Visite surprise à Poudlard
Johanne était dans la mouise : son banquier venait de l'appeler. Elle allait devoir débloquer les fonds qu'elle avait mis de côté pour les études de sa fille, sinon elle ne pourrait pas payer son loyer le mois prochain... Et après? C'était sa dernière réserve, ensuite elle serait à la rue ou pire... obligée d'aller toquer chez son père pour se réfugier avec sa fille. Tout mais pas ça ! Elle l'adorait ses parents mais elle ne voulait plus se retrouver obligée de vivre sous son toit et sous sa coupe. Dès le lendemain, elle se résoudrait à chercher un emploi, même de caissière ou de serveuse s'il le fallait. De toutes façons, elle ne se faisait plus d'illusion sur son talent d'écriture : sa dernière histoire était certes bien écrite mais désespérément creuse. Elle n'arrivait pas à y mettre le relief nécessaire pour que ça soit publiable.
Sa fille était en ce moment chez son père car c'était sa semaine de garde. Leur divorce lui laissait une blessure amère. Elle se sentait seule, elle devait aller faire un tour pour se calmer. Elle se mit à marcher dans les rues d'Edinburgh. En passant devant le terrain vague, près de son immeuble, elle repéra une bouilloire qui traînait sur un tas d'objets hétéroclites qui s'amoncelaient là.
- Elle est cabossée cette bouilloire, mais peut être n'est-elle pas percée.
Elle s'approcha et regarda de plus près l'objet : après tout un peu de récupération ne pouvait pas nuire à son budget et cet ustensile manquait à sa cuisine, il faut bien le dire, assez indigente. Un peu honteuse, elle vérifia que personne ne la regardait et tendit la main vers l'objet pour en vérifier le fond. Au moment où sa main touchait l'objet, elle se sentit aspirée comme par un crochet au niveau du nombril. C'était une sensation assez désagréable, l'impression d'être entraînée dans le tuyau d'un aspirateur géant. Quand enfin elle se stabilisa et qu'elle trouva un sol sous ses pieds, elle avait la tête qui tournait.
Autour d'elle, le décor avait changé. Au lieu des vieux immeubles en briques d'Edimbourg, elle se trouvait vraisemblablement dans une vieille gare. On devinait des rails sous la végétation. Qu'est ce que je fais ici? Comment suis-je arrivée? Elle sortit de la gare. Autour d'elle, un village en ruine, en face, s'étendait un grand lac noir assez sinistre. Une route serpentait, contournant le lac, jusqu'à une grande porte en fer forgée. Derrière la grille, elle apercevait les ruines d'un ancien château. Plus loin, des collines verdoyantes et boisées isolaient la vallée.
Une masse informe et brune descendait la route. Elle pensait à un animal, peut être un ours mais elle distingua des cheveux bruns une barbe broussailleuse et un grand manteau brun. C'est un homme et plus il se rapproche plus il parait immense. JKR s'approcha de lui déterminée à se renseigner.
Hagrid voyait se rapprocher cette grande femme habillée en moldu avec un sentiment mitigé : elle n'était pas prévue au programme, Albus lui avait dit que le nouveau professeur devait arriver dans l'après midi, mais c'était un homme qui était attendu. Qui pouvait être cette étrangère?
- Bonjour Monsieur, dit poliment la jeune écrivain, impressionnée par la taille rabelaisienne du géant hirsute.
Elle aurait juré voir son manteau frémir d'une vie incongrue, et en effet un petit animal ressemblant à un furet passa la tête hors d'une des nombreuses poches.
- Je me suis perdue, je crois… Figurez vous qu'il y a quelques minute j'étais à Edimbourg… Enfin tout au moins j'en aurais juré.
- Hem… rougit Hagrid. Vous n'auriez pas touché à une vieille bouilloire dans un terrain vague? C'était le portoloin pour notre nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Il a du y avoir une erreur. Etes vous une moldue?
- Qu'est ce que c'est qu'une moldue? demanda Johanne perplexe.
Elle commençait à douter de la santé mentale de l'homme et à ne pas se sentir très en sécurité, seule, sur cette route déserte, avec cet olibrius qui faisait le double de sa taille et qui parlait de chose étranges : portoloin? Force du mal? Moldue?
- Oui, vous êtes une moldue. Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire, moi? Je devais accueillir le professeur Lockhart. Bon… Ben suivez-moi… Il faut que vous voyiez le professeur Dumbledore.
La jeune femme fut rassurée à la perspective de rencontrer un professeur, un homme sérieux, qui pourrait l'aider à rentrer chez elle.
Ils remontèrent la route jusqu'à la grille.
- Le professeur est dans ces ruines? Demanda-t-elle. Il est archéologue?
- Des ruines ? Ah oui c'est vrai ça ressemble à des ruines mais ce ne sont pas des ruines: c'est Poudlard.
