« Ouais, ça va super ! Dommage que ce n'soit «que superficiel»…
- Quand je pense à l'excuse que tu as donnée…
- Haha ! Tu veux parler de ma tentative de vider la cuisine du collège, et de la flamme de la cuisinière qui m'a brûlé l'épaule alors qu je faisais sauter des crêpes ! C'est la meilleure que j'ai jamais inventée ! »
Odd riait à s'en fêler les cotes. Il était assis dans un lit de l'infirmerie, le bras gauche en écharpe, Jérémie et Aelita à ses côtés.
- En tout cas, dit-il avec tout le sérieux qu'il put rassembler sur son visage, XANA aurait pu choisir un autre jour pour attaquer.
- Pourquoi ? demanda Aelita, qui s'étonnait de la soudaine expression sur le visage du blessé.
- Parce que j'ai pas manqué un seul cours, on était en plein week-end !
Et ils repartirent tous dans une franche rigolade qui leur valut le regard sévère de l'infirmière.
- N'empêche que pouvoir envoyer tant de monstres à la fois sur Terre et sur Lyoko m'inquiète… Faut absolument découvrir un moyen, quelque chose qui nous en dirait plus sur lui…
- Eh ! Déstresse un peu Einstein tu veux ? lança Odd en voyant que le regard d'Aelita commençait à se perdre dans de sombres pensées.
- Je crois que… tenta la jeune fille. Que mes flashs ne se limiteront plus à mes visites à l'Ermitage, à présent. Vous vous souvenez ? J'ai vu d'autres endroits dans mes visions… »
Tous hochèrent la tête, mais ne purent faire autre chose.
ooOOoo
« Tu veux bien m'attendre deux minutes ? J'ai un truc à… faire.
- Si tu n'y passes pas le reste de la récré, je ne te retiens pas. »
Elle hocha la tête, amusée, puis se dirigea vers le garçon qui venait d'apparaître dans son champ de vision.
Il y avait une dernière chose à terminer pour que tout soit parfait.
« William ? »
L'adolescent se retourna, et son visage s'éclaira à la vue de son interlocutrice.
« Tiens ? Que me vaut l'honneur d'une si charmante visite matinale ?
- Je… j'avais un truc à t'annoncer.
- Dis donc, le truc a un nom, tu peux l'utiliser ! »
Les yeux de William pétillaient de malice.
« Tu pourrais vexer Ulrich si tu l'appelais trop souvent «truc» ! »
Yumi éclata de rire.
« Bon bah j'ai rien à t'apprendre alors, sourit-elle.
- Allez, va ma grande, je voudrais pas te retenir… »
Yumi acquiesça, le cœur plein de gratitude.
« Bonne continuation alors !
- Vous de même, Mademoiselle ! Profites-en, bientôt ce sera Madââme ! »
Et, rayonnante, elle se tourna vers Ulrich qui l'attendait, adossé à un pilier.
Elle lui prit la main et ils partirent tous les deux.
Peu importait où, tant qu'ils resteraient ensemble.
FIN
