Maraudeurs et Compagnie
By Luppy Black
Chapitre 7 : Où Petigrow se rend compte qu'il n'a plus le soutien de ses amis et où je me fais finalement accepter par les Maraudeurs.
Ce ne fut que deux semaines plus tard que je compris la raison de ce silence pesant dans la grande salle.
Les Maraudeurs m'avaient intégrée dans leur groupe après le cours de DCFM ( défense contre les forces du mal : comme si on pouvait apprendre à se défendre contre la magie noire avec 4 heures de cours toutes les semaines), j'expliquerai la cause plus tard bien que sur le moment je ne compris absolument pas pourquoi ils avaient tant apprécié mon intervention.
J'eus l'occasion de mieux comprendre leur influence sur l'école. Tous les élèves ( à part les serpentards qui étaient leur principale victime) les appréciaient pour les blagues qu'ils faisaient et qui, j'avoue, pimentaient un peu plus l'école ( encore que je soupçonnais les filles de les apprécier pour bien autre chose...). Mais bien que les étudiants aimassent leurs tours, ils ne craignaient qu'une chose : être leur prochaine victime.
J'appris qu'il ne fallait pas attaquer ( de quelles que manières qu'il soit) un des Maraudeurs sous peine de sanction ( punition principalement axée sur l'humiliation en public). Lorsque j'avais défié le petit gros, j'avais surtout enfreint la règle d'or, mais étrangement les trois autres membres du groupe n'avaient pas non plus aimé ce qu'avait fait le vaniteux ( autre surnom pour ce satané Petegrow : moi je trouve que ça lui va comme un gant). Alors que je me changeai dans la salle de bain ( notre dernière heure avait été botanique, résultat : terreuse de partout! ) le soir de notre altercation, je les entendis discuter ( ça devenait une habitude) . Lupin avait pour une fois rejoint ses amis dans son ancienne chambre ( attention : l'heure est grave)
Alors qu'allons-nous lui préparer ? Demanda le vaniteux.
Qui ça lui ? Intervint Black.
Ne te fais pas plus bête que tu ne l'es ! S'écria la surcharge pondérale incarnée. Je parle du nouveau bien sûr.
Et pourquoi voudrais-tu qu'on lui fasse une mauvaise blague ? Demanda Lupin de son éternelle voix calme.
Il m'a humilié en public !
Humilié, reprit Black sceptique.
Est un bien grand mot, finit Celui-Qui-Devrait-S'-Acheter-Un-Peigne-Une-Bonne-Fois-Pour-Toute, je pense que « taquiner » conviendrait mieux.
Taquiner ! Cria mon ennemi juré d'une voix aiguë qui me déchira les tympans, il m'a renversé un bol de café ( brûlant, niark, niark, niark) sur la tête et tu appelles ça « taquiner » !
Tu l'avais bien cherché, rétorqua Mister Dents de Loup.
Je ne lui avais rien fait.
Un silence profond suivit cette déclaration.
Je vois pas ce que vous lui trouvez à ce gringalet.
Gringalet ! Il s'est vu lui ? Je préfère être un gringalet qu'un gros tas !
Ecoute, Peter, intervint Lupin, ton attitude de ce matin m'a plus qu'agacé. Je comprends la réaction de Webster. Si j'avais été lui, j'aurais fait pareil. Mais je ne l'ai pas fait parce que t'es mon ami et que je dois accepter tes défauts.
Il a raison, renchérit Celui-Qui-A-Toutes-Les-Filles-A-Ses-Pieds. Primo : je vois pas du tout l'intérêt de faire peur à un petit nouveau, deusio : c'était complètement stupide de ta part de parler d'une matière que tu ne maîtrises pas du tout et tertio : tu n'avais pas à nous mêler dans ton histoire. Les Maraudeurs ne sont pas là pour terroriser un gosse qui fait sa rentrée.
Mais, bredouilla le petit gros, et... et La règle d'or alors ?
Elle ne s'applique pas dans ce cas là, trancha Potter, et je tiens à te prévenir que si jamais en cherchant à te venger de ce cher Thomas ( parce que maintenant j'étais son « cher Thomas ») tu te fais proprement remettre en place de quelles que manières qu'il soit, nous ne te défendrons pas.
J'entendis un sanglot étouffé ( quand j'avais dit qu'il n'avait aucune dignité). Mon absence n'avait que trop durée. Avant d'en sortir, je me remémorai les paroles du vaniteux « ce gringalet ».
