Je ne vais pas me chercher d'excuses, ni me justifier mais je voulais simplement vous dire (pour vous tenir au courant, parce que je pense que c'est la moindre des choses) que je n'ai pas abandonné cette histoire ni l'intention de le faire. Je suis désolée que le dernier chapitre date de plus d'un mois, mais je n'ai vraiment que très peu de temps libre en ce moment, pour ne pas dire pas du tout.

J'avoue aussi que, même si je savais très bien ce que contiendrait le chapitre, j'ai eu beaucoup de mal à le démarrer pour qu'il s'emboîte à peu près correctement avec celui d'avant sans faire une ellipse (ce qui m'aurait agacé).

Il n'est pas très intéressant en soit, mais il est important pour la suite (et j'avoue qu'à la base, il ne devait constituer que le début du chapitre mais ça a pris beaucoup plus de temps que prévu).

En tout cas, j'espère ne pas vous avoir perdu à cause de ces retards de publication et j'espère aussi que ce chapitre vous plaira !


Tournant inlassablement entre ses doigts le crayon avec lequel il avait composé une bonne partie de la nuit, Edward garda son regard fixé sur le soleil qui se levait à l'horizon. Il avait tenté d'occuper de son esprit par tous les moyens qu'il avait trouvé, qu'il avait pu imaginer, même les plus farfelus. Maintenant, ça ne servait plus à rien de repousser la fatalité, il fallait qu'il se confronte à la réalité. Posant le crayon sur le rebord de sa fenêtre, il quitta sa chambre et descendit dans le salon, celui-là même qui avait connu plus de réunions en quelques mois qu'en plusieurs décennies.

- Réunion de famille ! S'exclama-t-il, haussant volontairement le ton pour dissuader tout le monde de s'en plaindre ou de vouloir y échapper.

Quelques secondes plus tard, les Cullen étaient tous réunis, Edward au milieu. Il fut surpris en voyant que Carlisle était présent, lui aussi.

- Tu ne devrais pas garder Draco ? Demanda-t-il.

- Harry m'a congédié, il voulait être seul.

- On est vraiment obligée de faire ça ? Coupa Rosalie en soupirant.

- Je ne pense pas qu'Edward nous aurait convié s'il n'avait pas quelque chose d'important à nous dire, tempéra Carlisle.

Rosalie leva les yeux au ciel mais ne commenta pas. À la place, elle croisa les bras sur sa poitrine et attendit. Edward n'était pas très serein, ce qu'il s'apprêtait à dire risquait de faire pas mal de remue-ménage, et cela risquait aussi fortement de compliquer encore davantage les choses. Il s'attarda un moment sur Alice, qui finit par trouver son attitude étrange, puis se lança sans détour.

- J'ai décidé d'annuler le mariage avec Bella. Vous êtes les premiers à qui je l'annonce.

Un silence pesant tomba d'un seul coup. Les autres vampires se regardèrent, cherchant quoi répondre à cette annonce. Sans surprise, Alice fut la première à réagir.

- Tu ne peux pas faire ça ! S'écria-t-elle.

- Ah non ! Tu ne vas pas recommencer ! S'agaça Rosalie.

Alice ignora superbement sa sœur et se concentra sur Edward, faisant même un pas en sa direction.

- Tu l'aimes.

- Il y a des moments où l'amour ne suffit plus, Alice, répondit-il. Et, en toute franchise, je ne suis même pas certain d'éprouver encore ce genre de sentiments envers elle.

- Tu vas lui briser le cœur, Edward. Souviens-toi de ce qui s'est passé la dernière fois !

- Même si le risque que Bella se remette en danger jusqu'à y laisser sa vie existe, Edward a le droit de vivre sa propre vie, intervient Emmett, surprenant toute sa famille par ses mots. Qu'est-ce que tu voudrais ? Qu'il reste avec Bella simplement pour qu'elle soit heureuse ? Que fais-tu du bonheur de ton propre frère ? Est-il moins important que celui d'une mortelle qui n'arrive pas à se passer de lui plus de quelques secondes ?

Il y eut un moment de flottement avant qu'Esmée ne se racle la gorge pour s'exprimer à son tour.

