Titre : "Le voyage de Johanne",

Synopsis : Ce n'est pas la joie dans la vie de Johanne ces derniers temps mais un jours en voulant faire de la récupération elle va être entrainée dans un monde qui n'est pas le notre...

Disclaimer Les personnages, les noms, les caractères et les lieux sont la propriété de J.K. Rowling, ceci par l'intermédiaire des Editions Bloomsbury © et de la compagnie Warner Bros ©. Seul l'intitulé de l'intrigue et les événements relatés sont à moi…"

Ombrage et la Pornographie

Quand l'affiche concernant le bal de noël était apparue sur le panneau d'affichage dans le hall d'entrée, elle avait donné le top départ à des tractations sans fin parmi les élèves. Johanne avait intercepté pendant son cours un petit mot à l'orthographe approximative destinée à Lavande Pavarti, l'attrapeuse de griffondor. Elle l'avait rendu discrètement à Neville en lui conseillant d'avoir le courage de faire sa demande de vive voix et si possible en dehors des heures de cours.

Dans la salle des professeurs, l'ambiance était moins légère : on attendait une visite d'observation de Dolorès Ombrage qui était sensé faire des propositions au ministère pour « assurer un accueil personnalisé des élèves issus de moldus dans les institutions éducatives ». Malgré la formule alambiquée, chacun était au fait des penchants de la conseillère du ministre pour la ségrégation des moldus. Même si Poudlard était une école privée et indépendante l'institution aurait mauvaise presse auprès des parents si elle se révoltait ouvertement contre le ministère.

Il y avait deux clans chez les professeurs certains –optimistes béats- pensaient que ce n'était pas très grave : comme d'habitude il y aurais des commissions d'enquêtes et des polémiques et puis la montagne accoucherais d'une sourie car de toute façon l'influence du ministère sur le conseil d'administration était vraiment minime.

Pour d'autres, avec lesquels Johanne était plutôt d'accords et dont Minerva était la principale porte parole, c'était inquiétant de voir le ministère afficher des opinions aussi ouvertement racistes sans que l'opinion publique ne réagisse.

En attendant, Dolorès Ombrage était attendue en tant qu'observatrice pour la première semaine de décembre et il avait été demandé aux professeurs de lui ouvrir leur porte. Johanne avait particulièrement soigné ses cours cette semaine là voulant faire honneur à Albus Dumbledore qui l'avait choisi comme professeur malgré les préventions de la petite bonne femme à la face de crapaud dont elle gardait un mauvais souvenir.

Le premier à être « visité » fut Firenze. Il en revint assez énervé : elle n'avait pas arrêté de faire des remarques désobligeantes. Johanne avait du mal à reconnaître dans le centaure furieux qu'elle avait devant elle le gentil professeur que tous les élèves appréciaient. Etait-ce la technique d'ombrage ? Déstabiliser les professeurs pour affaiblir la crédibilité de Dumbledore ? Si c'était le cas elle était très douée ! Elle se fit la promesse de rester très calme et de l'ignorer autant que possible.

C'est l'après midi même avec sa classe de troisième année qu'elle fut obligée de tenir cette promesse faite à elle-même.

Cela commença mal avec la –face de crapaud- non ! Madame ombrage se reprit intérieurement la professeure de civilisation moldue, Elle essaya de faire apparaître une chaise. Bien sur, rien ne se passa et Johanne due expliquer que sa classe était soumise à un sortilège d'horadus. Ensuite, sa plume à papote ne fonctionnait pas non plus, elle du écrire avec un stylo bille ce qui la mit dans une humeur massacrante

- Me voila rabaissée à l'état d'une moldue si je comprend bien, ça doit vous faire plaisir, professeur Rowling, de rabaisser ainsi des sorcier à votre niveau.

- Il s'agit simplement de donner à ses jeunes sorciers la capacité de se fondre dans le monde moldu, Madame, répondit froidement l'enseignante en se mordant les lèvres pour éviter de lui dire que c'était surtout la présence de tarée congénitale comme Ombrage qui bafouait l'honneur sorcier.

