Base : Harry Potter

Titre : Le Gardien de la nuit boisée.

Résumé : Durant le tome 5 d'HP et l'Ordre du Phénix. Olivier Dubois, qui joue désormais au club de Flaquemare, profite d'une semaine de congé pour aider son ami Percy à finaliser son installation à Londres. Les deux amis ne se doutent pas de la rencontre qui les attend….

Chapitre 2 : Percy écrit à son meilleur ami Olivier afin de l'aider à emménager, ou du moins à trouver une solution pour obtenir de quoi meubler son nouveau studio. Il écrit également à ses deux frères aînés afin de les prévenir de ce qui s'est passé au Terrier et solliciter leur aide.

Disclaimer : L'œuvre et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K.R. Cette fiction est écrite dans un but non lucratif. Le titre peut rappeler celui du Jardin de Minuit, de Philippa Pearce, mais l'histoire n'a pas grand-chose à voir, du moins d'après mon impression.

Couples dont il sera question :

Percy Weasley/Olivier Dubois. Percy et Olivier Dubois ont gardé des liens d'amitié depuis Poudlard.

Marcus Flint/ Olivier Dubois mais ce sera plutôt dans une relation d'aide et de soutien, de réparation de l'inimitié et de la violence, qu'une romance.

Marcus Flint/Percy Weasley : je me pose la question au niveau de ce que va être leur relation. Marcus semble en effet avoir des comptes à régler avec Percy, donc le début ne sera pas de tout repos.

Bill et Charlie feront également partie de l'équation, de même que d'anciens joueurs de Serpentard, dont Terrence Higgs et Adrian Pucey.

Date de création de la fiction : Novembre 2021

Un grand merci aux personnes qui me lisent et surtout celles qui me reviewent, j'espère que la suite saura vous plaire, ou du moins susciter votre curiosité!

Bonne lecture !


Londres, appartement de Percy, 3 juillet 1995, 6h00 du matin

Percy se réveilla très tôt le lendemain, comme à son habitude. Une douce torpeur envahissait ses muscles. Il se ressouvint qu'il avait emménagé dans son nouvel appartement et que celui-ci n'était pas meublé. Le Ministère lui avait en effet donné deux jours avec retenue sur salaire pour qu'il puisse emménager et s'installer complètement.

Il se sentit tout à coup perdu, ne sachant plus que faire. Il n'avait pas gardé de liens avec ses collègues de bureau en dehors du Ministère et préférait, pour des raisons liées à l'avancement de sa carrière, maintenir une frontière entre celle-ci et sa vie privée. Par conséquent, il ne pouvait pas faire appel à eux. Il devait trouver une autre solution.

Il avait heureusement gardé des liens avec son meilleur ami, Olivier Dubois, bien que leurs chemins se soient éloignés en raison de leurs carrières respectives. Or, Olivier était un homme très occupé en raison des entraînements intensifs qu'il effectuait au sein de son équipe de Quidditch professionnelle, le Club de Flaquemare.

Qu'importe, se dit Percy, il devait tenter. Qui ne tente rien n'a rien, il le savait bien et appliquait chaque jour ce proverbe à la lettre. Il se leva et s'assit sur ce qui lui tenait de lit de fortune, avant de faire appel d'un « Accio » à trois feuilles de parchemin et à l'une de ses plumes favorites. Il composa une lettre à l'attention d'Olivier, une autre à l'attention de son frère aîné, Bill et la dernière à destination de son frère Charlie. Bien que ce travail lui prît environ deux heures, il éprouva un intense sentiment de sérénité, depuis le moment où il avait quitté le Terrier qui lui avait servi jusque-là de domicile parental.


Ecosse, Maison d'Olivier, 3 juillet 1995, 13h00

Olivier Dubois était soulagé ! Enfin, son entraîneur avait décidé d'accorder à toute l'équipe une semaine de vacances bien méritée ! Ils avaient battu à plate couture les Frelons de Wimbourne, bien que le match fût serré, ils l'avaient emporté de trente points grâce à la performance magistrale de leur attrapeur, qui était aussi leur Capitaine. Olivier se réjouissait d'ailleurs de ne plus avoir à assumer cette responsabilité depuis Poudlard. Les enjeux n'étaient pas les mêmes.

Il habitait dans une ville écossaise, non loin du stade entretenu par le Club de Flaquemare et prenait plaisir à transplaner chaque matin pour aller au travail. Cependant, il ressentait un vif plaisir à jouir tranquillement dans le salon familial. Ses parents étaient partis pour leurs activités, sa mère au travail qu'elle occupait à Sainte-Mangouste, et son père au centre de recherche d'emploi moldu, il avait donc la maison pour lui tout seul, étant fils unique.