Il finissait sa phrase que brusquement les ruines se métamorphosèrent en un immense château majestueux. Johanne faillittomber à la renverse : Que se passe-t-il Elle se retourna pour voir les ruines du village et à leur place il y avait un village tout à fait solide avec une gare pimpante et une grande pancarte colorée qui indiquait en lettre dorée "Pré au Lard"
La stupéfaction faillit lui couper le souffle. Elle avait les jambes en coton. Elle s'arrêta, comme un boxeur sonné à la fin d'une reprise difficile.
- Ça va? demanda le géant inquiet. Vous allez pouvoir marcher? Je vais vous amener au professeur : il vous expliquera tout
- Qu'est ce que c'est ici? Pourquoi ça a changé ? Vous êtes un illusionniste, c'est ça? C'est pour la télévision? Une caméra cachée? Où est la caméra ?
- Non, ce n'est pas une télé-illusion. Il n'y a pas de rat cané. Il y a bien quantité d'animaux dans la forêt interdite mais je n'ai jamais entendu parlé de ce genre de rat. Pourtant, vous savez, je m'y connais en créatures sauvages. Dit il en se rengorgeant. Vous savez, je suis garde-chasse.
Johanne ne l'écoutait plus. Persuadée d'être victime d'une farce télévisuelle, elle réfléchissait à l'opportunité de demander des dommages et intérêt à la société de production pour lui avoir fait cette farce débile: elle avait failli mourir de peur, faire une crise cardiaque. Ce sont des choses qui ne se font pas. En plus, songea-t-elle, ils ont du me droguer pour m'amener ici.
Le grand bonhomme ouvrait la grille en lui parlant des animaux de la forêt interdite mais elle ne prêtait pas attention à son discours. Elle avait hâte d'être en face du professeur dont il avait parlé, se demandant si c'était une personne connue : peut-être Marcel Béliveau?
Le château était magnifique. Cette production devait avoir de gros moyens. Le grand hall était impressionnant, les tableaux semblaient bouger et elle crut apercevoir un fantôme qui se promenait dans un couloir. D'ailleurs Hagrid interpella la forme blanche :
- Nick, pouvez-vous conduire cette dame au bureau du professeur Dumbledore ? Je dois retourner à la gare pour accueillir le nouveau professeur. Suivez Sir Nicholas, Madame, et devant le bureau vous direz le mot de passe : "sucettes à l'anis" le bureau est en haut des escaliers.
La jeune femme se résigna à suivre la forme blanche persuadée d'être en face d'un trucage particulièrement bien réussi. Ce soin du détail l'impressionnait : le château ne ressemblais pas à un décors de carton pâte et la forme blanche qu'elle suivait tentait de lui faire la conversation. Elle ne répondait que de manière monosyllabique, trop étonné par se qu'elle voyait. Ils arrivèrent enfin devant une gargouille :
- Vous y voilà, Madame, dit Nick. Donnez votre mot de passe à la gargouille et vous trouverez le directeur de cette école en haut de l'escalier.
En effet, Johanne trouva sans problème le grand bureau rond. Cependant, il était vide. Elle patienta un moment, examinant cette pièce pleine de bizarrerie. Dans un coin, un vieux chapeau rapiécé semblait ronfler légèrement. Un petit poussin tout gris couinait sur un perchoir trop grand pour lui ; sur une table près de la fenêtre, une partie d'échecs était entamée et, en y regardant de plus près, les pièces tapaient du pied d'un air impatient.
Ploff! Un craquement fit sursauter la jeune femme qui voulait examiner les pièces étranges de ce jeu qui semblaient animées. Derrière elle, un homme était apparu, comme propulsé hors d'un plumier posé sur le bureau. Il était grand, vraisemblablement âgé avec ses cheveux et sa barbe argentés et ses lunettes en demi lune. Ses yeux bleu ciel ne trahirent aucune surprise en la voyant dans son bureau.
- Hum ! Hum ! Allons bon ! Qu'avons-nous là? dit il en caressant sa barbe.
La jeune femme reprit sa contenance bien décidée à ne pas se laisser faire :
- J'ignore ce qui se passe, mais sachez bien que je ne suis pas d'accord du tout. Je veux retourner chez moi le plus vite possible.
- Calmons-nous, madame? Nous allons commencer par nous asseoir et prendre un bon chocolat chaud. Vous semblez avoir eu des émotions, ça vous fera du bien.
Il la poussa dans un grand fauteuil bleu confortable et fit apparaître devant elle, d'un geste de la main, un petit guéridon avec deux bols fumants et odorants. Il l'invita à lui raconter l'histoire depuis le début, ce qu'elle fit avec le débit de parole d'une mitraillette. Elle était visiblement à bout de nerfs. Pour tout dire, elle commençait à douter de l'hypothèse "farce télévisuelle" et à se poser des questions sur sa santé mentale.