Elle avait prévu des travaux pratiques qu'elle jugeait très intéressant : elle avait ramené des catalogue de vente par correspondance et des ciseaux. Elle demandait aux jeunes sorciers et sorcières de faire une simulation d'achat d'une garde robe moldue pour un séjours d'une semaine avec une réception. Ils devaient préparer un bon de commande, compter l'argent moldu dont il aurait besoin, préparer une enveloppe pour la poste moldue et pour illustrer leur travail découper les tenues choisis avec des banals ciseaux moldus ce qui était bien plus difficile qu'avec un simple sort de découpe.

Ombrage s'était emparé d'un catalogue qu'elle feuilletait d'un air dégoûtée, apparemment la mode moldu ne correspondait pas à ses critères de bon goût : pas assez de grandes fleurs roses et de dentelles sans doute sourit Johanne en regardant sa robe ridiculement bariolée et surchargée.

A un moment, la technocrate tomba en arrêt sur une page qui la fit rougir violement. La professeure de civilisation était en train d'expliquer à un malefoy assez maladroit comment tenir ses ciseaux quand elle se retourna elle vit immédiatement l'expression à la fois triomphante et dégoûtée de la face de crapaud…

- C'est une Honte ! Un scandale ! De la pornographie ! De jeunes esprits impressionnables ! Vous pervertissez nos enfants !

Interloquée Johanne regarda la page qui provoquait le scandale : c'était des sous vêtements vêtement féminin rien de bien choquant au yeux de la moldue certes habituée à voir dans le métro des affiche de trois mètres de hauts ventant n'importe quel article à grand renfort de femme nues.

- Hum ! Calmez vous Madame Ombrage, ce n'est qu'un catalogue de vêtements il y a quelques pages de sous vêtement comme dans tout les catalogue mais ça fait partie de la garde robe des moldus… je ne sais pas comment font les sorcier mais il se trouve que nous et bien nous achetons aussi nos sous vêtements par correspondance.

- Je ferais mon rapport ! Ça ne se passera pas comme ça ! Et puis j'exige que vous retiriez tout de suite ces magazines pornographiques des yeux de ses pauvres enfants innocents !

- C'est hors de question ! Ils en ont besoin pour finir leur travail et puis vous êtes bien sensé être une observatrice non ? Et bien, observez ! Et cessez d'intervenir dans MON cours.

- Vous plaisantez j'espère ! Je ne vais pas vous regarder pervertir ses enfants. Je vais tout de suite en référer aux autorités supérieures !

- C'est ça faites donc ! répondit brutalement Johanne avec une assurance qu'elle était loin de ressentir.

Les élèves étaient restés assez silencieux pendant l'échange mais la sortie en fanfare de la face de crapaud provoqua des murmures. Et un « ouais bien joué » enjoué de la par de Harry ce qui fit sourire leur professeure.

Aussitôt après le cours, Johanne, anxieuse se précipita au bureau de Dumbledore avec un catalogue pour avoir l'avis de son directeur : elle avait remarqué que la société sorcière était assez conservatrice et elle avait peur d'être allé un peu trop loin.

- Johanne ! Je vous attendais ! s'exclama le directeur en la voyant arriver

- Madame Ombrage vous a expliqué ? soupira la jeune femme un peu inquiète.

- Oui, mais j'aime autant avoir votre version des faits : je ne lui fait pas entièrement confiance.

Johanne lui expliqua le travail qu'elle avait demandé aux élèves et lui montra le catalogue qui avait tant choqué la sorcière

- Eh bien ! Eh bien ! sourit le directeur en voyant les pages incriminés. Nos élèves n'ont pas l'habitude d'autant de charmantes courbes…

- Oui j'ai sans doute exagéré : les sorciers sont éduqués plus strictement que les moldus.

- Notre société est d'une pruderie peut être un peu trop rigoureuse, la votre, par certains égards, manque un peu de pudeur. Mais dans le cas qui nous occupe c'est assez innocent : il y a des affiches plus affriolantes dans la vitrine de Madame Guipure et personne ne s'en ai jamais offusqué. Je trouve que les devoirs que vous donnez aux élèves sont très bien Johanne c'est vraiment le genre de chose que j'attendais de vous : apprendre à manier l'argent moldu, à acheter des articles, à poster une lettre, à s'habiller comme un moldu. Votre cours est ludique et d'une utilité certaine. Je tiens à dire que je suis entièrement satisfait de vous. Ne vous inquiétez pas de notre parangon de vertu, je me chargerais de la remettre à sa place.

