Pour être tout à fait honnête avec vous, bien que le scénario soit finalisé, je sais pas si je vais pouvoir reprendre un rythme de publication régulière. Je fais de mon mieux, je continue d'écrire les chapitres, mais le temps me fait un peu défaut alors j'espère que vous comprendrez ^^

Pour ceux que ça inquiéterait : OUI je vais continuer d'écrire cette fanfiction et OUI je la terminerais un jour.
(J'ai mis en majuscule pour que ce soit tape à l'œil x) )

J'ai eu un peu de mal à écrire ce chapitre, j'avoue et il est un peu plus court que ce que j'aurais voulu, mais bon tant pis ! La suite sera sûrement plus longue.
(Puisque je viens de finir l'écriture, je l'ai relu mais seulement en diagonale, j'ai dû laisser des fautes, je les verrais le jour où je reprendrais l'histoire à zéro pour la corriger ^^)

Ainos : Pour répondre à ta review, merci d'en avoir laissé une et merci du compliment ça me fait plaisir ^^ moi aussi je suis contente de la reprendre, ça m'embêtait vraiment de ne plus pouvoir publier. En tout cas pas besoin de me remercier et j'espère qu'elle continuera de te plaire ^^


Assise dans son lit, les jambes repliées contre elle-même, et se rongeant les ongles à sang, Bella accusait le coup de la nouvelle. En voyant son téléphone posé près d'elle, elle s'en empara et le jeta violemment contre le mur d'en face. Rien que de se souvenir de sa conversation avec Alice la mettait en rage. C'était de pire en pire. D'abord Edward et Jacob prenaient leurs distances, ne la défendaient plus qu'à moitié, défendant ce sorcier parasite à la place, et maintenant ça. Harry ne faisait pas que lui pourrir la vie, il était en train de la lui voler. De voler son bonheur, son futur. Toute sa famille était en train de lâchement l'abandonner, un par un. Bientôt, même Alice se rangerait du côté de ce… Bella ne trouvait même pas de mots pour le décrire. Pas d'insultes suffisantes. Même le pire de ce qu'elle trouvait lui semblait encore trop gentil pour ce type. Il fichait tout en l'air depuis qu'il était arrivé et avait décidé de s'incruster dans leurs vies. Que personne ne l'en empêche ou ne semble vouloir l'en empêcher énervait encore plus Bella. C'était elle qui était fiancée à Edward bon sang, alors pourquoi est-ce que c'était elle qui se retrouvait mise de côté au profit d'Harry ?

Bella se rappela de la conversation qu'elle venait d'avoir avec Alice et attrapa son oreiller avant de plonger la tête dedans et de pousser le plus long cri dont elle était capable. Quand elle n'eut plus de souffle, elle se redressa, respira doucement et se sentit plus sereine. Rien n'était encore perdu. Elle était toujours la fiancée d'Edward, ils allaient toujours se marier et elle allait, un jour ou l'autre, le faire craquer pour qu'ils aient ce fichu bébé. Bella claqua sa langue contre son palais. Elle n'avait pas envie d'un mioche qui lui gâcherait la vie. Qui la priverait de liberté et PIRE, qui lui ruinerait le magnifique corps qu'elle s'était évertuée à sculpter pendant toutes ces années.

Commençant doucement à se laisser envahir par ses pensées chaotiques, Bella prit le temps de respirer et tenta de se calmer. D'abord, Jacob. Même si ce monsieur-je-sais-tout arrogant avait l'air de se l'être mis dans la poche – par elle ne savait quel miracle – elle relativisa en se disant que c'était peu probable que Jacob l'abandonne réellement. Après tout, il était fou amoureux d'elle depuis des années. Ensuite, Edward. La mâchoire de Bella se serra au point qu'elle crut qu'elle allait finir par se casser les dents. Ces deux-là étaient tout le temps fourrés ensemble ces derniers temps. Et Edward qui ne faisait que parler de lui. Harry par ci, Harry par là. Quelle plaie ! Un vrai disque rayé. Alors comme ça, il lui faisait un enfant dans le dos ? Comment était-ce ne serait-ce que possible ? Relayant cette réflexion au second plan, Bella abattit rageusement son poing dans l'oreille posé sur ses jambes avec un grognement. Elle ne savait pas si ce qui l'énervait le plus était de savoir qu'Edward avait entrepris cela ou alors que Carlisle les bénisse. Comment pouvait-il la trahir de cette façon ? Elle avait pourtant été la belle-fille idéale jusqu'à maintenant.