- Vous voilà embarquée dans une drôle d'aventure, Johanne, dit le professeur avec bienveillance. Vous vous doutez bien, n'est ce pas, qu'aucune société de télévision n'a ni le budget ni la technologie pour créer les illusions que vous avez vues ici. Ce que vous avez vécu aujourd'hui peu de moldus ont pu en avoir connaissance - les moldus ce sont les gens comme vous qui n'appartiennent pas au monde de la magie. Vous êtes ici dans une école de sorcellerie et je suis un sorcier. Normalement, les gens comme vous ne voient pas Poudlard. Nous sommes à plus de 100 Km du plus proche village moldu et les gens qui voient ce château de loin ne le voient que sous forme de ruines inintéressantes. Quand ils s'en approchent d'un peu trop près nous nous arrangeons pour qu'ils se rappellent brusquement un rendez-vous urgent ou qu'ils rebroussent chemin pour une raison ou une autre. Pour vous, les choses sont différentes. Vous avez trouvé le portoloin que nous avions placé pour un de nos professeurs qui doit venir aujourd'hui. Et quand Hagrid vous a dit où se trouvait Poudlard l'illusion qui protégeait le château s'est déchirée.
Johanne n'en croyait pas ses oreilles. En même temps, la jeune femme avait toujours rêvé de magie : enfant, elle lisait le Seigneur des Anneaux et les Chroniques du monde de Narnia avec avidité. Elle avait envie de croire. Elle était émerveillée autant qu'effrayée.
Elle commença à poser des questions. Timidement d'abord, mais le vieil homme était d'une patience et d'une bienveillance infinie. Aussi, rapidement, elle le pressa de questions, désireuse de tout connaître de cet univers magique qui vivait en parallèle de son monde à elle.
Ils passèrent un long et merveilleux moment dans ce bureau qui s'assombrissait tandis que le soleil baissait dans le ciel. Dumbledore avait fait apparaître des sandwiches et des cakes pour se restaurer quand la faim arriva. Finalement, la nuit tomba alors que Johanne avait encore beaucoup de questions à poser. Gentiment, le directeur de l'école lui proposa de rester : l'école était vide en cette période estivale, elle pouvait dormir dans un des dortoirs sans problème. Sa fille était en séjour chez son père : la jeune femme était libre comme l'air pour une semaine.
Festin en cuisine
Le lendemain matin elle s'éveilla dans un dortoir rond décoré de rouge et or comprenant six lits à baldaquin. Après une rapide toilette, elle descendit dans la salle d'étude de l'internat. En y réfléchissant les lieu ressemblais à n'importe quel internat anglais. Un petit détail cependant lui rappela la nature magique de ces lieux il n'y avait pas de porte de sortie. Elle essayais de se souvenir comment Dumbledore avait ouvert la porte, mais elle était tellement étourdie par les merveilles qu'elle avait vu la veille qu'elle n'avait pas fais attention. Heureusement un petit plop la fit sursauter et elle vit apparaître un petit être grisâtre avec des grandes oreilles poilues en habits de cérémonie. Qu'est ce que c'est encore que ça? pensa-t-elle.
-Euh... bonjour! Tenta-t-elle, pas certaine que cet être soit capable de parler
-Madame souhaite t'elle un petit déjeuner? demanda le petit être assez compassé.
-Avec plaisir, si vous pouviez m'indiquer comment sortir d'ici ça me ferais bien plaisir aussi.
Il l'examina avec hauteur et lâcha méprisant :
-Il faut demander à la cantatrice de ce tableau de vous laisser passer bien sur!
-Ben voyons! J'aurais du y penser toute seule, grommela la jeune femme agacée. Elle suivi la créature aussi vite qu'elle le pouvait dans les couloirs interminables du château : comment une chose avec d'aussi petites...pattes pouvait avancer à une telle vitesse?
-J'ai des jambes et non des "pattes" Mâdame lui assena-t-il aussitôt furieux. Les elfes de maison sont d'excellent légimens, Mâdame, cela sert notre fonction qui est de répondre au besoin des sorciers avec qui nous collaborons. Une...créature comme vous devrais montrer un peu plus de respect, vous avez bien de la chance que notre vénéré directeur vous ai accueilli avec autant de bonté.
Johanne rougit consciente qu'elle avait tout intérêt à ne pas se mettre à dos les...euh..."personnes" de cet univers dont elle ignorait les arcanes. Elle présenta ces plates excuses. Il consentit à ralentir un peu pour l'amener aux cuisines du château où les professeurs prenaient leur repas pendant les grandes vacances afin de faciliter le service des elfes de maisons. Elle profita du reste du trajet pour se présenter et demander son nom à l'elfe. Celui-ci déclara s'appeler "Consuelo Manello dy Fuego della Véga"et la manière dont il prononça son nom avec componction dissuada Johanne d'imaginer le moindre diminutif à associer avec ce patronyme respectable.