- Alice, tu sais que j'admire énormément l'amitié que tu portes à Bella, mais personne ici, et j'espère que toi non plus, ne laissera qui que ce soit détruire Edward. Tu t'en rends compte n'est-ce pas ? Que cet amour dépendant qu'elle lui voue finira par avoir raison de lui.

Ne trouvant rien à répondre, Alice baissa le nez, par honte autant que par résignation, et serra les dents. Oui, elle savait bien tout ça, et elle ne voulait pas non plus rendre son frère malheureux, mais elle tenait tant à Bella. Elle ne voulait pas qu'elle se fasse du mal. Edward avança vers elle et posa une main sur son épaule, lui faisant relever la tête.

- Je n'ai pas non plus envie que ça arrive, lui dit-il en référence à ses pensées, mais je ne le supporte plus Alice. J'étouffe et j'en ai assez de me sentir responsable de tous ses malheurs. Peut-être que j'y ai une part de responsabilité, je te l'accorde, mais Bella n'est plus une enfant.

Voyant sa sœur fuir son regard, Edward se tourna vers les autres membres de sa famille.

- Je vais aller informer tout le monde de cette décision. Les Quileutes, Charlie et Bella.

- Tu devrais aussi aller voir Harry, lui suggéra Jasper. Même s'il est probablement indifférent à tout ça, peut-être qu'il se sentira soulagé de ne plus avoir affaire à Bella pour le moment.

- Tu as raison, j'irai aussi.

- Ne lui fais pas de mal, souffla Alice dans un murmure.

Edward lui accorda un regard et un sourire rassurant. Il avait bien compris ce qui se cachait derrière ses mots, elle lui demandait de faire les choses en douceur, et c'était bien comme cela qu'il avait décidé de s'y prendre. Saluant sa famille, il quitta la maison et prit en premier lieu la direction de la maison d'Harry. Il était encore tôt et il se doutait que le sorcier devait être debout contrairement à Bella et son père. Et puis, il pourrait lui demander de faire venir Jacob. Ce serait plus sûr que d'essayer de s'aventurer en territoire ennemi.

Sans surprise, Edward le trouva dehors, à l'arrière de la maison. Il n'était pas non plus passé à côté du loup qui rôdait, caché par les arbres, mais n'y prêta pas attention. D'après les pensées du garçon, Harry lui avait également demandé de partir, mais il ne souhaitait pas prendre le risque de se faire réprimander par Jacob.

- Déjà debout, ou tu as passé la nuit ici ? Demanda-t-il en s'approchant pas à pas.

- Un peu des deux, répondit le sorcier. Je n'arrivais pas à dormir, alors je suis venu.

Assis en tailleur, il gravait des pierres, tout comme lorsqu'il avait lancé le rituel. Il semblait si concentré. Un son étrange et une apparition soudaine firent sursauter Edward qui se tourna pour voir Kreattur passer à côté de lui sans manquer de le foudroyer du regard.

- Encore le vampire, pesta-t-il dans sa barbe.

Levant le nez de son ouvrage, Harry posa les yeux sur son elfe.

- Tu es revenu.

- Kreattur est navré. Kreattur a mis plus de temps qu'il ne le pensait à rassembler ce que Monsieur Harry Potter lui a demandé.

- Ce n'est pas grave.

Harry déposa ce qu'il tenait dans ses mains sur l'herbe humide et se leva, récupérant le sac que l'elfe lui tendait.

- Tu veux boire quelque chose ? Demanda-t-il à Edward en le regardant pour la première fois depuis qu'il était arrivé.

- Non, merci. Je suis seulement venu te parler et te demander un service.

Le sorcier haussa à peine les sourcils et entra dans la maison par la porte arrière, restée ouverte. Edward prit ça comme une invitation à le suivre et entra en dernier, refermant la porte et tentant de faire abstraction du regard perçant de Kreattur. Harry disparut dans sa salle secrète pour déposer le sac et ressorti aussitôt tandis que Kreattur s'éclipsa pour reprendre ses tâches d'elfe.

- Qu'est-ce que tu es venu me dire ? Fit Harry, se laissant tomber dans l'un des fauteuils du salon.

Il avait davantage envie de ressortir et de se remettre au travail, mais il savait pertinemment qu'en faisant ça, il ne serait pas assez attentif aux propos d'Edward. Et puis, une petite pause ne lui ferait pas de mal. Edward s'installa sur l'autre fauteuil et regarda son ami.