J'attrapai ma chemise que je n'avais pas encore enfilée et grâce à un sort ( de magie blanche!) j'en découpai les manches en faisant exprès de ne pas les couper d'une manière bien droite. Mes bras étaient nus et personnes ne pouvaient ne pas voir les muscles qui saillaient. Non, je n'étais pas un gringalet. J'eus un moment de doute, en voyant mon tatouage sur tout le bras droit : un serpent noir et feu s'enroulait tout le long pour finalement finir sur ma clavicule. Mais je désirais trop me venger pour penser à ça.
Je sortis de la pièce, enfumée par la douche chaude que je venais de prendre. J'avais attaché mes cheveux mouillés mais, comme d'habitude, des mèches rebelles tombaient sur mes yeux. Ca avait au moins l'avantage de dissimuler un peu mes yeux et leur couleur étrange. En effet, un cercle vert foncé entourait la couleur or de mes iris ( cela contribuait sûrement au fait que peu de personne pouvait supporter mon regard). Black poussa un énorme soupir ( exagéré). Je levai un sourcil interrogateur.
Tu me fais de l'ombre.
Sois plus explicite, rétorquai-je.
Avant c'était moi qui faisais tomber en pâmoison toutes les filles et depuis que t'es arrivé, mon cher Websy, au moins un huitième ne s'intéresse plus à moi, se plaignit Black.
J'imagine que dans ce un huitième ne se trouve que des filles défavorisées par la nature.
Exact ! S'écria Dents de Loup avec un grand sourire ( je comprenais maintenant l'expression sourire ravageur)
Si tu veux , Petigrow, continuai-je en rivant mon regard dans le sien, je pourrai mener une enquête pour savoir s'il y a une fille dans ce un huitième assez folle ou simple d'esprit qui voudrait bien sortir avec toi.
Pourquoi tu m'agresses ! S'écria le vaniteux qui n'avait pas supporté plus d'une seconde mon regard.
La prochaine que vous aurez une de vos discussions passionnantes, pensez à insonoriser la pièce.
Sur ces dernières paroles, je sortis de la chambre. Avant de refermer la porte, je rajoutai à l'intention du petit gros.
Je tiens à te prévenir que je sais comment utiliser les écailles de dragon du Nord ou des lapis-lazuli pour composer une potion bien plus que dangereuse.
Cette fois-ci, je quittai pour de bon la chambre. Je descendis jusque dans la salle commune et allai m'installer dans un des canapés lorsque je vis Evans qui soupirait devant des feuilles manuscrites. Je m'assis en face d'elle et ne bougeai plus jusqu'à ce qu'elle lève les yeux.
Qu'est-ce que tu me veux ? Demanda-t-elle, irritée d'être ainsi dérangée.
M'excuser.
Elle prit cet air que je provoque à chaque fois que je lui parle.
Pourquoi ? Questionna-t-elle d'une voix adoucie.
J'ai pas été sympa avec toi et je voudrais pas que tu gardes une sale impression de moi.
Ah oui, je comprends mieux. Tu désires une image parfaite, une image de marque, cracha-t-elle.
Mon « image de marque » comme tu dis, je m'en contrefiche royalement. Non, ce que je veux, c'est qu'on soit ami ou qu'au moins on puisse se croiser sans se taper dessus.
Encore et toujours la même expression.
Excuses acceptées.
Sur quoi tu t'arraches les cheveux ? Demandai-je en jetant un coup d'œil sur ses devoirs.
C'était d'ailleurs sûrement la seule qui faisait ses devoirs le soir même de la rentrée.
Potions. Je suis vraiment nulle et il vaut mieux que je m'y mette dès maintenant si je ne veux pas avoir une sale note.
Si tu détestes tant cette matière, pourquoi l'as-tu gardée ?
Elle est obligatoire pour devenir Auror.
Je peux t'aider, je me débrouille plutôt bien.
J'ai entendu ça ce matin, rétorqua-t-elle.
Je la regardai intensément cherchant une quelconque trace de reproche en elle. Son sourire démentit mon hypothèse : les maraudeurs n'avaient pas été les seuls à apprécier la remise en place de ce cher Petigrow.
Alors besoin d'aide ?
Elle acquiesça et se mit à mes côtés pour qu'on puisse travailler.
Le lendemain( après un réveil tout aussi difficile que la première fois) nous eûmes cours de DCFM. La professeur était une jeune femme qui ressemblait en tout point au petit gros. Elle devait mesurer aux alentours des 1m50 et ses cheveux blond et court accentuait son visage rebondi. Je me demandai bien comment elle avait pu affronter toutes les créatures qu'elle se vantait avoir combattues.