N'étant pas capable de penser à autre chose, Bella continua de ruminer ses pensées jusqu'à ce qu'une idée germe dans son esprit. Une idée fantastique, qui réglerait tous ses problèmes ! Un petit sourire fleuri sur ses lèvres tandis qu'elle échafaudait son plan. Elle trouverait la maison d'Harry sans problème, elle y était déjà allée. Une fois qu'elle se serait débarrassée de cette chose monstrueuse, cette ignoble abomination, tout reviendrait à la normale. Les Cullen et les Quileutes la remercieraient pour son acte de bravoure, Edward lui retomberait dans les bras, inquiet qu'elle s'y soit blessée, et avec un peu de chance, Harry serait assez anéanti pour s'en aller loin de chez elle. Persuadée d'avoir trouvé la solution, et qu'il s'agissait de la meilleure chose à faire, Bella sauta sur ses pieds. Elle devait se préparer.

Loin de se douter de ce qui se tramait avec sa maison pour cible, Harry enfila une veste avant d'attraper son sac à dos. Il se tourna vers l'elfe de maison derrière lui et lui tendit un morceau de parchemin.

- Kreattur, j'aurais besoin que tu ailles faire quelques courses pour moi.

- Où Kreattur doit-il aller ? Demanda l'elfe en s'emparant du papier avec ses longs doigts noueux.

- Où tu veux, du moment que tu es sûr de pouvoir tout me rapporter. Va au chemin de Traverse si ça te chante, la seule chose qui m'importe…

- C'est que Kreattur ne se fasse pas remarquer pour que personne ne découvre où Monsieur Harry Potter se cache, devina l'elfe.

Harry fut décontenancé quelques secondes. Il finit par se reprendre et acquiescer.

- Kreattur se charge de tout.

- Je compte sur toi.

- Oui, Monsieur Harry Potter.

Kreattur fit une courbette et disparut dans le salon. Quelques secondes plus tard, une lueur verte vive illumina le couloir. Il était parti. Soupirant légèrement, Harry se dit que c'était sans doute pour le mieux que Kreattur ne pose jamais aucune question. Mais quand même, la liste qu'il lui avait donnée était un brin particulière, elle avait dû l'intriguer au moins un peu.

La bretelle de son sac hissée sur l'épaule, il mit un pied à l'extérieur de chez lui et transplana aussitôt. Il gravit ensuite les marches menant à la porte des Cullen. Jamais fermée, il se contenta d'enclencher la poignée et d'entrer.

- Il y a quelqu'un ? Appela-t-il en refermant derrière lui.

Rosalie apparût si vite à ses côtés qu'elle le fit sursauter. Une main sur le cœur, Harry ferma les yeux un instant.

- Désolée, souffla Rosalie.

- Si tu pouvais avoir la gentillesse de ne plus jamais refaire ça, répondit Harry, le cœur tambourinant dans sa poitrine.

- J'essaierai.

Remis de ses émotions, Harry roula des épaules pour se redresser de tout son long et posa enfin les yeux sur la jeune femme. Elle était statique, bras croisés et le visage indéchiffrable.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda-t-elle.

- Je suis venu te parler, et à Emmett aussi.

- À propos de notre retransformation ? Devina Rosalie, d'un coup bien plus expressive.

Harry hocha la tête et se laissa guider dans la cuisine où on lui offrit à boire. En attendant que la bouilloire ne siffle, il posa son sac sur l'îlot et en tira un immense grimoire empli de feuilles volantes. Emmett les rejoignit au moment où Harry laissa tomber le grimoire devant lui plus qu'il ne le posa.

- Waouh, c'est quoi ce truc énorme ? Fit Emmett en balayant le nuage de poussière devant son visage.

- Nos réponses, répondit Harry. Salut.

Le vampire lui répondit brièvement et s'approcha.

- Alors.

