Ruptures d'un processus linéaire
Pas grand-chose à moi ! Faut bien dire !
De plus en plus intéressant, Crys et Godric ? Merci !
Ne jamais sous-estimer un Poufsouffle ? Non Hinkyponk, non, je ne m'y risquerais pas… mon ton décalé ? Vous êtes pleins à dire ça, ça doit être vrai !
Amer comme des courgettes à la vapeur ? Mouarf, Vert, mouarf de mouarf ! Oui rien de très prestigieux dans la manière dont Harry a détruit Voldemort – j'avais déjà pourtant quasiment tout dit dans le chapitre de l'interview, mais il semble que ça vous ait fait beaucoup plus réagir cette fois là… en même temps, je trouve ça crédible, non ? Et puis, seul Harry avait ce pouvoir sur Queudever… enfin, j'avais pas de meilleures idées…
Ce baratineur de charme… Dumbie n'est pas – et n'a jamais été - mon personnage préféré… je me méfie des omniscients qui laissent des Mangemorts enseigner dans leur école, (deux fois quand même) ou des omnipotents qui n'arrivent même pas à faire taire une Ombrage ou doivent avouer, comme un gamin pris en faute, que les bêtises de ses élèves sont les siennes…Je le trouve assez pitoyable et inconséquent en fait… aïe, je vais pas remonter auprès de toi, là… Mais le déroulement du procès est encore assez flou dans ma tête, alors je ne sais pas s'il va être un peu ou beaucoup éclaboussé… je ne suis pas sûr que Harry y tienne d'ailleurs, il le juge certainement moins évènement que moi… On verra…
Merci Alixe de prendre la peine de rire de ma secrétaire moldue même en vacances ! et Alana Chatelune de rire du titre… Et celui-là, t'en dis quoi ?
11 -
Magique ou Moldu…
et/ou
Le Meilleur Moyen de Mettre de l'Ambiance
« Harry ! »
« Mais où étais-tu passé ? »
L'une était rousse, l'autre brune mais aucune n'avait l'air très contente.
« Oumpf », commença le jeune homme, pris au dépourvu. Il ravala la question qui lui était venue naturellement - « mais qu'et-ce que vous faites chez moi ! » : Elles étaient là.
« On t'as cherché partout ! » - insista la brune.
« Du coup, c'est Seamus qui est allé le chercher ! » expliqua la rousse et un doute commença à étreindre Harry – aujourd'hui n'était pas seulement le jour où il allait voir Justin Flinch-Fetcher…
« Mais 'du coup' », grimaça Parvati, « On a peur qu'il se doute de quelque chose ! » - soupira la première.
« Parvati a inventé que tu étais en mission, mais ça tiendra pas longtemps… » - expliqua la seconde
Et soudain, l'information manquante s'imposa : Ron ! Il avait oublié la sortie de Sainte-Mangouste de Ron ! Ginny et Parvati étaient là pour préparer la fête… On lui en avait parlé depuis des jours, et lui… Des excuses paraissaient une mauvaise stratégie. Il devrait expliquer ce qu'il avait vraiment fait de son après-midi, et il doutait que le projet de procès aboutissant éventuellement à la déstabilisation du Ministère tout entier soit le meilleur moyen de mettre de l'ambiance dans une réunion de futurs Aurors…
« Et les jumeaux ? » - demanda-t-il plutôt finement.
« Ils viennent plus tard, avec une surprise ! » répondit Ginny
« Aïe », commenta Harry et les deux filles sourirent. Bon elles peuvent encore sourire, rien n'est perdu ! « Et Dudley ? »
« Pas vu », répondit Ginny en haussant les épaules.
« Mais tu lui a dit, hein Harry ? » - s'inquiéta Parvati. « Ron aura vraiment envie qu'il soit là ! »
Harry se gratta la tête. « Je … j'espère… »
Mais au moment où il allait sans doute s'empêtrer dans ses explications, un air de samba cubaine retentit dans l'appartement, faisant sursauter le trois sorciers.
« Qu'est-ce que c'est ? » - murmura Ginny pétrifiée.
« Son téléphone ! J'y vais ! » - expliqua Harry comme on s'enfuit.
Devant les deux filles médusées, qui l'avait suivi jusque dans le salon, il s'empara résolument de l'appareil qui clignotait sur le bureau.