La cuisine était très grande, dominée par une grande table en bois en son centre. Tout autour des plans de travails et des fourneaux en fonte d'où s'échappait une bonne odeur de brioche chaude. Il y a aussi trois portes qui donnent sur les réserves et la pièce d'eau où la vaisselle se lave seule. Attablés, la jeune femme reconnaît le professeur Dumbledore qui parle avec un homme habillé tout en noir avec un teint pâle et des cheveux noirs et gras. En face de lui, Hagrid mordais avec enthousiasme dans une grosse miche de pain qui doit peser au moins 3 livres. Prés des fourneaux, quelques elfes s'activaient faisant tourner une cuillère en bois d'un claquement de doigts ou ensorcelant un couteau pour qu'il coupe le pain et beurre les tartines. J'aurais bien besoin d'un elfe chez moi, pensa la jeune femme. Elle lança un bonjour joyeux à la cantonade. Le directeur la présenta au professeur Rogue qui s'inclina profondément pour lui baiser la main. L'homme était désagréable sa main était froide et moite et elle avait senti ses cheveux gras contre son avant-bras quand il s'était penché. Johanne retira sa main en frissonnant .et s'assit à coté d'Hagrid qui la salua joyeusement. Elle s'était à peine assise qu'un elfe de maison la fixa un moment avec un air de concentration extrême. D'un claquement de doigt, il fit disparaître les oeufs et le bacon de la grande poêle noire qui mijotais sur un des fourneaux et les fit réapparaître dans l'assiette de la jeune femme il fit de même avec une généreuse part de haricot qui se trouvaient dans une grande cocotte. La théière s'éleva dans les airs pour lui servir un thé noir et odorant et des toast à la marmelade venait se placé d'eux même dans une petite assiette à coté de sa tasse. Johanne applaudi comme une enfant émerveillée. Ce qui lui valu un sourire approbateur du professeur Dumbledore et d'Hagrid et un regard sévère de Consuelo Manello dy Fuego della Véga. La jeune femme ne se laissa pas décourager par le regard réprobateur de l'elfe hostile et attaqua son repas avec appétit.
-Normalement je ne prends que quelques toasts dit elle en riant mais je ne vais pas gâcher toute cette bonne nourriture.
-Les elfes lisent dans votre esprit ce dont vous avez envi et pas ce dont vous vous contenteriez raisonnablement répondit aimablement Dumbledore. Mangez donc vous avez besoin de vous remplumer.
C'était vrai depuis le divorce, Johanne avait rarement mangé à sa faim, préférant nourrir sa fille. A la porte se présentèrent un minuscule bonhomme habillé tout en vert et un grand homme blond au sourire éclatant, Dumbledore les accueilli :
-Entrez donc! Professeur Flitwik, Professeur Lockhart... Je vous présente notre invitée Johanne Rowling qui passe quelque jours chez nous vous connaissez déjà le Professeur Rogue et Hagrid n'est ce pas Professeur Lockhart? Il ne manque d'ailleurs plus que le professeur pour que tous les occupants du château soient dans cette pièce.
C'est à ce moment qu'un chat de gouttière gris tigré avec les yeux entourés de taches sombre en forme de lunettes apparu au soupirail et sauta souplement sur un des plan de travail.
- Ah vous voilà ma chère collègue je disait justement qu'il ne manquait plus que vous à cette réunion matinale.
Johanne n'osa pas formuler ses doutes sur le bon sens du vieil homme : après tout elle avait vu tant de chose depuis ce matin qu'un chat comme professeur ne semblait pas si ubuesque. Le chat, après avoir laper un peu dans une écuelle que les elfes avaient mis à sa disposition et s'être étirée longuement vint s'asseoir sur la chaise à coté de la jeune écrivaine et se métamorphosa en une femme à l'allure sévère et hautaine mais aux yeux pétillants de malice derrière ses lunettes. Elle pris une serviette pour essuyer le lait qui lui restait au coin de ses lèvres.
Elle se tourna ensuite vers la jeune fille :
-Alors comme ça vous êtes une moldue ?
-Oui, madame, et… vous ? Vous êtes quoi au juste ?
Cela fit rire Dumbledore, McGonnagal et Hagrid. Le visage du professeur McGonnagal devenait extrêmement sympathique quand elle riait. Elle expliqua qu'elle était une animagus : une sorcière capable de se transformer en animal quand elle le désirait. Professeur en métamorphose elle avait choisi le chat comme alter ego mais les sorciers expérimentés étaient capables de choisir d'autres animaux comme le chien ou l'ours. La conversation devint ensuite générale et animée : chacun raconta sa petit anecdote sur des animagus qui avaient trompé leur monde : une journaliste qui se transformais en tourterelle pour surprendre les conversation des bizzar sister un groupe de pop sorcier, une criminel qui s'était transformé en rat pour quitter une prison. Johanne ébahi buvait toutes ses anecdotes avec avidité. Seul Rogue, dans son coin, restait relativement silencieux. A un moment, Hagrid lança bien une plaisanterie sur le sinistre individus qui lui n'avait aucune difficulté à se transformer en chauve sourie mais bizarrement cela ne provoqua aucun sourire sur le visage de Rogue et tout le monde s'empressa de changer de conversation.
