Vous attendiez ce moment avec une impatience fébrile depuis presqu'un mois? et bien n'attendez plus, voila la suite des aventures de Milàn Crnic! (claquement de cymbales)
Et oui, car occupé à diverses choses, et n'ayant plus des masses d'inspirations, j'avais arrété d'écrire pendant un certain temps. Mais c'est reparti maintenant!
Résumé de l'épisode précédent:
après moults rebondissements, Dayne repère un monstre n'ayant guère l'air aimable...pour le reste, z'avez qu'à lire, non mais!
mais trèves de bavardages,
voici donc, Miiiiilaaaaaaaaaaaaann, Crniiiććććććć!
-La séparation-
-Mais pourquoi on ne la combat pas? Dayne
-Mais tu as bien vu que mon sortilège de feu à rebondi sur elle et a failli nous carboniser non? Répondit ironiquement, entre deux souffles, El Mouddein.
-Fermez la et courez. Tallheart.
Et ils coururent. Talleart essayait tant bien que mal de mémoriser le chemin qu'ils empruntaient, mais c'était peine perdue. De toutes façons, bien qu'il ne l'aurait pas avoué si facilement, il était déjà complètement perdu avant cela. Pour sa décharge, El Mouddein et Dayne l'étaient tout autant. Quand à Milàn...il était aussi doué que N'importe-Qui. (Dédale N'importe-Qui, constructeur de labyrinthe. Dédale est un type qui sait construire de beaux labyrinthes mais pas retrouver son chemin dedans.)
Ils continuèrent de courir, ils étaient fatigués et leurs jambes étaient au delà de la douleur. Seule la perspective de se faire bouffer par une créature pas particulièrement pacifique, disposant d'un appareil dentaire à faire pâlir d'envie un vampire (et cauchemarder un dentiste par la même occasion) motivèrent les jambes à ne pas flancher.
La créature ne flanchait pas non plus. À vrai dire, on pourrait même avancer que jusqu'à maintenant, elle trottinait. Mais c'était difficile à déterminer avec précision, pour la simple raison qu'elle arborait un visage inexpressif du chat qui sait que sa proie ne lui échappera pas pas, et qui décide de jouer un peu avec. Enfoiré de chat.
Bref. Une intersection se profilait.
-A droite! Hurla Tallheart.
El Mouddein suivi son ordre et à peine avait elle fait deux pas de course dans le couloir de droite qu'une lourde herse d'acier trempé, le genre à couper un cheval en deux de manière nette, vint s'écraser lourdement sur le sol, creusant la terre quelque peu humide sur 30 bons centimètres.
Protégés désormais du « chat » Tallheart et El Mouddein s'arrêtèrent donc. Problème: Dayne et Milàn n'était pas du même côté. Il étaient du mauvais, celui ou la bestiole se trouvait également.
Elle ralentit un peu en voyant les deux infortunés qui s'étaient arrêtés à moins d'un mètre du lieu d'impact, coupés par leur élan et complètement abasourdis.
-Et merde.
La bestiole, qui, comme je ne l'ai pas encore décrit, avait un long corps noir vaguement félin, mesurait deux à trois fois la taille d'un humain ordinaire, et qui, le plus important, n'avait pas une tête à manger de la verdure, théorie largement corroborée par une une série de dents pointues à la manière de lame de boucher, s'était également arrêtée. Elle souriait d'un air mauvais. Du moins, ce qui ressemblait le plus à un sourire pour cette sorte de créature. On pouvait affirmer néanmoins avec certitude que c'était une expression maléfique.
Elle s'apprêta à bondir.
-On tâche de se rejoindre plus tard...enfin, on essayera. On continue la mission, c'est prioritaire. Maintenant, vous allez vous mettre à courir. On va tâcher de la ralentir en balançant des sorts à travers la herse, dit Tallheart, l'air décidé.
-A trois, vous y allez, commença El Mouddein. Un...
-TROIS!
Et Milàn de déguerpir vers la gauche aussi sec, presque immédiatement suivi par Dayne.
Après une demi-seconde de surprise, les sorts fusèrent sur l'animal...qui ne senti presque rien, mais, légèrement contrariée dans sa concentration, rata son bond et atterrit quelques mètres trop loin. Dans le couloir qui continuait tout droit.
A peine avait elle atterrit, qu'une grosse langue de feu sembla la transpercer. L'animal ne mit pas trop longtemps à mourir, brûlée un peu partout au 36 ème degré, sans avoir eu le temps de pousser un cri. Sa carcasse n'avait pas eu l'occasion de se rendre compte de la chaleur que le feu s'était déjà éteint. Un fumet répugnant de chat grillé se répandit aux alentours. Et la fumée qui se dégageait aurait pu faire passer le smog de Londres pour une bruine matinale. L'odeur inimitable en moins, bien que cela fût déjà pas mal.