Soudain, il vit un hibou grand-duc arriver et il le reconnut aussitôt ! Il s'agissait d'Hermès, le hibou de Percy. Il ouvrit donc la fenêtre et récupéra la lettre attachée à la patte du majestueux oiseau, avant de lui donner de quoi se sustenter. Mais que lui voulait Percy au juste ? Il avait eu des nouvelles de lui l'année passée, tous les deux mois. Percy travaillait au département de la Coopération magique internationale et à ce qu'il avait compris, il était surchargé de travail. Pourquoi donc lui écrivait-il aujourd'hui ?

Voici ce que contenait la lettre adressée par Percy :

Très cher Olivier,

Tu te demandes sans doute pourquoi ton vieil ami de Poudlard te recontacte de façon aussi inopinée. Sache tout d'abord que malheureusement, je ne suis entré dans aucune équipe de Quidditch et malheureusement, je n'en ressens pas le désir. Nous sommes très différents toi et moi. Mais c'est ce que j'ai apprécié dans notre relation.

Pour commencer, j'ai eu une promotion au Ministère. Je suis devenu l'assistant personnel du Ministre de la Magie, de Cornelius Fudge en personne. Imagine un peu, Olivier, ce que doit représenter une telle nomination pour moi, qui suis issu d'un milieu…enfin, tu as compris, pas la peine de te faire un dessin, tu sais de quoi je parle. Mes parents ne l'ont pas bien pris du tout et m'ont fait comprendre que je les avais trahis. Oui, car grâce à mon poste, je gagne le triple du salaire que je touchais avant et le double du salaire de papa, imagine un peu. Ils m'en ont voulu et ont même voulu m'obliger à renoncer au poste, alors que c'était la chance de ma vie. Je leur ai dit non, et ils m'ont fait comprendre que je n'avais plus aucune place parmi eux et leur naïveté stupide.

J'ai alors déserté ce foyer qui n'en était plus un pour moi depuis longtemps et j'ai demandé au Service du logement sorcier de m'attribuer un logement séance tenante. Cela a été fait hier soir, et je viens d'emménager. Or, le logement n'est pas meublé et j'aurais besoin d'aide en la matière. Connais-tu une sorcière ou un sorcier qui pourrait m'aider ? Je n'ose pas te demander directement car tu dois être bien occupé avec le Club de Flaquemare. En tout cas, je suis heureux que tu aies trouvé ta voie et que tu t'épanouisses dans ce que tu fais actuellement.

Je te souhaite le meilleur et j'attends de tes nouvelles avec une impatience difficilement contenue, dois-je dire,

Ton ami,

Percy Weasley

L'adresse était écrite sur l'enveloppe. Olivier n'hésita pas une seconde et transplana.


Londres, appartement de Percy, 13h30

Percy eut une émotion de surprise en voyant qui arrivait dans son appartement. Olivier lança du même ton que celui qu'il adressait à ses coéquipiers lors des entraînements à Poudlard :

-Tu devrais vraiment protéger ton logement contre les sorts Anti-transplanage, Percy. Sinon, les mages noirs vont venir chez toi !

-Olivier ! lança Percy, avec une émotion contenue, tu n'as décidément pas changé.

Ils se serrèrent la main avant de se donner une accolade chaleureuse. Percy n'avait pas eu l'occasion de serrer dans ses bras quelqu'un depuis sa rupture avec Pénélope Deauclaire, survenue deux ans auparavant, durant leur dernière année d'études à Poudlard. Il n'en était dès lors que plus content de recevoir son ami.

« -Alors, dis-moi ce dont tu as besoin, Percy. Raconte-moi tout. Je veux tout savoir, lança Olivier d'un ton un brin accusateur.

Percy, bien que légèrement intimidé, lui raconta ce qui s'était passé au Terrier. Olivier répondit :

« -Ecoute, si cela peut te rassurer, chez moi non plus cela ne va pas fort. Mon père n'a pas trouvé d'emploi, tant du côté sorcier que tu côté moldu. Le Ministère ne veut pas l'embaucher. Nous vivons avec mes revenus tirés du Quidditch et du salaire de maman qui travaille comme psychomage à Sainte-Mangouste. Je te dis que ce n'est pas la joie entre eux, vraiment…

-Cela n'a rien à voir, Olivier, répondit Percy, irrité de voir sa situation ainsi relativisée, mon père n'a jamais voulu prendre d'avancement, hormis peut-être l'an dernier et encore, il n'a jamais permis à ma mère de travailler alors qu'elle était brillante ! Tu te rends compte, elle a eu douze Optimal à ses BUSES et à ses ASPICS ! DOUZE ! Alors que lui n'en a eu que cinq. Il était jaloux d'elle et lui a interdit de travailler, j'en suis sûr…

-Sérieux, répondit Olivier, une expression d'épouvante comme si on lui avait dit que le Quidditch était désormais interdit. Tu plaisantes, mec.