Rassurée, Johanne décida de profiter de la fin de son après midi libre pour aller se promener avec Amy-Lee dans le parc. Il faisait très froid mais le ciel était d'un bleu sans nuage. Le parc était calme car la plupart des élèves étaient encore en cours. Plus loin, à la lisière de la forêt, Hagrid était avec une classe mais elle bifurqua vers le terrain de quidditch : elle avait envie d'être seule avec sa fille. Celle–ci babillait joyeusement dans la grande écharpe qui l'entourait et l'attachait à sa mère formant un berceau chaleureux dans lequel elle se lovait.

Sur le terrain une silhouette sur un balai faisait des figures acrobatiques, en plissant les yeux, Johanne reconnu les cheveux blonds du professeur Lockhart qui fonçait sur elle. Objectivement il l'avait vu, il aurait été impoli de faire demi-tour malgré son besoin de solitude. De toute façon, Amy-Lee battait des mains en criant toute heureuse de voir un balai.

- Johanne ! J'ai entendu parlé de votre altercation avec Madame Ombrage ce matin…

- Oh s'il vous plait parlons d'autre chose ! Je n'ai plus envie de penser à face de crapaud aujourd'hui…

- Face de crapaud hein ? Hum en effet essayons de trouver un sujet qui ne vous mette pas d'humeur à salir votre jolie bouche avec des insultes ! Voyons… qu'allez vous porter au bal de noël ?

- Le bal de Noël ? Les profs y assistent ?

- Bien sur ! Il faut bien quelques chaperons pour garantir la moralité de cette petite sauterie ! Je vous préviens il faudra être époustouflante : je ne sort qu'avec la reine du bal et je ne croit pas me tromper en pensant que cette année ce sera vous !

- Est-ce une invitation ? Ou bien, comme d'habitude, votre insupportable autoritarisme présume que je ne peux pas faire autrement que me soumettre à votre volonté ?

- Vous aviez d'autres projets ?

- pas vraiment mais…

- Alors c'est dit ! Je passerais vous prendre vers 20h30.

- Gilderoy, vous êtes insupportable !

À ce moment, l'équipe de quidditch de pouffsouffle arriva pour s'entraîner et les deux professeurs s'éclipsèrent pour laisser les élèves profiter de leurs loisirs en paix. Johanne était un peu vexée de la demande cavalière de son collègue mais elle commençait à le connaître et savait que derrière sa rustrerie il était un compagnon agréable aussi décida t'elle d'aller malgré tout au bal avec lui.

Le bal de noël

Johanne se réfugia dans la salle des profs déserte : ses septièmes années la harcelait en ce moment. Ils devaient lui rendre une première ébauche de leur mémoire de fin d'année pour après les vacances : elle n'exigeait rien de trop peaufiné, un plan bien détaillé une introduction construite quelques pistes bibliographiques… C'était surtout pour les aider et les ré-aiguiller si elle les sentait partir dans la mauvaise direction. Mais depuis qu'elle avait annoncé cela, ils s'affolaient et la traquait dans les couloirs pour avoir son avis. Elle soupçonnait un bon quart de la classe de ne pas avoir encore beaucoup étudié la question et de s'être fait réveillé brutalement par son annonce.

Elle se précipita sur le pot à café : Amy-Lee faisait des cauchemars en ce moment la nuit et elle avait passé la moitié de la nuit à essayer de réconforter la petite fille. Comment les elfes faisaient t'il pour qu'il y ai toujours dans la salle des professeurs du café et du thé chaud ainsi qu'un assortiment de sandwich et de gâteaux. L'enseignante avait rarement eu l'occasion de professer dans un établissement qui choyait autant ses professeurs. Elle s'affala dans un grand fauteuil moelleux et dégusta son breuvage en fermant les yeux de bonheur.

- Une pause bien mérité ?

- Oh professeur Rogue ? Je ne vous avais pas entendu ! J'avoue que mes journées sont exténuantes en ce moment…

- Si vous le désirez je peux vous fournir des potions revigorantes.

