Ruptures d'un processus linéaire
Toujours le même générique: JKR a les droits, la Warner Bos aussi, Fénice s'amuse quand même, aidée d'Alixe et Vert – remarquez que d'avoir la Warner Bros à son générique est finalement assez flatteur…
Les amours sorciers, Lunenoire, je ne vois pas de raison objective pour qu'elles soient bien différentes de celles des pauvres Moldus ! Si le Baratineur voit anguille sous roche entre Ron et Tam… pourquoi pas, hein, pourquoi pas (clin d'œil à Alana Chantelune, là) - Alixe a beaucoup insisté, faut dire… Et Hagrid, b'en oui, quoi, Hagrid, pourquoi se priver d'un tel fantôme ?… (Deux reviews pour le même chapitre quand même, merci Le Baratineur !)
Crys est alléchée, c'était le but… Ryan est toujours là, tant mieux. Sissicho – ça faisait longtemps, non ? – aussi. Grande arrivée de Dragonia Lucilius qui s'intéressent très sérieusement aux procès… comme Guézanne d'ailleurs - merci, merci, d'y croire, parce que j'en ai sué pour les écrire ces chapitres juridiques… Bartiméus, Rogue…. Hum, pas tout de suite… des détails ? Presque trop…. et Angel's eyes qui aime le fantômes est sans doute bien tombée !
Pénélope ? Alana Hum… c'est encore la faute de Fan-Fiction-Mode d'emploi (mais qu'est-ce que Alixe ne ferait pas pour lui faire de la pub à son indispensable guide !) qui l'accable de bonheurs domestiques, j'ai voulu équilibrer… Comme ça la fait rire, tout va bien !
Continuons…
Vingt-et-un - Mes meilleurs ennemis
Quand Harry arriva dans le Grand Hall du Magenmagot, il fut surpris de l'affluence qu'il y trouva. Justin lui avait dit qu'il y avait à chaque session plus de public, non seulement plus de journalistes mais un nombre croissant de curieux, mais il était loin de s'imaginer que ça faisait autant de monde. Et ce ne sont que les audiences techniques, pensa-t-il, qu'est-ce que ça va être quand on va aborder le pourquoi de toute ce gâchis !
Evidemment, il ne fit pas trois pas que la plupart des sorciers présents dans le Hall l'avait reconnu. Il n'en fallut que deux de plus pour qu'un journaliste s'avance. Il n'eut pas à en faire un autre pour que Justin s'interpose et l'entraîne dans une salle annexe.
« Harry, mais qu'est-ce que tu fais là ? »
« Ordre des Affaires internes : arrêtez de me poser en victime et allez m'occuper du cirque que j'ai mis en branle… Je cite… » - expliqua Harry avec un petit sourire, le mépris l'emportant sur le dégoût, « comme tu l'avais prévu ! »
« Shacklebolt ? »
« Fidèle à lui-même, à râler qu'il avait besoin de moi, qu'il manquait de personnel… Le gars des Affaires internes l'a autorisé à payer des heures supplémentaires aux autres pour que j'assiste à un maximum d'audience ! »
Justin haussa les épaules :
« Ça tombe bien, fallait faire monter un peu la pression ici, ta présence va dramatiser le jeu… Tu vas rester en uniforme ? »
« Je viens direct du Ministère mais, en fait, comme je pensais passer plus tard, j'ai une autre robe là » expliqua-t-il en montrant un sac.
« Ouais, mets toi en civil pour cette fois… Laissons- les croire que nous avons tout ce que nous voulions… »
« Justin mais qu'est-ce que tu fichais à Poufsouffle ? » demanda Harry en changeant de vêtement.
« Comme toi, je cachais mon jeu ! »
Comme moi ?
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« Nous demandons maintenant l'audience de l'expert du Département des Mystères, votre Honneur », dit Pénélope Deauclair-Weasley de sa petite voix sèche et imperturbable.
« Qu'on fasse entrer M. Drago Malefoy »
Les chuchotements bruissèrent dans la salle en entendant le nom de l'expert. Harry aurait pu se féliciter de constater que le nom de Malefoy faisait au moins autant de bruit que le sien si l'apparition de son vieil ennemi dans ce prétoire n'avait pas manqué de l'inquiéter.
« Tu savais que c'était lui ? » murmura-t-il en direction de Justin qui sortait avec précision un dossier violet de la pile qu'il avait devant lui.
