Maraudeurs et Compagnie
By Luppy Black
Chapitre 5 : Où je suis répartie dans une des maisons et où j'apprends une terrible nouvelle qui ne me facilitera pas la vie.
Alors que nous parlions Quidditch ( étant une grande passionnée je n'avais aucun mal à suivre la discussion... Passion qui me venait tout droit de mon père... Je sais, c'est dur d'imaginer ce cher Voldy suivant un match de Quidditch) la jeune fille rousse fit irruption dans notre compartiment. Elle me regarda interloquée ( ça devenait une manie chez les gens que je rencontrai) puis s'adressa à Lupin.
Dis donc, Rémus, s'il y a deux préfets en chef ce n'est pas pour qu'il y en ait qu'un qui bosse ! Lui reprocha-t-elle.
Je le sais fort bien, ma chère Lily, répondit-il de son air toujours aussi calme.
Si tu veux, mon cœur, je peux t'aider et gare à tous ceux qui oseront importuner la dulcinée du capitaine de Quidditch !
Lily lui jeta un rapide regard avant de reprendre sa discussion avec le préfet en chef.
Tu te lèves et tu viens avec moi.
La politesse peut résoudre tous les problèmes, dit-il doctement
Bon, tu viens ?
Lupin se leva sans rien dire et sortit du compartiment. Juste avant de refermer la porte coulissante, il leva les yeux au ciel puis nous fit un de ses rares sourires.
La fin du voyage se passa rapidement. Je laissai les trois garçons alimenter la discussion me contentant d'écouter d'une oreille. On s'arrêta enfin.
Après un bref « au revoir », je descendis du train pour rejoindre le demi-géant ( tout du moins, ce que je pensais qu'il était) et pris place dans une des barques. Environ une demi heure plus tard, j'entrai dans la grande salle.
Une jeune (et plutôt jolie) professeur qui répondait au nom de McGonagall et enseignait la métamorphose, vint apporter un vieux chapeau rapiécé de partout et nous fit nous arrêter aux portes de la grande salle.
A l'appel de notre nom, nous devions traverser la salle, qui servait apparemment de salle à manger, puis nous asseoir sur le tabouret. Le chapeau ( j'appris plus tard qu'il s'appelait Choixpeau) nous débita une chanson ridicule et niaise sur les différentes qualités qu'il fallait avoir pour entrer dans telle ou telle maison.
Toutes les premières années qui m'entouraient regardaient le plafond magique ( comme si c'était le premier que je rencontrai !) avec un air émerveillé qui les rendaient encore plus stupides qu'ils ne paraissaient d'habitude.
Les autres élèves déjà installés à leur table me regardaient interloqués ( encore et toujours le même air) . Il faut dire que je dépassai la plupart des nouveaux d'une tête voir plus et mon visage aux traits fins me donnait une maturité que n'avaient pas les premières années avec leurs visages encore ronds.
Dumbledore se leva réclamant le silence qui se fit presque immédiatement.
Comme vous avez pu le voir, nous accueillons un nouvel au sein de notre école qui ne rentrera pas en première année mais en septième. Etant l'aîné, Thomas Webster passera le premier sous le Choixpeau magique.
Il me fit un signe de la main pour que j'approche. Les mains dans les poches, j'avançai décontractée et pas un impressionnée pour un sou par toute cette solennité. J'entendis quelques exclamations admiratives de la part de jeunes filles maquillées comme un carré d'as. Avant de m'installer sur le tabouret, je rejetai d'un mouvement brusque de la tête les mèches rebelles qui retombaient sur mes yeux. Je ne savais pas qu'un tel geste pouvait être si sexy. Beaucoup de filles me regardèrent en soupirant comme si elles avaient découvert le prince charmant ( en l'occurrence moi, et je ne supportai pas cette idée). Voilà qu'en plus de me transformer ne mec, je devenais un bourreau des cœurs et ma ressemblance avec Black n'arrangeait pas les choses.
Je m'assis sur le tabouret et sentis le poids du Choixpeau sur ma tête( qui aurait pu penser que ce vieux chapeau miteux et recousu de partout pesait si lourd)
Bonjour Elvisa.
Je sursautai : Dumbledore m'avait bien dit que personne ne serait au courant de ma véritable identité alors comment ce stupide chapeau savait mon prénom ?
Alors où pourrais-je bien placer la fille de Voldemort ? Je pense que tu serais parfaite à Serpentard.
Non.
Pourquoi non ? Tu es rusée, tu n'hésites pas à enfreindre les règles – ta fuite le montre bien- et ta phrase favorite n'est-elle pas « la fin justifie les moyens » ?
Je ne veux pas aller à Serpentard. Je hais les serpentards.
Alors où vais-je te mettre ?
C'est vous le Choixpeau pas moi, rétorquai-je glaciale. Envoyez-moi où vous voulez mais pas à Serpentard sinon...
Sinon quoi ? Sache que le Doloris n'a absolument aucun effet sur moi.
Je m'en doutes, mais il serait dommage que vous tombiez malencontreusement dans l'âtre d'une cheminée. Cela serait stupide non ?
Tu ne manques pas de courage toi ! Osez me menacer, t'es bien la seule. GRYFFONDOR !