- Avant de t'expliquer, j'aimerais te demander un service.

- Le fameux service. Qu'est-ce que tu veux ?

Kreattur lui apporta un verre d'un liquide à la couleur et à l'odeur étrange. Edward avait déjà senti cette odeur, du jus de citrouille. Chaque fois qu'elle lui venait au nez, il se surprenait à se réjouir d'être un vampire et de ne pas pouvoir y goûter. Harry but quelques gorgées en levant les yeux vers Edward, attendant qu'il se décide à parler.

- C'est à propos de ce que j'ai à te dire. Je voudrais que tu demandes à Jacob de se joindre à nous.

- Pourquoi ? Ça nous concerne ?

- Ne sois pas impatient, s'amusa Edward avec un léger sourire en coin.

Il jurerait que sa plaisanterie n'avait pas plus pas à Harry et se réinstalla correctement dans son fauteuil. Il n'avait peut-être pas été très fin sur ce coup-là, mais il comptait bien attendre que le métamorphe soit présent. Puisqu'il devrait passer une partie de sa matinée à annoncer la nouvelle, encore et encore, il préférait autant réduire le nombre de fois où il aurait à prononcer ces mots.

- Comme tu voudras, céda Harry avec un claquement de langue.

Le sorcier chargea l'elfe de dire à Embry, qu'il savait toujours dehors, de rentrer chez lui et d'aller demander à Jacob de le rejoindre. En attendant, il se détendit, s'enfonçant dans le fauteuil et fermant les yeux.

- Je peux te poser une question ? Fit Edward.

Face au silence d'Harry, il se lança quand même, puisqu'il n'était pas inhabituel qu'il l'y autorise de cette façon.

- Qu'est-ce tu faisais tout à l'heure, dans le jardin ?

- Oh, ça, souffla Harry.

Il se redressa, dans une posture beaucoup plus sérieuse et impliquée dans la conversation.

- Ça a un rapport avec Draco, je me trompe ? Enchaîna Edward. Tu avais fait la même chose, l'autre fois.

- Tu as raison, ça a bien un rapport avec Draco.

Edward attendit sagement la suite. Quelque part, il se disait qu'Harry pourrait trouver déplacé, ou en avoir assez qu'il pose sans arrêt des questions à propos de ce qui ne le regardait, a priori, pas.

- Après ce qui s'est passé, j'ai longtemps réfléchi et j'ai décidé de renforcer la protection.

- Qu'est-ce qui t'as fait hésiter ?

Si Harry y avait réfléchi à deux fois avant de protéger Draco, c'était que la raison n'était pas à prendre à la légère.

- Tu te doutes bien que pour fonctionner, le rituel me puise de l'énergie. Si j'ajoute une protection, ça m'en coûtera encore plus.

- Tu n'es pas sûr de pouvoir suivre ?

- Ça n'a aucune importance. Draco passe avant tout. Je n'ai simplement pas envie d'y succomber et de le laisser seul dans un monde où personne ne sera là pour s'occuper de lui ou lui raconter son histoire.

Edward voulut le détromper, s'insurger de telles paroles, il voulait, au fond de lui, rassurer Harry et lui faire enfin comprendre qu'il n'était pas seul, mais il n'en eut pas le temps. Quelqu'un venait de passer la porte d'entrée.

- Harry ? Appela Jacob.

Il se dirigea d'instinct vers le salon et lança un regard noir et lassé à Edward.

- Un loup maintenant, pesta la voix de Kreattur.

Surpris, Jacob fit volte-face et sursauta en voyant l'elfe. Il en fit presque un bond et Edward fut totalement incapable de cacher son amusement. Kreattur passa devant Jacob en pestant dans sa barbe, les injuriant tous les deux, et remplaça le verre vide d'Harry avant de repartir. Le cœur battant, Jacob tourna la tête vers Harry et lui fit de grands yeux.

- Qu'est-ce que c'est que ce truc ?! S'exclama-t-il.

- Tu te souviens quand je t'ai parlé des elfes ?

- C'est ça un elfe ? Tu m'avais parlé d'une créature adorable !

