Maraudeurs et Compagnie

By Luppy Black

Chapitre 1: Où j'explique ma situation plus que précaire.

Je vais vous raconter ma première rencontre avec les maraudeurs. C'était dans le Poudlard Express.

C'était surtout la première fois que je me rendais à une école de magie : mon père avait toujours tenu à m'instruire lui-même. Il disait que les écoles n'apprenaient rien qui permettait d'acquérir du pouvoir par la suite. Je peux vous assurer que tous les sorts, potions et autre que j'ai appris n'avaient absolument rien à voir avec la magie blanche. Lorsque j'ai feuilleté les manuels que m'avaient achetés Dumbledore pour la rentrée à Poudlard, aucune des potions et des formules magiques que mon père m'avait enseignées ne se trouvaient dans les livres. Je ne trouvais rien de choquant à cet apprentissage pensant que tous les enfants subissaient le même traitement, mais je perdis vite cette certitude.

C'est normal, me diriez-vous, lorsque l'on connaît la véritable identité de mon pater : Tom Elvis Jedusor, plus connu sous le nom de Voldemort ou Lord ou bien Le Mage Noir, mais généralement appelé Vous-Savez-Qui ou en version plus pompeuse et plus soutenue : Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom (en bref comment gaspiller une ligne de cahier et de l'encre)

Comment voulez-vous qu'il n'attrape pas la grosse tête avec des appellations pareilles ?

J'ai donc rencontré les maraudeurs au cours de la dix-septième année de ma misérable vie sans aucun intérêt.

Vous vous demandez sûrement comment cela se fait que mon cher géniteur m'ait laissée finalement aller à une école de magie (si, si, vous vous posez cette question primordiale !!!). En fait, il n'était absolument pas au courant, ou tout du moins ne l'était pas encore. J'avais réussi à lui échapper avec l'aide de Dumbledore qui méritait bien son surnom le plus habituel et le plus utilisé pour le nommer : fou.

Fou, il l'était et il fallait l'être pour oser défier mon cher père. Sachant qu'il avait déjà tué un de ses fidèles partisans parce que celui-ci avait trop salé la dinde aux marrons, il fallait être complètement inconscient ou n'avoir absolument rien à perdre (j'avoue que j'ai choisi la première solution pour le directeur de Poudlard) pour défier mon papa. Papa... Ce mot que je n'ai prononcé et vide de sens pour moi. Pour le nommer, je disais « père » et encore en tremblant de tous mes membres.

Je pense que les pères normaux ne font pas cet effet là sur leur enfant.

Dumbledore avait décidé que je serais plus en sécurité à Poudlard. J'en doutais énormément : si ce n'était pas mon père qui me tuait une fois qu'il m'aurait retrouvée, ce serait les élèves (qui avaient tous perdus un parent, un proche ou une connaissance à cause de Voldemort) qui s'en chargerait avec grand plaisir.

Il n'était pas bon d'être la fille du Mage Noir à cette époque.