Merci pour tous vos commentaires constructifs et encourageants qui me vont droit au cœur… Comme promis, voici un nouveau chapitre qui va nous permettre d'entrer dans la seconde partie de la fic.
Là encore, volontairement (ne m'en voulez pas trop !) je passe sous silence la vengeance d'Hermione envers Bellatrix… Vous aurez le récit homérique (et parodique) de ce duel plus tard, promis.
Pour répondre à Sevichou du Québec - c'est ça ? pas trompée ? - j'écris au fur et à mesure et n'ai rédigé qu'un seul chapitre futur (non, ce n'est pas celui que vous pensez !) J'ai surtout fait un plan au début pour tout le déroulement de l'histoire. C'est pour ça que je ne mets pas à jour très régulièrement. Il faut que je cogite, d'autant que des fois, la muse ne m'habite pas… A ne pas confondre avec… Hum ! on vous la déjà faite celle-là… (Lol)
Bonne lecture.
LA BRAISE SOUS LA CENDRE
Disclaimer : voir prologue.
Chapitre 13 : Le Tombeau du Roi
Cinq ans plus tard…
Le glas résonna de manière lugubre dans la fraîcheur de cette mâtinée de mars alors que le soleil tentait timidement de faire son apparition en perçant les lambeaux de brume qui recouvraient la lande d'Ecosse. L'atmosphère sur le petit cimetière de Poudlard était recueillie et silencieuse, parfois ponctuée de reniflements et de chagrin. Toute de noir vêtue, l'assistance était venue nombreuse à des funérailles que le défunt avait voulues simples.
Albus Dumbledore n'était plus. Tous ses amis avaient tenu à l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure. Comme il n'était pas n'importe quel sorcier pour la communauté magique, les officiels étaient aussi là, prêts à honorer sa mémoire de leurs présences.
Tout autour de la tombe fraîchement creusée, on avait empilé des fleurs à une hauteur surprenante. Chacune des Maisons de Poudlard était représentée par une reproduction florale de ses armoiries. Partout, des couronnes et des gerbes avaient été disposées en hommage au vieux sorcier. L'odeur douce et écœurante embaumait l'air d'une senteur printanière et se mélangeait à celle de l'encens brûlant dans le photophore laissé par les représentants de Tushiro Takeshi, l'équivalent japonais de Poudlard.
Le chant d'un chœur d'étudiants s'éleva mélodieusement jusqu'aux cieux. Un petit groupe composé de parents et d'amis proches se tenait devant le cercueil qu'on allait bientôt mettre en terre sous un magnifique chêne tricentenaire. Minerva McGonagall s'en détacha et fit quelques pas avant de se poster derrière un pupitre qu'on avait mis là pour ceux qui souhaitaient dire un mot. Elle attendit que les voix juvéniles meurent avant de prendre la parole. Sa voix enrouée par l'émotion s'éleva :
« Je viens ici, au nom du corps enseignant et des élèves de Poudlard, adresser un suprême adieu à l'éminent directeur qu'il vient de perdre, à l'un de ses membres qui a le plus illustré l'histoire de notre collège et de notre monde, et dont le souvenir lui restera le plus cher… »
« … L'ami que nous pleurons s'est doucement éteint, alors que nous espérions le voir longtemps encore parmi nous. Son esprit était si jeune et son cœur si vaillant qu'il semblait défier les atteintes de l'âge. Debout, toujours ardent au travail et au devoir. Travail, devoir… Deux mots qui résument la vie d'Albus Dumbledore, de cet homme qui a toujours œuvré pour le bien… »
« … Je connaissais Albus depuis plus de soixante dix ans. J'étais alors une jeune étudiante dans cette école où il enseignait les Métamorphoses. Il a été pour beaucoup dans ma vocation d'enseignante. Quand la guerre contre Grindewald a éclaté, j'étais à ses côtés et il m'a appris à me battre pour la liberté de notre monde. Au cours d'un combat titanesque, je l'ai vu vaincre notre ennemi en y laissant presque la vie… »
« … Albus était un sorcier puissant, peut-être le plus puissant qui ait existé, mais il a toujours consacré sa vie à de bonnes oeuvres, comme s'occuper du destin de Poudlard. Dans l'esprit des Quatre Fondateurs, il a dirigé cette école avec brio pendant plus de quarante ans. C'était aussi un éminent chercheur et un alchimiste de renommée mondiale. Ses nombreux écrits sur la Matière Noire ont fait avancer la compréhension de notre monde. Il a aussi longuement travaillé sur le sang de dragon et ses propriétés curatives. Grâce à lui, des dizaines de remèdes contre de graves maladies ont vu le jour. »