-Je ne plaisante jamais. Bill et Charlie pourront te le confirmer, rétorqua Percy d'un ton féroce. Les autres croient qu'elle a choisi cette vie pour s'occuper d'eux alors que je suis sûr que non, quelqu'un a dû la forcer à subir cette vie de femme au foyer. Je pense que Dumbledore est derrière tout cela, j'en suis même persuadé. Ma mère aurait très bien pu avoir une carrière au Ministère ou même un emploi tout court et sans que je sache pourquoi, mon père a toujours refusé. Or, ils n'ont jamais touché d'argent pour nous élever.

Olivier était estomaqué. Percy ne lui avait jamais parlé de sa vie familiale. Il savait que les Weasley étaient une famille modeste mais ne s'imaginait pas à quel point leur situation était aussi catastrophique. Il n'y avait pas d'allocations familiales sorcières, ce système n'existait pas pour les sorciers, le Ministère n'ayant rien prévu pour les sorciers ayant de faibles revenus.

Il remercia intérieurement sa mère de s'être affranchie des diktats patriarcaux de la société sorcière et d'avoir décidé de vivre une vie professionnelle stable à Sainte-Mangouste et de l'avoir structuré au niveau éducatif, sans quoi ils n'allaient pas loin. Son père... Il refusait d'y penser, rien que cette pensée lui donnait la nausée. Heureusement, son oncle maternel, féru de Quidditch, avait comblé les carences paternelles en l'initiant à ce sport qui était devenu au fil des années le but de son existence sur cette Terre.

Il prononça un juron bien senti et fit comprendre à Percy que s'il avait besoin d'aide, de ne surtout pas hésiter à le solliciter. Percy le remercia avec gratitude. Il avait bien fait de garder l'ancien gardien de Quidditch dans ses contacts. Olivier lui annonça :

« -J'ai une semaine de congés, donc je suis libre toute la semaine pour t'aider si tu en as besoin, ce n'est pas souvent que l'on peut en profiter. Si tu veux, je connais un super magasin de meubles sur le Chemin de Traverse…

-Comment tu le connais ? Tu ne viens pas souvent à Londres, que je sache ?

-Facile, il est à côté du magasin de Quidditch. Tu sais que tu peux meubler ton appart avec des meubles d'excellente qualité pour trois Gallions seulement….

-On y va alors, lança Percy, peu désireux de laisser filer telle opportunité. Les deux sorciers transplanèrent aussitôt.


Londres, appartement de Percy, 17h00

-C'était génial, vraiment formidable, lança Percy, les yeux pétillants de joie. Merci profondément, Olivier pour ton aide.

Olivier n'avait pas l'habitude de voir son ami se lâcher ainsi, tant verbalement que physiquement et répondit de son ton habituel :

-C'est bien la moindre des choses quand on a les balais en vacances !

Ils étaient allés au magasin dont lui avait parlé l'ancien Gardien. Les meubles étaient magnifiques et faisaient l'objet d'une réduction en Kit qu'il faudrait ensuite agrandir lors de leur arrivée dans l'appartement. Les tarifs étaient très honnêtes et Percy avait pu dénicher un ensemble de meubles d'excellente qualité, en bois de merisier pour six Gallions seulement. Il était fou de joie et tenait à remercier son ami de l'avoir ainsi aidé. Il lui avait également une somme afin de le dédommager de son aide si précieuse. Olivier avait d'abord refusé, mais avait finalement accepté par suite de l'insistance de Percy. Ils avaient ensuite travaillé durant une bonne heure à agrandir les meubles et mettre en ordre le studio.

L'appartement était à présent impeccable, ordonné et extrêmement confortable. Les fenêtres étaient ornées de rideaux sombres et puissants. Le coin cuisine et la salle de bain étaient à présent très propres et bien aménagés. Olivier lança :

-Tu sais, je viendrai peut-être faire une partie de Quidditch chez toi, on ne sait jamais.

-On ne sait jamais, en effet.

Les deux amis sursautèrent. Cette voix grave et sèche, non, ce n'était pas, ce ne pouvait pas être…

Avec horreur, ils se rendirent compte qu'ils avaient oublié de verrouiller la porte d'entrée du studio. Percy se leva aussitôt, suivi d'Olivier, et s'apprêtait à saisir la poignée quand la porte s'ouvrit d'elle-même.

Un frisson parcourut tout leur corps quand ils s'aperçurent de qui se tenait dans l'embrasement de la porte.

Grand, les muscles développés malgré son ossature, Marcus Flint les dévisageait d'un air torve, le regard perçant comme celui d'un aigle.


Comme quoi le monde sorcier est petit! La suite mettra à l'honneur l'ancien capitaine de Serpentard, au grand dam d'Olivier et peut-être celui de Percy. Affaire à suivre...