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Titre : Paradize

Auteur : kyu

Sujet : ça commence par « m » et ça se termine par « iyavi »

Genre : concert et étranges disputes nn'''

Disclaimer :

Spoiler : si tout se passe bien, il ne reste plus beaucoup de choses à écrire... Si tout ne se passe pas bien, il va encore y avoir des choses imprévues...

Déclaration de l'auteur : ... aucun commentaire

Chapitre 5

Sentant son estomac se nouer, Miyou trébucha et se rattrapa sur le batteur. Celui-ci lui prit la tête entre ses mains.

- T'inquiète pas, Miyou. Tout va bien se passer. Et viens me voir pendant le concert, pour le fan-service.

- Je l'oubliais celui-là, murmura-t-elle.

- Reprend-toi! Tout ira bien!

- Pense à ce que je t'ai expliqué, ajouta le chanteur.

La jeune fille acquiesça mais resta agrippée au bras d'Ishida. Quand le technicien leur fit signe d'y aller, elle se redressa, repoussa les quelques mèches qui lui tombaient devant le visage et respira un grand coup en serrant son mediator porte-bonheur dans sa main. Miyavi entra sur scène après lui avoir frôlé la main en murmurant que tout irait bien.

Be ambitious, avait-il ajouté avant de lancer au groupe de musiciens, vous me rejoignez tout de suite après. Miyou tu les suis.

Rukawa avait regardé le chanteur s'éloigner avant de faire signe aux deux autres de le suivre.

Sa basse était là. Tout était déjà prêt. La jeune fille écouta attentivement ce que racontait le chanteur, elle devait partir au bon moment. C'était sur ses accords de basse que commençait le premier morceau. Soudain, voyant le signal, elle fit sonner les premiers accords. Aussitôt, le chanteur entonna la mélodie, s'accompagnant de sa propre guitare. Bientôt la batterie les rejoignait, suivie de la seconde guitare. C'est alors que, se laissant envahir par la musique qui l'entourait, la jeune fille ne ressentit plus aucun stress. Elle commença à se lâcher sur sa basse comme elle l'avait si souvent fait auparavant, quand elle jouait dans des bars avec ses amis.

La fin du spectacle approchait. Alors que Rukawa avait rejoint miyavi et qu'il mettait tout en œuvre pour l'empêcher de chanter un instant, Miyou rejoignit le batteur et celui-ci lui sourit en la voyant arriver. À la fin de la chanson, Miyou fit claquer son accord et rejoignit calmement sa place tandis que le chanteur faisait ses adieux au public. Quand il sortit, les trois autres le suivirent alors que les lumières se rallumaient au dessus de la salle et que les spots de la scène s'éteignaient doucement.

Sa cigarette était finie et elle avait parler avec Megumi. À présent, elle rentrait chercher ses affaire dans la loge. Alors qu'elle allait pousser la porte, des éclats de voix lui parvinrent.

- 'Tain! Lâche-moi miya! S'exclama la voix d'Ishida. Tu sais très bien qu'il n'y a rien entre nous! Elle est vachement sympa, c'est tout! Et tu t'es serais rendu compte si tu ne passais pas ta vie à l'ignorer. Je te rappelle qu'on était en concert! Tu connais le principe du fan-service! Alors arrête avec tes conneries!

- Oh. Excuse-moi. C'est que je... enfin, tu comprends quoi... murmura la voix du chanteur

- Nan, je comprends pas! Bon, on va boire un verre tous ensemble et après tu m'expliques.

- D'accord.

La jeune fille entra, souriante à ce moment-là, faisant semblant de n'avoir rien entendu. En la voyant entrer, miyavi détourna le regard se découvrant une passion soudaine pour l'admiration de la couverture d'un magazine posé sur la table. Ishida lui annonça qu'ils allaient boire un verre mais la jeune fille refusa poliment l'offre argumentant qu'elle devait déjà aller dans un bar avec une amie à elle.

Quand elle fut partie, miyavi se prit la tête entre ses mains et s'affala sur le canapé. Faites qu'elle n'ai rien entendu. Oh, pitié, Kamisama. Tout mais pas Ça. Sentant une main le dépeigner, il releva la tête.

- Allez miya! Debout. Ruka s'est décommandé aussi. Tu m'expliquera tout autour d'un bon petit verre.

- Tu me l'offre? Le verre?

- D'accord mais dans ce cas-là, tu me racontes vraiment tout.

- Si tu veux, mais j'aurais pas toute la nuit. Après j'ai un rendez-vous. Et non, ce n'est pas ce que tu crois.

- Si tu lis dans mes pensées maintenant, je suis pas dans la merde...

