L'une des nouvelles pièces installées par Harry était doucement devenue son repaire. Presque un laboratoire. La porte n'avait ni serrure, ni poignée. On ne pouvait la franchir qu'en la traversant. L'idée lui était venue du mur qui permettait l'accès au Poudlard Express. De cette façon, quiconque voulait fouiner ne pouvait pas. Il fallait être un sorcier et savoir que la porte était enchantée.

Derrière, des étagères couraient tout le long de la pièce. Elles en faisaient le tour, à distance égale les unes des autres, et regorgeait de beaucoup de choses. Une table en bois attendait sagement au milieu, elle aussi assez encombrée. Pour l'instant, Harry y avait installé un petit chaudron, bien assez grand pour l'utilisation qu'il en faisait. Un livre était ouvert à côté, listant les ingrédients et détaillant la préparation d'une potion fertilisante. Harry n'était pas contre les produits moldus. Il avait pensé à les utiliser à un moment. Mais il avait trouvé ce livre dans la bibliothèque du salon et s'était rendu compte que la potion serait bien plus efficace. Après ça, il avait retiré presque tous les livres de magies du salon pour les ranger dans son laboratoire.

Ce matin, le vieux sorcier lui avait fait livrer sa commande dans un colis magique et Harry avait donné une bourse à l'oiseau, contenant le paiement. Il tira sur la cordelette et déchira le papier kraft pour ouvrir la boite. Il en sortit une nouvelle boule de divination, ainsi que son socle, et plusieurs bocaux contenant des ingrédients d'origines animales. Que ce soit des petits insectes, des griffes, des yeux ou encore du venin. Il rangea les bocaux sur l'étagère dédiée et ne put s'empêcher de s'attarder sur une chose, posée là, qu'il avait mis sous cloche de verre. Il ne savait pas pourquoi il en avait emporté un, mais il avait exposé l'un des crocs du Basilic. Il s'en détourna et retourna à ses rangements.

Aujourd'hui, il avait prévu de partir dans la forêt. Parce qu'il était certain d'y trouver des plantes utiles et qu'il voulait voir si l'un de ses pièges avait eu raison d'un lapin. Certes, son cellier et son frigo étaient pleins, mais remplir son congélateur avec de la viande ne ferait pas de mal. Sauf s'il décidait de créer un nouvel enclos pour y élever quelques lapins. Ceux de la forêt seraient donc sereins et n'auraient rien à craindre un nouveau prédateur dans leur environnement naturel. Il attrapa un petit sac dans un coin, le glissa autour de lui, et sortit en fermant la porte. La forêt lui faisait un bien fou. Plus il s'y enfonçait et plus il se sentait calmé.

Harry arpentait la forêt, ramassant tout ce qui l'intéressait, depuis trois bonnes heures lorsqu'il vit un groupe au loin. Sans savoir pourquoi, ou parce qu'il ne voulait pas avoir à discuter, Harry se posta derrière un tronc d'arbre suffisamment large et observa la scène. Ils étaient trois, un garçon et deux filles. Ils ne semblaient pas très vieux, peut-être de son âge ou un peu plus. De là où il était, il ne les entendait pas.

Quand le garçon se tourna pour parcourir le paysage près de là où il se tenait, Harry tomba de haut. Il n'était pas sûr, parce qu'il était loin, mais le garçon ressemblait à Cedric. D'horribles souvenirs de cette nuit-là remontèrent et Harry en eut les larmes aux yeux. Même si la ressemblance entre les deux garçons était incroyable, Harry savait pertinemment que ce garçon n'était pas Cedric. C'était sans doute ce qui était le plus douloureux, dans l'histoire. Son vieil ami avait eu une mort injuste et cruelle. Aujourd'hui encore, Harry souhaitait de tout son cœur qu'un miracle se produise, d'une façon ou d'une autre et que Cedric ne soit pas mort.

