Ruptures
Hum autant de reviews ça a fait du bien... Contente que mon petit délire vous amuse...
Alors 'qu'est-ce que c'est que cette histoire de Hermione'... Hum... pour l'instant, l'important est qu'elle est partie et que Ron ne s'en est pas encore totalement remis...
Confidences... Moi aussi, j'aime assez l'idée de Dudley apprenant la vie à la dure et perdant une partie de ses préjugés... je ne sais pas encore jusqu'où je vais aller quand même dans sa réhabilitation...
Est-ce que j'ai déjà remercié Alixe ?
4- Aussi vif que l'or
C'était assez curieux de voir combien ils s'habituaient vite à la présence de Dudley dans leur appartement. Comme le disait laconiquement Ron, d'ailleurs, « quelle présence ? »
Le fait est que le premier jour, Dudley sortit peu de sa chambre – c'est-à-dire du salon. Et comme eux n'avaient rien de particulier à y faire eux-mêmes, ça ne changeait pas vraiment. Il n'en sortit que pour aller faire quelques courses - des choses à manger mais aussi des objets que Ron et Harry supposèrent pour le monstrueux assemblage de boites et de fils que formait à leurs yeux l'ordinateur. Il n'entra dans leur zone de vie que quelques minutes, pour se faire un sandwich dans la cuisine. Le reste du temps, il resta vissé sur sa chaise à pianoter furieusement de longues suites incompréhensibles de lettres et des chiffres. « A vous faire trouver l'arithmancie facile », avait commenté Ron.
Harry et lui eurent, pendant ce temps, tout le loisir de se raconter leurs stages, de maudire leur mentor respectif, d'écrire à l'encre violette les trois rouleaux de rapport exigés ainsi que de longues missives aux amis lointains – Neville, qui était parti sur un coup de tête étudier la magie indienne, à moins que ce ne soit par amour pour Padma, ou Dean qui était rentré chez les Gringotts et travaillait à Singapour. Harry écrivit aussi une longue lettre à Remus – avec tous les détails de ses stages - mais sans oser parler de Dudley... Ron peina longtemps sur un long texte que Harry supposa pour Hermione. Il le vérifia quand ils montèrent ensuite, discrètement, au grenier pour envoyer Hedwige et Coquecigrue porter le courrier à une poste magique qui continuerait l'envoi longue distance. Il renonça pourtant à reprendre cette conversation sans fin, où lui dirait à Ron qu'il se faisait du mal à essayer de maintenir une relation dont Hermione ne semblait plus vouloir et où Ron rétorquerait que c'était elle qui lui faisait du mal en décidant qu'il n'avait pas le droit de l'attendre. « Elle croit toujours mieux tout savoir que tout le monde, mais elle se trompe », conclurait sans doute une nouvelle fois, farouchement, Ron.
Ils eurent aussi le temps de cirer amoureusement leur balai et leur baguette et même de mettre un peu d'ordre dans le reste de l'appartement sans avoir à se rappeler l'existence du jeune Dursley. L'après-midi s'étira ainsi, sans qu'ils y prennent bien garde, et se fut bientôt l'heure d'aller rejoindre leurs camarades Aurors. Ils avaient décidé cette fois de se retrouver dans un pub magique, le QG des Aurors, L'Antre du Dragon. Un samedi, il y aurait beaucoup de monde et même peut-être un concert, avait dit Parvati. Les garçons avaient pensé qu'ils lui devaient bien ça, d'une certaine façon.
Au moment de quitter l'appartement pour ce moment de détente bien mérité, Ron et Harry échangèrent pourtant un regard coupable. Aucun des deux n'envisageait vraiment de proposer au cousin d'Harry de les accompagner, mais le laisser ainsi seul un samedi soir leur paraissait très cruel. Devant la question muette de son ami, Harry haussa les épaules et entra dans le salon. Dudley était si profondément plongé dans ses écritures hermétiques qu'il ne leva pas la tête tant que Harry ne lui adressa pas la parole.
