L'univers d'Harry Potter appartient à Rowling. L'histoire que vous allez lire est une fiction basée sur son travail dont je ne tire aucun bénéfice pécunier.

Luz.


J'ai écrit cette fic en l'honneur de l'anniversaire de ma meilleure amie : Galadriel !!! Joyeux Anniversaire copine !!!!!


!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Attention !!! Cette fic met en scène une réalité totalement alternative par rapport à l'oeuvre originale. Les faits qui y sont décrits sont parfois violents et pourraient heurter la sensibilité de certains.!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Chapitre 1 : Impasse du Tisseur, été 1981.

La chaleur a encore empiré aujourd'hui, et le linge humide que je passe sur ma nuque est un bien piètre soulagement face à la moiteur qui m'imprègne. Des gouttes d'eau dégoulinent le long de mon dos, se mêlant à la sueur, imbibant le fin t-shirt de coton qui colle à ma peau. Mais la fraîcheur est de courte durée et la chaleur regagne mon corps, brûlant ma chair enfièvrée et je soupire. Je me tourne vers la fenêtre, ma seule ouverture sur le monde depuis des jours, des semaines... des mois... plus peut-être... je l'ignore. Le temps s'est arrêté pour mois cette nuit d'hiver où je l'ai perdu.

Je m'approche des carreaux sales. L'ombre de la haute cheminée s'étend à perte de vue, offrant un maigre asile aux quelques créatures décharnées qui s'y blotissent. Un chat à l'oreille coupée, une petite vieille bancale aux joues brûlées par le soleil, et là, au pied du mur, un jeune homme aux longs cheveux roux...

Suliac. Mon gardien, mon geôlier, mon ombre. Omniprésent. Silencieux. Et lorsqu'il lève la tête et que nos regards se croisent malgré la crasse, la distance qui nous sépare, je sais qu'il me voit, qu'il me sent, comme le monstre contre nature qu'il est...

Mais ça n'a plus d'importance car bientôt, oui, bientôt nous serons débarrassés d'eux. D'eux et des autres. De tous.

Cette pensée tourbillonne dans ma tête et je ne peux m'empêcher de caresser la fiole blottie au creu de ma poche... bientôt... mais pas encore...

Je me détourne de la fenêtre et me dirige vers le petit lit qui occupe presque toute la pièce. Tu es là, endormi sur les draps défaits, tes fins cheveux noirs collés à ton front lisse par la sueur. Je me couche à tes côtés et je regarde les derniers rayons du soleil danser sur ta peau. Tu es si petit, si fragile que j'ai peur parfois de te toucher. J'ai peur car je sais que mon amour est trop grand pour toi.

Mon amour est dans ma chair, dans mon sang. Mais cette chair qui t'a donné naissance se flétrira. Ce même sang qui coule dans nos veines se tarira. Car je sais, depuis cette nuit d'hiver, que l'amour est mortel. Une fois déjà ils me l'ont arraché et toi seul m'as sauvée... ta vie qui battait doucement en moi... mais cette fois je ne les laisserai pas faire.

Je sais que bientôt il t'enlèveront à moi. Je les entends... leurs murmures... leurs disputes... leur Maître te veut pour sa putain... mais je ne les laisserai pas faire mon ange... mon amour... Ton visage est si paisible dans le sommeil, si beau... le sera-t-il autant dans l'éternité? Mes yeux tracent chaque ligne, chaque courbe de ton visage, et c'est le sien que je vois. Ces yeux en amande, ces cheveux ébouriffés ce sont les siens... mon ange... mon amour... mon James...

Lorsque je me détourne enfin de toi, de vous, la lueur d'une bougie a remplacé la lumière du soleil. Bientôt...

Soudain des bruits retentissent du rez-de-chaussée - la lune s'est levée, la meute se rassemble - et ton corps endormi se tourne vers moi, les sourcils froncés. Alors je passe la main sur ton front, chassant tes peurs au loin. N'aie crainte, mon ange, tu es en sécurité dans mes bras. Ils ne peuvent pas t'atteindre ici, dans cet havre de paix. Ici, rien ne peut nous atteindre. Leurs gestes, leurs mots sont vides. Ils n'existent pas.

Ici, rien n'existe que nous. Ma main dans tes cheveux, si doux, si soyeux, si noirs. Mes doigts disparaissent dans ta chevelure comme le jour disparaît dans la nuit, et je souris. Oui... disparaître dans la nuit, se fondre en elle, ne rien sentir que le silence, infini et parfait. Mon âme chante à cette idée et j'enfouie mon visage au creu de ton cou, respirant à pleins poumons ton odeur. Douce. Sucrée. Différente.

