Hey ! J'espère que vous allez bien, désolée de ne pas avoir posté hier, je suis un peu malade depuis quelques jours et du coup je suis extrêmement fatiguée.
Bonne lecture, je suis très curieuse de voir ce que vos reviews vont donner !
Marie-A : Rosalie est l'un de mes personnages préférés (avec Jasper et Seth (je crois que ça se voit un peu XD)) du coup, forcément j'étais obligée d'en faire la voix de la raison ! Tu n'as pas fini de t'arracher les cheveux avec Bella, mais je suis contente qu'on s'accorde pour dire que c'est très satisfaisant de lui en mettre plein la tronche ! Moi je dis que c'est le karma. Et oui, je pense qu'elle va voir un peu flou quand elle apprendra pour Draco ! Gare aux oreilles qui sifflent x)
Dans sa chambre, Harry tapait le bout de sa plume sur son encrier. Après tout ce qu'Edward lui avait dit, et au risque de se faire repérer, il devait informer les sorciers de l'existence d'enfant mi-humain, mi-vampire. Il commencerait avec le ministère américain, en espérant qu'ils prennent la menace suffisamment au sérieux pour informer le reste du monde. Peut-être qu'envoyer une lettre aux Volturi serait également une chose à faire, mais Harry doutait sérieusement du fait que ce soit une bonne idée. De toute façon, si une restriction était faite, les Volturi en seraient informés par les ambassadeurs sorciers. Il était persuadé que la célèbre Jane, ex-auror, se ferait un plaisir de régler ce problème.
Le parchemin toujours vierge posé devant lui, Harry posa sa plume et se frotta le menton. Par où pouvait-il bien commencer ? La partie la plus dure serait sans doute celle où il devrait faire comprendre la gravité de la situation sans se trahir. D'un autre côté, l'enfant n'était même pas encore né, ce n'était qu'une hypothèse. Seulement, quelque chose en lui disait à Harry que si Alice avait pu voir une telle chose, ce ne serait pas un cas isolé. Que ça se soit déjà produit ou que ça se produise à l'avenir. Si Bella pouvait mettre au monde l'enfant d'un vampire, il était certain qu'elle ne serait pas la seule. Même s'il n'avait aucune preuve tangible de l'existence d'une telle créature, il ne pouvait pas rester sans rien faire.
Se redressant sur sa chaise, Harry trempa la pointe de sa plume et commença à rédiger sa lettre. Il ne préféra pas penser à la réaction que pourrait avoir Edward. Il aurait sûrement l'impression d'être trahi, et ce serait parfaitement normal. Le parchemin se remplit plus vite que le sorcier l'aurait cru. Quand il signa en bas de la page, il posa sa plume, prit sa lettre entre les mains et se relut.
« Au président du COMEUDA,
Cette lettre vous relatera la potentielle existence d'une créature ayant pu échapper à la surveillance de vos services et des gouvernements sorciers à travers le monde. Il m'est impossible de vous divulguer mon nom ou bien la source de mes informations, mais sachez qu'elles sont à prendre avec les plus grandes précautions.
Depuis quelques semaines, je me suis retrouvé contraint de cohabiter avec un clan vampire pacifiste. Les Volturi ont connaissance de ce clan et le surveillent avec la plus grande attention. Il a été rapporté à mon attention que l'une de ses membres, dotée de dons, avait eu une vision. Elle y aurait vu l'avenir de l'un des siens, un vampire qui entretient une relation amoureuse avec une humaine ayant connaissance de leur nature. Ses prémonitions ne sont pas à prendre à la légère, elles se sont toujours révélées exactes à un degré plus qu'impressionnant. Actuellement, les Volturi ont obtenu la parole de ce clan qu'ils transformeraient l'humaine, avec son consentement, une fois qu'elle aurait obtenu sa majorité. Hélas, la vision de la femme montrait qu'avant cela, l'humaine et le vampire, s'adonnant à des pratiques charnelles, auraient engendré un enfant. Il ne s'agirait pas d'une transformation que les lois des Volturi interdisent formellement, mais bien d'une naissance. Celle d'un enfant mi-humain, mi-vampire.