« Oui », répondit l'avocat sans le regarder.
« Et tu ne me l'as pas dit ? » s'étonna Harry.
« Je ne pensais pas que tu serais là » répondit-il, « mais de toutes façons, quel est le problème ? »
« Mais pourquoi lui d'abord ? »
« Tu voulais que le directeur se déplace ? Ils cherchent à dire que ce procès n'est pas bien important, une affaire de seconds couteaux », souffla Justin, toujours occupé à relire des notes que Harry le soupçonnait de connaître depuis longtemps par cœur.
« Oui, un couteau à double tranchant », marmonna Harry.
« Harry.. » soupira son défenseur.
« Mais, Justin enfin… Tu n'as pas pu oublié quand même ? Ce type me déteste ! »
Harry eut l'impression que l'avocat se retenait à grand-peine de lever les yeux au ciel.
« Harry, cesse de faire l'enfant, tu veux ! Ce n'est pas une question de sentiment, mais d'expertise et de contre-expertise, OK ? Personne ne te demande de lui payer une Bièraubeurre en sortant !»
Harry se rembrunit un peu devant la rebuffade. Une Bièraubeurre ? Et c'était lui l'enfant innocent ? Il décida que Justin était peut-être trop stressé pour écouter ses propres inquiétudes et il regarda avec une curiosité morose l'ancien Serpentard prêter serment devant les juges.
Ça faisait des années qu'il ne l'avait pas vu, se rendit-il compte et il n'avait pas vraiment changé : mince, droit, élancé, blond, hautain, froid. Seul peut-être l'ébauche d'un petit pli amer au coin de la bouche témoignait du temps passé.
A la demande de Pénélope Weasley, il expliqua qu'il était chargé de recherche au sein du Département des mystères depuis l'année précédente – le plus jeune depuis 250 ans, se rappela Harry. Il avait été recruté après avoir été diplômé Maître es Arithmancie par l'université de Londres puis Docteur es Magéologie par celle de Stockholm. Il révéla aussi être conseiller extraordinaire auprès du Conseil Hanséatique Magique.(1) L'assistance fut, comme Harry, globalement impressionnée par son pedigree.
« M. Malefoy, pouvez-vous nous dire quelles ont été les conclusions du Département des Mystères relatives au décès des Potter ? »
« Bien sûr, Maître, les conclusions sont simples et connues de tous », répondit d'abord Drago Malefoy poliment. Le soin qu'il prit néanmoins pour choisir ses mots par la suite fut apparent : « Le Département a pu certifier que les sorciers, James et Lily Potter, avaient été…assassinés par l'usage d'un sortilège Impardonnable…L'Avada Kedavra »
Le frisson prévisible parcourut la salle.
« … Les dossiers témoignent aussi des preuves rassemblées autour d'une troisième utilisation du sortilège…impardonnable… contre la personne de Harry Potter… Cette utilisation, comme nous pouvons le voir, n'a pas rencontré les effets escomptés par l'invocateur… »
Il y eut quelques rires dans l'assistance et Pénélope Weasley sourit elle aussi, comme si la survie d'Harry pouvait être un sujet légitime de plaisanterie.
« M. Malefoy, le Département des Mystères s'est-il penché, à votre connaissance, sur les raisons de cet… échec ? »
« Oui, Maître. Une hypothèse a été formulée selon laquelle le jeune Harry Potter avait été protégé du sortilège maléfique grâce au vœu formulé par sa mère de mourir à sa place. Une très ancienne magie, aux résultats incertains, mais qui a, dans ce cas là, bien fonctionné », répondit Drago Malefoy, incroyable mélange de politesse affectée et de technicité qui fit immanquablement penser Harry à Rogue.
« Fascinant », commenta la jeune avocate. « Pouvez-vous aussi nous dire si le Département des Mystères a été associé à l'identification de … l'invocateur, M. Malefoy ? »
« Selon les dossiers, Maître Deauclaire, la signature magique était extraordinairement claire au moment de l'arrivée de l'équipe, à la fois sur les cadavres et sur le jeune Potter. Il s'agissait sans aucun nul doute de… » Malefoy déglutit discrètement avait de prononcer d'une voix incroyablement tranquille : « Lord Voldemort. »
Un frémissement courut dans le public et Harry se demanda au prix de quels compromis avec sa conscience Drago Malefoy pouvait se montrer si à l'aise sur un sujet qui touchait intimement les choix de sa famille la plus proche. Pénélope Weasley avait l'air plus nerveuse que lui, comme si le fait de prononcer le nom de celui que tout le monde avait craint pendant de si longues et nombreuses années risquait de le faire réapparaître sur le champ.