- Eh bien, Dobby était plutôt mignon, c'est vrai. Lui, c'est Kreattur.

Jacob s'ébroua avant de gagner le petit canapé sur lequel il prit place.

- Pourquoi tu m'as fait venir ? Tu veux que je prenne le relais d'Embry ?

- Non, c'est lui qui voulait que tu viennes, répondit Harry en pointant Edward du doigt.

Lui jetant un regard en coin, l'adolescent se demanda bien ce que la sangsue voulait de lui. Il avait quand même sa petite idée sur le sujet de la discussion qui semblait pointer le bout de son nez.

- En fait, se lança Edward, je voulais vous parler de la même chose alors c'était plus simple de le faire ici.

Il fit ensuite un petit sourire caractéristique à Jacob avant de reprendre.

- Et tu admettras que si j'avais dit vouloir te parler, tu m'aurais ignoré. Mais quand c'est Harry qui t'appelles, tu rappliques dans la seconde.

- Qu'est-ce que t'insinues au juste ? S'agaça Jacob.

- Je n'ai pas d'énergie à accorder à vos enfantillages, coupa Harry d'un ton dur et sec.

Ça n'y ressemblait pas, mais ça faisait office de menace et c'était plutôt efficace pour les calmer. Harry les regarda l'un après l'autre et s'arrêta un peu plus sur Edward pour l'inciter à continuer.

- J'ai pris une décision et, d'une certaine façon, ça vous concerne. Pour l'instant ce ne sont que des mots, mais je ne changerais pas d'avis. Le mariage avec Bella est annulé.

- Et elle est au courant ? Se moqua Jacob.

- Pas en ces termes. J'ai rompu avec elle, je lui ai dit qu'elle n'était pas la personne qui partagerait ma vie donc elle doit certainement se douter de ce que va suivre.

Jacob pinça les lèvres en hochant lentement de la tête. Il ne fallait pas être un génie, ni savoir lire dans les pensées pour comprendre qu'il n'était pas très convaincu de cette logique.

- Pourquoi me le dire à moi ? Questionna Harry. Ça ne me concerne pas.

- Pour être tout à fait franc, je n'en avais pas l'intention au départ, avoua Edward. C'est Jasper qui m'a conseillé de t'en parler. Il pensait que tu apprécierais de le savoir.

- Je ne vois pas pourquoi, ça m'est égal.

- Tu aurais vraiment apprécié que ton ami se marie avec la fille qui a failli te prendre ce qui t'est le plus cher ?

Sous cet angle, le sorcier ne pouvait pas dire le contraire. Devoir supporter Bella et faire preuve d'amabilité avec elle parce qu'elle aurait épousé quelqu'un dont il est proche aurait été trop dur à supporter. Il n'avait de toute façon plus la force pour faire semblant, peu importe la situation.

- Soit, accorda-t-il. C'est tout ?

Surpris le vampire mit quelques secondes avant de répondre par l'affirmative. Satisfait, Harry s'éclipsa pour retourner dans le jardin et s'occuper du second cercle protecteur, qui viendrait renforcer le premier.

- Tu connais le chemin, déclara Jacob avant de le suivre.

- Je n'ai pas besoin d'un chien de garde, s'agaça Harry au loin.

Edward ne fit pas attention au reste de la conversation et se leva. Au moins, avec ces deux-là, l'annonce avait été plutôt rapide.

Sortant par la porte d'entrée, le vampire se fit la réflexion qu'il aurait mieux fait de prendre sa voiture avant de sortir de chez lui. Soupirant, il laissa tomber l'idée de faire un détour par chez lui et se rendit à pied au bureau du shérif. Passant la porte, il fit un sourire charmant à toutes les personnes qu'il rencontra et s'avança jusqu'au bon bureau. La porte étant ouverte, Edward y toqua quelques coups par politesse et regarda Charlie relever le nez.

- Oh, Edward, fit-il.

- Bonjour, chef Swan. Auriez-vous une minute à m'accorder ? Si je tombe mal, je peux repasser.

- Non, assieds-toi.

Edward acquiesça et ferma la porte derrière lui. Il n'avait pas particulièrement envie d'être épié et il se doutait que Charlie apprécierait cette initiative une fois qu'il serait mis au courant. S'installant dans le siège inconfortable face à l'homme, Edward se donna une mine gênée et chercha ses mots.