Mais son sujet préféré était les loups-garous. Pour elle, c n'était que des ales bêtes sanguinaires n'ayant à l'esprit qu'une idée : dévorer tous les humains qu'ils rencontraient. De plus ( toujours selon elle) on ne pouvait faire confiance à un hybride : tous étaient pernicieux, perfides, sournois. Elle finit son discours ( qui me lassait déjà) par un conseil ( qui ressemblait plus à un ordre) : ne jamais devenir ami avec un lycanthrope.
Bizarrement Black ne fit aucune blague ( c'était bien le premier cours où il n'intervenait pas). J'étais assise aux côtés de Evans qui , au lieu d'écouter, dessinait dans le coin de son parchemin. Plutôt étrange pour cette fille qui était le stéréotype même de la première de la classe.
J'imagine que ce n'est pas la première fois qu'elle en parle, lui soufflai-je à l'oreille.
C'est comme ça depuis la première année, soupira-t-elle. A tous les cours, elle nous fait son discours pendant aux moins dix minutes.
Pourquoi elle déteste tant ces pauvres loups-garous ?
Aucune idée. Il y en a qui dise qu'un membre de sa famille a été dévoré par un hybride. Mais j'en doute... Je pense que c'est de la haine gratuite, et c'est pas très malin de sa part.
Là se termina nos messes basses. Je sentis un regard posé sur moi. Je me retournai et vis que c'était Potter qui m'observai. Il avait l'air furieux ( pour une fois que c'était pas interloqué) et je compris vite que mon attitude avec Evans ne lui plaisait pas du tout. Le professeur termina son long et « passionnant » discours sur le danger que représente les loups-garous pour notre société et nous laissa sortir cinq minutes avant de commencer la deuxième heure.
A peine fus-je sortie de la salle de classe qu'un certain Potter me prit par le bras et chercha à m'entraîner dans un coin. Alors qu'il m'attirait à lui, je résistai et ne bougeai pas d'un pouce. Il me regarda noir.
Tu veux me parler ?
Ouais, grommela-t-il.
Alors, on va parler, mais n'essaye plus de me conduire de force. Compris ?
Je me dégageai de sa poigne tandis qu'il hochait de la tête. Nous nous éloignâmes du reste du groupe et entrâmes dans les toilettes ( pour garçon je vous rassure) .
Ecoute Thomas, j'ai rien contre toi, absolument rien, affirma-t-il. Mais j'apprécie pas quand on tourne autour de ma meuf.
C'était sa petite amie, première nouvelle.
Alors, continua Monsieur-Je-Suis-Jaloux-Et-Je-Prends-Mes-Rêves-Pour-La-Réalité, t'arrêtes tout de suite ton numéro de Dom Juan.
J'attendis et ne répondis rien. Un silence s'installa.
T'as fini ? Demandai-je et après l'avoir vu hocher de la tête. Bien, d'abord : tu ne sors pas avec Lily ( j'accentuai bien sur le prénom juste pour le voir pâlir puis rougir de colère car il était notoire que je nommai les personnes par leurs noms... ce que je peux être cruelle quand je veux...) ensuite : c'est pas en continuant comme tu le fais que tu y arriveras et enfin : je n'ai aucune envie de sortir avec notre chère tête rousse.
Il semblait abasourdi ( je ne sus jamais si c'était parce que je lui avais dit que sa méthode de drague était nulle ou parce que je lui avais annoncé que je n'éprouvais aucune attirance pour Evans)
Ah, une dernière chose : moi non plus je n'ai rien contre toi et j'aimerais que ça continue.
On rejoignit les autres et on entra dans la salle.
Que te voulait Potter ? Il semblait très énervé. Me souffla Evans une fois installée.
Il est tout simplement jaloux, répondis-je.
Je la vis ( j'avoue avec surprise mais que, fidèle à moi-même et surtout à mon éducation, je ne laissai pas transparaître) rougir violemment. Tout espoir n'était pas perdu pour notre décoiffé local.
La prof nous détailla son programme pour l'année ( à vrai dire, je pouvais affirmer cela que grâce à l'aide de Lupin car je n'avais rien écouté).
A la fin du cours, elle se racla la gorge et nous déclara :
Les loups-garous sont des monstres que le ministère de la magie devrait parquer puis éradiquer.