« Nous pouvons donc dire, M. Malefoy, qu'à votre connaissance la mort des Potter et la survie du jeune Harry ont été bien documentées par le Département des Mystères ? »
Harry vit les deux juges se pencher insensiblement en avant comme pour être sûrs de bien entendre la réponse ; il vit la main de Justin se crisper sur son coûteux stylo-plume et les yeux de Malefoy luire furtivement d'un éclat étrange. Puis la réponse tomba :
« Je dirais que le Département a bien documenté les questions qui lui ont été posées par la Division des Aurors. »
« Merci, M. Malefoy, Votre Honneur, je n'ai pas d'autre question », conclut Pénélope avec une satisfaction évidente.
« Maître Finch-Fletchey », dit alors aimablement le juge Simmons, « avez-vous des questions pour M. Malefoy ? »
« Avec votre permission, votre Honneur », répondit Justin en se levant immédiatement. « Bonjour, M. Malefoy »
« Bonjour Maître », répondit Drago Malefoy très formellement encore que Harry aurait été tenté de prendre le rictus qui courut alors sur ses lèvres pour de la condescendance. Visiblement Justin était au dessus de ça.
« M. Malefoy, pendant votre passionnant exposé, j'ai cru comprendre que le Département des Mystères avait de façon intensive examiner le lieu dit Godric Hollow. »
« Oui, Maître, l'étude de la signature magique notamment a demandé l'examen des ruines du Manoir des Potter », répondit Malefoy – et que son vieil ennemi soit capable de répondre à une question qui le touchait si intimement dérangea profondément Harry.
Pour tromper son malaise, il cessa de le regarder et laissa courir son regard sur l'assemblée, mélange de visages connus – journalistes, employés du Magenmagot - et inconnus. Il croisa ainsi le visage de Percy Weasley qui ne quittait pas sa femme des yeux et celui de Luna Lovegood qui se tenait debout au fond de la salle. Mais un autre visage masculin l'arrêta. Il avait l'impression de le connaître sans pouvoir y mettre un nom. L'homme était brun, grand, et gracieux. Harry n'aurait pas pu dire si c'était à cause de la coupe de sa robe, de la coiffure de ses cheveux ou de sa curieuse plume à papote, mais il avait l'impression que l'homme était étranger.
« Je suis heureux de l'entendre », commentait, hors de son champ de vision, Justin. « Nous avons eu hier un brillant exposé de Maître Deauclair-Weasley qui nous a expliqué que le Ministère avait pu rapidement arrêter celui qui avait trahi les Potter, Sirius Black, car il était leur Gardien du Secret… »
« Objection, je ne vois pas en quoi M. Malefoy pourrait apporter une expertise dans ce domaine », tenta la susnommée Maître Deauclair-Weasley.
« Votre Honneur, j'essaie de re-contextualiser ma question ; l'expertise de M. Malefoy va clairement apparaître dans quelques phrases », se défendit Justin.
« Poursuivez Me. Finch-Fletchey »
L'étranger sentit alors le regard d'Harry et tourna la tête. Quand leurs regards se croisèrent, il salua Harry d'un signe de tête qui n'avait rien de celui qu'on lance à une célébrité. Lui aussi me connaît, comprit Harry, troublé. Mais la question de Justin ramena toute son attention aux débats du prétoire :
« Les dossiers du Département des Mystères mentionnent-ils l'étude du Fidelius qui liait les Potter et Sirius Black, M. Malefoy ? »
Drago prit un temps inhabituel pour répondre et quand il le fit, il y avait une lueur nouvelle et inconnue dans ses yeux. Peut-être de la révérence :
« Non, Maître, il n'y a aucune référence à un quelconque Fidelius »
« Puis-je demander pourquoi ? »
« Comme je l'ai déjà souligné, je n'appartenait pas au Département à l'époque, mais je peux néanmoins émettre une hypothèse. »
« Je vous en prie, M. Malefoy », l'invita Justin, et il fut clair que Pénélope attendait le mot qui lui permettrait d'intervenir de nouveau.
