Niveau 2 monsieur, il est bien au niveau deux.
Tyson se força à faire comme s'il n'avait pas senti la présence se cachant derrière lui. Il était loin, mais le Japonais pouvait quand même le deviner, là à quelque pas de lui. L'adolescent réprima un tremblement. Il détestait être pourchassé, traqué ou suivi. . .
« Si c'est comme ça, je crois que je vais passer au niveau supérieur le plus rapidement possible. »
Son poursuivant frémit en comprenant qu'il avait été repéré, si son maître apprenait qu'il avait été assez imprudent pour être percé à jour . . . « Tant pis Tyson, tu veux la guerre, tu l'auras. »
Sous ses mèches bleu foncé, le jeune voleur réfléchissait. Les couloirs sombrent se superposaient les uns aux autres, sans fin. Que pouvait-il faire sinon d'attendre que le piège que comportait cet étage lui tombe dessus ? Grognant son mécontentement le jeune homme n'entendit pas tout de suite la chose qui aurait l'alarmer. Pas un crissement cette fois, mais bien un hurlement sauvage.
Quand Tyson se retourna, l'air surpris, il était déjà trop tard pour contrecarré les plans de Voltaire. Pendant deux instants, le beybladeur cru que sa fin était venu.
Car se ruant sur lui à une vitesse de pointe de 100 km/h, une affreuse créature qui avait dû être humaine un jour, bavant et écumant, prête à mordre, à déchiqueter, à déchirer, mais par dessus tout, prête à tuer. À le tuer, lui l'impudent, l'imprudent, le fou innocent qui avait osé se rendre jusque là dans l'antre de Voltaire et de ses démons. « Je ne crois pas que maman m'avait parlé de ce que je ferais contre des mutants. . . »s'inquiéta-t-il.
L'ignoble créature se jeta sur l'adolescent dans un râle sauvage. Ses yeux violets bruns se retrouvèrent juste sous ceux de Tyson qui en eut un haut le coeur. La bête qui venait de le plaquer au sol de tout son poids avait certes été un être humain un jour, mais avait les yeux du diable et la force d'un véritable démon. Écrasé par l'épreuve qu'on le forçait à affronter, le pauvre champion du monde ne pouvait rein faire d'autre que d'éviter les crocs jaunies par le tartre et devenu roses à cause du sang de ses dernières victimes.
Détournant le nez devant son haleine pestilentielle, Tyson essaya de trouver quelque chose à faire d'autre que de parer les attaques de cet adversaire inattendu. Sa belle assurance avait disparu, ses chances de l'emporter aussi. C'est à ce moment où les dents du désespoir et celles de l'ex-femme qui l'assaillait allaient le mettre en pièce que le jeune voleur compris ce à quoi il était confronté. Cet être hirsute, sal et répugnant était une expérience de Boris Balkov, le bras droit de Voltaire, qui avait très très mal tourné . . .
« Reste à savoir comment m'en débarrasser avant qu'elle ne me déchire en deux avec ses crocs et ses griffes. » songea Tyson avant de pousser son premier cri sous la terrible morsure des ongles décharnés et pointus de la créature dans sa chair. Son épaule gauche sévèrement touché, il comprit que ce n'était plus le moment d'attendre que la solution lui tombe dessus. Alors, comme par magie, la solution et la force dont il avait besoin pour la mettre en pratique, lui vint en un souffle chaleureux et bienfaiteur provenant de nulle part et partout à la fois.
Il aurait pu jurer que c'était un signe. Une pensée de sa mère qui avait traversé les mers pour le rejoindre et lui demander de continuer à se battre. A cet instant où tout semblait perdu et où le visage jaune et sal se penchait au dessus de lui, un filet de bave glissant par la commissure des lèvres gercés de la pauvre femme, il se rappela. . . « Tu n'as jamais le droit à l'erreur, hein mon chéri, dit toi le bien, une seule erreur, peu importe dans quoi tu la fait et tout est perdu. L'erreur est fatale pour les gens de notre métier. Tous tes proches, tes amis et ceux qui ont de l'importance pour toi cours des risques. La moindre erreur et tous ces gens sont perdus. . . »
Non, pas le droit à l'erreur, pas le droit de laisser tomber. C'était maintenant ou jamais. Relevant la tête vers la créature qui le gardait plaquée au sol, Tyson se força d'afficher un sourire désarmant. Ce qui réussit au plus haut point. Surpris par ce retournement, son attaquante s'arrêta. Elle se mit même à trembler. Sa première observation était donc la bonne, il y avait bien un être humain là-dessous.
La bête pencha sa tête de coté en regardant la plaie qu'elle avait ouverte sur l'épaule de l'adolescent, ravalant un filet de bave, comme pour reprendre contenance.
Oui, ça me fait mal un peu, mais jamais autant que ce que tu as dû subir en vivant ici. Je ne te veux pas de mal, alors, si tu me laisse passer, je te promets, sur tout ce que j'ai, que je te sortirais d'ici, expliqua Tyson d'une voix apaisante.
L'être immonde qui le maintenait au sol se leva, gênée par sa difformité et son agissement envers ce jeune homme qui ne semblait pas l'haïr pour autant, et au contraire, donnait l'impression de ne lui vouloir que du bien. Quand elle fut à deux mètres de distance, l'adolescent se leva, un sourire attachant et réconfortant aux lèvres. « Elle disait toujours que personne ne pouvait me résister quand j'étais sincère » pensa Tyson en se remémorant sa mère.
La bête resta loin de lui, avec respect. Le voleur lui fit un signe de la main, impressionné par le pouvoir qu'il possédait sans le savoir, avant de filer à l'autre bout du couloir, vers la porte qui le mènerait à la prochaine épreuve.
De son coté, son espion ravala sa rage et sa colère, ne pouvant croire que le cambrioleur avait passé au travers de cette épreuve en usant tout simplement de psychologie et de ses beaux yeux. Mais il devait faire son rapport et vite.
Monsieur, niveau trois maintenant,
Déjà ! Je devrais peut-être jeté un coup d'œil au méthode de ce freluquet, il est peut-être meilleur que je le pensais.
Il ne faut jamais sous-estimé son adversaire.
S'il se rend au niveau 5, je veux bien croire ton vieux dicton, mais allons, arrange-toi pour que cette fois, on ne lui laisse pas de chance mon p'tit.
Bien monsieur. . .
Toda por este noche, yo soy teriblamente enfada, no puedo hacer nada de mas. Et pour l'espagnol aussi c'est fini salut ! Chao ! Hasta la vista !