Le petit déjeuner s'éternisa un peu car la compagnie était bonne mais au bout d'un moment, chacun décida de reprendre ses activités. Hagrid proposa à Johanne d'aller faire un tour dans la forêt avec lui. Celle-ci se déclara ravie de le suivre.
Ballade en forêt
Quand elle arriva devant la forêt, l'écrivaine déchanta : l'endroit était sinistre, mais elle se sentait en sécurité avec le géant. Il siffla entre ses doigts et un gros chien apparu en trottinant. C'était Crockdur, le fidèle compagnon d'Hagrid. Celui-ci avoua à Johanne qu'il aurais adoré pouvoir élever des dragons ou des scroutt à pétards mais les autorités sorcières interdissent la détention de créature magique de troisième catégorie sans un permis et l'obtention de ce permis est impossible pour quelqu'un habitant à proximité d'une école. La jeune femme béni les autorités sorcières de tout son cœur et ne chercha pas à savoir ce qu'était un scroutt à pétard : déjà, l'idée que les dragons existaient vraiment, la sidérait.
- Je vais vous présenter les habitants de la forêt, déclara son guide guilleret, le professeur Dumbledore m'a donné de la potion tue loups pour la meute de loup garou qui vie dans les cabanes du nord et puis en passant nous feront peut être un coucou à Firenze s'il est chez lui. Par contre on ne pourra pas aller voir Aragog mon acromentule : vous comprenez elle ne vous connaît pas elle risque de vous manger…
- Euh… oui ! Ca serait gênant qu'elle me mange ! C'est quoi au juste une acromentule ? Et les loups garou eux ne risquent pas de me manger ?
- Une acromentule c'est une araignée géante Aragog est très intelligente c'est mon amie elle ne vous voudrait pas de mal vous savez ? C'est juste qu'il faut bien qu'elle nourrisse ses filles !
- ah ! Oui évidement. Vous avez raison, j'aime autant qu'elle trouve un autre dîner.
- Vous ne risquez rien avec les loups garou ce n'est pas la pleine lune et même si c'était le cas la potion tue loup leur permet de rester maître de leurs pulsions. Une sacré invention cette potion tue loup… c'est Rogue qui l'a inventée… Il faut dire c'est quasi la même formule que pour la potion tue vampire il faut juste remplacer l'ail par de l'argent… mais il fallais y penser et c'est Rogue qui a penser à adapter la recette aux loups garous. C'est qu'avant ça on avait eu des problème avec eux : ils avaient mordu des étudiants qui se baladaient la nuit… on leur dit pourtant de ne pas venir dans la forêt mais vous connaissez les adolescents hein ?
- les loups garou ont tué vos étudiants ?
- oh ! Non pas tué, juste mordus…rien de trop grave ! C'est juste que les parents n'étaient pas enchantés. Vous comprenez : ils nous confient leurs gamins et ils reviennent à la maison lycanthropes… il y a quelques année il y a eu un début d'épidémie : les étudiants avaient mordus leurs parents…puis les parents leurs collègues…enfin heureusement grâce à la potion tue loup du Professeur Rogue… Il aurait pu faire fortune vous savez ? Mais il a simplement donné la formule aux sorciers guérisseurs de Ste mangouste… Un sacré type ce professeur Rogue ! Ah ! Nous arrivons, venez je vous présente à Rémus Lupin, le chef des loups garou.
Ils étaient arrivés dans une clairière au bord d'un ruisseau. Quelques cabanes en bois semblaient vides mais quand Crockdur jappa pour annoncer leur arrivée, quelques adultes, et une ribambelle d'enfants, sortirent pour les accueillir. Rémus Lupin était un homme tout à fait ordinaire d'apparence il était grand et mince avec des cheveux brun en bataille et de gros sourcils broussailleux et noirs qui barraient son front en une ligne continue. Ces vêtements étaient tristes, élimés et boueux. Réticente au départ, Johanne pris beaucoup de plaisir à discuter avec lui : il raconta comment il avait été contaminé à 11 ans à la suite d'un malencontreux paris avec ses camarades de chambrée par un lycanthrope isolé qui hantait cette forêt à l'époque. Comment le Professeur Dumbledore avait accueilli la communauté quand tous les autres sorciers les traitaient comme des parias. Comment le Professeur Rogue avait adapté Sa potion à leur problème….
