Je commence en vous remerciant tous pour suivre et aimer cette histoire, c'est juste dingue (pour moi) d'être autant lu. Donc merci et j'espère que mon histoire continuera de vous plaire jusqu'à la fin !
Petit chapitre, créer grâce aux reviews d'une lectrice, vous pourrez lui dire merci ! Elle a mis en lumière des éléments auxquels je n'avais pas pensé et j'ai décidé de les mettre au clair dans ce qui suit !
Marie-A : Merci pour ta review ! Je suis contente que l'histoire te plaise, j'espère que ça va continuer ^^
Pour ce qui est de Bella, c'est un acharnement volontaire de ma part. Je ne l'aime pas (dans le canon non plus) et je préfère les histoires Harry x Edward dans lesquelles elle s'en prend -au moins un peu- plein la tête. Je n'allais pas la faire disparaître gentiment, quand j'en lis des comme ça, moi ça me frustre beaucoup et j'avais envie de me lâcher quand même x)
Du coup, on est d'accord, la gifle de Rosalie est extrêmement satisfaisante et Bella n'a pas fini d'être une peste ! Désolée ^^'
Harry ne se souvient pas de sa nuit, quand il rouvrit les yeux, le lendemain. Les rayons du soleil avaient traversé ses rideaux et illuminaient la pièce. En voyant la poussière voleter, il se dit qu'il devrait peut-être faire un brin de ménage. Il n'avait pas touché un balai depuis qu'il avait agrandi la maison.
En bas, Edward était assis dans un fauteuil. Il regardait fixement le feu dans la cheminée et se mordillait l'ongle du pouce. Lui, il se souvenait parfaitement de la nuit d'Harry. Il se souvenait de ses cauchemars, du nombre de fois où il s'était réveillé en sursaut avant de se rendormir. La mort de Cedric, qu'il trouva extrêmement perturbante au vu de sa ressemblance avec lui, celle de Draco, celle de Sirius. Le pire d'entre eux avait sûrement été celui où Harry les avait vus, eux. Lui et toute sa famille, la meute de Jacob, tous morts. Edward se consolait dans le fait qu'il savait que ce rêve n'était que ça : un rêve. Autrement, Alice aurait vu venir une telle tragédie.
Les draps d'Harry se froissèrent. Il se levait. Edward tendit l'oreille. Une porte qui s'ouvre, des cintres retirés d'une barre métallique. Après avoir enfilé des vêtements propres, Harry descendit. Il commença par chercher Edward dans la chambre d'ami mais, puisqu'il n'y était pas, il longea le couloir. En passant la tête par l'ouverture du salon, il aperçut les cheveux bruns du garçon, au-dessus d'un fauteuil.
- Bonjour, lança-t-il.
- Salut, bafouilla Edward.
- Il faut qu'on discute je crois. Viens.
Il ne prit pas la peine de vérifier que le vampire suivait et partit dans la cuisine. Quand Edward entra, Harry sortait par l'autre porte. Il refit son apparition juste après, quelques œufs à la main.
- Tu veux manger quelque chose ?
- Non merci, déclina le vampire.
Harry le laissa s'asseoir sur l'une des chaises autour de la table pendant qu'il s'attelait à la préparation de son petit-déjeuner.
- Alors, dit-il, et si tu m'expliquais pourquoi tu as toqué chez moi en pleine nuit ?
- Je te l'ai dit, je suis parti de chez moi.
- Je sais. J'aimerais savoir pourquoi.
Edward hésita. Ce n'était pas un sujet qu'il avait très envie d'aborder, encore moins avec Harry qui lui faisait ressentir tellement de choses dérangeantes. Mais, d'un autre côté, il ne pouvait pas espérer rester chez lui sans rien dire, comme un simple squatteur. Il s'empara d'un petit pot qui traînait sur la table et commença à jouer avec en cherchant ses mots.
- Alice a eu une vision, hier. Elle a vu l'avenir de Bella.
- Laisse-moi deviner la suite : ce qu'elle a vu ne te plaît pas.
- Non, pas du tout.
Harry cassa ses œufs dans sa poêle chaude et se tourna vers Edward. Il s'appuya contre le plan de travail derrière lui, en espérant qu'il lui raconte cette fameuse vision, sans avoir besoin de poser la question. Un soupir passa les lèvres du vampire. Il glissa ses mains dans sa tignasse et les laissa ensuite glisser le long de son visage.