« Dudley... hum... nous... nous on sort », commença d'une toute petite voix Celui-qui-avait-affronté-cinq-fois-Voldemort-et-avait-fini-par-le-vaincre.
Il avait eu besoin de se remémorer toutes les fois où il avait été abandonné alors que les Dursley allaient au restaurant, au zoo, dans les magasins, au cinéma voire en vacances pour se donner la contenance nécessaire pour dire cela. Harry se demanda ce qu'en penserait Lupin s'il observait cette scène. Dirait-il encore qu'il n'avait « peur que de sa peur » ?
« Hum... oui, pardon Harry, tu disais ? » répondit distraitement son cousin enfoui dans ses papiers et ses écrans.
« Heu, avec Ron... heu... on sort... on rentrera sans doute tard...»
« Oh... bonne soirée alors. »
Harry sentit ses yeux s'écarquiller. Comme ça alors, Dudley s'en fichait qu'ils sortent sans lui ? Il avait du mal à le croire. Dudley avait toujours détesté être seul.
« Tu... si tu as faim... il y a de quoi manger dans le frigo... tout marche aussi comme... comme tu en as l'habitude... » - ajouta Harry, hésitant sur les mots.
« Oui, j'ai vu... » répondit Dudley sans réellement le regarder. « Ne t'inquiète pas Harry... de toutes façons, j'essaie de pas trop manger... Le docteur a dit que je devrais toujours faire attention parce que mon corps chercherait toujours à regrossir... »
« Ah », fut tout ce que Harry trouva à répondre. Il allait sortir quand il demanda encore. « Tu n'as besoin de rien ? »
« Moi ? » s'étonna son cousin mais, soudain, il se tourna d'un geste étonnamment vif sur son siège et demanda : « Si en fait, je voulais vous redemander... c'est quoi la formule pour ranger ? »
« Quoi ? » souffla Harry sidéré.
« Tu sais, tu as dit « limpio » et la saleté est partie puis un autre truc en espagnol et les livres se sont rangés... »
« En latin », corrigea Harry sans bien réfléchir.
« Non, c'était pas ça ! » dit Dudley en secouant la tête.
Harry sourit presque malgré lui.
« La formule était 'ordino', mais c'est du latin... pas de l'espagnol... Ça veut dire 'je range'... »
« Comment t'écris ça ? » demanda le jeune Dursley qui s'était emparé d'un crayon et d'une feuille.
« Comme ça se prononce », répondit Harry en haussant les épaules. « Mais Dudley... qu'est-ce que... ?»
« T'inquiète Harry, c'est une surprise... Je pourrais peut-être vous montrer demain », annonça son cousin, son visage rond rayonnant. « C'est bien en fait que vous ne soyez pas là... j'ai encore plein de boulot... »
« Ah », répondit de nouveau brillamment Harry, incapable d'imaginer de quel genre de surprise et de quel genre de travail Dudley pouvait parler. En fait, toute idée articulant le nom Dudley avec le concept de travail paraissait toujours hautement étrangère à Harry. Il se demanda combien de temps il l'avait perdu de vu pour qu'il change à ce point. Maigrir, travailler, être plutôt poli...
Ron passa alors une tête curieuse et légèrement impatiente par l'ouverture.
« On y va Harry ? »
« On est parti », répondit un peu automatiquement l'interpellé encore sous le choc du 'nouveau Dudley'.
« Amusez-vous bien ! » ajouta joyeusement celui-ci en se retournant vers son ordinateur.
°°
Sans nul doute, ils s'amusèrent.
Ils rirent beaucoup aux aventures de Seamus en Ecosse, où il avait participé à sa première chasse au dragon. Le jeune Auror avait été laissé seul par son mentor pour rabattre le monstre mais Seamus s'était égaré dans le légendaire brouillard local et avait fini par se retrouver face à face seul avec le dragon – « qui avait l'air presque aussi surpris que moi ! » avait expliqué le jeune Irlandais. « Au début j'ai eu très peur... et puis j'ai pensé à toi, Harry, à toi pendant le tournoi de quatrième année, et j'ai appelé mon balai... En décollant du sol pour échapper au dragon, le brouillard était moins dense, j'ai pu me repérer et retrouver le reste de l'équipe. »
« Ce Harry alors », avait commenté Parvati, « notre sauveur à tous ! »
Le jeune homme se sentit étonnamment troublé par la boutade affectueuse, à moins que ce soit par les yeux étonnamment brillants de la jeune femme. Allez savoir !