- le café suffira je croit, je vous remercie, répondit la jeune femme en grimaçant involontairement à l'idée de boire les potions du sorcier : les mots bave de crapaud, poudre de corne de licorne et griffe de dragon, aperçue lors de sa visite de pré-au-lard chez l'apothicaire flottait dans son esprit.

- Oui surtout que ce soir c'est les vacances : vous pourrez vous reposer.

- J'ai l'intention d'aller voir mon père avec ma fille ça ne sera pas si reposant que ça, répondit t'elle en souriant.

- Un noël en famille alors… pensez vous partir ce soir ou demain matin ?

- Je partirais demain dans la journée : je ne voudrais pas rater le bal…

- Oh vous comptez vous y rendre ? Seule ? Je serai ravi d'être votre cavalier si vous le désirez.

Johanne hésita : sa demande était quand même plus conventionnelle que celle de Gilderoy à qui cela ferais une bonne leçon de la voir accompagnée par un autre cependant elle devait bien s'avouer que la compagnie de l'ancien auror était plus agréable que celle du vampire.

- Je suis navrée, Séverus, ça aurait été avec plaisir mais j'ai déjà promis ma soirée au Professeur Lockhart.

Les épaules de son interlocuteur s'affaissèrent imperceptiblement.

- Oui bien sur, Gilderoy, je comprend très bien… j'espère que vous vous amuserez bien dans ce cas.

Johanne fut désolée, certaine de l'avoir blessé mais elle n'avait pas le temps de s'appesantir sur les états d'âme du vampire : elle avait un cour dans 5 minutes.

-Mon dieu je ne suis pas prête !

On venait de frapper à la porte et Elisabeth avait fait entré le professeur Lockhart au salon. Johanne entendait sa voie grave et le rire de Amy-Lee qu'il était vraisemblablement en train de chatouiller.

Elle portait une magnifique robe vert nuit que Madame Guipure lui avait livré le matin même par hibou. Le vêtement mettait ses yeux en valeur et changeait de nuance au gré de ses mouvements. Sa coupe sobre mettait en valeur sa silhouette fine (merci Mme Nuttello !). Le problème comme d'habitude c'était ses cheveux : elle n'avait jamais su les coiffé et malgré ces effort pour réussir un chignon impeccable des mèches folles s'échappaient hors de tout contrôle.

Heureusement Elisabeth, venue voir ce qui la retenait, arrangea cela d'un claquement de doigt. Ravie Johanne lui planta un petit baiser sur la joue ce qui offusqua la créature qui n'avait pas l'habitude de se genre de démonstration. Avant de sortir, Johanne hésita un instant puis se décida à prendre une cape pour le retour : il faisait quelquefois froid le soir dans les couloir du vieux château. Elle n'avait pas vraiment de cape verte…ah si ! La cape des jumeaux elle l'avait presque oublié.

- Fermez la bouche Gilderoy, rappelez vous : vous ne sortez qu'avec des reines du bal !

- Vous êtes plus belle qu'une reine, Johanne, vous surpassez toutes les vélanes du monde.

- Et vous vous n'êtes qu'un vil flatteur ! Mais j'espère qu'un jour vous m'expliquerez ce que c'est qu'une vélane.

- Zoli maman ! approuva Amy-Lee en battant des mains

Après quelques recommandations à Élisabeth concernant le coucher de la petite fille, Johanne s'enfuit avec son prince charmant bien décider à passer une soirée mille et une nuiesque.

La grande salle était magnifique et beaucoup plus grande qu'habituellement, sans doute par magie. La décoration était inspirée d'une forêt scandinave grâce aux douze immenses sapins scintillants où l'argent et le bleu dominaient. Les longues tables de bois avait été remplacées par des tables rondes autours desquelles pouvais tenir une douzaine de convives. Les élèves commençaient à affluer : les filles gloussant, les garçon regardant leur chaussure et rougissant.

Leur arrivée fit sensation : les élèves habitués aux discrètes tenues moldus de la jeune femme murmuraient et se poussait du coude sur leur passage. Johanne reconnu la voie de malefoy qui lançait presque amer :

- Sexy pour une moldue !

