voila le chapitre deux!
au programme: une décoration immonde, une carte, une lumière trop forte, une porte d'entrée, et un discours chaleureux.
bonne lecture!----------------------------
C2-Le manoir-
Quelque part dans les Highlands, 7 minutes plus tard.
Une pluie fine arrosait les terres. Le jour maussade avait fini par disparaître, bien qu'il fût caché la plupart du temps par une brume persistante. Il faisait sombre.
-Vous êtes sur que c'est là?
-Evidemment quelle question.
-Oh, je disais ça comme ça.
J'aurais aimé un endroit plus...accueillant. Mais bon, quand on est mage noir, on a forcément des goûts de merde. ça doit être une tradition chez eux.
En effet, la décoration du manoir était à se pendre. Sans doute qu'elle faisait craquer même les plus résistants, devant un tel aménagement intérieur qui devait sans doute être utilisé comme instrument de torture.
L'équipe venait tout juste d'apparaître dans le manoir, dans une pièce sombre, avec une décoration atroce, comme déjà dit, et qui semblait abandonnée depuis quelque temps. Il fût décidé d'inspecter la bâtisse, pour trouver des éléments qui pourraient aider à leur mission.
-Et vous pensez qu'un type comme Malkanis aurait négligemment laissé un plan de son labyrinthe par terre, rien que pour nous,objecta Ashara, sans compter la précédente équipe qui n'aura pas manqué elle aussi de fouiner?
-Sait-on jamais...répliqua Tallheart, d'un ton sans réplique.
Et donc ils avaient cherché. Au bout de dix minutes, tombant sur une pièce qui devait être la salle d'eau, Milàn trouva un bout de parchemin vieilli. Il représentait un plan. D'un labyrinthe.
Etonnant. On pensait ne pas en trouver un, il est impossible qu'un mage noir de l'acabit de Malkanis ait pu laisser traîner un truc pareil en évidence, et pourtant...
-Hé, j'ai trouvé ça! Annonça Milàn
-Un parchemin? Sur lequel est dessiné un plan d'un labyrinthe? Ça paraît trop gros...déclara Ashara, dubitative.
-C'est sûrement un faux.
-Amina à raison, c'est un faux, Malkanis ne peu pas être aussi stupide que ça. Laisser un plan du coin ou il est caché...à moins qu'il ai voulu essayé de se foutre de nous, trancha Tallheart. Laissons ce truc et partons, il n'y a rien d'intéressant ici.
Dayne haussa les épaules.
-Comme vous voulez.
Il s'avérera plus tard que ce plan était rigoureusement vrai. Malkanis l'avait oublié, étant parti précipitamment de son manoir. Mais aucune des deux équipes qui devaient le traquer, la précédente et l'actuelle n'avait donc cru bon de prendre ce plan, flairant le piège et jugeant le mage noir plus intelligent et machiavélique qu'il ne l'était réellement, ce qui arrive souvent quand le-dit mage noir en impose beaucoup et dispose d'un certain charisme.
Ils sortirent donc du manoir.
Il s'était arrêté de pleuvoir, mais l'humidité s'insinuait en eux, même à travers les vêtements d'hiver et les protections que portaient l'équipe.
Il faisait nuit, et on n'y voyait pas grand chose. Il fut décidé d'allumer les baguettes.
Ils furent éblouis par El Mouddein, qui avait donné à la sienne la luminosité d'un phare.
« Oups, désolée. »
Et elle réduit la lumière.
Ils pouvaient voir le manoir derrière eux. Une sombre bâtisse laissée depuis des mois à l'abandon total, que la moisissure envahissait.
Autrefois, ce fût une belle bâtisse, en pierre de taille de fin ouvrage, construite dans les années 1600 par un certain Oliver Cromwell. Pas celui-là, un autre. Il fût assassiné par des opposants un peu stupides de Cromwell, pas celui-la, mais l'autre, (vous suivez?) dans sa maison, alors qu'il était de notoriété publique, en principe, que la cible supposée était à Londres, vedette d'une procession funéraire. La sienne. Il venait tout juste de mourir de la malaria.
La maison de Cromwell, pas celui-ci mais l'autre, (vous suivez toujours?), passa dès lors de propriétaires en propriétaires, servant deux fois d'hospice pour les blessés de guerre, une fois de couvent de bonnes soeur, et une autre de refuge pour satanistes (juste après le départ des bonnes soeurs justement).
Malkanis finit par s'approprier les lieux (en ayant soin d'en expulser les pieds devant le précédent propriétaire.) et à les transformer en quartier général personnel, ainsi qu'en un fief douillet.
Il avait dû précipitamment le fuir à la suite de la défaite de son maître, le manoir étant un peu trop voyant. Le labyrinthe aussi, mais il y est plus difficile d'y trouver quelqun.
Après une petite trotte sur un chemin boueux et défoncé, ils parvinrent à l'entrée du labyrinthe. Une gigantesque haie de pierre et de lierre se dressait devant eux, qui partait d'une sorte de porte au centre.
C'était une gigantesque porte de chêne, avec des gonds en acier trempé qui aurait fait pâlir de jalousie n'importe quelle forteresse.
Un grand battant en bronze était situé à portée de main.
Le tout agrémenté de décorations, gravures diverses ayant dû coûter une fortune. Et nécessiter un commanditeur aimant l'ostensible.
-Il aime faire dans le monumental, on dirait, fit El Mouddein, laconique.
-C'est dans le même style que sa baraque, grandiloquent et...affreux commenta Milàn.
-Ouais, du rococo baroque pur style dans tout sa splendeur... bon, comment on entre? S'impatienta Dayne
-Un mot de passe peut être? Proposa Tallheart.
-Ouais c'est ça, il suffit de dire, « Sésame ouvre toi! » et la porte va s'ouvrir? Plaisanta Milàn...avant d'être coupé net dans son sourire quand, dans un grincement sinistre et profond, la porte s'ouvrit.
-Euh...c'était pour rire...
Les trois autres eurent des regards atterrés pour Milàn, qui quand à lui, avait toujours l'air stupéfait devant la porte désormais grande ouverte.
Ils entrèrent. Quand la porte fut passée, celle-ci se ferma brusquement.
-Et merde, fit lugubrement Dayne
-J'aurais pas dit mieux, approuva El Mouddein.
Une voix qui se voulait chaleureuse, mais qui souffrait pour cela d'un manque de pratique, retenti alors de nulle part.
« Bienvenue à vous. C'est gentil à vous de me rendre une petite visite. Je suis sur que vous vous plairez ici, d'ailleurs, les précédents visiteurs ont trouvé mon nid tellement douillet qu'il n'ont pas voulu repartir...vous m'excuserez de ne pas vous accueillir en personne, mais vous savez ce que sait, être mage noir requiert un travail à plein temps, sans compter l'entretien de tout ce bordel qui fait fonctionner ce refuge...mais je vous en prie, faites comme chez vous. Nous nous verrons peut être tout à l'heure. A bientôt alors... »
L'on entendit un bruit de doigt qui essayait de taper sur quelque chose, comme pour éteindre par exemple un interrupteur.
« bordel, ça marche pas, tu va t'éteindre oui ou... » Oui, il avait fini par réussir à enclencher le bouton d'extinction.
Milàn eut ce commentaire:
-bon, et bien, on peut dire que ça commence bien...
C'était le moins que l'on puisse dire.
et bientôt, le chapitre trois:
Le labyrinthe, mouhahahahahahahahaahhahahaha (rire diabolique)
bran.