« Il n'y en a pas parce que la Division des Aurors n'a jamais demandé une telle étude au Département », expliqua Drago Malefoy calmement.
Harry comprit alors toute le manœuvre engagée par Justin : Non, le Ministère et le Division n'avaient pas mené l'enquête correctement. Il sentit sa gorge se serrer. On y était.
« Si je comprends bien, la division des Aurors et le Ministère sont partis à la recherche de Sirius Black sans avoir la preuve qu'il était le gardien des secrets des Potter », confirma alors Justin pour l'ensemble du Magenmagot.
« OBJECTION ! » - hurla presque Pénélope Deauclaire.
« Maître Deauclaire », dit posément le juge Rivers, « malgré notre âge avancé, nous ne sommes aucunement sourds ! »
« Je m'excuse votre Honneur, mais M. Finch - Fletchey vient d'émettre une série d'hypothèse sans rapport avec l'affaire qui nous concerne… » - s'excusa précipitamment le jeune femme.
« Je m'excuse moi aussi, mais comprendre l'affaire Potter passe clairement par là », intervint fermement Justin.
« Et, de plus, il met en cause directement le Ministère et je me dois de répondre », continua Pénélope en l'ignorant.
« Je vous en pris Me Deauclaire-Weasley, répondez », décida Simons, après un instant de réflexion et un coup d'œil à Shanna Rivers qui l'assistait.
La jeune femme s'éclaircit la gorge et s'avança dans le prétoire. Elle n'avait pas visiblement préparé ce qu'elle allait exactement dire :
« Nous savons tous qu'au moment des faits, au plus profond de la guerre, il était plus important d'arrêter ceux qui étaient soupçonnés de trahir la magie blanche que de vérifier… hum…l'amplitude de leur traîtrise. Dans le cas des Potter, le Ministère possédait par ailleurs suffisamment de preuves de … hum… la potentielle implication de Sirius Black pour ne pas déranger le Département des Mystères avec une telle étude », commença-t-elle.
Simons et Rivers se consultèrent du regard et hochèrent la tête de concert. Pénélope allait continuer quand la voix de Justin s'éleva :
« Votre Honneur, puis-je reprendre l'interrogatoire du témoin ? »
« Bien sûr, Maître, nous adoptons insidieusement une procédure assez peu orthodoxe », grommela Simons. « Reprenez ! »
« Je tiens d'abord à remercier ma chère consoeur pour son explication, elle va me permettre de préciser ma question », commença Justin et Pénélope se raidit plus sûrement que s'il l'avait insulté. « M. Malefoy, combien de temps faut-il pour mener une telle étude ? »
« Le Fidelius est un charme compliqué, trois jours au minimum. »
« Nous voyons en effet qu'attendre les résultats d'un telle étude aurait sans doute été peu sage », reconnut Justin avec sang-froid, « surtout si le Ministère disposait par ailleurs d'autres informations. Néanmoins, cette étude aurait pu être demandé plus tard, après l'arrestation de Black. Qu'en pensez-vous M. Malefoy ? »
Drago avait ouvert la bouche pour répondre mais déjà Pénélope protestait contre la question de Justin qui relevait de la pure spéculation. A la demande des juges, Justin reformula sa question :
« Pardonnez-moi. M. Malefoy, pendant combien de temps le Ministère ou le Division auraient-ils pu demander au Département des Mystères une confirmation de l'identité du Gardien du Secret ? »
« C'est une analyse compliquée qui requière le sang des personnes protégées par le Charme », commença Drago Malefoy avec une certaine délectation. « Mais comme les corps étaient alors examinés par le Département et que le jeune Harry était… comment dire, disponible, je considère que le Départment aurait pu répondre efficacement à cette question jusqu'à trois semaines après le meurtre ».
« Mais cette demande n'a jamais été formulée ? »
« Il n'y en a aucune trace dans les dossiers du Département », confirma Drago Malefoy.
« Merci M. Malefoy », conclut Justin avec une satisfaction visible.
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Harry suivait Justin dans un demi-brouillard. Il cherchait toujours à peser combien leur affaire avait avancé et quelle riposte il fallait anticiper mais il savait aussi qu'ils ne pourraient pas en discuter avant d'avoir quitter les lieux du procès, repousser la meute des journalistes et des curieux. Il distingua deux jeunes Aurors qui avaient été visiblement dépêchés pour maintenir l'ordre - Quint et Khan. Et il rougit presque quand il croisa leurs regards.