Bien entendu, Gilderoy se pavanait, fier comme un paon, d'avoir à son bras un bijou qui mettait en valeur son physique de jeune premier. Johanne consciente du manége de son cavalier sourit avec indulgence : que lui importait la vanité de son compagnon elle voulais juste passer une bonne soirée.

Dans un coin, Johanne aperçu Rusart, en smoking défraîchi, il avait quelqu'un à son bras ce qui étonna beaucoup le jeune femme. En s'approchant un peu elle reconnu… Madame Figg, qui avait sans doute choisi la robe qu'elle estimait la plus élégante de sa garde robe, une espèce de chose bariolée qui n'était pas sans rappeler les papiers peint des années 50.

Quand elle reconnu Johanne, sa vieille voisine se précipita sur elle, stupéfaite de la retrouver en ce lieu sorcier et en charmante compagnie, constata la commère en dardant son regard sur le compagnon de la jeune femme. Heureusement ce dernier ne semblait pas enclin à passer la soirée avec le couple Rusart/Figg et prétexta une légère nausée pour s'éclipser avec sa belle.

Son cavalier l'avait entraîné à la table de l'équipe masculine de quidditch. Le minuscule Professeur Flitwick était parait t'il un gardien de but génial et heureusement qu'il était là pour faire la conversation car les jumeaux Baxter, qui travaillaient à l'économat, était des personnages ternes et grisâtre terriblement silencieux malgré les efforts de Johanne pour engager la conversation. Les poursuiveurs de l'équipe étaient rogue, qui avait finalement décidé de ne pas venir au bal, Monsieur Wilkie TYCROSS le presque transparent moniteur de transplanage et Maître Léopold da Vinci, descendant du célèbre Leonardo, professeur d'art presque aussi prétentieux que Gilderoy mais bien plus ennuyeux : après cinq minutes de conversation avec lui Johanne failli s'endormir. Le repas était heureusement délicieux, comme d'habitude à Poudlard, et la jeune femme qui s'ennuyais un peu car la conversation n'était centrée que sur le Quidditch, avait bu quelques verres bien remplis du délicieux vin des elfes.

Quand le festin fut fini Albus et Minerva ouvrirent le bal sur une valse lente un peu désuète. Heureusement, ensuite le groupe des bizzar-sisters s'installa et se lança dans une musique un peu plus débridée donnant le signal du véritable début de la fête aux adolescents qui se déchaînèrent. Johanne aussi préférait cette musique endiablée et son cavalier était un très bon danseur de rock qui la fit tournoyer jusqu'à perdre haleine. Elle s'amusait : peut être que le cumul du vin des elfes et du punch que Gilderoy avait un peu corsé avec le contenu d'une fiole qu'il lui avait montré discrètement n'était pas étranger à ces sensations euphoriques qu'elle ressentait.

A un moment la musique ce fit plus calme et elle se trouva dans le bras de son cavalier. Ce n'était pas désagréable au contraire : il dansait bien et leur corps se répondaient bien dans ce dialogue silencieux. Elle sentait son torse ferme contre sa poitrine l'odeur chaude de son cou sa main au creux de son dos. Elle avait envie qu'il l'embrasse mais ils étaient professeurs et il aurait été malvenu de se donner en spectacle. Sans prononcer une parole ils furent d'accord pour s'éclipser…

Désillusion

Gilderoy l'avait entraîné dans les étages en lui promettant un coin tranquille pour boire des bierrobeurres et discuter au calme : il y avait parait t'il au 7ème étage une salle qu'il voulais lui faire connaître. Il s'immobilisa devant une grande tenture ridicule sur laquelle un troll essayait d'apprendre à danser.

- derrière cette tapisserie, expliqua t'il en souriant, il y a une salle qui se transforme à volonté : on l'appelle la salle sur demande. Il suffit de passer trois fois devant en pensant très fort à ce dont on a besoin et une porte apparaît.

Anxieuse, le cœur battant, Johanne attendit en se demandant ce qu'il y avait derrière la porte. Elle était assez adulte pour savoir que gilderoy ne se contenterais plus après cette soirée d'une franche camaraderie et elle devait bien admettre que quitte à rompre son célibat il n'était pas un mauvais choix : après tout il était charmant, agréable… elle avait envie d'être désiré, désirable…

Une porte était apparue.