Dépité, il laissa tomber sa promenade et fit demi-tour pour rentrer chez lui. Même s'il n'aurait pas dit non à rester dans la forêt encore un peu, il avait déjà pu récupérer pas mal de plantes et deux lapins. Il passa par le jardin et, libérant les deux lapins dans le potager, il entra par la porte de la cuisine. Son moral était retombé à zéro. Jusqu'à maintenant, les petites choses ici et là, notamment s'occuper de son auto-suffisance, l'avaient aidé à se sentir mieux, mais maintenant qu'il venait de voir un sosie de Cedric, il n'avait plus goût à rien.

Le lendemain, alors qu'il s'attelait à créer une source continue d'alimentation en eau pour son potager, Harry eut l'idée folle de vouloir revoir le garçon mystère. Même si c'était pour se persuader que Cedric n'était pas totalement mort. Peut-être que comme ça, il pourrait soulager le poids de la culpabilité qui pesait sur lui.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda la voix de Jacob dans son dos.

- Un passage. C'est un peu idiot de ne pas profiter que la rivière soit si près.

Jacob examina la fine tranchée. Il y avait suffisamment d'eau qui circulait pour alimenter les différentes plantations sans qu'il soit assez large pour que les poissons ne l'empruntent par erreur. C'était un moyen simple, naturel et écologique pour irriguer son potager.

- Tu veux un coup de main ?

- Non merci.

Après plusieurs minutes où Jacob le regarda faire, travaillant au milieu des deux lapins, Harry se redressa légèrement, essuya son front dégoulinant du revers de la main, et se mit à parler.

- J'ai une question pour toi.

- Je t'écoute.

Jacob s'empara d'une chaise pliable en bois, posée contre la façade, et s'y installa.

- Tu connais tous les gens de cette ville, non ?

- À peu près.

- Hier j'ai vu quelqu'un et j'aimerais savoir qui c'est.

N'ayant encore aucun élément, l'adolescent attendit qu'Harry continue. Harry laissa le souvenir de Cedric remonter dans sa mémoire et décrivit tout ce qui pourrait être susceptible d'aider Jacob.

- On dirait que tu parles de la sangsue, cracha-t-il.

- Le type avec qui la fille que tu aimes sort ? Demanda Harry en tournant la tête vers lui.

- Ouais. Lui.

Harry était surpris. Le garçon qu'il avait vu était un vampire. Est-ce que ce serait possible que… ? Non, ça paraissait bien trop absurde, même pour quelqu'un comme lui.

- Tu peux me parler de lui ?

- Pourquoi tu veux savoir quoi que ce soit sur lui ?

- Réponds-moi s'il te plait.

Même s'il savait qu'Harry n'était pas très bavard sur sa vie, Jacob aurait voulu insister. Pourquoi il voulait qu'il lui parle de ce vampire ? Ce n'était pas comme s'il connaissait qui que ce soit à Forks en dehors de la tribu. Soupirant, Jacob se laissa aller contre la chaise en croisant les bras.

- Il est vieux, ça tu le sais. Il vit dans une maison avec sa « famille ».

- Toute une famille de vampire ?

- Ils ne sont pas liés par le sang, mais comme ils ont tous les yeux ambrés ils se font passer pour un père, une mère et leurs cinq enfants. Deux filles, Alice et Rosalie, et trois garçons, Emmett, Jasper et Edward. Celui que t'as vu, c'est Edward.

- Les yeux ambrés ? Ils se nourrissent de sang animal donc.

- C'est la seule raison qui fait qu'on a signé un traité de paix avec eux. Tant qu'ils ne viennent pas sur le territoire des loups, que nous n'allons pas sur celui des vampires ou qu'ils ne font pas de mal à un humain : pas de guerre.

- Je vois, souffla Harry pour lui-même. Donc celui que j'ai vu dans la forêt, c'est Edward, répéta-t-il.

- Oui.

- Tu sais où je peux le trouver ?

Sous le choc, Jacob ne répondit pas tout de suite. Il voulait trouver Edward ? Pourquoi faire ?

- Mais pourquoi tu veux le trouver ?!

- Jacob, sans vouloir être méchant, arrête de poser des questions auxquelles tu sais que je ne répondrais pas et réponds aux miennes.