Leurs discussions prirent fin lorsqu'un groupe de Vélanes islandaises, les Sirènes de Reykjavik, virent se produire sur la minuscule scène de l'Antre du Dragon. Elles avaient des voix incroyables, et les garçons furent tous aimantés à la scène tout au long du concert. La Bièreaubeure et le Pur Feu coulèrent à flot. Harry n'avait pas des souvenirs très nets de cette soirée jusqu'au moment où Parvati avait noué ses deux bras autour de son cou et l'avait embrassé...
« Mais c'était peut-être un rêve... »
C'est sur ce constat incertain qu'il émergea le lendemain matin dans un lit qui n'était pas le sien, à côté d'un corps brun, nu et musclé qui dormait encore... En y regardant de plus près, il vérifia que ce corps appartenait à Parvati Patil, cette amie d'enfance - au moins jusqu'à ce matin... Son cœur battit à plus rompre et il s'efforça d'extraire d'autres images de son cerveau. Ron collait son visage contre le sien et lui hurlait une question qu'il ne comprenait pas... Seamus lui tapait sur l'épaule... Des gens qu'il ne connaissait pas applaudissaient... Une main légère mais ferme le poussait jusqu'à une grande cheminée victorienne... Tout ça n'avait aucun sens...
Le corps ferme et brun à côté de lui roula sur le dos et s'étira avec des gestes félins qui lui firent venir une étrange boule dans la gorge. Deux immenses yeux sombres, pailletés d'or, s'ouvrirent et le contemplèrent gravement avant d'éclater de rire.
« Allez le Survivant... relax ! Je ne suis ni une Vélane, ni un Mangemort ! Je ne t'ai même pas eu besoin de recourir à la magie pour te faire venir... »
La jeune femme se redressa sur ses coudes, sa poitrine menue en avant, et Harry espéra de tout son cœur qu'elle disait la vérité.
« Tu ne te rappelles de rien, n'est-ce pas ? » insista-t-elle.
« Heu », avoua Harry. « Je me rappelle que tu m'as embrassé dans le bar et que les gens ont applaudi »
« Hum. » Elle rit de nouveau. « Tu te rappelles pourquoi ils ont applaudi ? »
Ça, c'était positivement effrayant comme question. Il secoua très prudemment la tête.
« Ils ont applaudi quand tu m'as hurlé que j'étais plus belle que toutes les Vélanes de la scène et que s'il le fallait, tu me rapporterais un œuf de dragon à crête... »
« J'ai dit ça... ?»
Si les yeux pailletés d'or ne s'étaient pas glissés jusqu'au tréfonds de son être, Harry aurait peut-être décidé qu'il était sans doute temps qu'il apprenne à limiter sa consommation d'alcool...
« A peu près oui... C'est le moment où Ron est parti... avec une des vélanes et que Seamus t'a tapé sur l'épaule en te disant à demain... » se moqua gentiment Parvati.
« Ron est parti avec une des Vélanes ? » articula lentement Harry.
« Oui », confirma assez légèrement sa compagne.
Dire que cette soirée avait été pleine de surprises était sans doute insuffisant.
« Et après on est venu chez toi ?» demanda très prudemment Harry.
Avec un silence moqueur, la jeune fille se leva, enfila un court peignoir et attacha ses cheveux longs et noirs d'un geste qu'Harry trouva très sensuel.
« Café ? » - demanda-t-elle.
°°°
Heure après heure, Parvati avait fini par le rassurer sur la fin de la soirée. Même si ses souvenirs paraissaient encore du domaine du rêve, il semblait qu'il ait constitué un partenaire plus que valable. Pour en être tout à fait sûr, il entraîna sa compagne de nouveau vers le lit... Et ils étaient tous les deux partis si loin de la réalité qu'ils auraient pu rester encore longtemps dans leur petit monde quand Hedwige vint frapper avec assistance au carreau.