- Elle nous a vu nous marier.
- Ce n'est pas ce qui est déjà prévu ? Demanda Harry, fronçant un sourcil.
- Si, mais… Le problème, c'est ce qui se passerait après.
Harry ne répondit pas, laissant le temps à Edward de reprendre ses esprits. Il vérifia que son petit-déjeuner ne brûle pas et guettait le sifflement de la bouilloire.
- En tant que sorcier, comment tu appellerais un enfant mi-humain, mi-vampire ? Questionna Edward d'une petite voix.
Sous le choc, Harry en laissa tomber la tasse qu'il tenait entre les mains. Elle se brisa sur le sol et le sorcier fit volte-face.
- Mi-humain, mi-vampire ? Répéta-t-il avec de grands yeux.
Edward se pinça les lèvres sans répondre. C'était ce qu'il avait dit et Harry le savait très bien. Il regarda son nouvel ami d'un œil sévère.
- Tu n'es pas sérieux ?
- Harry, ne te fâche pas ! S'empressa de supplier le vampire. Je ne veux pas que ça arrive.
- Pour répondre à ta question, en tant que sorcier, il est hors de question que je laisse une telle chose se produire. Les Volturi ne laisseront pas faire non plus.
- Oui, je… Tu connais les Volturi ? S'étonna Edward.
Harry se tourna. Il attrapa une nouvelle tasse, se fit son thé et déposa son petit-déjeuner dans une assiette.
- Évidemment. Tu crois qu'ils ont pris le pouvoir tout seul ? C'est le conseil des ministères qui leur ont délégué la tâche de surveiller les leurs. D'ailleurs, certains sorciers surveillent les Volturi en permanence.
- Je n'en ai jamais vu là-bas…
Edward était sous le choc. Encore une chose qu'il découvrait alors qu'il pensait connaître les bases.
- Edward, il y a suffisamment de créatures magiques dans le monde pour ne pas en rajouter d'autres. Est-ce que tu rends compte du danger que représenterait ce dont tu me parles ? Ça ne devrait même pas être possible ! Les vampires ne sont pas censés se reproduire !
- Je le sais bien ! S'exclama Edward. Harry, je refuse qu'une telle chose se produise, c'est pour ça que je suis parti.
Le sorcier s'installa à table et regarda le vampire dans les yeux.
- Qu'est-ce qu'Alice a vu exactement ? Comment ça s'est produit ?
- Qu'est-ce que tu vas faire ?
- Ça dépend de ce que tu me diras, répondit Harry. Tu as l'air de te rendre compte à quel point c'est grave, Edward. Si c'est possible alors je dois en informer le monde magique.
Baissant, les yeux, Edward pesa le pour et le contre. Harry le pressa un peu. Il avait besoin de ces réponses. Avec un pincement au cœur, Edward délia sa langue.
- Bella tomberait enceinte normalement. Le bébé aurait une croissance beaucoup plus rapide. Elle ne serait restée enceinte que quelques semaines.
Harry prit son visage entre ses mains. Ça commençait encore plus mal que ce qu'il avait cru.
- Le bébé l'aurait amaigri, elle n'aurait eu que la peau sur les os. Il faudrait qu'elle se nourrisse de sang. Impossible de faire d'échographies, de connaître l'état du bébé. Ses os se briseraient au moment de l'accouchement et elle mourrait…
- Et l'enfant ?
- Elle atteindrait sa taille adulte après sept ans. Elle se nourrirait de sang et de nourriture humaine, aurait les facultés d'un vampire en étant humaine.
Inspirant longuement, Harry posa sa main sur le bras du vampire. Il chercha son regard et une fois qu'il fut plongé dedans, il essaya de lui transmettre ses sentiments.
- Ne change pas d'avis, Edward. Tu as raison de refuser ça, lui souffla-t-il doucement.
- Harry… C'est mal de refuser de la rendre heureuse ? C'est ce que je voulais, qu'elle puisse avoir un enfant…
- Et elle pourra en avoir, même sans toi. Vous pourrez adopter. Ne pas prendre le risque de créer une chose que personne ne pourra contrôler, et que personne ne connaît, ne veut pas dire qu'elle en sera malheureuse. Si elle était sensée, elle ne prendrait pas ce risque et surtout elle comprendrait ton choix.