Le regard brillant, il la fixa :

- alors ? On l'ouvre ?

Johanne imagina : un bon feu… un grand lit… un nid d'amour… quelle genre de pièce pouvait-t-il avoir imaginé ?

Il ouvrit la porte

Un cachot

Des chaînes

Des fouets…

Des instruments bizarres…

- Vous vous moquez de moi ? s'exclama Johanne horriblement déçu

- Je n'oserais pas, répondit-il ironiquement. La salle donne ce dont on a besoin, il faut croire que c'est ce que vous vouliez… J'aurais du croire Ombrage quand elle m'a dit que vous étiez une dépravée…

Il la poussait dans le dos l'incitant à entrer…

- Laissez moi ! Vous êtes complètement fou ! Je ne vais pas entrer là dedans ! Lâchez-moi, je vous dis que vous me faites mal….

Elle commençait à avoir peur : il avait un regard mauvais, il ricanait… il sortit sa baguette

- Gilderoy, voyons ! Vous êtes un auror, un gentil ! vous n'allez pas vous servir de votre baguette contre une moldue sans défenses, soyez gentil… si vous voulez nous pourrions aller chez vous…

Elle avait calculé que pour aller chez lui ils repasseraient par la grande salle : il fallait qu'elle le raisonne, qu'elle se sorte de ce pétrin…

Il paru hésiter, relâcha un peu la pression de sa mains sur le bras endolori de la jeune femme.

- Lâchez moi, de toute façon vous avez votre baguette argumenta t'elle

Il s'écarta un peu d'elle la visant avec sa baguette. Johanne profita de l'occasion, elle lui écrasa violement le pied, bénissant l'heureuse idée qu'elle avait eu de mettre des talons, puis remonta brusquement son genou vers son entrejambe.

C'était un coup imparable, il se plia en deux de douleur et Johanne pu se dégager complètement mais les réflexes d'auror de son agresseur reprirent vite le dessus et, malgré son souffle coupé, il lança un faible stupefix. La cape verte de la jeune femme se mit a scintiller un instant et elle constata alors que le sortilège avait été retourné à l'envoyeur. Johanne ne prit pas le temps de se demander combien de temps le sortilège pouvait bien durer elle se mit à courir aussi vite qu'elle pouvait en bénissant les jumeaux.

Ses talons n'étaient plus un avantage, elle tourna plusieurs fois se perdant un peu dans les dédales du château puis n'entendant aucun bruit de poursuite elle s'autorisa une courte pose pour se mettre pieds nus et repris sa course folle.

Trouver quelqu'un…

Se mettre en sécurité…

Vite !

L'échos de ses pas dans les couloirs, son cœur qui bat vite, sa gorge en feu…

Elle court.

Elle est dans une partie du château qu'elle ne reconnaît pas, elle s'arête pour écouter le cœur battant, il semble qu'on ne la poursuit pas. Au bout du couloir une étrange lueur verte.

Elle s'approche, sur la pointe des pieds, les chaussures toujours à la main. Elle écoute : le silence… puis un murmure, un marmonnement presque inaudible. Devant elle : une porte. Sous la porte elle aperçoit l'étrange lumière verte. Elle hésite, prête à faire demi tour. La curiosité.

Elle pèse sur la cliche au ralentit, entrouvre la porte, regarde.

La pièce parfaitement ronde baigne dans une atmosphère macabre. Les murs resplendissent d'une lumière froide et verte tandis que des chandelles produisent une sorte d'ombre noire là ou normalement il devrait y avoir une flamme. De dos elle voit Dumbledore reconnaissable grâce à sa longue chevelure blanche. Il est nu, son corps bien que portant les traces des outrages du temps est étonnamment musclé et ferme. Et il est bleu : recouvert d'une sorte de poudre et de tatouages en formes de symboles celtiques. Devant lui il y a un grand chaudron au centre d'un pentagramme. Il s'en échappe une fumée verte. Plus loin prés du mur opposé, elle reconnaît les cheveux gras de rogue. il écrit des symboles sur les murs de la pièce avec un liquide rouge qui ressemble à du sang. Ils murmurent tout les deux des litanies dans une langue qu'elle ne comprend pas.