Pour que ce rapport soit le plus complet, j'ai demandé de plus amples détails. La mère aurait une gestation de quelques semaines, devrait se nourrir de sang autrement, l'enfant pomperait l'énergie vitale de sa mère. Il serait impossible de pratiquer des examens sur le fœtus et lors de sa venue au monde, il causerait la mort de sa mère en commençant par lui briser les os. L'enfant aurait toutes les caractéristiques d'un humain et d'un vampire. Du sang dans les veines, aucune restriction alimentaire, sens surdéveloppés. D'après mes informations, l'enfant grandirait et évoluerait de façon exponentielle. Il ne lui faudrait que sept années humaines pour devenir adulte, après quoi, il ne vieillirait plus.
Mon devoir en tant que sorcier est de ne pas laisser une telle chose se produire. Je garde le vampire sous surveillance étroite dans ma demeure. Tout le clan, l'humaine ainsi que moi-même et maintenant vous, sommes les seuls au courant de cette vision. Sachez que le vampire se refuse à donner naissance à ce qu'il appelle lui-même « une abomination ».
Si une telle vision a pu avoir lieu, alors il est juste de dire que cet événement peut se produire. Si un tel enfant peut venir au monde alors il est probable qu'il y en ait déjà. Sauf votre respect, ces créatures doivent être trouvées et répertoriées. Il ne doit pas y en avoir de nouvelles, les vampires sont suffisamment dangereux pour qu'à leur tour, ils créent une nouvelle espèce. Nous ne savons rien de ces créatures hybrides, nous ne connaissons ni leurs capacités réelles, ni leurs limites. Faites ce qu'il faut pour protéger l'équilibre du monde.
Avec ton mon respect,
Un sorcier dévoué. »
Maintenant sûr de lui, Harry plia le parchemin, qu'il glissa dans une enveloppe. Il écrivit le nom de l'actuel président sur le papier, signala l'importance du courrier et cacheta l'enveloppe. Il avait manqué de peu d'utiliser le sceau des Potter.
L'enveloppe fermée sur son bureau, il décida de l'emmener avec lui. Il devait accompagner Jacob en ville. Ça ne devrait pas être trop compliqué de convaincre son ami métamorphe de laisser faire un arrêt Aux Vieux Ossements. Il donnerait la lettre au propriétaire en insistant bien sur l'urgence de la transmettre au COMEUDA. Avec ça, il s'exposait à un grand risque d'être retrouvé et peut-être ramené de force en Angleterre mais il ne pouvait pas rester là, sans rien faire.
Peut-être qu'il devrait tout de suite écrire une lettre au département de contrôle et de régulation des créatures magiques, à Londres, mais s'il faisait ça, les deux gouvernements ne mettraient pas bien longtemps à relier les faits et le monde saurait où Harry Potter était parti se terrer. Non, il devait laisser les choses se faire d'elles-mêmes. Même si le risque que les Volturi, après avoir été informé, comprennent de qui ils s'agissaient était également à prendre en compte. Harry soupira et décida d'arrêter de se prendre la tête. Ça faisait une semaine que toutes ses pensées étaient concentrées là-dessus.
Edward avait passé cette semaine à réfléchir. Une semaine pendant laquelle il avait très peu adressé la parole à Harry. Le sorcier ne semblait pas lui en tenir rigueur, même s'il se sentait particulièrement irrespectueux, immature et stupide de le snober de la sorte. Harry l'hébergeait gratuitement, sans rien lui demander, et il se comportait comme un type odieux. Dire qu'il venait même de trouver un livre posé sur sa table de chevet, en revenant de la chasse. Un marque-page dépassait largement.
Curieux, même s'il n'arrivait pas à lire le titre, Edward prit le livre en main et l'ouvrit à la bonne page. Il s'installa sur le lit, le dos calé contre le mur, et posa le marque-page sur sa table de chevet. À l'intérieur, il trouva une feuille de vieux papier, ou peut-être que c'était un parchemin, il ne savait pas trop. La seule chose qu'il pouvait dire, c'est qu'il reconnaissait l'écriture d'Harry.