Un grognement sourd sorti de la gorge de l'adolescent. Dans des moments comme celui-ci, il détestait autant Harry que lorsqu'il était arrivé. Harry savait qu'il se comportait comme un abruti, mais ces derniers temps, ça lui venait naturellement.

- Il passe son temps chez lui ou avec Bella.

- La fille de Charlie, c'est ça ?

Jacob hocha la tête. Harry fit une pause pour réfléchir. Il trouverait Edward près de Bella. Bella avait l'âge de Jacob donc, théoriquement, il se pouvait qu'elle n'ait pas fini le lycée. La rentrée scolaire avait eu lieu quelques jours plus tôt. Il irait faire au tour près du lycée de Forks, c'est là qu'il avait le plus de chance de la trouver.

- Merci, souffla-t-il à l'attention de Jacob. Et je vais te dire une partie de la raison qui me pousse à vouloir le connaître.

En entendant ça, Jacob fut surpris. Il se redressa sur sa chaise, les yeux rivés sur Harry. La plus grande partie de sa colère s'était envolée. Entre temps, le sorcier avait replongé ses mains dans la terre boueuse.

- Tu te souviens quand je t'ai montré mes souvenirs ?

- J'en fais encore des cauchemars, je risque pas d'oublier !

- Un peu plus tard, pendant la dernière année que tu as vue, je me suis retrouvée dans un vieux cimetière au milieu des adeptes du Seigneur des Ténèbres.

- Le type qui a tué tes parents, c'est ça ?

- Oui. Un des élèves de mon école, plus âgé, s'y est retrouvé avec moi. J'étais coincé par une statue qui m'empêchait de bouger et…

Même s'il ne voyait pas le visage d'Harry, l'adolescent avait clairement entendu le changement dans sa voix. Apprendre qu'il avait les larmes aux yeux ne le surprendrait pas du tout.

- Ils l'ont tué sous mes yeux. J'ai rien pu faire pour le sauver et il n'a rien pu faire pour se défendre.

Jacob voulut dire à Harry qu'il était désolé mais quelque chose le retient.

- Quand j'ai vu Edward dans la forêt, j'ai d'abord cru voir Cedric. Il lui ressemble comme deux gouttes d'eau.

- Tu voulais savoir si c'était lui ?

- Non. Je sais que Cedric est mort depuis trois ans. Même si je le voudrais plus que tout, il ne peut pas ressusciter.

- Alors pourquoi tu veux voir Edward ?

- Parce que je suis curieux, menti Harry.

C'était un peu vrai. Une question avait émergé dans son esprit et ne le quittait plus. Comment Edward et Cedric, qui n'avaient a priori rien en commun, pouvaient autant se ressembler ? Il devait forcément y avoir une explication. Mais il voyait mal une raison génétique. Les deux garçons étaient nés sur deux continents différents et Edward vivait depuis plus d'un siècle. Jacob resta un petit moment en compagnie d'Harry. Il le trouvait différent.

Harry avait fini par trouver le lycée de Forks et il ne s'était pas trompé, Edward y était aussi souvent que le temps le lui permettait. Il avait toujours tenu à garder ses distances, parce qu'il ne voulait pas entrer en contact avec plus d'humains que nécessaire, et côtoyer des vampires n'était jamais réellement une bonne idée. Bien sûr, il savait que Jacob et Seth s'étaient donnés pour mission de veiller sur lui. La première fois, Jacob l'avait attrapé, malgré sa cape d'invisibilité. Harry ne pouvait rien contre le flair d'un loup alors il les laissait monter la garde, à distance raisonnable. En contrepartie, ils s'étaient engagés à ne pas poser de questions.

Assis contre le tronc d'un arbre, Harry ramena ses jambes contre lui. Il s'était plu à observer cette famille de vampire. Parce que l'existence même d'Edward lui donnait l'impression que Cedric vivait encore, d'une certaine manière. Et puis, Jasper lui rappelait un peu Draco sur les bords. Arrivant à vitesse inhumaine, une imposante silhouette se posta juste devant lui. Harry sursauta et leva les yeux. Devant lui se tenait le plus imposant d'entre eux. Il fouillait le paysage du regard, comme s'il cherchait quelque chose.