Mal à l'aise elle recule et veux fermer la porte mais à se moment Rogue se retourne et leurs regard se croisent : elle veux pousser un cris mais il s'étrangle dans sa gorge sèche. Le visage du professeur de potion a changé prenant un aspect démoniaque et laissant apparaître deux grandes canines blanches.

Paralysée, Johanne veut s'enfuir mais ces jambes ne la porte pas. Elle s'effondre. C'est le noir.

Infirmerie

- Elle revient à elle ! Johanne ! Johanne ! Réveillez vous…

La voie est douce féminine, la main sur mon front est chaude contre mon dos je sent un matelas moelleux… je ne doit plus être là bas…

Elle ose ouvrir un œil, puis deux… ce n'était que Pompom et Minerva : soulagée elle sourie à ses amies.

- ça va Johanne ? Vous nous avez fait très peur ! Que faisiez vous dans l'aile ouest ? Vous vous étés perdus ?

Johanne grimaça : oui elle s'était perdu. Pas la peine d'aller plus loin après l'allusion à Ombrage de Gilderoy elle se doutait qu'elle passait pour une dépravée au yeux de tout les sorciers et elle avait trop honte et trop peur pour parler de son agression. Minerva pris la grimace de Johanne pour un assentiment et repris :

- On viendra vous voir tout à l'heure en attendant reposez vous : il y a une sacré bosse sur l'arrière de votre crâne : vous vous êtes cogné en tombant.

Johanne ferma les yeux elle avait mal à la tête. Comme on la laissait tranquille elle en profita pour réfléchir. Elle ne savait pas quoi faire à propos de Gilderoy. Devait-elle dire ce qu'il avait essayé de faire ? Mais qu'avait-il essayé de faire au juste ? À la lumière du jour elle n'était plus aussi sure que sa panique avait été justifiée ? N'était-ce qu'une farce ?

Elle avait trop mal à la tête, envie de dormir… elle réfléchirait plus tard. Quand elle se réveilla à nouveau il faisait nuit noire, elle avait faim elle essaya de se lever mais des étoiles blanches passèrent devant sa rétine quand elle chercha à le faire : elle avait vraiment une grosse bosse derrière la tête constata t'elle en se frottant le crâne. Elle se rallongea et appela doucement Pompom qui se précipita à son chevet comme si elle avait crié.

- Je suis navrée de vous déranger mais je voudrais me lever pour… euh un besoin naturel urgent mais j'ai la tête qui tourne quand j'essaie de me redresser.

- Oui entre votre coup sur la tête et la potion de sommeil… attendez je vais arranger ça, s'empressa l'infirmière en sortant un flacon de verre vide.

D'un coup de baguette magique, le flacon fut plein et Johanne se sentit soulagée : voilà un tour qu'aimerait connaître plus d'une infirmière moldue pensa la jeune femme en souriant.

La soignante fit aussi apparaître un bol de potage et quelques tartines. Et s'assit pour bavarder un peu avec elle pendant qu'elle mangeait.

- Vous nous avez fait peur : Dumbledore m'a expliqué qu'il n'avait pas pu vous porter secours immédiatement car il faisait une expérience dans son laboratoire et s'il l'avait lâché il aurait fait sauté le château. Il était vraiment inquiet en vous amenant ici.

Une expérience ? On aurait dit une cérémonie !

- Et Rogue ?

- Quoi Rogue ? Il n'était pas là !

- Il était dans le laboratoire hier soir avec Albus.

- Non ! Sinon il aurait pu prendre soin de vous ! Albus était seul je vous l'ai dit.

- Si vous le dites ! J'ai du me tromper…

Mais elle était sure de ne pas s'être trompée Rogues était bien dans le laboratoire ce soir là, si c'était bien ainsi que s'appelait cette pièce qu'elle aurait plus volontiers qualifié de chapelle. Johanne l'avait reconnu malgré son visage déformé de vampire. Elle frissonna et prétexta de sa fatigue pour couper court à la conversation pourtant quand Pompom se fut éloignée elle passa un long moment à se demander ce qu'elle avait vu la veille dans l'aile ouest du château.

Quand elle se réveilla affamée le lendemain matin, elle eu immédiatement l'appétit coupé en constatant que Séverus rogue était assis à coté de son lit semblant somnoler en attendant son réveil.