S'il ne pouvait pas lire les pages de livre, et ne pouvait qu'interpréter les représentations graphiques, Harry avait prit la peine de lui faire un résumé sur son parchemin. Dessus, il lui indiquait que c'était le livre grâce auquel il pourrait peut-être le retransformer. Il y expliquait les risques, ce dont il aurait besoin, le fonctionnement dans les grandes lignes. Il n'y comprenait pas grand-chose, mais à la toute fin, Harry avait inscrit une phrase. Et cette simple phrase suffisait à serrer douloureusement son cœur.
« Tu m'as dit toi-même que si tu avais pu choisir, tu aurais refusé la vie de vampire »
C'était vrai. Bien sûr qu'il l'aurait refusé. Edward posa le livre ouvert sur ses cuisses et pencha la tête en arrière, jusqu'à ce que son crâne rencontre le mur. Il donnerait sa vie pour passer quelques heures dans le corps d'un humain. Il donnerait tout ce qu'il possédait pour ça. Il refuserait l'éternité, l'immortalité, l'invulnérabilité. Mais Edward n'était pas prêt à risquer la vie de qui que ce soit d'autres pour ça. Surtout pas celle de celui qui avait risqué la sienne pour le sauver. Le vampire ferma les yeux, une furieuse envie de pleurer lui tordant les tripes.
Harry passa devant sa porte ouverte et s'arrêta. Il l'observa quelques secondes, se sentant mal pour lui, et finit par toquer quelques coups contre le bois.
- Qu'est-ce que je suis censé faire, Harry ? Demanda Edward, la gorge nouée.
- Ce que tu veux, Edward, répondit le sorcier en entrant.
Il s'installa au pied du lit, face au vampire. Ce dernier baissa le regard vers lui. Harry détestait voir cette expression crisper ses traits. Il aurait préféré ne jamais venir ici pour se reconstruire. Ne les avoir jamais rencontrés. Les Cullen comme les Quileutes.
- Mais Carlisle…
- Laisse-le prendre sa décision, interrompit Harry, sachant très bien ce qu'Edward allait dire. Je sais que tu ne veux pas qu'il prenne de risque pour toi, mais c'est ce qu'il a fait le jour où il t'a sauvé.
- C'était différent, défendit le vampire.
- Peut-être. Demande-toi simplement ce qu'il aurait choisi s'il avait eu la possibilité de te sauver autrement.
- Pas ça, c'est sûr, souffla Edward.
- Écoute, lui en parler ne te coûtera rien.
Le vampire posa les yeux sur le dessin représentant le rituel. Il fit courir le bout de ses doigts dessus.
- Qu'est-ce qui se passera si ça marche ? Demanda-t-il.
- Pour toi ?
- Pour nous deux.
- Pour Carlisle, rien. Il sera toujours le même que tu as connu.
- Et pour moi ?
- Tu auras dix-sept ans. Tu vieilliras, tu te blesseras, tu souffriras, tu mourras. Tu seras humain.
- Et si ma vie d'humain ne me convient pas ?
- Tu pourras redevenir vampire.
Edward hocha doucement la tête. Alors il pourrait toujours changer d'avis, la transformation n'était pas définitive.
- Edward, il faut que tu saches qu'en te retransformant, tu retrouveras probablement tes capacités magiques.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Questionna le vampire, sourcils froncés.
- Tu pourras être un vrai sorcier.
- Comme toi ?
- Si tu veux, oui. Ou sinon, un sorcier comme celui que j'étais. Tout dépend du genre de magie que tu veux utiliser.
Après un long silence, Harry posa sa main sur la jambe d'Edward et y fit une légère pression.
- Parles-en avec Carlisle, insista-t-il.
Le vampire hocha doucement la tête. Oui, c'était probablement la meilleure chose à faire.
- Je vais aller en ville avec Jacob, prévient Harry. Je ne rentrerais que ce soir.
Il n'en dit pas plus et sortit de la chambre, remontant dans la sienne. Edward ferma le livre, le posa sur sa table de chevet et s'empara de son téléphone. Il ne l'avait pas allumé depuis qu'il était ici. Il savait qu'autrement, ça aurait été trop tentant de parler avec quelqu'un. Que ce soit Bella ou un membre de sa famille. Il pressa longuement le bouton de verrouillage et attendit de ressentir cette vibration caractéristique.