- Mais je ne veux déjà pas la transformer…
- Et c'est ton droit, répondit Harry. Tu n'es pas obligé de tout accepter. Edward, c'est à toi de choisir qui tu transformes. C'est toi qui devras mordre, c'est ton venin qui entamera le processus, c'est TA décision, peu importe ce qu'elle veut.
Edward fit un petit sourire à Harry. Il lui souffla de manger avant que son repas ne commence à refroidir et Harry s'y attela. Pendant ce temps, il continua de jouer avec le pot entre ses doigts.
- Je ne sais plus quoi faire. Je refuse de transformer quelqu'un qui est en parfaite santé et je refuse de la perdre, même pour notre enfant.
- Edward…
Harry venait de poser ses couverts. Sa voix était différente d'un coup, le rendant curieux. Il l'interrogea du regard et attendit la suite.
- Je dois te dire quelque chose.
- Je t'écoute.
- J'ai menti, confessa le sorcier.
Il n'arrivait toujours pas à regarder le vampire dans les yeux. Sa conscience le hantait, il fallait qu'il se décharge de tout ça.
- Quand ? Par rapport à quoi ?
Edward avait les sourcils froncés. Il faisait confiance à Harry ! Et il apprenait qu'il lui avait menti ? Sa colère montait dans ses veines et sa mâchoire se serrait.
- Dans la forêt, la première fois que j'ai rencontré ta famille, tu as dit que si j'avais voulu, j'aurais pu tous vous tuer.
- C'est vrai, je l'ai dit. Et je le pense toujours, j'ai vu tes souvenirs. Tu ne peux pas mentir là-dessus !
- Oui, tu as raison, répondit Harry en levant les yeux vers lui. Mais tu n'as pas vu la suite de mes souvenirs.
- Je ne comprends pas, fit Edward en desserrant à peine les dents.
- Si j'avais été en pleine possession de mes moyens, et avec de la chance, oui, j'aurais eu le dessus.
- Mais ?
- J'ai tourné le dos à la magie que j'utilisais. Je n'ai plus ma baguette et sans ça, je peine même à jeter de petits sorts basiques.
- Pourquoi tu as menti ? Questionna sèchement Edward.
- C'était plus facile pour moi que vous ayez peur, répondit honnêtement Harry. Je courrais moins de risque. Pour l'instant, je suis plus vulnérable qu'un humain avec une arme à feu.
Edward passa sa langue sur ses lèvres. Il était en colère, vraiment en colère. Mais, il comprenait. S'il avait été à la place d'Harry, il aurait sûrement menti aussi pour se protéger. S'il avait été à la place d'un humain comme un autre, il aurait fait n'importe quoi pour se protéger d'un monstre tel que lui. Il se sentit un peu moins remonté contre le sorcier, mais celui-ci n'avait pas fini. Il y avait autre chose à dire.
- Et, c'est aussi pour ça que j'ai menti quand je suis venu chez toi pour la première fois.
- Quoi ?
- Sans ma baguette, je ne peux pas lire dans l'esprit de Bella.
- Non mais tu te fiches de moi ! S'emporta Edward, manquant de peu de se lever d'un bond.
- Calme-toi, quémanda Harry.
Il faisait de son mieux pour ne pas avoir l'air de lui donner un ordre, sans paraître trop mou non plus.
- Je comprends que tu sois en colère, reprit Harry, mais je veux que tu saches deux choses. La première, c'est que je n'ai pas besoin de lire dans sa tête pour savoir ce qu'elle pense, ça se lit sur son visage. La seconde, c'est que le fait que je ne sois pas actuellement en moyen de le faire ne veux pas dire que son esprit n'est pas pénétrable. Si tu continues à t'entraîner, je suis sûr que tu finiras par y arriver.
- As-tu la moindre idée de ma colère envers toi, là, tout de suite ?
- Je l'imagine seulement.
- Harry…
- Je maintiens ce que j'ai dit, le coupa-t-il. Ses pensées se lisent sur son visage, Edward. Si tu ne pouvais pas lui apporter l'immortalité, elle ne t'aimerait peut-être pas autant.
- C'est faux ! Bella m'aime pour moi, pouvoir passer l'éternité à mes côtés n'est qu'un plus pour elle. Nous ne serions pas séparés par la vieillesse ou la mort.