« Allo », articula-t-il prudemment, après avoir bataillé pour prendre la communication. Oui, il avait grandi chez les Moldus – mais chez des Moldus qui lui interdisaient de toucher au téléphone et, à l'âge où il aurait bien fini par savoir s'en servir réellement, il avait pris le Poudlard Express…
« Dudley ? »
C'était une voix de fille. Mais, Merlin soit loué, ce n'était pas Pétunia, réalisa Harry, prenant conscience, un peu tard, que ça aurait pu être le cas.
« Non… heu… il est sorti… » - répondit-il le cœur battant.
« Ah ? Il va revenir ? » - s'enquit la voix, pas démontée pour autant.
« Non… en fait, j'en sais rien », reconnut Harry. Il aurait sans doute été beaucoup plus simple de laisser l'appareil sonner et 'prendre le message' ainsi que Dudley le leur avait conseillé.
« Ah ? Et qui êtes vous ? »
« Son cousin »
« Ah, pourquoi vous avez son téléphone ? »
« Heu… il l'a oublié à la maison », répondit patiemment Harry.
« Vous êtes en visite chez lui ? » demanda encore son invisible interlocutrice.
C'est comme ça qu'il présente les choses ? - se demanda Harry, les poils hérissés, avant de se dire qu'il avait suffisamment répéter à Dudley de ne pas parler d'eux pour le lui reprocher maintenant.
« Ça dépend des jours », répondit-il finalement, et il eut la satisfaction peu glorieuse de sentir que son interlocutrice, cette fois, était un peu déstabilisée.
« Bon, je peux lui envoyer en fichier joint, vous avez son e-mail ? » - finit-elle par demander.
« Non », répondit prudemment Harry, en se demandant de quoi elle pouvait bien parler.
« Zut… bon, donnez-moi votre adresse, je vais venir vous apporter un exemplaire de… »
« Oh, non, impossible ! » - intervint Harry précipitamment « Je… je vais sortir. Ecoutez… vous allez me donner votre nom et votre numéro et Dudley va vous rappeler quand il rentrera !»
On ne voit rien dans les téléphones moldus, mais Harry n'avait pas besoin vision pour sentir que la jeune femme, de l'autre coté de la ligne téléphonique, n'était pas ravie de sa solution. Elle finit pourtant par s'y résoudre et Harry demanda par geste à Parvati de lui apporter de quoi écrire.
« Tamara Wilson… de Pygmalion »
« De Pyg ? »
Qu'est-ce qu'un sorcier grec antique venait faire dans cette histoire ?
« C'est un magazine spécialisé de jeux », expliqua son interlocutrice un peu sèchement.
« Oh d'accord ! »
« Je l'ai interviewé l'autre jour, je voulais lui donner une copie de l'article… »
« D'accord ! » - répéta Harry, espérant brusquement qu'il n'avait été trop désagréable avec la journaliste – une telle interview était sans doute important pour Dudley.
« Alors je peux passer ? » L'ironie était nette.
« Heu… je vous l'ai dit, je sors là… il n'y aura personne », répéta-t-il, moins fermement cette fois. Que pouvait-il faire ? L'idée d'une journaliste moldue débarquant pour assister à la surprise de Fred et George Weasley l'aida néanmoins à persister dans sa première stratégie.
« Je le mettrais dans la boite à lettre ! »
Ah ? Plus dur là… Harry soupira
« Vous n'êtes pas du genre qui abandonne, hein ? » finit-il par rire doucement. Il vit Ginny et Parvati écarquiller leurs yeux. Elles doivent bien se demander avec qui je parle !
« Je vais finir par croire que vous me cachez quelque chose ! » - lança l'autre, mais, et c'était presque un point en faveur de l'existence d'une quelconque providence, elle riait elle aussi.
Harry vit alors Parvati se retourner les sourcils froncés et par sa tête dans le couloir elle laissa échapper une exclamation : « Dudley ! »
« Oh… vous avez de la chance », embraya Harry immédiatement, « voilà mon cousin, vous allez pouvoir vous arranger tous les deux ! »
Dudley, poussé par Parvati et Ginny, arriva jusqu'à Harry qui agita le papier où était écrit le nom de la journaliste. Harry vérifia dans les yeux de son cousin que l'appel était important pour lui. Ce dernier tendit vers le téléphone une main impérieuse et avide qui réveilla de drôles de souvenirs en Harry. Mais, après tout, il n'avait fait qu'espérer les dernières minutes n'avoir jamais répondu à cet appel. Il lui abandonna sa place.
