Niveau 3
Il est maintenant au niveau trois monsieur, glissa l'informateur de Voltaire dans son appareil portatif.
Je sais, je sais, dépêché vous de l'arrêter, je n'ai pas trop envie qu'il aille plus loin !
Tyson lui de son côté, avait adopté son éternel sourire vainqueur, après avoir franchi la seconde porte. Il se disait que ce ne serait finalement pas si dur que ce qu'il avait d'abord cru. Ses pas résonnaient dans les couloirs déserts, se répercutant sur les murs pour s'étendrent dans le labyrinthe de dédale de l'abbaye, de façon à ce que tous les occupants sachent qu'il approchait. « Accroche-toi petite épreuve, j'arrive. »
Son épaule blessée lors du dernier niveau ne lui faisait pas très mal pour l'instant, mais il se doutait que ce n'était que partie remise, autant ne pas prendre trop de risque pour l'instant. Il ralentit la cadence.
À cet instant, d'autres bruits de pas que les siens retentirent derrière et devant lui. Les yeux bruns de l'adolescent se réduirent à deux fentes, comme la colère montait en lui tandis qu'il tirait ses conclusions par rapport aux événements qui se produisaient autour de lui. Depuis tout à l'heure, toutes les tactiques de Voltaire Hiwatari s'étaient réduites à mettre tous les avantages de son côté. Jamais Tyson n'avait eu droit jusque-là, à un combat ou une épreuve fair-play. Ça manquait d'esprit sportif. Et ça ne semblait pas vouloir se présenter de façon à ce qu'il y en ai plus dans les prochaines joutes.
« Quoi que s'inviter chez quelqu'un pour le cambrioler, ce n'est pas trop fair-play non plus. » songea le jeune voleur alors qu'une ombre surgissait derrière lui.
Réagissant à la vitesse de l'éclair, le beybladeur se retourna pour faire face à son assaillant. Il avait complètement oublié les bruits de pas ayant résonné devant lui quelques instants auparavant. Avant qu'il n'ait le temps de s'apercevoir de la supercherie, quelqu'un l'attrapa par derrière et l'immobilisa. « Pas la moindre erreur Tyson, ne l'oublie pas, pas le droit à la moindre erreur. »
Mais qu'est-ce que. . .
Avant que le pauvre ne comprenne dans quel bourbier il s'était empêtré, un poing à la vitesse fulgurante se jeta sur lui. Pendant quelques instants, Tyson ne vit plus que de petits dragons bleus et blancs lui tourner autour de la tête. Puis son cerveau s'illumina, tandis que son crâne lui lançait des signaux de détresse. Deux personnes. Il allait devoir se battre contre deux personnes.
Relevant la tête avec panache et toute la dignité qui lui restait, le jeune champion du monde, qui était prêt à recevoir le prix du champion des imbéciles, évalua ses adversaires. Celui qui l'avait frappé était un adolescent d'environ 16-17 ans, à la forte carrure, aux yeux injectés de sang qui n'avait pas du tout l'air dans son état normal. Il ressemblait étrangement à Voltaire en plus jeune. Il avait l'air plutôt fort et pas trop commode.
Quant à celui qui le tenait, il avait des muscles d'aciers et une poigne de fer. Tyson avait beau s'esquinter le dos, se débattre entre ses bras, donner des coups de pieds devant et derrière, son geôlier ne desserrait pas sa prise. En fait, il ne bougeait pas du tout. À bien y penser, le jeune homme réalisa que les bras qui le tenait prisonnier était froid comme du métal. Comme si celui qui le maintenait en place était fait de métal ou était un robot. Un cliquètement étrange et un grincement de charnière (genre pas assez huilées) fit comprendre à Tyson que son hypothèse était la bonne.
« Un robot, c'est comme des chaînes, tantôt j'étais enchaîné et je me suis sortis de là encore mieux que le magicien je ne sais plus qui » songea t'il en se tortillant comme un serpent.
Comme de fait, le robot ne réagit pas plus à cette tentative qu'aux autres et Tyson pu se défaire de son emprise avant que le Voltaire rajeuni n'ait le temps d'essayer de le frapper. Ainsi, quand l'adolescent aux cheveux bleus s'accroupit au sol, il évita sans problème l'attaque lancer sur lui qui se répercuta contre le robot resté derrière, impassible. Le pauvre drogué à la force sur développé par les analgisants se mit à appeler sa mère à l'aide tellement la douleur fut forte dans son poing devenu ensanglanté.
Un robot de première qualité, dit Tyson en passant devant les deux pseudo combattants qui restèrent derrière lui, l'un se lamentant à fendre l'âme, l'autre, statue de métal et de fer blanc, incapable de faire quoi que ce soit d'autre que de rester là, figé dans sa pose, tenant le vide.
Tandis que le jeune homme franchissait la troisième porte, son espion poussa un furieux, mais subtile cri de dépis. Il devait y avoir quelque chose dans les circuits du robot qui avait lâché quelque part.
Il a passé au niveau supérieur monsieur, murmura t'il d'un ton enragé mais retenu.
C'est très mauvais pour toi ça tu sais, très très mauvais pour toi mon garçon.
Le sourire amer du jeune homme caché dans l'ombre brilla dans la noirceur du couloir. Il allait bientôt devoir s'occuper personnellement de Tyson, il devenait de plus en plus embêtant.
