tard dans le récit, et au risque de me répéter – plus tard - j'ai préféré zapper temporairement le combat titanesque des 5 contre Voldemort… Patience donc.

Il est maintenant temps que j'attaque la seconde partie (- sombre et + romantique) qui est sensée voir l'émergence du grand amour d'Hermione pour l'horrible bonhomme des cachots…

Petite précision : dans ce chapitre, Severus n'est pas encore complètement lui-même et développe une paranoïa extrême, alliée à un sentiment aigu de culpabilité. Il voit tout en négatif et panique facilement. Pas étonnant à ce qu'il ne fasse confiance à personne. Mettez-vous à sa place cinq minutes et vous comprendrez qu'il doit fuir pour échapper à la prison, son pire cauchemar. D'ailleurs, à l'avenir, il ne supportera plus d'être enfermé dans des petites pièces sombres. On est devenu claustro, Severus ?