Après seulement quelques secondes, son téléphone se mit à sonner et à vibrer en continu. Il avait reçu un nombre incalculable de messages et d'appels en une semaine. Des petits bouts qu'il avait pu voir, Alice s'énervait après lui, Bella aussi, l'accusant de tous les maux du monde, tandis que Rosalie l'encourageait à tenir sa décision. Il ne vit rien venant d'Esmée, à part un message lui disant de prendre soin de lui - ce qui l'avait fait sourire - ni de ses frères.
Jasper ne se servait que très peu de son téléphone. Les rares fois où il appelait, ou envoyait un message, c'était quand il y avait quelque chose d'urgent. Emmett, lui, envoyait surtout des vidéos qu'il trouvait sur internet. Quand son téléphone cessa de recevoir des notifications, Edward envoya un message à son père. Il lui donnait rendez-vous dans la forêt.
Quelques secondes plus tard, il reçut une réponse positive. Apparemment, son père avait hâte de le voir. Quand il verrouilla à nouveau son téléphone, Harry était devant sa porte et ajustait sa veste.
- J'y vais, déclara-t-il en tirant maintenant sur ses manches.
- Harry, je voulais te dire… Je suis désolé de m'être comporté comme un idiot ces jours-ci. Tu ne méritais pas d'être traité comme je l'ai fait alors que tu essaies de m'aider.
- Tu l'as dit à Alice il y a quelques temps : si je devais tenir rigueur à toutes les personnes qui m'ont causé du tort, je n'aurais plus personne dans mon entourage.
- Ce n'est pas exactement ce que j'ai dit, s'amusa Edward.
- Mais le contexte s'y prête aussi. Edward, je ne peux pas t'en vouloir d'être toi-même et d'appliquer tes principes.
- Je crois que c'est ce que l'on appelle un ami.
- Peut-être bien.
- Je n'en ai pas eu depuis longtemps, souffla le vampire.
Harry lui répondit d'un sourire en coin et partit. Des coups à la porte venaient de retentir et, vu l'odeur, aucun doute que Jacob était là. Jetant un œil au réveil à côté de son lit, Edward soupira. Si seulement sa vie n'était pas si compliquée.
Depuis qu'Harry y était entré c'était un vrai chaos. Il avait appris à se servir de son don, même s'il ne le maîtrisait pas encore à cent pour cent. Il doutait de sa relation avec Bella, ressentait des choses qu'il ne devrait pas ressentir, s'émerveillait à nouveau. Il avait retrouvé de la curiosité, de la joie. Quand Bella était entrée dans sa vie, il avait eu l'impression de sortir de sa déprime, mais il en doutait de plus en plus. C'était Harry qui éclairait sa vie. Même s'il vivait dans une obscurité sans nom. Jamais il n'avait ressenti avec Bella ce qu'il ressentait quand il était aux côtés du sorcier.
Edward s'arrêta dans sa réflexion avant d'aller trop loin et de regretter ses pensées. Son téléphone vibra, Carlisle était sur le lieu de leur rendez-vous. Attrapant sa veste sur la chaise du bureau, Edward l'enfila et sortit par la porte arrière. Il s'arrêta près du trou dans lequel reposait Draco et posa un genou à terre. Comme Harry le faisait si souvent, il retira délicatement les feuilles mortes qui étaient tombées et observa le cocon. Draco avait encore grandi.
- J'espère que tu pourras le guérir, murmura Edward en le débarrassant de la dernière feuille.
Et il le pensait sincèrement. C'était peut-être ce Draco, la solution à la dépression d'Harry. Le laissant derrière lui, le vampire rejoignit son père. Le nez levé vers le ciel, il profitait du soleil qui faisait briller sa peau, mains dans les poches. Edward s'approcha doucement.
- Comment vas-tu ? Demanda Carlisle en se tournant vers lui.
Il lui fit un sourire et s'approcha pour l'étreindre rapidement.
- C'est compliqué, répondit Edward.
- Tu as l'air encore plus torturé que d'habitude, remarqua Carlisle.
- J'aimerais te parler de quelque chose, c'est important.
- Je t'écoute.
Se donnant du courage, Edward grimpa sur une grosse pierre pour s'y asseoir. D'un bond calculé, son père prit place à côté de lui.