S'il ne m'avait pas été enlevée avant, je l'aurai écorché vif ( si c'est possible pour un chapeau) : il venait de hurler dans mes oreilles. Je me levai ( en n'oubliant pas de décocher un regard noir au bout de tissu) et attendis la suite des événements qui ne fut pas longue à venir. Assis à la table où se trouvait mes compagnons de voyage, les élèves des deux sexes applaudissaient à tout rompre ... Enfin, surtout les filles. Quand je vous avais dit que je portais bien mon surnom. Je m'assis aux côtés de Black et juste en face de Petigrow . Je ne trouvai aucun intérêt à celui-là : il n'avait aucun humour, aucune prestance et aucune personnalité. Il tenta de faire la conversation avec moi alors que je n'aspirai qu'au silence et une boite entière d'aspirine. Loin de se douter de mon état d'esprit, il continuait à parler.
Et puis je ne suis pas gros, dit-il.
Je venais de sortir de mes pensées à cause d'un coup de coude de Black qui voulait le pichet d'eau. C'est à ce moment là que Petigrow annonça ce qui était pour lui une évidence et pour les autres une invraisenblabilité. Je le détaillai rapidement, laissant un temps de pause sur son double-menton, sa bedaine et ses cuisses. Pour finir, je revins à son visage et après être sûre qu'il croisait mon regard, je soulevai un sourcil sceptique et lui dédiai mon plus beau sourire ironique. Aussitôt le petit gros ( surnom bien choisi, n'est-ce pas ?) rougit comme une pivoine et détourna les yeux. Potter et Black n'avaient rien vu, mais Lupin... Il me regarda étrangement puis détourna les yeux avec lenteur comme si je ne méritais pas son attention.
Quoi ? Il m'en voulait ? Pourtant, je n'avais pas été trop dur avec le petit gros ! J'aurai pu agir de manière beaucoup plus méchante que ce que je venais de faire, j'aurais pu être odieuse, humiliante. Ce n'était que du bas de gamme, je pouvais faire mal si je le désirais ! Ce n'était rien ce qu'avait subi le petit gros, alors pourquoi Lupin réagissait ainsi ?
A moins que ce soit ça l'amitié ? Ignorer les défauts des autres et ne pas se moquer. Si c'était la bonne définition alors je n'en voulais pas. Mais sans que je puisse ( à ce moment là) l'admettre, le regard de Lupin m'avait blessée.
Je mangeai en silence et le petit gros avait décidé de faire pareil. Seul Black parlait. Il alimentait la conversation à lui tout seul, indifférent à notre silence. Je me retenais de ne pas lui crier de se taire, après le petit gros il fallait que ce soit ce satané séducteur qui s'y mette ( je commençai à me poser sérieusement des questions sur leurs santés mentales). Puis Black lança une phrase qui me fit l'effet d'une bombe ( je crois que c'est une arme moldue qui fait beaucoup de dégâts... Mais pourquoi j'utilise des termes de races inférieures ?) donc une phrase qui me fit l'effet d'un avada kedavra ( ça au moins je connais et je tiens quand même à préciser qu'une bombe peut faire autant de victimes qu'un avada kedavra bien maîtrisé sauf que c'est plus sale, les victimes souffrent et que même celui qui lance la bombe risque d'être touché)
D'ailleurs Tommy ( Black avait le chic pour nous trouver des surnoms et les utiliser à tout bout de champs aussi ridicule soient-ils) tu vas dormir dans notre dortoir.
Quoi ! M'écriai-je
Ben oui, Rémus est devenu Préfet en chef et nous lâche pour aller s'installer dans une chambre spécialement faite pour lui. Il y a un donc une place de libre dans notre chambre.
On n'a pas de chambre personnelle ?!
Sacré Webs ! Ria Black. Tu te crois dans un hôtel? Non, mon vieux, ici c'est le partage qui règne pas l'individualisme.
Bravo Patmol ! S'écria le décoiffé.
Le concerné regarda Mister Coiffure 1982, interloqué ( pour une fois, ce n'était pas de ma faute) .
Tu as réussi à dire un mot de plus de quatre syllabes sans te tromper, je te félicite ! L'éclaira Potter.
Je savais pas que t'appréciais tellement la compagnie du sol, rétorqua Black avec un sourire que je qualifierai de carnassier.
Je pus alors m'apercevoir que ses canines étaient légèrement plus grande et plus pointues que la moyenne.
Ce fut au tour du capitaine de l'équipe d'être interloqué ( ça devenait une épidémie)
J'ai l'impression que tu meurs d'envie de le rejoindre, grinça Black sans perdre la lueur malicieuse de ses yeux.
Potter éclata de rire, grand bien mal lui en prit. Avant qu'il ait pu réagir, Black donna un grand coup de pied dans les jambes de son meilleur ami qui tomba à la renverse sur le carrelage froid de la grande salle.
Cela devait être une scène plus qu'habituelle pour les autres élèves qui n'avaient même pas levé les yeux vers les deux jeunes hommes.
Lupin eut un discret sourire amusé tandis que le petit gros montrait toutes ses dents, se donnant un air encore plus niais que de coutume.
