Je sais qu'il m'a fallu du temps mais je vous ferais remarquer que je n'ai pu compter beaucoup de review pour m'encourager à poursuivre, considérons ce chapitre comme votre dernière chance! (Trop d'histoire existe pour que je publie des suites à celle que le monde ne remarque pas!)
Niveau 6
Tyson avança dans le couloir, encore tout étonné de la facilité de la cinquième épreuve. Mais ce qu'il ignorait, c'était que pour lui, la sixième ne serait encore presque rien. Les seuls à souffrir seraient ses amis. . .
Dans leur cachot, tous attachés à une chaise différente, les bladebreakers attendaient. Tyson leur avait dit qu'il reviendrait les chercher, mais ils commençaient à sévèrement s'inquiéter. Qu'est-ce qui lui avait prit de toute façon à filer comme ça? Il avait des choses à faire qu'il disait, des choses à faire.
-Les garçons sont bien tous les mêmes. Tyson aurait pu nous faire sortir d'ici avant de faire ce qu'il avait à faire, on aurait même pu l'aider. Mais non, il fallait qu'il fasse à sa tête et qu'il nous abandonne comme une bande de moins que rien. Comme si on n'était rien pour lui . Après ça, il dit qu'on est ses amis, pestait Hilary tout en se tortillant comme une diablesse dans ses chaînes.
-Moins fort, Hilary, tu vas nous attirer des ennuis, souffla Ray, qui ne bougeait pas du tout entre ses liens, se contentant d'observer les lieux pour trouver une solution.
-Ray, il n'y a rien à faire, gémit Max. Tu regardes partout autour de nous à te dévisser le cou comme un dingue, mais il n'y a rien à faire et tu le sais. Sinon toi ou le chef, ou même moi, on aurait déjà trouvé!
-Et moi, qui s'en occupe de moi, maugréa Daichi. Personne ne fait jamais attention à moi, je suis toujours le second violon, l'imbécile de service, celui qui n'a rien à faire là.
-La ferme Daichi, soupira Kenny.
-Vous voyez, vous voyez bien que vous ne faites que m'ignorer. Même maintenant, alors qu'on risque notre peau à cause de cet idiot de Tyson, vous vous fichez moi!
-Daichi, LA FERME! Reprirent-ils tous en choeur. Ils n'avaient pas fini de parler que la porte par laquelle s'était enfui leur coéquipier s'ouvrait sur l'extérieur. Ils eurent d'abord l'espoir dérisoire que ce soit le maître de Dragoon qui revenait les voir. Mais il était tout autrement.
-Bonjour messieurs, mademoiselle, déclara Boris Balkov en pénétrant dans la pièce avec un mince sourire sur la moitié visible de son visage. Il portait un étrange masque noir qui lui recouvrait entièrement les yeux et une partie du nez. Il était encore plus laid que dans les souvenirs de Ray, Max et Kenny. Daichi arrêta de chialer en le voyant, pressentant comme à l'avance qu'ils allaient avoir des problèmes.
-Qu'est-ce que vous faites ici! S'emporta Hilary qui était déjà presque hors d'elle.
-Je crois que c'est moi qui pourrait vous poser cette question, répliqua Balkov, d'une voix glacée.
Kenny déglutit avec difficulté en le voyant s'avancer vers lui. Puis le rat d'ordinateur soupira de soulagement quand l'homme s'arrêta de marcher devant Hilary. Il considéra la brunette avec un sourire en coin.
-Tu serais pas la fille du premier des Treize toi?
Hilary figea et les garçons auraient échangé des regards interloqués s'ils avaient été libres de leurs mouvements. Qu'est-ce que ça signifiait, la jeune fille n'avait jamais rencontré Boris de toute sa vie. Enfin, c'était bien ce qui leur semblait. Alors de quoi était-il en train de parler juste là, à l'instant, qui était…?
-C'est quoi les Treize, ne put s'empêcher de demander Daichi. Sa curiosité était plus grande encore que sa peur.
Boris parut sur le point de lui donner une réponse quand il se ravisa. Il brisa le cercle que formait les 6 chaises de ses prisonniers en soulevant Kenny de terre. Il le tenait par le collet et le chef n'osait pas bouger.
-Qu'est-ce que vous allez lui faire? S'inquiéta Max.
-Vous devriez tous vous mêlez de ce qui vous regarde bande de petit cloportes, déjà assez de ce délinquant qui parcourt le manoir pour passer les épreuves qui lui donneront accès à la fortune du vieux Hiwatari.
-Quoi? Mais on est venu chercher Kai! S'insurgea Daichi. Lui qui au départ, n'était pas trop d'accord avec cette idée.
-Il va rester ici celui-là, quant à votre rat brun, il m'aidera pt'être bien à forcer la main de vot'p'tit copain Tyson. Ce gamin va me faire perdre du galon s'il continue comme ça.