Harry le vit se lever et il suffit d'un regard de sa part pour qu'Edward se pose à nouveau sur la chaise. Même s'il le savait plus faible qu'il ne l'avait cru jusqu'à maintenant, Edward ne pouvait pas nier qu'Harry était très persuasif.
- Si c'est la seule chose qui compte, alors deviens humain.
Sous le choc, Edward pensa d'abord qu'il avait mal entendu. Devenir humain ? Il regarda Harry, sourcils froncés, et se demanda si Bella n'avait pas raison, au final, il était peut-être fou.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Qui t'a transformé ?
- Qu'est-ce que…
- Qui ? Insista Harry.
- Je te l'ai déjà dit, Carlisle.
Harry s'appuya contre le dos de sa chaise. Il n'avait toujours pas le cœur à manger mais il se sentait moins coupable maintenant qu'il avait vidé son sac.
- Il serait d'accord pour que tu redeviennes humain ?
- C'est possible ? Murmura Edward.
Sa voix était faible, à peine audible. Son corps semblait s'être totalement arrêté. Est-ce que c'était vraiment possible ? Est-ce qu'il pourrait vraiment redevenir humain ? Sentir, entendre, voir, vivre comme un humain ?
- Je ne veux pas te donner de faux espoirs, déclara Harry. J'ai trouvé un livre, il y a quelques jours.
- Réponds-moi ! Exigea Edward, désespéré. Je pourrais être à nouveau humain… ?
- Peut-être. Pour le rituel, il faut le vampire à l'origine de la transformation.
- Carlisle, donc.
- Si c'est possible, et que j'ai les capacités pour le réaliser, j'aurais besoin de toi, de runes, de Carlisle et de son consentement.
Une lueur d'espoir apparut au fond du cœur glacial d'Edward. Il avait presque envie de pleurer. Il s'imaginait déjà vivre à nouveau comme un humain.
- Edward, je ne peux rien te promettre.
- J'ai bien compris, sourit-il.
- Et le peu que j'en ai lu me faire dire que ça sera extrêmement douloureux et dangereux. Pour toi et pour Carlisle.
- À quel point ?
- Vous pourriez mourir, tous les deux.
L'enthousiasme d'Edward s'évanouit aussitôt. Jamais il ne prendrait le risque de tuer son père.
- Comment tu te vois ? Demanda Harry, la voix calme.
- Je ne comprends pas.
- Quand tu penses à la personne que tu es, quel est le premier mot qui te vient à l'esprit ?
- Monstre, répondit Edward sans réfléchir. Je suis un monstre.
Le vampire entendit Harry inspirer et expirer lentement. Il voyait bien que sa réponse le peinait, mais il ne la changerait pas pour autant.
- Parles-en avec Carlisle. Juste lui et toi. Si tu veux, on peut le faire venir ici.
- Je ne peux pas, souffla Edward. Je ne veux pas risquer sa vie pour sauver la mienne.
- Je te comprends, je ne voudrais pas non plus si j'étais à ta place. Seulement, depuis le premier jour, je vois à quel point tu souffres de ta nature… Je peux te rendre ta vie.
- Tu as dit que c'était seulement une hypothèse.
- C'est vrai, mais si j'y arrive, tu ne voudrais pas vivre comme un adolescent de dix-sept ans normal ?
- Je vais y réfléchir, promit Edward.
Il se leva, laissant Harry déjeuner. Il s'était dit beaucoup de choses en peu de temps. Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Edward partit dans la chambre qu'Harry lui avait donnée. Il ferma la porte et s'installa sur le lit pour réfléchir. Dans la cuisine, Harry se força à manger. Sa conversation avec le vampire lui avait coupé l'appétit mais il devait manger. Il ne voulait pas empirer à nouveau son cas, il avait déjà suffisamment de problèmes sans y ajouter des carences alimentaires et leurs conséquences.
Dans la maison des Cullen, Bella faisait les cent pas dans la chambre d'Alice. Jasper, ayant le tournis à force de la voir tourner en rond, se leva et quitta la pièce, se gardant bien de soupirer. En ouvrant la porte, il tomba sur sa femme, deux tasses fumantes à la main.
- Tu vas où ? Demanda-t-elle curieusement.
- Prendre l'air, sourit-il.