- Qu'est-ce qu'il y a, fils ? Souffla-t-il en posant une main sur son épaule.
Edward semblait aller vraiment mal et ça rendait Carlisle anxieux. Il n'aimait pas voir son fils comme ça, il avait toujours peur du pire. Edward prit son visage entre ses mains. Il avait tellement envie de pleurer pour se décharger de tout ce qu'il ressentait. Se décharger de tout ce qu'il voudrait ne pas ressentir. Il osa finalement plonger son regard dans celui de son père.
- Ça concerne Bella ?
- D'une certaine façon, répondit Edward.
- Cette histoire de bébé ? Edward je t'ai dit que…
- Harry est contre, coupa le vampire. Il a été clair sur le fait que si Bella et moi faisions cet enfant, il devrait le signaler aux sorciers. Et je crois qu'il le fera même si on ne le fait pas…
Carlisle fronça les sourcils. Même s'il pouvait comprendre qu'Harry ne laissera pas une telle chose se produire, et une part de lui en était soulagé, il ne savait pas trop quoi en penser.
- Tu as changé d'avis ?
- Non, je ne veux toujours pas de ce bébé, et je pense toujours que ce serait la pire chose que je puisse faire.
- Alors quoi ? S'inquiéta Carlisle.
- Harry. Il…
C'était beaucoup plus compliqué à dire que ce qu'Edward aurait cru.
- Il ?
- Il pense pouvoir me rendre mon humanité, lâcha Edward au prix d'un effort incommensurable.
Carlisle resta sous le choc de longues secondes. Tout comme son fils l'avait été quand Harry le lui avait annoncé.
- Tu veux dire… ?
- Que je pourrais redevenir un humain, confirma Edward.
Laissant sa main retombée, Carlisle fit dériver son regard droit devant lui. Une partie de son cœur venait de se briser. Il n'avait pas besoin de l'entendre de sa bouche pour savoir qu'Edward désirait ardemment pouvoir redevenir humain. Mais ça s'accompagnait de sa perte, pour eux qui resteraient vampires et le regarderaient s'éteindre. Avec peine, il tourna le visage vers son fils et lui fit un léger sourire.
- Et tu le veux, devina-t-il.
- Si j'étais le seul à décider, j'aurais sauté sur l'occasion, admit Edward. Pour que ça marche, j'aurais besoin de toi.
- De moi ? S'étonna Carlisle.
- Harry dit que tu seras essentiel au rituel et qu'il faut que tu sois consentant. Que tu veuilles me rendre mon humanité.
- Je vois… Edward, si j'accepte, je te perdrai.
- Je sais…
Cet instant lui donna un peu plus l'envie de pleurer à chaudes larmes.
- Je suis désolé d'avoir fait de toi ce que tu es.
- Ne le sois pas. Tu m'as sauvé la vie, et je t'en serais toujours reconnaissant.
- Et aujourd'hui, je peux également te la rendre. Tu pourrais vivre normalement, être heureux. Et fonder une famille avec Bella ne poserait plus de problèmes. Tu n'aurais plus besoin de la transformer.
- Ça nous éviterait des problèmes avec les Volturi, compléta Edward.
- Qu'en pense Harry ?
- Que nous devons prendre cette décision ensemble.
Fixant un oisillon venir au monde, Carlisle y pensa longuement. Il voulait le meilleur pour son fils, il voulait qu'il puisse faire tout ce qu'il voulait. Et même s'il avait toujours été certain de vouloir donner sa vie s'il pouvait lui rendre la sienne, maintenant que c'était sur le point d'arriver, il se rendait compte qu'il n'était peut-être pas prêt à lui dire adieu. Edward attrapa sa main et la serra doucement.
- Je ne veux pas t'en empêcher, chuchota Carlisle.
- Je ne veux pas risquer qu'il t'arrive quelque chose, répondit Edward sur le même ton.
Bien sûr, il n'était pas complètement idiot. Il se doutait bien qu'une telle chose comporterait sa part de risques. Il devrait peut-être discuter avec Harry pour connaître la façon dont ça se déroulerait. Les risques qu'ils encouraient. Les deux vampires restèrent longuement assis l'un à côté de l'autre, sans rien dire. Ils observaient la nature, plus belle que jamais.
