Maraudeurs et Compagnie

By Luppy Black

Chapitre 3 : Où je fais la rencontre d'une certaine Evans.

Dumbledore me donna de l'argent (que j'avais promis de lui rembourser dès que j'aurais un emploi, si mon père m'avait appris quelque chose d'utile c'était bien la fierté et l'honneur) et un billet pour le Poudlard Express puis m'abandonna sur le quai, me laissant me débrouiller toute seule pour trouver l'accès la voie 9 ¾²( quand je vous disais qu'il méritait bien son surnom).

Une jeune file rousse avec des yeux verts magnifiques semblables à des émeraudes m'interpella.

Salut ! T'es nouveau ? Je ne t'ai jamais vu auparavant.

Le déguisement marchait à merveille. Elle m'avait pris (sans aucune hésitation visible) pour un membre de la gente masculine. J'essayai de prendre une pose décontractée (tout le contraire de mon état d'esprit à ce moment là : c'était la première fois que je parlais à quelqu'un de mon âge) et enfonçai mes mains dans mes poches puis la détailla comme tous garçons sain d'esprit l'auraient fait devant une telle beauté.

T'as deviné, répondis-je.

Ma voix n'était heureusement pas aiguë mais cassée passant ainsi facilement pour celle d'un mec.

J'imagine que tu cherches comment accéder au quai.

T'imagines bien.

Elle eut pendant une seconde un air interloquée puis reprit un visage serein (quelle maîtrise de ses émotions ! Le plus fidèle des mangemorts n'auraient pas pu mieux faire). Apparemment, mes courtes réponses l'intriguaient.

C'est simple, tu vois le poteau là-bas ?

Elle me montrait du doigt un énorme pylône en pierre qui semblait bine plus que solide. Je hochai la tête.

Tu fonces dessus et tu pourras accéder au train.

Tu me prends pour une... un débile ou quoi ? C'est quoi ? Un bizutage ? Sache que je ne suis pas un première année, alors tes sales blagues, tu les réserves pour des plus jeunes et plus crédules ! Compris ?

J'avais dit tout ça d'une voix glaciale, mais elle n'avait pas pu ignorer la colère qui grondait en moi.

Mais non ! Je...Je vous jure que c'est la vérité ! C'est ainsi que cela se fait, balbutia-t-elle.

A chaque fois que j'utilisais ce ton, toutes les personnes réagissaient ainsi : elles me vouvoyaient aussitôt. Je devais les impressionner mais je me demandais bien comment.

Ouais, grommelai-je, je suis à cran.

Tu as peur, c'est ça ?

Elle voulait sûrement se montrer gentille et me remonter le moral, mais primo je n'étais pas un gamin de onze ans qui fait sa grande rentrée, deusio je détestais quand les gens essayait de compatir et tertio je n'ai jamais peur (à part de mon père, mais cela n'a absolument rien à voir).

Elle dut s'apercevoir de son erreur et de mon énervement croissant puisqu'elle se décala prudemment de moi.

Je...Je vais y allerRegardes comment je fais et puis...Et puis...

Elle ne trouvait plus ses mots et pourtant elle n'avait pas le genre de ces personnes qui se laissaient facilement impressionnés. J'y étais peut-être allée un peu fort sur ce coup là. Après tout, elle ne cherchait qu'à m'aider.

C'est bon j'ai compris. Je te suis.

Elle hocha rapidement la tête et partit vers le poteau d'un pas sûr. A peine eut-elle touché la pierre, elle disparut. Je fis pareil et me retrouvai sur un quai de gare rempli d'élèves qui s'interpellaient de tous les côtés. Moi qui détestais le bruit...