« Puis, plus récemment, en des temps devenus difficiles, il avait créé l'Ordre du Phénix pour à nouveau reprendre les armes contre l'intolérance et le mal, et faire triompher la raison. Voldemort le craignait à juste titre. Albus a préparé toute une génération de jeunes sorciers à combattre le Seigneur des Ténèbres et a dignement passé le flambeau en montrant l'exemple. »
« A cette rapide et incomplète esquisse des travaux de notre ami, il faut ajouter les aptitudes merveilleuses de sa grande intelligence qui n'étaient pas les seuls traits de cette nature généreuse : sous les manifestations de l'esprit, on sentait, chez lui, toujours battre un cœur. Sévère avec lui-même, bon, indulgent avec les autres, n'hésitant pas à donner une seconde chance à ceux qui en avaient besoin, on peut dire qu'il n'aspirait qu'à rendre service. »
« Quel appui, quels conseils il a donné à ses anciens élèves et à ses anciens collègues ! Les sorciers qui ont fait appel à son expérience ou à ses lumières, ne savaient souvent qu'admirer le plus, de son dévouement, de son intelligence, de sa modestie ou de son désintéressement ! »
« Voilà l'homme que nous avons perdu : perte irréparable, vide immense, que sentiront cruellement tant de sorciers formés à son enseignement, tant de personnes qu'il a obligées et plus encore les collègues et amis qui, comme nous, ont pu l'approcher de plus près. »
« Je viens, au nom de tous ceux-là, au nom de l'École de Poudlard, qui lui doit tant, dire un suprême adieu au Maître, à l'ami que nous avons tant aimé. Et je viens saluer sa famille qui n'ignore pas qu'à l'élévation de l'esprit, il joignait les qualités qui constituent l'homme de bien. Elle comprendra avec quelle émotion nous venons lui dire un dernier adieu, au nom des membres de l'Ordre du Phénix, dont il représentait l'honneur, la droiture et la force. »
« Adieu Albus… »
Dans la foule, de nombreux sanglots ponctuèrent la fin du discours. Minerva McGonagall reprit sa place avec émotion parmi le groupe et un dignitaire du Ministère lui succéda. L'homme parla en termes simples d'Albus et le remercia pour sa contribution à la guerre contre Voldemort. Puis le pasteur reprit brièvement la parole et invita les proches à déposer une rose sur la bière avant la mise en terre.
Le défilé dura de longues minutes. Quand ce fut terminé, on descendit le cercueil dans le caveau et on le recouvrit. A la fin, il ne resterait plus qu'un petit monticule de terre, où bientôt pousserait du gazon et des fleurs devant une dalle avec un nom et une épitaphe.
La cérémonie touchait à sa fin. Hermione Granger aida Ginny Potter à déplacer le fauteuil roulant de son mari pour leur permettre de rendre un dernier hommage à celui qui avait été leur directeur et ami au cours de ces dernières années. Entourés du corps enseignant de Poudlard - McGonagall, Flitwick, Vector, Sinistra, Trelawney, Chourave, Londubat et Hagrid – de Madame Pomfresh et de Remus Lupin, ils restèrent ainsi les derniers à honorer le disparu.
Ils étaient tous membres de l'Ordre du Phénix et dans leur tradition, ils se devaient de pleurer ensemble leur ancien président et fondateur. Fumseck apparut d'ailleurs soudainement dans l'air et se posa sur l'épaule de McGonagall, désormais chef de l'Ordre et Directrice de Poudlard. Le phénix se mit d'abord à siffler tristement, puis son chant reprit de la vigueur et apaisa le chagrin en chacun d'entre eux en les laissant mélancolique, tous se remémorant avec émotion des moments partagés avec Dumbledore.
Ils reprirent finalement ensemble le chemin du château, l'esprit en paix. Hermione marchait aux côtés de Remus qui poussait la chaise roulante d'Harry, et de son amie Ginny. Les amis ne s'étaient pas vus depuis quelques temps et cette triste réunion leur permettait d'évoquer de vieux souvenirs. Ils bavardaient doucement à voix basse en prenant des nouvelles des uns et des autres.