Harry souleva la lourde couverture et se rendit à une section qu'il avait marquée. Les feuilles, couvertes de son écriture, qu'il avait glissées à l'intérieur furent déposées en pile à côté de lui.

- Bonjour, Harry, salua Jasper en se joignant à eux.

Après avoir salué Jasper en retour, Harry relut ses notes en diagonales pour trouver par où il allait commencer.

- Tu as pu découvrir quelque chose d'intéressant ? Demanda impatiemment Rosalie en lui ramenant sa tasse de thé.

- Oui, et non. Je n'ai pas trouvé quoi que ce soit qui indiquerait que je ne peux retransformer qu'une seule personne.

- Et ça veut dire quoi ? Questionna Emmett.

- En théorie, ça devrait vouloir dire que je peux effectuer le rituel sur vous aussi. Je n'en suis toujours pas sûr et certain, par contre.

Se lançant dans un grand discours pour expliquer au mieux tous les tenants et aboutissants de ses recherches, ses découvertes, et de ce qui allait se passer dans les prochains mois, Harry ne vit pas le temps passer. Ce ne fut que lorsqu'Alice, qui semblait n'avoir quitté la maison que quelques minutes plus tôt, déboula dans la maison que les vampires et le sorcier relevèrent le nez.

- Toi ! Hurla-t-elle en désignant Harry.

Elle avait l'air furieuse, pire que tout ce que Jasper avait pu voir dans sa vie.

- Qu'est-ce qui se passe ? S'inquiéta Rosalie.

- J'ai fait quelque chose ? Demanda Harry.

- Non mais tu plaisantes j'espère ! S'égoïsa Alice, attirant Esmée dans la cuisine.

La femme fit le tour de la pièce des yeux, essayant de comprendre ce qui pouvait bien se passer et surtout ce qui pouvait motiver la fureur de sa fille. En face d'eux, Alice faisait les cent pas, poings serrés et l'irrépressible envie de tuer Harry de ses mains la rongeant doucement.

- J'avais raison de ne pas lui faire confiance, déclara-t-elle finalement. De me méfier, malgré son air maladif et inoffensif. On aurait dû tous se méfier comme on l'a toujours fait ! Mais vous ne m'avez pas écouté et résultat, Harry s'est permis une atrocité innommable !

- Non mais de quoi tu parles ? Fit celui-ci, loin d'être ravi des accusations qu'on portait à son encontre.

- De tes actes immoraux et répugnants. Vas-y, dis-leur ! Dis-leur la vérité sur ce que tu trafiques dans ton jardin ! Dis-leur dans quoi tu as embarqué Edward ! Fit-elle en désignant les membres de sa famille dans de grands gestes.

Face à son mutisme, parce qu'il ne savait pas vraiment quoi dire, ni comment le formuler – Draco étant un sujet sensible – Alice décida qu'elle parlerait à sa place.

- Il nous a fait des discours larmoyants sur Renesmée et le soi-disant danger qu'elle représenterait mais il utilise sa magie pour créer un enfant avec Edward. Tu fais exactement la même chose et tu oses nous faire une leçon de moral ! Quel hypocrite !

Un silence de mort tomba d'un seul coup sur la pièce. Harry serra son poing sur le grimoire ouvert et tenta d'ignorer les regards des autres vampires qui se tournaient vers lui. Il se focalisait sur celui glacial qu'Alice plantait droit sur lui, comme une épée le transperçant de part en part. Que pouvait-il répondre à ça ? Oui, c'était vrai. Il faisait de son mieux pour donner une seconde vie à Draco. Il le faisait avec l'aide d'Edward, en le cachant à tout le monde et il le faisait alors qu'il avait si farouchement combattu pour que l'hybride ne vienne pas au monde. Mais Draco était différent ! Draco serait humain, lui ! Rien qu'humain. Il ne serait peut-être même pas un sorcier. Même s'ils l'appelèrent, plus ou moins durement, Harry ne répondit pas aux Cullen.

- Qu'est-ce qui se passe ici ? Interrogea Carlisle en entrant dans la pièce, sourcils froncés.

Edward entra à sa suite et trouva la scène tout aussi étrange que son père. Il y avait une tension palpable entre les murs.

- Alice, fit Carlisle, voyant le regard qu'elle lançait à Harry. Est-ce que quelqu'un va se décider à parler ?

