Base : Harry Potter

Titre : Le Gardien de la nuit brisée.

Résumé : Durant le tome 5 d'HP et l'Ordre du Phénix. Olivier Dubois, qui joue désormais au club de Flaquemare, profite d'une semaine de congé pour aider son ami Percy à finaliser son installation à Londres. Les deux amis ne se doutent pas de la rencontre qui les attend….

Chapitre 1 : Percy se dispute avec ses parents et doit trouver une solution pour quitter le foyer familial qui n'est plus en mesure de le comprendre.

Disclaimer : L'œuvre et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K.R. Cette fiction est écrite dans un but non lucratif. Le titre peut rappeler celui du Jardin de Minuit, de Philippa Pearce, mais l'histoire n'a pas grand-chose à voir, du moins d'après mon impression.

Couples dont il sera question :

Percy Weasley/Olivier Dubois. Percy et Olivier Dubois ont gardé des liens d'amitié depuis Poudlard.

Marcus Flint/ Olivier Dubois mais ce sera plutôt dans une relation d'aide et de soutien, de réparation de l'inimitié et de la violence, qu'une romance.

Date de création de la fiction : Novembre 2021

Bonne lecture !


Chapitre 1 : Le déménagement


Angleterre, près de Plymouth, Le Terrier, 1er juillet 1995

Percy était furieux. Vraiment furieux.

La soirée avait été horrible.

Ses parents l'avaient disputé. Ou plutôt, il s'était disputé avec ses parents.

Il ne savait plus que leur dire, désormais. Tout était terminé entre eux.

Dire qu'il était si heureux de la promotion qu'il avait obtenue! Cette promotion qu'il avait tant méritée, à force de longs et douloureux sacrifices.

Mais non, il fallait que ses parents en rajoutent !


Flash-back

Angleterre, près de Plymouth, Le Terrier, 1er juillet 1995

« -Tu te rends compte de ce que cela signifie, Percy, lui avaient-ils dit d'un ton grave. Enfin, son père surtout.

« -Le Ministère ne soutient pas Dumbledore et tu le sais très bien, lui avait dit sa mère. Tu sais qui est revenu. Le Ministère ne veut rien ente…

-Si le Ministère dit que Dumbledore ment, c'est que Fudge a raison, avait alors répondu Percy, d'un ton acerbe. J'ai été promu pour travailler avec lui, je ne vois pas pourquoi je ne le soutiendrais pas.

-Non mais tu te rends compte de ce que tu me dis, Percy, avait vociféré sa mère, avant d'être interrompue par son père :

-Percy, écoute-moi. Si tu as ne serait-ce qu'un peu d'honneur, renonce à cette promotion. Elle ne t'apportera rien de bon…S'il te plaît renonces-y.

-Ca c'est toi qui le dis, avait répondu Percy du même ton sec qu'il avait employé plus tôt. Tout ce que je sais, c'est que je vais gagner le triple du salaire que je perçois, et le double de ce que tu as perçu chaque mois, pendant très longtemps. Pendant toute mon enfance….

-Perçy, on ne choisit pas un métier pour le salaire, tu le sais très bien, répondit d'un ton sévère son père.

-C'est toi qui le dis, rétorqua Percy. Pendant toute mon enfance et mon adolescence, j'ai bien vu la pauvreté dans laquelle tu nous as tous maintenus, avec la complicité de Dumbledore. Combien de fois j'ai vu maman s'affairer aux fourneaux comme une pauvresse, alors qu'aucune sorcière de sang-pur ne devrait subir cela! Tout cela parce que tu as préféré faire le mariole avec tes objets moldus de pacotille…

Mr Weasley était devenu blafard.

-Co…essaya-t-il de dire, sans voix face aux paroles de son troisième fils, pendant que sa femme fondait en larmes.

-Je le sais bien, poursuivit Percy, sur le même ton, nous avons dû tout nous refiler les uns aux autres. Combien de fois j'ai vu Ron souffrir parce que ses affaires étaient en mauvais état. Lorsqu'il était en deuxième année, et que sa baguette s'est cassée, vous n'avez pas été fichus de lui acheter une nouvelle baguette alors que la manipulation d'une baguette cassée est un danger public, et que n'importe quelle famille sorcière se serait empressée de changer cette baguette sur le champ. Ollivander n'hésite pas à décaler le paiement de la nouvelle baguette pour les sorciers en difficulté…

-Tais-toi,Percy !, répondit sa mère, en larmes. Si j'avais su qu'Ollivander proposait cette possibilité, je n'aurais pas hésité, tu le sais bien. Mais je ne le savais pas.

-Tu n'avais qu'à t'informer, comme toute mère qui aime ne serait-ce qu'un peu ses enfants…

-Tais-toi, Perceval, lui intima aussitôt son père. Percy savait que son père ne l'appelait que rarement par son prénom entier, signe que la situation était grave, ou du moins extrêmement tendue. Nous ne nous sommes pas informés, effectivement, mais je te défends de nous traiter de parents indignes. Si nous ne…

Il cherchait ses mots, ne sachant que penser, face à la dénégation de son fils à propos de ses capacités parentales.