Un frisson froid parcourut mon dos : le sortilège allait prendre fin et tout le monde verrait mes cicatrices, chose que je ne voulais absolument pas. Profitant de cette déclaration, je me levai, prête à partir. Dans cinq minutes, il n'y aurait plus de sortilège, plus de charme... je devais partir avant. La rondelette m'arrêta d'un signe de la main.
Monsieur... Webster, m'interpella-t-elle après avoir jeté un coup d'œil sur sa liste. A ce que je sache, le cours n'est pas encore fini, alors ayez l'obligeance de rester assis.
Bien, elle le prenait comme ça. La tension que j'avais accumulée depuis ma fuite de chez mon père explosa et ce fut sur cette pauvre professeur qu'elle retomba. A vrai dire sa façon de parler à propos des lycanthropes m'avait plus qu'énervée ( on aurait dit mon père avec les moldus).
Vous avez raison, Madame. Le cours n'est théoriquement pas fini mais en pratique... Voilà une toute autre affaire.
Elle avait décidé d'utiliser un langage soutenu pour me montrer sa supériorité, eh bien, elle ne serait pas déçue.
Je n'ai point l'intention de vous vexer, mais il est de mon devoir de vous faire part de ce qui m'interroge. Je ne voudrais point critiquer votre manière d'enseigner, loin de moi cette idée, mais simplement signaler que vous avez déjà tenu pareil discours, sur ces pauvres lycanthropes qui ont eu pour seul malheur de se faire mordre, maintes et maintes fois. Or donc, Madame, j'ose espérer que vous parviendrez à comprendre l'impérieux besoin où je me trouve de vous abandonner.
Laissant ma professeur coite, je sortis de la classe pour me précipiter aux toilettes ( heureusement désertes). Je déboutonnai rapidement ma chemise et vis dans le miroir qui me faisait face, ou plutôt dos, mes cicatrices réapparaîtrent peu à peu en même temps que la douleur. Le sortilège s'était estompé beaucoup plus vite que prévu sans que j'en sache les raisons. Si le sortilège avait été mal lancé ( comme ça pouvait être le cas vu mon état d'esprit et ma vivacité dès le matin), je pouvais toujours essayer de le relancer ( bien que je doutais de son efficacité). Il n'y eut aucun effet. Je montai rapidement jusqu'à la porte de la grosse Dame Rose et dis le mot de passe ( on ne peut pas faire plus niais : nounours au chocolat). Puis je grimpai quatre à quatre les escaliers pour enfin arriver dans ma chambre. Je trouvai un tee-shirt sans manches blanc et l'enfilai aussitôt. Même si la douleur était toujours présente, on ne verrait pas mes cicatrices.
Je rejoignis difficilement les portes de la grande salle, chaque fois que mon pied se posait sur le sol, une douleur parcourait tout mon dos comme si j'avais été brûlée à vif. Je pris une grande inspiration avant de pousser la porte ( il n'était pas question que l'on sache ma faiblesse.). je m'assis à ma place habituelle, en face de Lupin ( le vaniteux avait échangé de place avec son ami, apparemment je lui faisait peur, on se demande bien pourquoi... niark niark niark) à côté de Black.
T'as été génial ! S'écria Black à peine fus arrivée.
J'évitai de justesse une grande claque dans le dos, en m'asseyant. Black ne battit que de l'air.
Il a raison, approuva le décoiffé pas rancunier pour un sou, t'es le premier qui envoie sur les roses cette peau de vache et je t'avoue que ça me démangeait depuis un moment.
Alors pourquoi tu n'as rien fait ? Rétorquai-je.
C'est une amie à ma mère, soupira-t-il.
Mais maintenant, dit Lupin, elle va t'en vouloir à mort et tu n'auras plus jamais la paix.
Tu nous la joues à la Trelawney ? ironisai-je.
Les deux autres éclatèrent de rire, et c'est ainsi qu'ils m'acceptèrent mais je continues à me demander si c'était une bonne chose...
Je voudrais m'excuser au près de tous ceux qui :m'on écrit. J'essaye autant que possible de répondre, mais mon ordinateur a bugué, alors je ne pouvais plus rien faire. Bien sûr, me dira-t-on, je pourrais répondre ici, mais je n'aime pas faire ça !Désolée encore une fois, je vous promets que maintenant je répondrai tout le temps.
J'espère que ça vous plait toujours. Si oui, écrivez-moi ! Si non, écrivez-moi et dîtes moi ce qui ne va pas !