- Comment ça SA potion ? interrogea l'écrivaine.
- Et bien… A la base, c'est une potion tue-vampire……..
- Est ce que le professeur Rogue est un vampire ?
Rémus échangea un coup d'œil interrogatif avec Hagrid : inquiet d'en avoir trop dit. Ce dernier haussa les épaule en levant les mains : maintenant le mal était fait…
Johanne était atterrée : entre les loups garou de la forêt et le professeur de potion vampire cette école lui semblait très dangereuse : peut être ferait-elle mieux de rentrer vite chez elle ? Oui mais c'était sans compter la curiosité… la fascination et si elle était fascinée alors de futurs lecteurs le seraient sans doute aussi. Elle décida de rester : après tout, en plein jour et en dehors de la pleine lune, il était sympathique ce Rémus.
Les loups garous les invitèrent à déjeuner avant de repartir. Leurs sandwichs à la confiture de mures étaient excellent. Ils se quittèrent ensuite bons amis. Hagrid devais encore aller voir ce Firenze dont il avait parlé et la jeune femme aguerrie par ces précédentes rencontres se demandait quel genre de créature pouvait être ce Firenze. Aussi ne fut elle qu'à demi surprise quand le géant lui présenta un centaure. Elle n'avait pas imaginé ça bien sur… mais, à vrai dire, elle n'avait rien imaginé de plus extravagant non plus.
L'ami équin d'Hagrid était un étalon à la robe baie, il avait les cheveux longs et les yeux rêveurs mais ce qui était très remarquable c'était les deux cicatrices rougeâtres, en forme de sabot de cheval non ferrés, sur son torse. Le coup d'œil appuyé de Johanne ne passa pas inaperçu au grand désarroi de l'indiscrète. Le centaure expliqua que son amitié trop appuyée avec les sorciers lui avait valu de ennuie dans sa harde. Il avait donc dû s'exiler et était maintenant Professeur de divination à Poudlard.
En rencontrant les différentes sortes de créatures du monde magique Johanne entrevoyais les ségrégations et les ostracismes des différentes communautés dirigés uniquement par la race dominante représentée par les sorciers. Il y avait dans cette société les même peurs, les même égoïsmes les mêmes fantasme de supériorité ethnique que dans la société moldue. C'était bien sur effrayant mais aussi presque rassurant : la nature humaine ne change pas même quand elle se loge dans des créature qui n'ont pas une apparence humaine comme les elfes de maison par exemple. Tous les êtres intelligents sont capables de grandeurs et de mesquineries à part égale.
Il y avait dans ce monde un professeur Dumbledore généreux et bienveillant, capable d'accueillir une moldue et une communauté de réprouvé, il y avait aussi un Professeur Rogue partageant généreusement et gratuitement ses découvertes scientifiques. Mais dans ce monde existait aussi des centaures qui bannissaient un des leurs juste parce qu'il sympathisait avec les sorciers et des elfes de maison qui méprisait les moldus. Le monde des contes de fée n'était pas si manichéen que ce qu'elle aurait pu imaginer. Elle avait ruminé ses pensées pendant tout le trajet du retour et c'est avec plaisir qu'elle retrouva le château. Hagrid avait encore affaire à l'extérieur mais elle décida de rentrer : elle avait envi de mettre ces idées sur papiers.
Confidences d'une chatte.
Il faisait bon dans le château. Johanne avait l'intention de retourner dans la salle d'étude prés du dortoir mais elle fut attirée par la grande salle en face du hall d'entrée. Le plafond était magnifique il reflétait le ciel bleu de cet fin d'après midi estivale avec de petit nuage blanc moutonneux. Quatre grandes tables en bois parallèles indiquaient que cette pièce devait être le réfectoire pendant l'année scolaire. Un sablier surplombait chaque table, remplis avec des joyaux : dans le premier il y avait des rubis, celui d'a coté était plein de saphir, ensuite venait les émeraudes et pour finir les diamants jaunes. En face, placée en perpendiculaire, la table des professeurs était plus petite. La pièce était magnifique.
Johanne épuisée par son périple en forêt, s'assit un moment pour profiter de cet endroit exceptionnel. Elle n'avait pas envi de partir mais elle avait un peu faim, elle voulais passer par les cuisines avant de rentrer « chez elle » - Comment un dortoir où je n'ai passé qu'une nuit peut il être chez moi ? C'est pourtant ce que je ressens – un petit plop familier lui fit tourner la tête : c'était Consuelo Manello dy Fuego della Véga.
- Vous avez faim, Madame, demanda t'il avec son ton cérémonieux habituel.
- C'est pourtant vrai que vous lisez dans mes pensées ! Oui j'ai très faim et puis je voudrais également de quoi écrire si c'est possible.