Délaissant Harry pour observer les autres, Alice laissa échapper un rire nerveux.

- Mais réagissez ! Ordonna-t-elle. Alors quoi, si Edward et Bella ont un enfant, ce serait la fin du monde mais qu'il en ait un avec Harry ne vous choque pas ?! Ce n'est même pas un être humain ! C'est une abomination ! Cette chose ne devrait pas exister et vous le savez !

- Alice la ferme ! S'exclama Edward, poings serrés.

Ce n'était pas parce qu'elle s'en prenait à Harry, mais il ne pouvait pas la laisser médire sur Draco. Ils ne faisaient rien de mal, et Harry, lui, ne lui avait jamais forcé la main. Il avait choisi de l'aider alors il devait aussi prendre ses responsabilités en le défendant.

- Tu ne sais même pas de quoi tu parles.

- Je vous ai entendu, rétorqua-t-elle en appuyant son index contre le torse du vampire. Tu me dégoûtes. Tu fais souffrir Bella depuis des jours et ça ne te fait rien.

- Qu'est-ce qui te fait enrager exactement, enchaîna Edward, que je fasse un enfant avec Harry de ma propre volonté, ou que ta chère Bella n'ait pas ce qu'elle veut ?

- Que tu sois injuste ! Et qu'on laisse ce type faire des choses abominables sans rien dire ! Et pourquoi ? Parce que vous avez peur des représailles ?!

Carlisle s'interposa entre ses deux enfants et, du bras, les sépara.

- Non, Alice. Tu fais erreur. Nous prenons la défense d'Harry parce qu'il ne fait rien de mal et qu'il ne cherche nullement à nous nuire, seulement à vivre sa vie.

- C'est aussi le cas de Bella ! Alors défendez-là ! Pourquoi je suis la seule à la soutenir ? Tout le monde se fiche de savoir qu'elle souffre !

- Bella ne souffre pas, cracha Edward. Elle est seulement contrariée et vexée que je ne lui donne pas ce qu'elle veut.

- Un enfant ? Elle a bien le droit de vouloir être heureuse ! De célébrer votre amour.

- L'immortalité, corrigea Edward.

Son ton était si calme et posé qu'il déstabilisa Alice. Intriguée, Rosalie s'approcha d'un pas.

- De quoi tu parles ? Demanda Alice. Bella veut vivre à tes côtés, c'est un crime ?

- Oh arrête ! Elle se fiche bien de nous ! Tout ce qu'elle veut, c'est que je la transforme pour être immortelle.

- C'est n'importe quoi, cracha Alice en croisant les bras.

- Pourquoi faut-il que tu sois si bornée ! S'énerva Edward en haussant le ton. Je sais ce que je dis, parce que j'ai lu ses pensées !

- Tu mens !

- Non, je ne mens pas. Tu ne sais rien de ce que j'ai vu dans la tête de ta précieuse meilleure amie à qui tu fais tellement confiance. Elle te manipule pour obtenir ce qu'elle veut et tu ne vois rien. Alors, Alice, lequel de nous deux est le plus pathétique ?

Rendue muette par ce qu'Edward lui avait craché au visage, Alice recula d'un pas. Il avait tort, elle en était convaincue. Bella ne pouvait pas être comme ça. C'était une humaine malchanceuse et malheureuse en amour. Elle était tombée sous le charme d'un vampire et ne voulait que vivre une vraie histoire, comme toute personne en avait le droit.

- J'en étais sûre ! Éclata Rosalie. Cette sale petite…

- Ne finis pas ta phrase, menaça Alice, retrouvant du poil de la bête.

- Ça suffit ! Cria Harry. Arrêtez maintenant. Vous disputez pour savoir qui a raison ne changera rien.

- Tu es mal placé pour intervenir…

- Oh mais toi aussi ferme-là, s'agaça Rosalie. J'en ai marre de t'entendre radoter à propos de ta Bella-chérie. Ouvre les yeux, Alice, tu es la seule qui tienne à elle !

Cherchant du soutien de la part des membres de sa famille, Alice les observa tour à tour. Qu'Emmett défende sa compagne, elle comprenait, mais les autres, ça la décevait franchement qu'ils ne disent rien.