Ray resta silencieux en dévisageant Boris. Il n'était pas du tout content de ce qui arrivait, mais il savait qu'il n'y avait rien à faire pour améliorer les choses et qu'ils devaient tous faire attention pour ne pas les empirer. Sinon, qui savait ce que Balkov pourrait faire à Kenny. Mieux valait de ne pas courir de risque.
Hilary resta silencieuse elle aussi, les yeux baissés, n'osant plus du tout attirer l'attention de leur geôlier sur elle. Max tremblait entre ses liens, accroché à sa chaise comme un chien muselé à sa niche. Il ne savait pas quoi faire, mais comme Ray, il se doutait de la prudence dont il devait user pour échapper au courroux de cet homme sanguinaire qu'était Balkov.
Après avoir détaché Kenny de sa chaise, il balança le meuble de bois contre un mur, démontrant pour la première fois à quel point il était frustré. Au fond, ces « bonnes manières » n'étaient là que pour cacher sa colère. Voltaire n'était pas content du tout de l'interruption d'un grain galet dans son manoir. L'abbaye avait été virée à l'envers pour qu'on installe en catastrophe les niveaux de sécurité habituel. Finalement, c'était les niveaux de débutants qui avaient été mis, au lieu de ceux que Balkov avait normalement instauré, comme si quelqu'un avait trafiqué tout leur système de communication pour faciliter la tâche du jeune Granger. Cette machination menée contre lui mettait Boris hors de lui et le rendait assez fou de rage pour qu'il ait l'envie de tout casser.
Autant les objets que les êtres vivants.
Une fois que Boris fut sortit avec son prisonnier sur l'épaule, comme s'il portait une vulgaire sac de pomme de terre, les bladebreakers entrèrent dans une fureur presque aussi grande que celle de leur geôlier.
-Comment est-ce qu'il ose se pointer ce gros plein de soupe pour nous piquer notre Kenny comme si c'était un jouet! Qu'est-ce qu'il va lui faire? Pourquoi vous vous ne dites rien! Hurla Daichi comme un enfant qui péterait à ses parents sa plus grosse crise de nerfs.
Rectification, une fois que Boris fut sortit avec son prisonnier sur l'épaule comme s'il portait un vulgaire sac de pomme de terre, Daichi entra tout seul dans une fureur presque aussi grande que celle de leur geôlier.
-Écoute, on est autant dans notre tort que lui, on avait pas le droit de venir dans cette abbaye, soupira Max, dépité par les évènements qui leur échappait.
-Oui, mais, c'est pas une raison pour enlever Kenny, il n'a rien fait, ils ne vont pas lui faire du mal quand même?
-Daichi, tu ne connais pas ses types et ça paraît, on est en train de parler des gens qui ont fait de Kai ce qu'il est, tu comprends, ceux qui l'ont élevé et rendu plus froid que ce pays de merde, grinça Hilary, daignant parler de nouveau.
-Hé, c'est pas ma faute à moi s'ils sont comme ça, tout ce que je demande, c'est s'ils vont faire du mal à Kenny.
-Ça ne m'étonnerait pas, souffla Max. Sa voix était dure à reconnaître, on aurait dit qu'elle venait d'outre-tombe.
-Ne dis pas ça Max, Kenny a des chances de ne pas avoir trop d'ennuis avec un, intervint Ray. C'est un génie de l'informatique et ils le savent, ils vont peut-être l'obliger à magouiller quelque chose sur leur ordinateur pour mettre des bâtons dans les roues de Tyson.
-Tiens donc, t'es encore en vie toi? Je croyais que t'étais devenu muet, fit Daichi, sarcastique.
-Non, mais je ne parle pas quand je n'ai rien à dire moi.
-Ne vous disputez pas, ça ne nous aidera pas à nous sortir d'ici, fit remarquer Max avec justesse.
-Non, c'est vrai, mais ça ne m'empêche pas de me demander la vraie raison pour laquelle Tyson nous a emmené ici, si ce n'était pas pour retrouver Kai et le faire revenir parmi les bladebreakers.
-Qu'est-ce qui te fais croire que ce n'était pas pour ça qu'il est venu avec nous jusque ici, hein? Daichi!
-Du calme Hilary, Daichi n'a pas tort, si Tyson avait vraiment eu besoin de nous pour retrouver Kai et si c'était vraiment ce qu'il comptait faire, il nous aurait détaché. Mais comme il ne l'a pas fait et s'est enfuit, c'était certainement qu'il était venu pour autre chose que Kai, déclara Ray.
-Ouais, puis, son costume noir qu'il avait sous son linge, c'était bizarre aussi, vous ne trouvez pas, continua Max.
-Ben quoi, y'a qu'à regarder sa mère, fit Daichi, comme si c'était tout à fait évident.