- Selon votre volonté, Madame, dit-il en claquant des doigts. Il avait ensuite disparue de la même manière qu'il était apparu avant même qu'elle puisse lui dire merci.
Johanne avait un peu de problème pour écrire à la plume, un stylo à bille lui aurait mieux convenu. Par contre, elle ne trouva rien à dire au repas : viande froides, pain, fromages, fruits, éclairs au chocolats et rouleau de réglisse la comblèrent de bonheur. Avec ça il y avait une bouteille d'une boisson absolument délicieuse. De la bierrobeurre indiquait l'étiquette : c'était une boisson maltée et pétillante légèrement alcoolisée mais très peu onctueuse, tiède et savoureuse. Un excellent remonte moral : elle avait eu des bulles dans le cerveau avec une seule gorgée. Elle s'était ensuite mise à écrire rapidement et compulsivement : elle avait là une excellente matière pour un livre pour enfant voire une série de livre pour enfant. Le décor, les personnages et l'univers tout entier étaient fascinants mais ce qui lui manquait c'est une intrigue : de quoi tenir en haleine le lecteur. Peut être cette histoire de sorcier qui s'évade de prison en se transformant en rat ? Il lui fallait creuser.
Elle n'entendit pas arriver le Professeur McGonnagal, celle-ci vint s'allonger à coté d'elle, sur la table, sous sa forme féline.
- Oh ! C'est vous professeur ? Comme vous voyez je prend des notes… j'ai tellement envi de garder toutes ces merveilles en mémoire quand je rentrerais chez moi. Je suis écrivaine comprenez-vous ?
- Miaou ! Approuva la chatte en posant sa patte douce sur le poigné de la jeune femme.
- Oh vous ne pouvez pas parler sous cette forme ?
Minerva McGonnagal repris alors sa forme humaine :
- Quand je suis un chat je fait tout ce que font les chats : je ne peut ni parler ni lancer de sort. C'est une fiction que vous voulez écrire sur nous n'est ce pas ?
- Bien sur ! Personne ne me croirait sinon ! Je ne me croirais pas moi-même si je ne le vivais pas. Sourit-elle.
- Oui, et puis il serait dangereux, pour les moldus comme pour les sorciers, de révéler notre univers au grand jour.
- Comment faites vous pour conserver le secret : au vu de la taille de cette école il doit y avoir beaucoup de sorcier en Angleterre !
- En Angleterre et dans le monde entier ! Quand les moldus ont commencé à avoir peur de nous et des créatures magiques nous les avons cachés à leur vue par des sortilèges puissants. Par exemple quand vous avez vu Poudlard au début vous l'avez vu au travers d'un sortilège de protection anti-moldus vous n'avez pu le voir sous sa forme réelle que quand Hagrid vous en a révélé le secret.
- Pourquoi l'a-t-il fait ? Pourquoi ne m'a-t-il pas renvoyé chez moi et fait croire à un rêve ?
- Il aurait pu, il aurait du le faire. Ou tout au moins, c'est Dumbledore qui aurait du le faire puisque Hagrid ne peut plus faire de magie. S'il ne l'a pas fait c'est qu'il a ces raisons : notre directeur est un grand sage et quand il prend une décision c'est réfléchi. Nous lui faisons tous confiance. Il nous a demandé de répondre à toutes les questions que vous pourriez poser.
- Hagrid n'est pas sorcier ?
- Oui il l'est. Mais il n'a plus le droit de faire de la magie : une erreur de jeunesse le maggenmaggot a cassé sa baguette.
- Le maggenmaggot ? Oh ! Expliquez moi s'il vous plait !
- Hagrid est un demi géant par sa mère, quand il est entrer à Poudlard, les autorités se sont alerter de laisser ainsi un enfant avec une force peu commune au milieu des autres. En fait, Hagrid est doux comme un agneau il n'a jamais fait de mal à personne ce qui n'empêchait pas que le ministère surveillait attentivement sa scolarité.
- Dumbledore laissait faire ? Il ne me semble pas homme à tolérer qu'on s'immisce dans ses histoires.
- A l'époque, il était simple Professeur. Le directeur précédent était plus souple, Expliqua McGonnagal agacée d'être interrompue. Hagrid était timide et solitaire. Il se sentait mal à l'aise au milieu des autres il était grand, maladroit, pas très bon élève… il passait beaucoup de temps dans la forêt. Il a toujours été un amoureux de la nature : ces matières fortes était la botanique et le soins aux créatures magiques. Le problème c'est qu'Hagrid est un être simple : il a si peu de mal en lui qu'il ne sait pas le détecter chez les autres. Il s'était fait une amie dans la forêt : Aragog l'acromentule.
- Oui, il m'en a parlé, approuva Johanne en frissonnant de dégoût.