Hermione regarda Harry dont l'état ne s'améliorerait certainement plus. Elle se souvenait qu'il avait mis de longues semaines avant de sortir d'un coma profond qui l'avait laissé gravement paralysé. Harry ne marchait plus et ne parlait plus depuis son réveil. Il lui avait fallu des mois et des mois de rééducation pour lui réapprendre les choses les plus élémentaires. D'ailleurs, il ne s'exprimait qu'en écrivant maladroitement de la main gauche. Dans le combat contre Voldemort, il avait payé le prix fort.
Avec son amour et sa patience remarquable, Ginny soutenait son mari dans ses efforts. Mais les années d'épreuves avaient déjà laissé leurs traces sur elle. Hermione savait que son amie ne s'était jamais épanouie dans le mariage, même si cette dernière affirmait le contraire en prétendant que sa relation avec Harry était devenue plus profonde et spirituelle. Pour le meilleur et pour le pire, répétait-elle. Avec le recul, Hermione savait ce dont une femme avait besoin et ce qu'Harry ne pouvait lui apporter. Cette relation de couple n'en était pas une, et même si Ginny n'en disait rien, fidèle à son devoir, elle en souffrait.
Remus, quant à lui, était devenu une personnalité du monde des sorciers. La traque des Mangemorts lui avait apporté gloire et fortune. Avec la potion que lui avait concoctée Hermione un jour – d'après les travaux initiaux de Severus Rogue - et qu'il se faisait faire tous les mois, il maîtrisait mieux les effets de sa lycanthropie et ne disparaissait plus que deux jours, au lieu de cinq. Hermione lui avait promis de le guérir complètement un jour. Après tout, c'était désormais son métier.
La jeune sorcière venait d'achever ses études de médicomage, doublées – s'il vous plaît – d'une maîtrise en potions. Sa soif de connaissances ne s'était pas tarie au fil de ses années et elle envisageait maintenant de se lancer à corps perdu dans la recherche médicale. Elle avait déjà participé à des travaux en collaboration avec son Maître d'apprentissage et publié quelques théories dans des revues magiques de notoriété internationale.
Côté cœur, la jeune femme était libre, après avoir vécu pendant un an avec un étudiant en médecine aussi brillant qu'elle. Lorsqu'ils s'étaient retrouvés diplômés, ils s'étaient quittés d'un commun accord, désireux de se consacrer à leurs carrières respectives. Même si au début, cela avait été dur, Hermione devait admettre qu'elle n'avait plus beaucoup de temps en dehors de son travail qui la passionnait. Elle rentrait tard le soir, sortait rarement et ses rares loisirs, elle les passait à faire des recherches, seule dans son petit appartement londonien.
La seule digression dans cette vie somme toute bien rangée et organisée avait été son besoin de vengeance à l'encontre de Bellatrix Lestrange. Rongée par une haine qui avait failli la mener dans de ténébreux territoires, Hermione avait finalement fait la paix avec elle-même en tenant la promesse qu'elle s'était fait quelques années auparavant. Personne ne savait ce qu'elle avait accompli. C'était son secret le plus sombre, celui dont elle n'était pas fière et qu'elle emporterait avec elle dans la tombe.
La sorcière soupira. Elle ne voulait pas repenser à cet épisode tragique de sa courte vie. Aujourd'hui, elle était là pour honorer Dumbledore et ses camarades disparus pendant la guerre : Ron, Dean, Seamus, Lee et tant d'autres… Inconsciemment, la jeune femme se retourna et jeta un dernier regard vers le petit cimetière où ils reposaient.
Elle fronça les sourcils en voyant disparaître derrière une tombe une haute silhouette noire…
Hermione s'arrêta. Ses amis continuèrent leur chemin en bavardant, mais Minerva McGonagall stoppa à sa hauteur et regarda vers l'endroit que la jeune sorcière observait attentivement.
« Quelque chose ne va pas, Hermione ? »
« J'ai cru voir… » Elle secoua la tête, incertaine.
« Quoi ? Un fantôme ? »
« Oui, ça doit être un fantôme… » dit-elle finalement en cherchant à nouveau des yeux une ombre noire. Mais rien ne bougeait dans le petit cimetière.