Avec un sourire, le chanteur se leva et il avait déjà commencé à s'expliquer quand ils se dirigèrent vers la porte. Il eut beau exprimer tous ses sentiments en détail, la discussion avec son batteur ne le soulagea pas. À peine se furent-ils séparés qu'il avait déjà son téléphone à la main.

- Koi, je veux te voir.

Quand le bassiste répondit qu'il arrivait immédiatement, miyavi devina qu'il souriait.

Il était assis sur un banc juste en face du bar. Les mains profondément enfoncées dans ses poches, emmitouflé dans son écharpe, il semblait geler sur place. La voiture blanche s'arrêta juste devant lui. Le conducteur lui fit signe de monter. Un fois tassé sur le siège, le passager colla ses main sur la ventilation qui diffusait de l'air chaud dans le véhicule. Toshiya avait mis le cd Gauze dans le lecteur et la douce mélodie de Cage s'élevait des baffles. Les mots étrangement durs sur cet air magnifique manquèrent de faire pleurer le chanteur. Ce soir, il se sentait nostalgique. Sentant les larmes lui monter aux yeux, il se mordit violemment la lèvre. Il détestait pleurer. Quand il pleurait, le lendemain, il se retrouvait avec les yeux bouffis, tout rouges, l'air fatigué. Il devait soigner son apparence. Quand ils furent devant son appartement, Totchi sortit, ouvrit la porte de son ami et le pris dans ses bras. Il s'était endormi. Quand il l'eut déposé sur le lit, le bassiste s'assit en face de lui. Il ne supportait pas de voir son amant ainsi. Il l'embrassa doucement ce qui eut pour effet de réveiller immédiatement le chanteur. Alors qu'il se mettait à pleurer dans les bras de Toshiya, miyavi tenta de parler mais les mots restaient coincés en travers de sa gorge. Le berçant doucement, le bassiste attendit qu'il se soit calmé. Quand il le fut enfin, il leva vers lui un visage plein de détresse et commença à parler. Assit tout contre lui, Totchi continuait de le bercer tout en écoutant chaque mot qu'il pouvait dire. Il laissait son ami parler et ne disait rien, attendant qu'il ait fini pour pouvoir le réconforter. Une fois qu'il se fut vidé de tous ce qu'il avait à dire, miyavi reposa sa tête sur l'épaule de son ami.

- Tu l'aime koi. Vas la voir et dis-le lui.

- Je peux pas. Je l'aime parce qu'elle ressemble à Saki. Je ne veux pas lui faire de mal. Si jamais on commence à avoir une relation stable et que tout d'un coup, je me rends compte que je ne l'aime pas pour ce qu'elle est mais pour sa ressemblance avec Saki.

- Je suis sûr que tu l'aimes pour elle-même, tu ne lui feras pas de mal. D'après ce que tu m'as raconté, c'est pas le genre de fille à trop se tracasser de ce genre de choses. Si tu lui dit que tu ne l'aime plus, elle l'acceptera.

- Oui, mais ça lui fera du mal.

- Peut-être. Mais c'est comme dans toute relation, il y a toujours un risque. À quoi bon tenter l'expérience s'il n'y a pas de risques?

- Mais je ne suis pas capable d'aimer. Saki lui-même me l'a dit.

- Il n'a pas compris ta façon d'exprimer tes sentiments. C'est tout. Moi je te dis que tu l'aimes. Et je t'ordonne d'aller le lui dire.

- Je ne peux pas, Totchi... Je n'y arriverais pas... Et puis ça va encore faire des histoires dans le groupe...

- D'habitude, ça t'amuse ce genre de choses. Alors arrête d'essayer de trouver des excuses et vas-y. Sinon je le lui dis moi-même.

- Nan, pas ça! Mais, si jamais elle me dit qu'elle ne m'aime pas? Comment je fais?

- Même si je suis persuadé qu'à ce niveau-là il n'y a aucun risque, si ça arrivait, et bien tu te prendrais le premier râteau de ton existence et ça te rafraîchirais les idées.

- C'est pas gentil.

- Ouai mais t'as pas l'air de vouloir comprendre que si t'y vas pas, je risque de t'étrangler... Tu laisserais passer une si belle chance d'être heureux?

- Je suis heureux avec toi...

- Nan, ça n'est pas pareil. Moi je suis ton meilleur ami, ton amant si tu veux aussi. Mais il n'y a pas de sentiments aussi forts que ceux que tu éprouves pour elle. Et moi, je vais pas supporter longtemps de devoir te consoler en permanence...

- Pardon Totchi.