-Nous avons fait ce que nous avons pu, tu le sais bien, Percy, lança sa mère, en pleurant. Si nous avions su.

-Vous n'auriez jamais dû m'offrir Hermès, en sachant que Ron allait débuter sa scolarité dans la pauvreté totale ! De nous tous, il est celui qui a été le moins bien traité, je l'ai souvent vu. Je me suis senti honteux de ne pas pouvoir remédier à sa pauvreté, ses robes usées et il a fallu attendre sa troisième année pour qu'il ait une baguette neuve et puisse laisser sa magie s'exprimer. Vous trouvez cela normal.

-Ecoute, Percy, nous n'avions pas le choix. Dumbledore….et puis tu n'as pas à te plaindre après tout, les jumeaux non plus…

Percy éclata :

-Ils ont eu une baguette neuve chacun! Comment cela se fait que les cinq premiers frères et Ginny aient eu droit à une baguette neuve, et pas Ron? Maman, je sais que tu as voulu une fille, mais était-ce..

-Percy, je te défends de critiquer ta mère, elle a fait de son mieux, lui intima son père d'un ton froid.

-Très bien, je vois que je n'ai plus de place ici, que je n'en ai jamais eu d'ailleurs, éructa Percy, avant de remonter dans sa chambre au Terrier en claquant la porte, ce qu'il n'avait jamais fait de sa vie.

Pendant ce temps-là, Molly Weasley fondait en larmes, dans les bras de son mari, pendant que deux jeunes hommes à l'aspect identique s'approchaient du couple parental.


Fin du Flash-Back

Londres, 2 juillet 1995

Percy ne décolérait pas après avoir entendu ses deux frères jumeaux dont il s'était occupé durant toutes ces années l'insulter, le traiter de prétentieux et de crétin arriviste, de Serpentard déguisé. S'ils savaient que le Choixpeau avait failli l'envoyer dans la maison des ambitieux, à Poudlard, ils….

Préférant ne pas se focaliser sur cette pensée aussi peu réjouissante que nauséabonde, il décida de transplaner pour Londres, pour le seul lieu qui avait encore de la valeur à ses yeux. Le Ministère de la Magie.

« -Que puis-je faire pour vous, Wistily, pardon, Monsieur Weasley ?, lui lança le sorcier de l'atrium, lorsqu'il vint vers lui.

Percy lui expliqua la situation. Il cherchait en effet un appartement à Londres. Il ne pouvait plus rester dans cette famille qui ne le considérait plus comme étant des siens.

« -Très bien, Monsieur Weasley, le Ministère réserve des logements de fonction à Londres pour les sorciers qui en font la demande et vous-même, en tant qu'assistant personnel de Monsieur le Ministre, nous ne voyons pas pourquoi vous n'y auriez pas droit. Je transmets votre requête au Service du logement sorcier et vous aurez une réponse dans la matinée.

-Très bien, je vous remercie, répondit Percy, avant de se diriger vers son bureau et de commencer à travailler.

Le logement lui avait été attribué dans la journée. Il se situait à quelques rues du ministère de la Magie et Percy emménagea le soir même, après son travail.

Il renonça à l'heure supplémentaire qu'il avait l'habitude d'effectuer, se promettant de se rattraper le lendemain.

Le déménagement fut très facile, il n'avait que quelques effets personnels et son hibou attitré, Hermès, qui se plut tout de suite dans le nouveau studio qui lui avait été attribué.

Disposer de ses propres clés et de son propre territoire était une jouissance dont il n'avait pas eu le luxe de jouir durant sa vie, ainsi profita-t-il de sa soirée pour savourer sa joie d'être enfin avec lui-même.

Tout à coup, un sentiment d'amertume l'étreignit. Il n'était plus le fils de sa mère, mais bien un étranger et devait s'y faire à présent. Il était seul à présent, face à lui-même et à ses actes.

S'il avait terminé le déménagement, il n'en avait pas fini avec l'installation car il lui manquait plusieurs choses, l'appartement n'étant pas meublé.

Il devait dès lors le meubler dès le lendemain. Fudge lui avait exceptionnellement attribué deux jours de congé afin de meubler l'appartement, moyennant une retenue sur salaire, au mépris des longues heures que Percy avait effectuées sous la direction du directeur de la Coopération magique internationale, Bartemius Croupton.

Percy n'en disait rien, vénérant trop sa hiérarchie pour se permettre de la critiquer, même si la retenue sur salaire ne manquait pas de l'affliger, au regard de ses laborieux efforts.

Fatigué, il s'allongea dans une couverture de fortune qu'il avait aménagé dans un coin du studio et s'endormit.


Alors qu'en avez-vous pensé? Dans le prochain chapitre, nous verrons apparaître Olivier Dubois et le soutien qu'il apporte à Percy. J'aime beaucoup ces deux personnages, les fics qui mentionnent leur amitié sont pour la plupart très belles. Je vous encourage à les lire vivement.