Il ne voulait pas l'inquiéter mais il n'en pouvait plus. Bella lui tapait sur le système. À lui, le vampire le plus calme et le plus neutre de cette famille. Jasper embrassa Alice sur la joue, lui fit un nouveau sourire, et héla Emmett pour lui proposer d'aller chasser. Le vampire, sauta sur ses pieds et l'attendit à la porte. Alice regarda par-dessus son épaule. Rosalie venait de lui lancer un regard noir en passant, à l'autre bout du couloir. Elle désapprouvait clairement tout ça. Soupirant doucement, la brunette mis de côté l'attitude hostile de sa sœur et entra dans la chambre.
- Je comprends pas ! S'écria Bella.
- Calme-toi, Bella. Tiens, un chocolat.
Alice lui tendit la tasse et une fois que l'adolescente l'eut prise, elle ferma la porte de sa chambre. C'était inutile, mais ça donnait une impression d'intimité. Bella posa le chocolat sur le bureau impeccable d'Alice, sans même y toucher. Elle croisa les bras sur sa poitrine et leva les yeux au ciel.
- Mais qu'est-ce qui ne vas pas ? Tu peux me dire ? Demanda-t-elle à son amie. Il voulait que je puisse avoir des enfants, alors pourquoi il réagit comme ça ?
La vampire posa sa propre tasse à côté de celle de l'adolescente et vient se placer devant elle. Elle posa ses mains sur ses bras, les frotta doucement et lui sourit.
- Je suis désolée qu'il ait réagi comme ça, lui souffla-t-elle.
- Je ne comprends pas, répéta Bella, des larmes lui montant aux yeux. Pourquoi il ne veut pas que je sois heureuse ? Qu'on soit heureux tous les deux ?
- Bella… Edward trouve qu'un enfant mi-humain, mi-vampire, est…
- Est quoi ? Demanda la jeune femme, voyant bien qu'Alice était réticente à finir sa phrase.
Inspirant un bon coup, Alice se dit qu'elle pouvait le faire, même si elle appréhendait grandement la réaction de Bella.
- Une abomination, finit-elle par dire.
- Une quoi ?
Après avoir percuté, Bella fondit en larmes, se laissant aller contre Alice. Fermant les yeux, la vampire essaya de faire abstraction de la voix de Rosalie qui lui parvenait aux oreilles.
- Et il a raison ! Dit-elle depuis sa chambre, feuilletant un magazine. Non, mais, franchement, elle est humaine ! Elle devrait tourner la page et aller faire sa vie avec un humain ! Elle pourrait avoir tous les enfants qu'elle veut, elle ! Mais non, il faut qu'elle se colle à nous comme une sangsue. Cette fille est un parasite qui ne veut qu'être transformée !
Alice prenait sur elle pour ne pas lui répondre quelque chose de bien cinglant. Heureusement que Bella ne pouvait pas l'entendre.
- Quelle plaie cette fille. Je ne comprends même pas comment il peut l'aimer, rajouta Rosalie. Elle est idiote, immature, égocentrique et c'est une vraie peste.
- Comment il peut parler comme ça de notre bébé, sanglota Bella contre Alice. Il ne peut pas le penser !
- Chut, Bella, tout va bien. Il va changer d'avis, il lui faut juste du temps.
Pour se montrer la plus réconfortante possible, elle lui frotta le dos doucement. La morve sur son épaule n'était pas ce qu'elle préférait mais elle ne pouvait décemment pas laisser son amie dans un tel état.
- Je suis sûre qu'il ne veut plus de moi, renifla Bella. C'est pour ça qu'il m'évite…
- Mais non…
- Pourtant, il a préféré me laisser toute seule hier !
Les pleurs de l'adolescente redoublèrent alors qu'elle se plaignait de l'acharnement dont elle était victime. Le ciel ne voulait définitivement pas qu'elle soit heureuse.
- Il avait seulement rendez-vous avez Harry, rassura Alice.
Elle ne s'attendait pas à ce que Bella relève aussitôt la tête. Elle retenu de justesse une mimique de dégoût en voyant le filet gluant qui coulait de son nez et ses yeux rouges.
- Il préfère être avec lui plutôt que moi ? S'indigna-t-elle en pleurant plus.
Ce n'était peut-être pas une si bonne idée de lui avoir dit…