« Cela arrive plus fréquemment depuis la guerre. Les élèves se sont plaints à une époque que le cimetière était trop près du château et que des spectres en émergeaient… » Elle soupira. « Venez, rejoignons les autres et laissons Albus reposer en paix... »
Hermione hocha la tête et offrit son bras à la vieille sorcière. Ensemble, elles repartirent derrière le petit groupe et rentrèrent à Poudlard.
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Hermione Granger n'avait pas rêvé. A l'abri des regards, sous le chêne, une frêle silhouette encapuchonnée se tenait près de la tombe de Dumbledore après avoir déposé d'une main gantée, une rose noire sur la terre fraîchement retournée.
La tête penchée, Severus Rogue se recueillait et se souvenait de Dumbledore. Il se rappelait ce premier Noël à Poudlard où ils avaient fait véritablement connaissance. Le Directeur l'avait surpris près du sapin gigantesque tout illuminé dans la Grande Salle. Severus n'en avait jamais vu de semblable et le regardait, les yeux écarquillés, totalement émerveillé. Patiemment, le vieux sorcier lui avait expliqué les traditions de Noël, mais cela n'avait pas intéressé le garçon. Seules les propriétés du gui - plante parasite toxique qui conduisait à la folie, puis à la mort dans d'intenses souffrances - avaient retenu l'attention du jeune Serpentard qui en voyait déjà les multiples applications dans des potions.
Bien des années plus tard, alors qu'il était au bord du gouffre, Rogue se souvint d'une poignée de main chaleureuse, de deux yeux bleus comme l'azur remplis de bienveillance et d'un sourire confiant. Le puissant sorcier venait de le pardonner et lui accordait une seconde chance, en plus de son amitié.
C'était pour lui le début d'une nouvelle vie ici à Poudlard. Même s'il l'avait rarement admis, Rogue aimait enseigner et transmettre ses connaissances. Ce qu'il n'aimait pas, c'était d'avoir affaire à des élèves indisciplinés et peu travailleurs ou persévérants.
Le plan à long-terme de Dumbledore requérait un homme de confiance qui jouait double jeu et se cachait derrière un masque. Rogue était l'homme de la situation. Le sorcier avait encouragé le jeune homme à exagérer certains traits de caractère difficiles et à développer un certain don pour la dissimulation. Comme Rogue avait alors travaillé pour mériter l'estime du vieux sorcier qu'il considérait comme un père ! Comme ils avaient appris l'un de l'autre en partageant leurs expériences !
« Vous étiez un visionnaire et un fou, Albus. Vous saviez tirer le meilleur de chacun d'entre nous… » murmura sourdement le sorcier avant qu'une quinte de toux ne l'oblige à s'interrompre. « … Vous avez vaincu Voldemort en prouvant au monde entier que Potter était l'Elu… Mais à quel prix ? Dites-moi, Albus, est-ce que vous vous sentiez coupable de l'avoir sacrifié ? D'être responsable de son infirmité ? Sans doute, car vous étiez aussi un merveilleux manipulateur… »
Une nouvelle quinte de toux secoua le sorcier qui sortit un mouchoir et essuya son visage pâle couvert de sueur. Dans la brise légère, le sorcier grelottait sous l'effet de la fièvre.
« … La fin justifiait les moyens. C'est ce que vous m'aviez dit un jour… Et je vous ai cru… Pour vous, je suis allé en enfer et j'en suis revenu… Pourquoi ? Pour rien au total… Je vous ai trahi, comme j'ai trahi tous ceux qui me faisaient confiance… »
Epuisé, le sorcier s'appuya contre l'arbre et reprit avec difficulté son souffle. Il était temps qu'il rentre. Il avait déjà trop tardé auprès de la tombe et quelqu'un l'avait peut-être vu.
« …De toute façon, cela n'aura bientôt plus d'importance… » termina t'il. « Adieu, Albus… »
Rogue se tourna vers Poudlard et embrassa le château du regard. Mentalement, il adressa un adieu à ses habitants et s'éloigna pour pouvoir activer son Portoloin.
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Je n'ai pas rêvé, il y avait bien quelqu'un… A la fenêtre de sa chambre,Hermione suivit des yeux la silhouette noire qui s'en retournait vers les ruines de l'ancienne chapelle à l'autre extrémité du cimetière et qui allait bientôt disparaître de son champ de vision. Elle prit sa décision en un quart de seconde et se rua vers la porte.