- Vous n'êtes qu'une bande d'hypocrites ! Comment pouvez-vous ne pas défendre la fiancée d'Edward ?!

- Alice, souffla Carlisle, crois bien que nous apprécions Bella, là n'est pas la question. Si ce qu'Edward a vu est bien exact, il faut qu'on le prenne en compte pour notre propre protection. Je ne tolérerais pas que qui que ce soit nous nuise, même s'il s'agit de la fiancée d'Edward comme tu le dis.

- Pourtant vous défendez Harry !

- Ce qui se passe avec Harry n'a rien à voir avec tout ça.

Mâchoire serrée, Alice voulut répliquer mais le regard que lui lança Carlisle l'en dissuada. Il commençait à en avoir assez de cette discussion de sourd. Il se massa doucement le front avec un long soupir, réfléchissant à la suite. Ils ne pouvaient décemment pas laisser sa famille se diviser. Que ce soit au sujet de Bella, ou au sujet d'Harry. Tous devaient pouvoir faire la part des choses avec toutes les informations en mains.

- Harry pourrait commencer par nous expliquer, proposa Esmée.

- Oui, j'aimerais en savoir plus sur cette histoire, renchérit Jasper en croisant les bras sur sa poitrine.

Fermant les yeux un instant, Harry y réfléchit longuement. Il n'avait pas vraiment envie d'étaler sa vie au grand jour, ni de parler franchement de Draco.

- Je peux m'en charger, si tu veux, souffla Edward en posant une main sur son épaule.

Harry se dégagea d'un léger mouvement et secoua la tête.

- Non, merci. C'est à moi de le faire.

Il prit une grande inspiration et balaya la pièce des yeux.

- Ce qu'Alice dit est vrai, j'ai entamé un rituel et Edward m'aide.

- C'est moi qui lui ai proposé mon aide, précisa Edward.

Harry leva légèrement les yeux au ciel. Edward n'était pas obligé de le couper dans son explication pour ça, même s'il se sentait obligé de le dire.

- Pourquoi être contre l'enfant d'Edward et Bella dans ce cas ? Alice n'a pas tort, c'est assez… hypocrite, déclara Esmée, n'aimant pas pour autant ce qu'elle venait de dire.

- Parce que l'être qui se développe au fond de mon jardin est un humain. Un simple humain. Puisqu'on est au stade des révélations arrachées de force, autant tout dire. Ce que je fais peut vous paraître étrange, je le comprends, mais je le fais pour une raison bien précise. J'ai perdu beaucoup d'amis pendant la guerre, mais l'un d'entre eux ne méritait vraiment pas de mourir, et j'ai tout simplement décidé de lui donner une seconde chance.

- Alors, quoi ? Tu ressuscites ton ami ? Demanda Emmett.

- Non. Le processus est compliqué à expliquer, et je ne pense pas que ça vous servirait à grand-chose de savoir comment ça fonctionne.

- Tu as dit que ce… Qu'il était humain, intervient Jasper.

- Oui, il le sera. Draco ne pourra être qu'humain, il n'y a même aucune garantie qu'il soit un sorcier.

- Je suis sûre que tu dis ça pour nous tromper, lâcha Alice, amère.

- Je n'ai aucun intérêt à mentir, contrairement à Bella. Je n'essaye même pas de m'introduire dans votre cercle familial, ou dans celui des Quileutes. Je veux simplement retrouver une vie normale, et offrir à mon ami celle qu'il aurait dû avoir.

Les Cullen prirent tous une minute pour réfléchir. Encore une fois, ils étaient divisés. Alice ne démordait pas du caractère abject des agissements d'Harry. Esmée faisait confiance à Edward et à son mari. Quant aux autres, ils se laissaient de la marge pour réfléchir, mais le fait qu'Harry soutienne que l'enfant serait humain était un argument de poids. Celui de Bella serait forcément à moitié vampire et représentait bel et bien une menace. Harry les laissa réfléchir à ce qu'il venait de dire. Il était déjà assez fatigué comme ça.

Se rattrapant soudain à l'îlot, Harry écarquilla les yeux, une main posée sur le ventre. Ce qu'il venait de ressentir était loin d'être normal.