« Tam ! Quelle bonne surprise ! » - dit immédiatement Dudley avec un ton mondain qui évoqua un peu douloureusement en Harry des souvenirs de son Oncle Vernon discourant sur le marché des perceuses. « Mon cousin Harry ? Oui, on partage l'appart … Non, il est peu là… Non ce soir, non… » - affirma-t-il, rassurant d'un geste les deux sorcières qui avaient ouvert la bouche d'un même élan. « Non, ne te dérange pas… je… Demain matin ? Un brunch ? Bonne idée oui…Je connais, c'est au bord de la Tamise… Oui, exactement… 11 heures ? Parfait ! C'est moi qui te remercie, Tam. » Dudley reposa le combiné avec un air rêveur et mit quelques secondes à se rendre compte que les trois sorciers le dévisageaient :
« Tam travaille pour Pygmalion… elle a fait un article sur mon projet… » - expliqua-t-il.
« Et, elle est jolie ? » - s'informa Ginny.
« Pas mal », reconnut Dudley, rosissant légèrement. Et Harry se dit qu'il devrait être interdit à une fille d'avoir tellement de grands frères qu'elle puisse lire à livre ouvert dans les moindres silences de tous les garçons du monde. Mais Parvati, après avoir consulté sa montre, ramena la conversation à des questions moins transcendantes que le charme d'une journaliste moldue :
« Je ne voudrais pas vous presse,r mais ils vont arriver d'une minute à l'autre et on est loin d'être prêts ! »
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Malgré les inquiétudes de Parvati, ce fut une soirée mémorable.
Ginny, qui étudiait maintenant l'architecture magique, avait transformé leur humble cuisine moldue en une large salle temporaire, couronnée d'un dôme où des vitraux colorés s'allumaient au rythme des musiques. Cet arrangement fut bien pratique vu le nombre de convives qui vinrent célébrer le rétablissement de Ron Weasley. Harry n'osa pas réfléchir à ce que leurs voisins moldus risquaient d'en penser.
Tous leurs amis furent là pour hurler : « Vive Ron », dès que le rouquin mit un pied dans le couloir de leur appartement. Tous ses frères – et leurs femmes - se déplacèrent. Sa soeur était déjà là. La plus grande partie des cinquante stagiaires Aurors se joignit à eux, et quelques « chefs », comme Tonks ou Wind, passèrent un moment. La Bièreaubeurre coula à flot et le buffet fut englouti rapidement. Tellement rapidement que les Morphocanapés des jumeaux permirent à tous, assez tôt dans la soirée, de devenir pendant quelques minutes des 'Drago Malefoy' de corpulence diverse.
« Le seul paramètre qu'on arrive pas à maîtriser », expliqua George à Dudley qui hocha longuement la tête.
La transformation mutuelle fut un moment pénible pour les couples, mais quand tout le monde s'en fut donné à cœur joie pour ridiculiser l'ancien Serpentard, les applaudissements furent copieux.
« Tu vois, petit frère, ça c'est le seul Dragon dont il faut avoir vraiment peur ! » avait commenté Fred – Ron avait levé les yeux au ciel.
« Tant qu'il se contente du Département des mystères et qu'il ne peut pas me donner d'ordres », grommela-t-il.
« Hermione dit que c'est une honte qu'on lui laisse autant de liberté pour un programme de recherche aussi spécieux que le renforcement des pouvoirs psychiques des Détraqueurs ! » lança Ginny – et son admiration pour la jolie brune était patente.
« Qui ça ? » - demanda rageusement Ron et sa soeur rougit. Parvati proposa immédiatement au rouquin de venir danser avec elle sur la piste.
« Bon, Harry, va falloir lui trouver une copine », commenta Fred d'un ton résolu.
« Je croyais que votre mère s'était déjà mise en chasse ! »
George leva les yeux au ciel.
« Soyons sérieux, Harry ! »
George, après Justin, qui semblait récuser tous les automatismes de leur enfance ?… Harry se dit que le monde changeait sans doute. Ça tombait bien il avait des projets pour lui !
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« Je peux me coucher tout seul ! »
« Oui mais, nous, on adore faire la nounou ! » - rétorqua Harry en asseyant Ron sur son lit. Parvati rit dans son dos, se tournant pour faire un clin d'œil à Dudley qui la suivait, chargé d'une partie – la partie inoffensive, Harry y avait veillé - des cadeaux que les invités avaient apportés.