-De quoi sa mère? Voulurent savoir les 4 autres.
Le rouquin sourit de voir (ou plutôt d'entendre) enfin toute l'attention porté sur lui.
Pendant ce temps, Boris faisait s'asseoir Kenny devant un ordinateur ultra puissant, le genre de chose qui faisait presque jouir le jeune garçon. Mais disons que lorsqu'on lui pointe un fusil entre les omoplates, sa passion pour les ordinateurs peut se révéler beaucoup plus contenue, même parfois inexistante.
-Tu vois ce truc, il y une liaison satellite qui nous permet d'avoir accès à tout ce que nous voulons en quelques fractions de secondes. Des milliers de banque de données sont là, sous notre contrôle. Mais elles sont reliés à un système d'auto-défense pour éviter que les secrets qu'elles contiennent ne soit découvert par quelqu'un de non désirable. Il n'y a pas que des banques de données dans cet ordi, tu sais petit? Il y a aussi tout les coffres-forts, les comptes en banques et les planques de la famille Hiwatari sur ce bijou. Et si quelqu'un vient à pénétrer dans le manoir pour se procurer une seule des choses se cachant dans les coffres de l'abbaye, cet ordi est programmé pour faire s'auto-détruire toutes les voies menant aux secrets des Hiwatari. Sais-tu ce qui se passe en ce moment?
Kenny tremblait tellement sur son siège qu'il ne parvint même pas à secouer la tête pour dire qu'il ne savait pas. Il ne fit aucun mouvement autre que de se mettre à trembler plus fort. Pas un son ne franchit la frontière de ses lèvres.
-Ne joues pas au plus fin, et répond-moi tout de suite!
-Je..e…je,je….jé.…je nnen .. . nen . ne … n'en.. sa .sais… rie. . rien m'sieur, réussit à dire péniblement le pauvre adolescent.
Boris sembla se calmer, car dès lors, il inspira à fond et se força à la douceur. Son fusil restait bien planter entre les omoplates de son prisonnier.
-Vois-tu, ton copain Tyson est sur le point de court-circuiter toutes les entrées menant à nos technologies les plus avancées en prenant le chemin le plus facile pour lui! Il est venu nous voler notre meilleur équipement et nous le remercierions en le laissant faire sans même nous opposer. Est-ce que tu trouves cela convenable?
Kenny tremblait toujours trop pour pouvoir répondre.
-EST-CE QUE TU TROUVES ÇA CONVENABLE?
Boris était réellement hors de lui.
-N.. nn.n.n non…
-Bon alors, tu vas faire en sorte que les niveaux que Tyson va maintenant rencontrer soit les plus durs prévus et que même s'il s'en approche, les passages cachant nos meilleurs prototypes et les plus grands secrets de fabrication de Voltaire ne deviennent pas inaccessible. Je me suis bien fait comprendre?
Kenny se força à répondre le plus vite possible, mais ce ne fut pas assez rapide pour Balkov.
-ME SUIS-JE BIEN FAIT COMPRENDRE?
-O.. ..o.u ..o… u… u ii .. ouii..réussit-il à dire.
-Alors met-toi au travail! Ordonna Balkov tout en enfonçant son fusil entre les épaules de Kenny. Ce dernier ne se le fit pas dire deux fois. Il ne lui vint pas non plus à l'idée de rouler Boris, il avait bien trop peur des représailles qui pourraient s'en suivre.
De son coté, Tyson essuya l'attaque d'une dizaine de toupie qu'il repoussa sans difficulté, à l'aide de son spectre Dragoon.
Le niveau 6 avait été franchi avant qu'il n'ait le temps de crier : Hyper vitesse!
Il ignorait pourtant que bien des problèmes l'attendait au détour. Pas seulement lui, mais aussi, tout ceux qui lui était cher se retrouvaient dès à présent, menacés…
-Monsieur, il est au niveau 7, souffla l'espion dans son communicateur.
-Pas de surprise, laissez le venir maintenant, faites lui croire qu'on ramolie, ne lancer sur lui que des toupies dépourvues de spectres pour les trois prochain niveau. On va s'arranger pour briser son élan de confiance. Avant, nous allons lui faire croire qu'il a une chance d'y arriver.
-Bien monsieur.
-Attends, une dernière chose, dis à Balkov que je lui donne la fille. Chaque homme a une faiblesse, celle de ce gamin prétentieux, c'est ses amis. Cette fille, elle, je veux savoir d'où elle sort.
-Oui, monsieur.
-Et arrête de m'appeler monsieur pour l'amour du ciel.
-Message reçu.
-Maintenant, reprend ton travail, je communiquerais avec toi de nouveau, quand le temps sera venu.
-D'accord.
Le silence remplaça le bruit du silence et bientôt Tyson franchit la porte le menant au 7e niveau, avec déjà, trop d'assurance…