- Tu trouves ?

Le rejoignant tout aussi vite, une petite brune apparut dans le champ de vision d'Harry.

- Non, répondit le garçon. Je suis sûr que c'est là mais je ne vois rien.

La fille fouilla le paysage à son tour.

- Je l'entends, dit-elle. C'est comme s'il était à l'intérieur de l'arbre.

Harry eut la confirmation qu'il était ce que les deux vampires cherchaient. Avec sa cape ils n'étaient pas capables de le voir et personne n'aurait l'idée de la lui arracher de la tête sans connaître l'existence de la cape. Tout aurait pu se passer sans accros, quand les vampires se serraient lassés de ne rien trouver, mais Jacob se tenait à présent derrière l'arbre. Harry ne le voyait pas, il ne l'avait pas entendu arriver mais il l'entendait grogner et menacer les deux morts-vivants. Le baraqué recula d'un pas et toisa le loup.

- Qu'est-ce qu'il fiche là, lui ?

- Jake !

Ne souhaitant pas que le loup se mette en danger pour lui, Harry s'était dégagé de son tronc. Il était maintenant entre le loup et les vampires. Ces derniers tournaient leurs têtes pour essayer de trouver une tierce personne quand Harry retira sa cape.

- C'est quoi ce bordel…, souffla Emmett, sous le choc.

Connaissant le genre de créature qu'était les vampires, et même si ceux-là ne faisaient pas de mal aux humains, Harry préféra garder les yeux sur eux. Il pencha légèrement la tête, parlant à Jacob derrière lui, sans bouger les yeux.

- On s'en va, lui dit-il.

En une seconde, le balai d'Harry était dans sa main. Il l'enfourcha et profita de l'incompréhension des vampires pour prendre la fuite, Jacob derrière lui. Il prenait la peine de vérifier que le loup suivait bien. Pourtant, grâce à la vitesse à laquelle il volait, Harry pu distinguer deux silhouettes le prendre en chasse. Sa langue claqua sur son palais et il regarda Jacob. Le regard du loup s'accrocha aux siens.

- On se rejoint là-bas, déclara Harry, haussant légèrement la voix pour se faire entendre.

Le loup fit un bref hochement de tête, signe qu'il avait compris, et Harry accéléra. Pour devancer les vampires et éviter d'être trop facilement touchable, il préféra prendre de l'altitude. Sa décision s'accompagnait d'un gros désavantage. S'il devait slalomer entre les troncs au sol, en hauteur il y avait les branches et elles étaient bien plus nombreuses.

Quand il arriva enfin à la clairière, où se trouvait sa maison, ses vêtements étaient déchirés et il portait des traces de griffures et d'éraflures partout où sa peau était à nue. Il passa une main sur son visage et vit des traces de sang sur ses doigts. Il ne s'était pas facilité la tâche. Harry lâcha son balai, qu'il tenait encore à la main, et étendit la cape devant lui. La dernière chose qu'il voulait, c'était qu'elle aussi ait souffert de cette fuite inattendue. Heureusement pour lui, le tissu était plus résistant que celui de ses vêtements. Harry soupira de soulagement, nez levé vers le ciel. Il entendit quelque chose remuer dans les buissons et quelques secondes plus tard, Jacob apparut, vêtu seulement de son éternel short.

- Ils t'ont repéré, annonça Jacob en approchant.

- J'avais remarqué. La question c'est : comment.

- C'est peut-être à cause de Seth et moi. Ils nous sentent. Mais le lycée est un territoire neutre alors ça parait peu probable.

- Tu crois qu'ils ont pu me sentir moi ?

Jacob fit une moue dubitative. Il n'en savait rien. Pour lui, Harry dégageait l'odeur habituelle des humains. Peut-être en moins prononcée. En tout cas, Harry avait des odeurs particulières sur lui, qu'il n'avait pas l'habitude de sentir. Comme celles des plantes qu'il utilisait pour sa magie.

- J'en sais rien, avoua-t-il.