- C'est une créature si dangereuse, je me demande comment Hagrid à pu devenir son ami mais il est un fait certain que ni elle ni ses filles ne l'ont jamais mangé. C'est peu être son sang géant qui l'a protégé ? Il était trop coriace ? En tout cas à cette époque l'acromentule était particulièrement affamée : elle venait de fonder son nid et elle attendais sa première portée. C'est un moment particulièrement difficile pour les acromentules car les portées suivantes ses filles chassent pour elle mais la première fois elle doit se nourrir seule en portant ces enfants. Cela la rend plus féroce que jamais et plus intrépide aussi. Hagrid l'a prise sous sa protection, il l'a caché dans son armoire et s'est mis à la nourrir avec la complicité des elfes de maison. A cette époque, Une jeune fille qui se trouvait dans les toilettes du château a été attaquée. Nous l'avons trouvée morte complètement exsangue avec une expression de terreur sur le visage.
Hagrid se doutant qu'on risquait d'accuser Aragog l'a envoyée se cacher dans la forêt mais les elfes de maison ont parlé au ministre et c'était là un prétexte bien pratique pour accuser Hagrid. Il est passé devant le maggenmaggot -le tribunal des sorciers- qui a cassé sa baguette magique et l'a défait de tous ses privilèges de sorcier. Après ça, Hagrid c'est enfuit on n'a pas retrouver sa trace. Maintenant je sait qu'il s'est réfugié dans la forêt : Il a vécu avec un troupeau de centaures pendant plusieurs année ce qui est étonnant quand on sait à quel point les centaures sont sauvages.
Quelques mois après ces événements, nous avons découvert un basilic dans les tuyauteries de Poudlard… Cela innocentait Aragog et Hagrid mais bien peu de personne s'en souciait. Quand Dumbledore est arrivé à la direction, il a fait rechercher Hagrid et en compensation de l'injustice subie il lui a proposé son poste actuel de garde chasse.
- Pourquoi Hagrid n'a-t-il pas récupéré sa baguette ?
- Il avait compris que le ministère se méfierait toujours de lui. Il était majeur quand il est revenu et donc passible de prison si le maggenmaggot se mêlait encore de ses affaires. Il a préféré jouer la soumission et rester près de ses amis les créatures de la forêt. Mais vous avez vu le parapluie rose qu'il trimballe partout ? Si Hagrid voulais vraiment faire de la magie il le pourrait, fini la professeur de métamorphose avec un clin d'œil.
Après un temps de réflexion, Johanne rougit un peu et posa la question qui la turlupinait depuis un moment.
-Comment une humaine et un géant peuvent ils euh….procréer ?
-Oh dans ce sens là ça n'est jamais possible : une sorcière ne peut pas mettre au monde un demi géant sauf en sacrifiant sa vie. Il y a eu quelques cas aux heures les plus sombre de notre histoire en France dans quelques villages des alpes de sorcière violée par des géants mais la plupart meurent avant de tomber enceinte.
- c'est ce qui est arrivé pour Hagrid ?
- Non, là c'était la mère d'Hagrid la géante. Son père est un sorcier français à moitié cracmol nommé Pabo Racanne quand il était enfant il avait l'habitude de se soulager dans la terre croyant vivre ainsi une expérience mystique. Un jour, il s'est trompé : ce n'était pas la terre.
Johanne éclata de rire
-Je connais cet homme : un créateur de mode il avait prédit la chute de la station spatiale MIR.
-Ah oui ? Il est connu chez les moldus ? En tout cas le gouvernement magique français à fort à faire avec lui : il ne respecte pas le principe du secret ! Heureusement les moldus n'ont pas l'air de le prendre beaucoup au sérieux.
-j'ai du mal à imaginer que Hagrid soit son fils : ils ne se ressemblent pas.
-Oh oui ! Heureusement hein ? Hagrid est un homme merveilleux.
- Apparemment tout le monde en pense pas ainsi, votre justice me parait assez partiale, commenta Johanne.
- Oui, notre monde est un monde de caste, les sorciers le dirigent et toutes les autres races sont sous leur domination. Un jour ou l'autre il y aura une révolte et alors nous n'aurons que ce que nous méritons, si vous voulez mon avis. J'ai beau être une sorcière, je n'approuve pas du tout leur politique ségrégationniste. Mais je ne suis qu'une enseignante : mon rôle est de former les esprits de demain qui peut être changeront notre monde.
Après cela, Johanne et Minerva ce mirent à débattre de la fonction d'enseignante : fonction que la jeune écrivaine connaissait bien pour l'avoir déjà exercé. Minerva raconta comment des élèves de l'école avaient organisé le plus beau chahut de tout les temps en organisant un feu d'artifice géant dans le château. Elles avaient ri toutes les deux de l'ingéniosité des élèves pour tout ce qui ne concerne pas le travail scolaire. Et elles avaient fini par monter se coucher en constatant que la nuit était tombée pendant qu'elles devenaient les meilleures amies du monde.