Il se demanda s'ils avaient entendu la décision de Rivers et Simons d'accepter la convocation d'un représentant de la Division des Aurors pour la prochaine audience. Il doutait que l'Auror moyen, comme aurait dit Ron, ait une grande sympathie pour le fait de voir Shacklebolt sur la sellette en train de défendre l'honneur de la Division au milieu de la guerre. Mais dans quels draps était-il allé se fourrer ?
Justin repoussa fermement une marée de journalistes et parmi les visages agglutinés, Harry distingua une nouvelle fois l'homme brun de tout à l'heure et soudain il eut un flash : Vivien de Lusignan ! S'étaient-ils finalement mariés, Fleur et lui ? Il lui fit un petit signe et de Lusignan essaya en vain de s'approcher.
« Tu le connais ? » chuchota Justin en refermant les portes de l'aire de transplanage derrière eux.
« C'est un journaliste français… Il est fiancé de Fleur Delacourt, tu te rappelles de Fl… »
« Putain, tu connais un journaliste français et tu dis rien ? » gronda Justin.
« Comment ça ? »
« Mais tu vis sur quelle planète, Harry ! Ça fait des semaines que Luna en cherche un ! »
« Hum, ça m'étonnerait qu'il s'intéresse aux loups-garous, tu sais ! » - estima Harry.
« Ça m'étonnerait qu'il continue longtemps de les ignorer quand tu lui auras expliquer que c'est la condition pour avoir une interview de toi ! » rétorqua Justin. « On se retrouve chez moi ? »
Harry hocha la tête et ils transplanèrent de concert jusqu'au salon du cossu loft de Justin dans les docks de Londres. Ils n'étaient même pas assis que Harry revenait à la charge :
« Je vais donner des interviews moi ? Et mon devoir de réserve ? »
« D'accord, pour avoir une interview de ton défenseur ? »
Harry soupira, croisa le regard déterminé de Justin et se résigna :
« OK, je vais lui écrire à son hôtel. Dis… il nous a bien aidés Malefoy, hein ? »
« Il a été plus honnête que je ne l'espérais », reconnut Justin en se versant un verre de whisky de feu. « T'en veux ? »
« Non, merci, je suis déjà assez assommé comme ça… et faut que je retourne bosser… Dis.. pourquoi il a fait ça d'après toi ? »
« Drago ? Mais qu'est-ce qu'il a à perdre, Harry ? »
« Comprends pas », répondit l'interpellé en secouant la tête, « excuse-moi, mais là, j'arrive plus à comprendre… »
« Hum, tu sais, j'ai fait ma petite enquête sur lui et il a l'air vraiment bon dans son truc… Je sais qu'Hermione ne l'aime pas mais c'est un vrai savant… Il a pris pas mal de recul par rapport à son père… au moins publiquement… genre, 'lui c'est lui, moi c'est moi'… En ce moment, même s'il est sous-directeur de Département, il est sans doute encore plus surveillé que toi par Fudge qui voit en lui un moyen de pression sur Lucius… Alors, qu'est-ce qu'il a à perdre ? »
Harry essaya d'envisager les choses de la manière dont Justin venait de les présenter :
« Tu veux dire qu'il espère qu'on fera sauter Fudge ? »
« Ça lui ferait pas de peine et, dans le cas contraire, il n'aura rien gagner, mais rien perdu non plus. Il a juste dit ce qu'il y avait dans les dossiers »
« Hum ! » objecta Harry.
« Ok, il m'a suivi dans mes raisonnements, je te l'accorde… mais ça, c'est difficile à utiliser contre lui… des mots, des intonations… tu peux pas lyncher quelqu'un à cause de ça… »
Harry s'effondra finalement dans le fauteuil qui était derrière lui et grommela :
« Alors si maintenant, même mes ennemis m'aident ! Donne-moi donc un peu de ton whisky ! »
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(1) Concept emprunté une fois de plus à Dame Guézanne et ses Journaux croisés… Les brumes du Nord….
Pas mal d'avancées, finalement, dans le prochain qui s'appelle « Quelques accords mineurs »
Mais je suis aussi pas mal débordée par la vraie vie alors patience, et puis y'a ma nouvelle traduction - Les Amis du Temps Passé… Un truc doux-amer comme seule Dark Twin sait les écrire et les Maraudeur vieillissants les inspirer…