« N'oubliez pas le match... rendez-vous là-bas, Ron. »
« C'est à quelle heure ? » - demanda précipitamment Harry
Parvati se leva traversa la pièce jusqu'à un miroir où étaient fixés diverses notes, listes et billets. Elle trouva sa place pour le match Flaquemare/Canons de Chudley.
« 15H30... il est presque 15H ! » s'écria-t-elle
Ils s'engouffrèrent ensemble sous la douche et perdirent ainsi encore de précieuses minutes. Ils enfilèrent ensuite des vêtements moldus et enfournèrent leurs robes dans un sac. Ils sortirent précipitamment de l'appartement et enchantèrent l'ascenseur pour qu'il ignore les appels des autres étages à la montée comme à la descente. Riants comme des collégiens, ils coururent dans la rue jusqu'à un parc d'où Parvati avait l'habitude de transplaner.
Quand ils arrivèrent au stade de Wimbledon, les trompettes annonçaient déjà le début du match. Harry et Parvati savaient bien qu'avant que celui-ci ne commence vraiment, il y aurait des publicités, des annonces, un spectacle organisé par chaque équipe. Ils n'avaient rien vraiment raté si ce n'est l'ambiance – mais ne venaient-ils pas là pour l'ambiance ? Ils ne ralentirent donc pas dans les escaliers qui les menèrent vers les places numérotées qu'ils avaient achetées tous ensemble pour être côté à côte.
Ils virent d'assez loin une marée de cheveux roux qui annonçaient toujours les rassemblements de Weasley. En s'approchant, ils distinguèrent les jumeaux et Charlie, qui était revenu vivre en Grande-Bretagne. Ils virent aussi que Ron n'était pas seul. Quelqu'un de blond et de pas très grand se tenait près de lui et écoutait avec attention ses explications. Mais ses formes n'avaient pas grand-chose de féminin. Il fallait bien le dire. En y regardant de plus près, Harry se dit qu'il le connaissait et il lui fallut une seconde de plus et une sueur froide pour ajouter un nom : Dudley... Ron avait ramené Dudley dans le Grand Stade de Quidditch International de Wimbledon... Tout ceci n'aurait donc pas de fin !
Il fallut que Parvati l'invite à s'asseoir – et que Ron le foudroie du regard - pour qu'il arrête de contempler son ami et son cousin. Mais, même sans cette réaction pour le moins étrange, l'arrivée de Harry et Parvati, ensemble, ne pouvait pas passer inaperçue. Fred et George félicitèrent Harry avec toute la finesse dont ils savaient faire preuve – être devenus des entrepreneurs reconnus puis des pères de famille ne semblaient pas avoir entamé leur sens du sarcasme et du sous-entendu. Mais Harry ne chercha pas réellement à se soustraire à leurs moqueries parce qu'il avait bien plus peur de ce qui se passerait s'ils se mettaient à tester la résistance aux blagues magiques de Dudley Dursley.
Heureusement le match commença, et la plupart des membres de ce petit groupe oublièrent que Harry était venu avec Parvati et que Ron semblait avoir troqué sa Vélane contre un inconnu. Une seule personne n'arriva pas à s'enthousiasmer pour les envois acharnés de Cognards, les feintes des attrapeurs et les buts qui se succédaient à un rythme enivrant. Cette personne-là était pourtant connue de tous ses amis comme quelqu'un qui oubliait n'importe quel tracas sur un balai. Non, Harry James Potter ne profitait absolument pas du match ou alors indirectement. Il regardait son cousin regarder le match. Il tremblait à chaque fois qu'il posait une question à Ron, qui lui répondait pourtant très discrètement. Il sentait son cœur s'arrêter à chaque fois que Dudley applaudissait une action – et pourtant ça n'avait rien d'étonnant d'applaudir... Il s'imaginait sans arrêt le scandale. « Le Survivant introduit un espion moldu dans le stade de Wimbledon... » Ah, Skeeter allait pouvoir se venger !