Hagrid se trouvait encore le hall et discutait avec Matteo, le concierge qui avait remplacé Rusard. Il regarda avec étonnement Hermione descendre les escaliers quatre à quatre.
« Hermione ? Il y a un problème ? » demanda le géant de sa voix profonde.
« Ce n'est rien, Hagrid, ne t'inquiète pas… » répondit la jeune femme. « … C'est juste quelque chose que je dois vérifier dehors... »
« Par Merlin ! Quelle mouche la pique ? » marmonna Matteo de manière bourrue.
« Je reviens tout à l'heure ! » cria Hermione en passant à côté d'eux.
Les deux gardiens la regardèrent sortir, médusés. Hagrid soupira et renifla, soudain nostalgique.
« Elle n'a pas changé… Avant, elle courait toujours comme ça avec ses amis Ron et Harry… Pauvre Ron, parti trop vite… Pauvre Harry, maintenant cloué dans un fauteuil pour le restant de ses jours… »
Matteo marmonna quelque chose, comme quoi ce n'était pas une attitude à avoir un jour d'obsèques et hocha finalement la tête en compatissant avec le géant.
Mais Hermione n'en avait cure. Elle mourrait d'envie de savoir qui était cet étrange personnage qui était venu rendre un dernier hommage à Albus Dumbledore seul. Elle sortit par le pont-levis et dévala le sentier qui menait au cimetière.
Après quelques minutes de course, elle fut devant la tombe de Dumbledore. Hermione remarqua immédiatement la rose noire qui avait été déposée par l'inconnu et chercha sur le sol d'autres indices de sa présence. Finalement, sans rien voir de plus, elle releva la tête et se précipita vers les ruines de la chapelle où il avait disparu.
De tous temps, les élèves avaient eu ordre de ne pas s'en approcher. L'endroit était dangereux car les pierres de l'édifice pouvaient s'en détacher à n'importe quel moment. Les ruines avaient cependant un caractère si romantique et calme qu'Hermione se souvenait d'avoir bravé l'interdiction pour venir y lire par beau temps ou pendant les matchs de quidditch. Hermione s'avança donc précautionneusement et commença à visiter les pièces de cette chapelle à ciel ouvert.
Quelques arches tenaient encore debout par on ne sait quel miracle. Partout, l'herbe et la mousse avaient envahi le sol et les murs détruits. Parfois, un arbre avait poussé entre deux dalles, se frayant un chemin dans le sol rocailleux. Dans le cœur de l'édifice, des tas de pierre s'étaient amoncelé, attestant de la destruction lente et irrémédiable du temps. Le silence régnait en maître ici. Dans le souvenir d'Hermione, l'endroit n'avait guère changé.
Pas la moindre trace de l'individu en noir. Elle allait repartir, déçue, lorsqu'elle aperçut un objet à quelques mètres d'elle sur l'herbe. C'était peut-être un papier soulevé par le vent. Intriguée, elle s'en approcha et vit qu'il s'agissait en fait d'un mouchoir tâché. En l'observant plus attentivement, elle réalisa qu'il s'agissait de sang, et plus exactement, à en juger par sa présente couleur, de sang frais.
L'inconnu s'était trouvé ici. C'était la seconde preuve et cela soulevait une foule d'interrogations dans sa tête. Elle ne comprenait pas les événements qui se produisaient, mais son sixième sens l'avertit de l'imminence d'un danger. Hermione sortit sa baguette et se tint sur ses gardes.
Après un moment, l'impression disparut. La jeune sorcière sortit alors son propre mouchoir et ramassa celui qui se trouvait au sol. Elle l'examina en espérant trouver des initiales. Peine perdue. Après réflexion, Hermione décida de tenter sa chance et exécuta un geste avec sa baguette qui lui permit de capter les flux de magie utilisés dernièrement en cet endroit.
Comme elle s'en doutait, peu de magie résidait dans la chapelle et elle obtint sa réponse. L'individu avait transplané à l'aide d'un Portoloin quelques minutes auparavant. Si elle reproduisait le même flux, elle pourrait se rendre à l'endroit où l'objet magique avait transporté la silhouette noire. C'était une opération difficile, mais pas insurmontable.
Calmement, Hermione se concentra et ferma les yeux…
A suivre…
Allez, on y va de son petit commentaire ?