Heureusement, les considérations quand à ce spectacle se dissipèrent rapidement lorsqu'un petit bruit de ressort qu'on remonte se fit entendre juste au dessus de la tête de Milàn et Dayne, vers le milieu du couloir. Un bruit plutôt inquiétant lorsque l'on se souvient que le ciel composait l'unique plafond.
Ils hésitèrent à lever la tête. Ce fût l'objet d'une lutte acharnée dans les tréfonds de leur cerveau, qui étaient sagement partisans d'une fuite immédiate et rapide. La. Tout de suite. Maintenant. Sur le champ. MAIS BORDEL DE MERDE DE NOM DE...VOUS ALLEZ BOUGER DE LA OUI?
Mais c'est la curiosité qui l'emporta. Ce qui révolta encore plus leurs esprits, qui beuglèrent de peur et firent fissa leur bagages dans les tréfonds de leurs cellules. Qui étaient grises.
Au dessus de leur têtes, donc, un mince câble d'acier qui partait de l'un des murs pour rejoindre l'autre. Juste sous ce câble, se trouvait une mégatonne de fonte, disposée de manière à ne pas la voir que lorsque qu'elle vous tombe sur le coin du crâne. Un véritable tour de force, à vrai dire, à peine moins facile que le fait de suspendre un poids pareil sur un câble, certes en acier, mais ne faisant pas plus de quelques millimètres de diamètre.
Et elle n'allait pas tarder à tomber, forcément. Le câble du mur de droite s'enroulait autour d'une poulie et d'un système de roues, avant de rejoindre l'autre côté. Et le système de roue fonctionnait de telle sorte que le câble se détendait progressivement, et menaçait à tout moment de rompre sous le poids du mégabloc de fonte. Ce système restait invisible aux deux personnes en dessous, mais le bruit qui en était issu ne présageait rien de bon. D'où l'inquiétude légitime de la partie « survie » de leurs intelligence qui cherchait clairement à sortir par les oreilles des deux protagonistes.
Après un moment, un long moment de torpeur supplémentaire, Milàn et Dayne décidèrent d'un accord tacite de se remettre à courir. Comme de juste, ils prirent cette décision au moment même où le piège allait jouer. Ils en ressortirent donc indemnes, à une seconde et un demi mètre près.
Tant mieux pour l'histoire, remarquez.
Tant mieux également pour Milàn et sa compagne d'infortune, qui se trouvaient bel et bien en vie. Mais peut être pas pour longtemps.
Il devait être dans les 3 heures du matin, estima Milàn, qui réprima un bâillement. Ses jambes ne le portaient quasiment plus, à force de marcher, de courir et de sauter. Son esprit devenait brumeux, du moins plus que d'habitude, ses yeux demandaient grâce, pour cause de grande fatigue visuelle: voir pendant plus de sept heures le même paysage fait d'immenses murs de pierre blanche humide, parfois lacérées ici de là de lierre, et de gravier boueux et quelques fois parsemée d'herbes folles, finissait par rendre dingue.
Il ne pouvait fermer les yeux cependant. Il ne pourrait très probablement plus les ouvrir et finirait immanquablement de dormir debout et de terminer par s'effondrer .
Un coup d'oeil fatigué à Dayne lui indiqua qu'elle n'était pas non plus très loin de s'écrouler comme une masse. Celle-ci croisa son regard bleuté, sourit faiblement, et finit par proposer de s'arrêter pour ce qu'il restait de la nuit.
-Tu veux dormir la dessus? Rétorqua Milàn, en désignant le sol, bien qu'il fût capable de s'allonger sur un nid de ronces pourvu qu'il puisse dormir.
-J'ai un truc que le ministère m'a donné pour faire un campement de fortune sur moi.
Dayne sortit de sa poche un objet pointu, de la taille d'un caillou. Elle prit sa baguette et tapota l'objet en question. Qui se mit à grandir immédiatement d'une manière déraisonne, jusqu'à atteindre la taille d'un petit bungalow rose.
-Pourquoi rose?
-Le ministère devait sans doute avoir une réduction sur cet article...
Milàn ne se sentit pas l'humeur de discuter plus en avant et rentra
Le bungalow dit « de fortune » disposait de trois zones. Une chambre disposant de plusieurs lits pliables et pas trop encombrants, une kitchenette austère et rustique, et, séparée par une cloison opaque et étanche, une salle d'eau. Milàn ne s'attendait pas trop à ça, mais se contenta de s'écrouler sur le lit le plus proche. Il s'endormit immédiatement.
Dayne fit de même.
la suite...à suivre...
(j'ai une carac' de calembour minable +2, ça se voit?)
incessament sous peu, puisque presque finie!
merci à vous!
Bran Darkraven