Elle referma les yeux précipitamment

-Si je dort trop longtemps il va sans doute se lasser, pensa t'elle.

- Je voit que vous vous êtes réveillé, Johanne, l'entendit t'elle constater.

- Oui mais j'ai encore mal à la tête et envie de dormir, répondit t'elle d'une toute petite voie.

- j'aimerais quand même que vous fassiez un petit effort pour avoir une conversation avec moi : nous avons à parler, répondit t'il gravement, pas dupe un instant des tentative de son interlocutrice pour l'éviter.

- Si vous insistez…

- Qu'avez-vous vu exactement avant-hier soir ? attaqua-t-il, direct, son regard noir planté dans les prunelles doré de la jeune femme.

- Je vous ai vu avec Albus en train de faire quelque chose, je n'ai pas bien compris ce que c'était, dit t'elle d'une toute petite voie.

- Je ne peux pas vraiment vous expliquer, ce secret ne m'appartient pas, ce que je peux vous dire c'est que vous n'auriez jamais du être là, à ce moment là, à cet endroit là, vous courriez des risques dont vous n'avez pas idée. Et puis, je doit vous demander de me promettre de ne pas parler de ce que vous avez vu : à personne, jamais. C'est important.

- J'ai déjà dit à Pompom que vous étiez là… elle ne m'a pas cru je crois

- C'est ennuyeux… je lui parlerais…

- Vous allez m'effacer la mémoire ?

- Albus ne le veux pas, répondit-il, la laissant penser à l'expression de son visage que si la décision était venu de lui elle aurait immédiatement oublié la scène.

- Vous étiez un vampire ce soir là n'est ce pas ?

Il soupira :

- Oui, je vous ai fait peur? Je suis désolé je ne vous veux aucun mal, répondit-il doucement.

- Ce n'est rien, ce n'est pas vraiment votre faute. Comme vous le disiez tout à l'heure, je n'avais rien à faire là à ce moment là.

- Qu'est ce que vous faisiez dans cette partie du château ? Avant même que vous n'ouvriez la porte j'avait entendu les battement de votre cœur : vous aviez peur…

- Je me suis perdu…

Elle hésitait

- Vous fuyiez !

- J'ai été idiote, Gilderoy m'a fait une blague pas très drôle et j'ai pris peur….

Il la regarda dans les yeux, si intensément qu'elle en rougit :

- Vous ne me dites pas tout n'est ce pas ? Et bien gardez vos secrets si vous le désirez, vous viendrez me parler quand vous serez prête et je serais là.

Ils se fixèrent un moment puis, sans dire au revoir, le professeur de potion la laissa.

A midi Pompom consenti à la laisser sortir de l'infirmerie et Johanne pu enfin aller retrouver sa fille et faire ses bagages.

Elle passa les fêtes de noël chez son père, Elle lui montra les première page de son manuscrit qu'il trouva très imaginatif : il lui suggéra d'introduire un personnage féminin, plus érudit, auprès des deux garçons afin de tempérer leurs caractère. Immédiatement Johanne pensa à Hermione Granger et remercia son père de la remarque.

Le grand père fut très fier de voir sa petite fille marcher –il commençait à s'inquiéter elle avait quand même 19 mois ! Johanne l'assura qu'elle avait fait la preuve, bien avant de marcher, de grande capacité motrice, elle ne précisa pas sa pensée ne voyant pas l'intérêt d'expliquer à son père que la petite avait fait décoller un balais avant même de savoir marcher.

Elle appréciait d'être un peu dans le monde normal, sans troll, sans vampire, sans salle sur demande et sans étrange cérémonie…l'atmosphère de sa vieille demeure familiale lui apportait la sérénité dont elle avait besoin, teintée il est vrai d'un peu de nostalgie et de tristesse à cause du souvenir de sa mère. Elle aurait voulu lui parler de l'agression de Gilderoy, demander conseil, elle se voyait mal évoquer le sujet avec son père dont le caractère emporté l'aurait poussé à la violence envers tout homme osant toucher à sa fille chérie.

Elle garda donc son secret et se fut donc avec un nœud à l'estomac et une impression de malaise qu'elle revint à l'école de sorcellerie en janvier.