- Quoi qu'il en soit, je ne pourrais plus aller là-bas, conclut Harry en pliant maladroitement sa cape.

- Et ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne te trouvent. Forks est une petite ville.

- Mais je suis en territoire Quileute.

Même s'il aurait voulu le lui confirmer, Jacob secoua doucement la tête. Harry le fixa longuement, surpris. Comment c'était possible qu'il ne le soit pas ?

- Je suis désolé Harry, tu n'es pas sur notre territoire. J'en avais discuté avec mon père et les anciens quand tu m'as posé des questions sur Edward. Le terrain appartient à Sirius.

- Mais il est un membre de votre famille. Éloigné, d'accord, mais quand même.

- Je ne peux rien faire, on n'a pas de raisons valables pour déclarer cet endroit sur notre territoire. Tu es en terrain neutre, Harry, et si les Cullen veulent venir ici, on ne peut pas les en empêcher.

- Donc tu me laisserais avec eux ? S'emporta Harry.

- Je n'ai pas dit ça ! S'ils mettent un pied ici, je serais là. Et ça vaut aussi pour Seth. Je suis sûr que même Sam, qui te fait sans arrêt surveiller, n'aimera pas que les vampires soient si proches de nous.

Harry soupira. Comme si c'était censé le rassurer. Il avait scellé ses baguettes, pour l'instant il était complètement vulnérable. Il ne pourrait pas utiliser beaucoup de moyens magiques pour se défendre. Et au fond, il n'avait vraiment pas envie de faire du mal à des vampires qui n'avaient pas cherché à s'en prendre à lui. Harry s'était promis de ne plus jamais bafouer la présomption d'innocence.

Laissant Jacob rentrer chez lui, Harry en fit de même et s'isola dans son laboratoire. Il tira l'unique fauteuil autour de la table et s'y installa. Pour l'instant c'était le seul endroit où il était réellement à l'abri. Aucun moyen moldu n'était efficace pour détruire la porte. Il fallait nécessairement se servir de la magie. Se massant le front, il se demanda si ce n'était pas, finalement, une mauvaise idée d'avoir renoncé à utiliser la magie. Au fond, elle lui manquait quand même. Il la sentait frétiller sous sa peau, cherchant désespérément à sortir.

Sans vraiment le vouloir, le regard d'Harry s'était posé sur les étagères contenant les livres et quelques titres attirèrent son attention. Il n'avait pas fait spécialement attention en les rangeant. Se levant d'un bond, il tira une demi-douzaine d'ouvrages, poussa le bazar sur la table, et les y étala. Parcourant pages après pages, livres après livres, Harry tomba de haut. Ses doigts effleurèrent une représentation graphique. Ce qu'il venait de trouver sonnait à la fois comme une victoire, un soulagement et… Il ne saurait trop quel mot utiliser.

Harry se laissa retomber sur son fauteuil, le même livre, à la même page, sous les yeux. C'était comme si les dieux, les anges, les fantômes de son entourage, ou peu importe ce qu'il y avait là-haut, avaient laissé ces livres pour lui. Ils parlaient tous d'une très ancienne forme de magie qui n'utilisait ni baguette, ni sortilège. Une magie connectant les sorciers à la première source de magie : la nature. Harry vit cette solution comme une forme de délivrance. Il n'était plus obligé d'être enchaîné à cette magie qui lui avait tant pris, tant coûter. Celle qui l'avait fait souffrir durant toute sa vie. Il pourrait continuer d'être lui-même, d'exploiter pleinement cette partie de lui qui le rendait heureux malgré tout. Une magie pure, qui ne pouvait être pervertie.

Se décidant rapidement, Harry décida de s'atteler au plus vite à l'apprentissage de cette magie. De ce qu'il avait lu, ça nécessitait un sérieux entraînement physique. La perte de pratique, remplacée par le côté facile de la baguette, la rendait particulièrement difficile à maîtriser. Mais Harry était prêt à tout pour rester un sorcier, sans risquer quoi que ce soit. Il allait également devoir se plonger dans l'étude des runes et, à cet instant, il se dit que la présence d'Hermione lui aurait été utile.