- Je te pardonne si tu sors avec elle dans une semaine maximum.

- Je te promets d'essayer. Mais je sais pas quand aborder le sujet...

- Quand tu la ramène en voiture chez elle. Tu lui dis que tu dois parler avec elle et tu lui dis tout. Sans détour et autre trucs de drague des plus énervants.

- Promis. Embrasse-moi quand-même.

- Et toi, promets moi de ne pas la tromper à la première occasion.

- Promis, kisu shite.

Toshiya l'embrassa avant de se lever.

- Je te ramène chez toi koi.

Miyavi arriva en retard au studio malgré le fait que leur petite réunion après-concert ne commence qu'à 11 heures. Contrairement à son habitude, il n'était pas peigné et sa tenue n'était pas des plus recherchée. Il s'excusa de son retard, argumentant qu'il s'était réveillé avec un mal de crâne horrible et qu'il ne se sentait pas très bien. Rukawa n'insista pas, tandis que Ishida le regarda inquiet de derrière sa batterie. Il n'osa pas poser les yeux sur Miyou. La bassiste ne dit rien et se comporta comme à chaque répétition. À midi, la jeune fille mangea un sandwich dans le studio et les trois autres allèrent s'en acheter un avant de la rejoindre. Quand ils revinrent, elle s'était à nouveau endormie sur le canapé, son baladeur sur les oreilles. N'osant pas la réveiller, ils s'assirent sur les autres fauteuils et déjeunèrent. Peu avant qu'ils finissent, Miyou se réveilla en regardant son baladeur.

- Merde plus de piles...

- Tu t'étais encore endormie...

- J'ai pas arrêté de boire toute la soirée et j'ai pas dormi. Quelqu'un n'a pas quelque chose contre le mal de tête?

- Si, répondit miyavi en lui tendant sa boîte d'analgésiques.

- Merci, murmura-t-elle en posant un verre d'eau gelé sur son front. J'ai mal...

- C'est rien, ça va passer...

- Je sais mais quand même...

- T'étais avec qui? Demanda innocemment Ishida.

- Ma colocataire... Je l'aurais jamais crue aussi résistante à l'alcool.

- Bon, passons aux choses sérieuses, coupa le guitariste, qu'est-ce que vous avez pensé du concert d'hier.

- Bien, répondit le batteur.

- Bien, approuva miyavi.

- Et toi, Miyou? Ta première impression?

- D'abord j'ai cru que j'allais crever sur place, ensuite j'ai cru qu'après un voyage en solitaire dans tout mon corps, mon estomac allait me ressortir par la bouche... enfin, je vous passe les autres détails. Mais à la fin, je dois avouer que c'était plutôt pas mal...

- Tu te sentais si mal que ça? S'inquiéta Rukawa. Tu aurais dû bous prévenir...

- Oui, mais les groupies auraient été trop heureuse que le concert soit annulé par ma faute. Et puis finalement ça c'est pas trop mal passé...

- Niveau fan-service, t'en a pas assez fait miya...

- Je sais, mais j'étais pas bien, répondit celui-ci sur un ton qui n'admettais pas de réplique.

- Si tu veux... De toute façon, c'est pas grave. Comme ça, le premier concert de notre chère nouvelle bassiste n'aura pas trop été mouvementé...

- Si on veut, murmura la bassiste en question. Mais j'espère que je me sentirais pas mal comme ça avant chaque concert, sinon je vais bientôt arrêter...

- Mais non... J'espère pas, sinon, il y a un problème.

La jeune fille sourit et il décidèrent de ne pas répéter cette après-midi-là, afin de se reposer de leur concert. Ils allèrent boire dans un bar, mais Miyou ne prit qu'un verre de lait, préférant se remettre de son mal de tête avant de reprendre de l'alcool. Miyavi ne s'accorda qu'un verre de saké. Les deux autres, eux, ne se privèrent pas. À la fin de la soirée, miyavi fut désigné pour raccompagner la jeune fille mais ils déposèrent d'abord les deux autres ivres-morts chez eux. Une fois que Ishida fut dans son lit, ils regagnèrent la voiture. Miyavi stoppa avant d'entrer dans sa petite voiture de ville.

- Qu'est-ce qu'il y a miyavi? Ça va?

- Il faut que je te parles, Miyou.

- Quand tu veux!

- Je suis sérieux.

- D'accord. Je t'écoute. Kamisama! T'aurais raison Meg?

À suivre...

Ouf! J'ai fini ce p de chapitre... Mais non, je l'aime... un peu...

Toujours est-il que j'ai fini comme je le voulais. Pile au bon moment. Et oui, je suis sadique ;p