- Qu'est-ce qui t'arrives ? Demanda Charlie, s'enfonçant dans son propre fauteuil.

- C'est à propos de Bella. Du mariage, en fait, avoua Edward.

Il osa enfin regarder Charlie dans les yeux et y lut de la surprise. Ça collait parfaitement avec les pensées qu'il percevait.

- Je suis vraiment navré, mais… Je crains de devoir vous annoncer que je ne peux pas épouser Bella.

Sous le choc, l'homme mit quelques secondes à se remettre de ses émotions.

- Pourquoi ?

C'était le premier mot qui avait réussi à franchir ses lèvres. Ses pensées étaient bien trop agitées pour qu'il réussisse à formuler une phrase cohérente.

- Je ne pense pas être la personne qu'il lui faut, menti Edward. Je sais parfaitement que je l'ai beaucoup fait souffrir par le passé, et je ne peux pas garantir que ça ne se reproduira pas à l'avenir. Je veux qu'elle soit heureuse avec une personne qui la mérite vraiment, et pour ça je dois la laisser partir.

Edward n'était pas convaincu que sa performance puisse convaincre le shérif qui avait déjà plus d'une fois montré des signes de méfiance envers lui.

- Je ne vous demande pas de me comprendre, ni de me pardonner, poursuivit Edward. Je voulais simplement vous tenir au courant.

Sur ces mots, il se leva, salua l'homme en s'excusant encore une fois et sorti du bâtiment. Il valait mieux laisser Charlie seul, avant qu'il ne puisse avoir une quelconque réaction qui pourrait potentiellement compliquer la vie d'Edward.

Respirant un bon coup et se réjouissant qu'il ne reste plus qu'une personne à mettre au courant, Edward se retrouva quelques secondes plus tard en bas de la fenêtre de Bella. Comme à son habitude, il entra par là et trouva la jeune fille dans son lit, éveillée.

- Edward ! S'exclama-t-elle en se redressant.

Le vampire était incapable de dire si elle était plus heureuse de le voir ou en colère qu'il ait rompu avec elle. En tout cas, les deux émotions se lisaient clairement sur ses traits. Il était stupéfait de voir à quel point l'amour avait pu le rendre aveugle. Maintenant il avait tellement de facilité à la comprendre.

- Tu es revenu, constata Bella avec un léger sourire.

- Seulement pour confirmer ce que je t'ai déjà dit, répondit Edward sans cérémonie.

- Comment ça ? Demanda-t-elle, les lèvres tremblantes.

- J'annule le mariage.

Bella entrouvrit la bouche sans être capable d'émettre le moindre son pour autant. Elle avait forcément mal entendu, ou mal compris, Edward ne pouvait pas faire une chose pareille.

- Non, dit-elle simplement. On annule rien du tout.

- Ce n'est pas à toi de prendre cette décision. Je ne veux plus t'épouser et c'est irrévocable.

- Si tu ne me transformes pas, les Volturi…

- Je me fiche des Volturi ! S'emporta Edward. Il est hors de question que je me lie d'une façon ou d'une autre à une femme aussi manipulatrice et cruelle que toi.

Le regard noir qu'il lui lançait déstabilisa complètement Bella. Il la faisait presque trembler de peur.

- Je viens d'annoncer la nouvelle à tout le monde, tu es la dernière.

- Pourquoi est-ce que tu fais ça… ?

Les larmes lui montant aux yeux, Bella tenta de s'avancer vers lui sans quitter son lit, mais Edward fit un pas en arrière sans radoucir d'un cheveu son expression.

- Parce que je ne t'aime plus.

Ce n'était, malheureusement, pas tout à fait vrai pour l'instant, mais Edward estima que Bella ne serait pas capable de déceler ce mensonge, et qu'il suffirait peut-être à lui faire lâcher prise. Puisque sa tâche était faite, il se retourna et quitta la chambre sans un mot.

Bella sauta de son lit et courut à la fenêtre mais il était déjà trop tard, Edward avait disparu. Serrant la mâchoire, elle abattit son poing sur l'encadrement. Elle ne pouvait pas laisser passer ça. Elle ne pouvait pas laisser qui que ce soit contrarier ses plans d'avenir.