Le rouquin se laissa aller sur ses oreillers et murmura : « Merci… »
Harry et Parvati s'assirent à leur tour sur le lit encadrant le convalescent. Dudley resta indécis au pied du lit.
« Ça fait plaisir de te voir là », dit Parvati avec un grand sourire.
« Pareil », répondit Ron et Harry sentit une boule se former dans sa gorge - Il était avec trois des rares personnes vivantes qui comptaient vraiment pour lui et aucun d'eux ne savaient à quoi il venait de s'engager quelques heures auparavant !
« Bon, on va pouvoir reprendre notre petite routine ! » - dit alors le plus rouquin de ses amis en s'étirant. « Un bon match de Quidditch, une engueulade de Wind et j'aurais oublié tout ça ! »
Routine ? Bon allez, Harry, tu vas pas attendre qu'ils l'apprennent par la Gazette du sorcier !
« Mouais », rétorquait Parvati, « tu ferais mieux de l'écouter, Wind, dorénavant ! »
Ron leva les yeux au ciel mais la jeune femme continuait plus obligeamment :
« Mais coté Quidditch, y'a un match le week-end prochain ! »
« T'entends ça, Harry ? » s'enthousiasma Ron.
« Hum ? » - répondit l'interpellé s'arrachant à sa culpabilité, « Oh, moi, le week-end prochain… je ne peux pas ! »
« Ah ? »
Harry se sentit rougir, mais soutint leurs regards. C'était le moment ou jamais !
« Je vais en Ecosse… voir Lupin ! » déclara-t-il.
« Lupin ? » - demandèrent les deux autres anciens élèves de Poudlard, avec le même ton surpris mais concerné - comme si c'était une bonne idée qu'ils se reprochaient de ne pas avoir eue eux-mêmes.
« Oui… » Il aurait pu dire que c'était une visite de courtoisie, mais ça aurait été dédaigner la perche qui lui était tendue… ç'aurait même été mentir, s'admonesta-t-il. « Je vais... je vais l'interroger sur… sur la mort de mes parents. » Voilà, le Souaffle était dans leur camp à eux de voir ce qu'ils voulaient en faire.
Ron lui lança un regard éloquent, d'où il ressortait clairement qu'il le soupçonnait –avec raison - de se lancer dans une nouvelle entreprise risquée. Parvati, elle, le regarda avec inquiétude mêlée de compréhension douloureuse – horrible !- et, finalement, seul son cousin, qui n'en savait pas assez, put poser la question.
« La mort de tes parents ? » articula Dudley avec précaution, comme s'il s'était attendu à ce que Harry le rabroue. Mais ce dernier lui sourit un peu tristement.
« Je croyais t'avoir raconté, mais tu as sans doute oublié... La justice magique n'a jamais reconnu ce qu'il leur était arrivé… » - expliqua-t-il, « qu'ils avaient été trahis, non par mon parrain, mais par un autre de leurs amis et… »
« Attends, attends », intervint Ron les sourcils froncés, « tu essaies de nous dire que tu vas ATTAQUER le Ministère ? »
Harry ne put s'empêcher de déglutir, comme si McGonagall venait de lui arracher sa cape d'invisibilité au beau milieu de la Réserve. Mais, bon, hein, s'il n'était même pas capable de tenir tête à Ron, autant oublier !
« Oui », confirma-t-il, le cœur battant.
Cette fois, même Dudley resta silencieux. Magique ou Moldu, un ministère reste un ministère !
« J'ai engagé Justin, cet après-midi », ajouta Harry, après quelques minutes de silence. « Je m'excuse de ne pas vous en avoir parlés avant. »
«Tu y penses depuis quand ? » - s'enquit Ron d'une voix tendue.
Harry haussa les épaules.
« Depuis toujours ? » proposa-t-il.
Ron grimaça, mais ne trouva rien à répondre. Parvati soupira et demanda :
« Et, Justin en pense quoi ? »
« Il a l'air de penser que c'est jouable ! » - répondit Harry prudemment.
Tous se turent jusqu'à ce que Dudley demande, de cette petite voix humble avec laquelle il essayait de gommer les deux décennies d'incompréhension et d'ignorance qu'il avait partagées avec Harry :
« Ce Lupin, c'est un avocat ? »
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La suite serait Harry et Lupin ! Assez clair dans ma tête…faut-il que les mots le soient autant sur le papier ! Ça pourrait s'appeler « La vérité, toute la vérité… »… Encouragements bienvenus…