Mais son absence de réaction finit par inquiéter Parvati – qui venait de sauter en l'air pour saluer le dernier spectaculaire arrêt du gardien de Flaquemare.
« Harry ? Ca va ? »
« Oui bien sûr », mentit-il très mal.
« Tu as l'air ailleurs », insista la jeune femme.
« Avec toi », répondit-il avec un sang froid qu'il ignorait et il fut payé par un charmant sourire.
Mais malheureusement ce répit fut de courte durée.
« Tu sais qui c'est, toi, le mec à coté de Ron ? » demanda encore Parvati.
Évidemment. Pouvait-il mentir à une amie de si longue date – qui était d'ailleurs depuis hier peut-être plus qu'une amie ? Quelqu'un qu'il voyait presque tous les jours depuis qu'ils avaient onze ans ?
« Mon cousin », répondit lugubrement Harry, qui ne voyait pas d'autre issue honorable que la vérité.
« Idiot ! » - éclata de rire Parvati en lui plaquant un baiser sur la bouche avant de rendre toute son attention à l'action sur le terrain. De fait l'attrapeur des Canons venait par une action digne de toutes les anthologies de Quidditch de rafler le vif d'or sous le nez de son adversaire de Flaquemare. Les tribunes explosaient...
°°°°
Ron répétait pour la douzième fois sa description de la feinte employée par l'attrapeur des Canons à la serveuse du Wimbledon's Chaudron qui faisait face au stade. Harry n'avait pas pu se défiler quand tout le monde s'était accordé à y aller pour revivre le match – pouvait-il décemment le faire alors que sa petite amie voulait y aller – et le tenait d'ailleurs fermement par la main ? Et surtout que son cousin y était traîné par un Ron grisé par la victoire de l'équipe qu'il soutenait depuis qu'il avait huit ans. Dudley avait eu l'air un peu inquiet au début mais il sirotait très doucement sa Bièraubeurre en souriant quand tout le monde riait. Il s'en sortait pas mal, Harry devait le reconnaître.
Tout ceci dura jusqu'au moment où Seamus – qui avait été notoirement silencieux jusqu'à maintenant, Harry ne savait pas si c'était à cause de Parvati... - s'était exclamé, le doigt pointé vers Dudley :
« Je sais... Je sais où je t'ai déjà vu... au pub moldu... l'autre fois... avec Harry ! »
Tout le monde se tourna donc vers Harry qui aurait bien voulu hurler que ceci était la faute de Ron – mais cela aurait été très bas...
« Oui... c'est mon cousin », préféra-t-il avouer très calmement.
« TON QUOI ? »
« Mon cousin », répéta Harry.
« Vous êtes le cousin de Harry Potter ? » demanda la serveuse, semblant brusquement changer de proie.
« Heu oui... » - souffla Dudley un peu pâle.
« Du côté de ma mère », ajouta Harry qui connaissait les sorciers. Comme la plupart des familles étaient liées, dans cinq secondes, ils allaient tous chercher à savoir s'ils n'étaient pas eux-aussi cousin avec lui. Et, Harry n'avait jamais aimé ces conversations, le genre qui faisaient de Drago Malefoy et Bellatrix Lestrange les cousins de son parrain Sirius...
« Je te reconnais ! » hurla alors Fred les yeux exorbités. « C'est à toi que j'avais donné des bonbons... »
Dudley lui lança un regard terrifié dans lequel le passé se mélangeait au présent.
« Mais... », dit alors Parvati.
« Oui », confirma sombrement Harry, et tous ses amis le dévisagèrent d'un air accusateur – sauf la serveuse qui continuait à faire apparaître des amuse-gueule en forme de cœur devant Dudley.
Eh oui... certains fantômes étaient encombrants...
Que fabrique Dudley sur son ordinateur ?
Comment Harry et lui vont-ils se sortir du Chaudron de Wimbledon ?
Parvati va-t-elle lui en vouloir... ?
Moi aussi je me le demande...