J'ouvre les yeux et me redresse, laissant ma main errer sur ton visage, ton front, ton oreille, ton cou...

Ton odeur est différente de celle dont ma chair se souvient, cette odeur chaude et âcre que j'aimais goûter sur sa peau... cette odeur me manque... tout comme le goût de sa peau... de ta peau... et le feu qui brûlait dans tes yeux lorsque nos corps s'embrasaient...

Mais ça aussi, ils me l'ont pris... il me l'a pris... ce monstre, ce traître...

Mais n'aie crainte. Je ne le laisserai pas te prendre. Pas cette fois. Cette fois, tu restes avec moi, mon amour... mon ange de silence...

Ta peau est si douce contre la mienne, si fine que je peux sentir le sang courir dans tes veines au creu de ma main. Et si je sers un peu plus, c'est ton souffle que je sens sous mes doigts. Encore un peu, et c'est ta vie qui s'emballe, qui s'échappe en gémissements tandis que je resserre mon étreinte encore et encore et encore et encore et tu gesticules, ton petit corps s'accrochant à ce simulacre de vie, mais je ne le laisserai pas faire, tu es à moi, et tu ne m'abandonneras pas, pas cette fois... non, cette fois je t'emmène avec moi, loin d'eux, loin de ce monde et de ces monstres, dans une éternité de silence et de paix où rien n'existera que ton visage, ton front, ta bouche, tes yeux, ces yeux qui me regardent, ronds, brillants, verts... non... non, pas verts... noisettes... oui, des yeux noisettes qui brûlent quand je te touche, quand je te caresse, quand je t'aime... je t'aime... je t'aime... je t'aime...

Nothing at all

I want to be still
I want to walk into your grave
Where I can shelter in peace
Until all our cares have blown away

Let the whole world fall away
And fall into my arms, stay with me
I don't know how long we have left
And so I'm asking you to forgive me

I learn as I go
To float far away into silence
And just watch your face
And find some kind of grace
In that quiet bliss

Can I stay and say nothing at all, at all

Where will we go when we get old
When the bustle and the noise get too frightening
When each and every angry word
Is banished to the past, that's when I think

We'll learn as we go
To float far away, into silence
And I'll watch your face
And find patience and grace
In each line there

Work each day
All for nothing at all, at all
And the few words I say
They mean nothing at all, at all

Will you walk into the grave with me
Will you leave this empty world, soft and wistful
To sink into the dark, dark earth
And never reappear, would be blissful

To float far away
Into eternal space
And God's silence
Where I'll watch your face
And find patience and grace
In each line there

Drift away, end up nothing at all, at all
Find the grace to be nothing at all, at all
Fade away, end up nothing at all, at all

Furious Angels, Rob Dougan

"Lily! Lily, tu peux descendre, Sévérus voudrait- Lily! Qu'est-ce que tu fais! Lâche-le! Suliac!"

"Non! Laisse-moi sale monstre! Tu ne l'auras pas! Pas cette fois! Il est à moi! A MOI! Mon amour! Mon James!"

"Tu es folle Lily, ce n'est pas lui! Ce n'est pas James! SULIAC!"

"James! JAMES!"

"Rémus, qu'est-ce qu-"

"Prends-le! Prends Harry!"

"Non! NON! Lâche-le sale monstre!"

"Suliac, dépèche-toi!"

"NON! Bande d'assassins! Monstres! Vous n'êtes que des monstres!"

"Lily, calme-toi!"

"Ils avaient raison! Croupton, Ombrage! Tous! Ils avaient raison! On aurait dû se débarrasser de vous depuis longtemps!"

"Lil-"

"C'est toi qui aurais dû finir à Azkaban! Pas Sirius! C'est toi le monstre! Lâche-moi! Je t'interdis de me toucher! Monstre! ASSASSIN!"

"Ca suffit maintenant."

"Sévér-"

"Rémus, attention!"

"Lily, non!"

"Pas cette fois... il est à moi... à ...moi... à ... à..."

"Lily! Lily réveille-toi! LILY! ... Mais qu'est-ce que tu as fait..."

"Ne touche pas à cette fiole, Rémus."

" ... qu'est-ce que c'est?"

"... je n'aurais pas dû la laisser s'approcher du stock d'ingrédients..."

"Sévérus, qu'est-ce que c'est?"

"... du concentré d'aconite..."