Heey ! Je suis vraiment hyper contente de vous retrouver pour une nouvelle histoire, et encore mieux : un nouveau drarry !

Avant de commencer, quelques petites infos :

Cette histoire est à l'origine un drabble (écrit par moi, faut pas déconner mdrr) sur le thème d'Halloween. J'ai décidé d'en faire une véritable histoire parce que j'adorais l'idée, vraiment. Du coup, au lieu d'un petit texte d'environ 500 mots, je suis passée à une histoire de huit chapitres (si je ne dis pas de bêtises). Il y a deux petites particularités à prendre en compte. Voldemort n'existe pas (flemme de m'adapter à sa présence) et il y aura un OC en personnage secondaire (qui sera quand même légèrement récurrent).

J'ai rien de plus à vous dire, à part peut-être que pour une fois, ce n'est pas triste à en pleurer.

En tout cas, je vous souhaite une bonne lecture, j'attends vos reviews avec impatience et j'ai hâte de savoir ce que vous en penserez !


Harry déposa ses couverts près de son assiette et attrapa son verre pour le finir. Il balaya la Grande Salle des yeux. Le bruit martelait son crâne, causant un début de migraine. En face de lui, Hermione et Ron finissaient aussi leurs dîners. Bien qu'Hermione délaissait sa part de gâteau à chaque nouveau morceau pour reprocher à Ron de se goinfrer de la plus immonde des façons. Harry ferma les yeux. Il essayait de trouver un peu de calme dans ce chaos. Même les lumières des bougies et du faux plafond lui agressaient les yeux. Qu'est-ce qu'il ne donnait pas pour être un peu seul. Rien qu'une heure. Juste une seule petite heure.

- Tout va bien, Harry ? Demanda Hermione.

- Oui, ça va, mentit le garçon avec un sourire. Je suis juste un peu fatigué.

- Tu iras te coucher quand on sera de retour à la tour.

Oui, ce n'était pas une mauvaise idée. Même s'il n'appréciait pas particulièrement le fait que son amie l'ait prononcé comme un ordre. Il était encore libre de ses propres choix. M'enfin, il était effectivement épuisé et ne dirait pas non à une bonne nuit de sommeil.

En se redressant sur sa chaise pour s'étirer un peu, Harry songea au fait qu'il ne dirait pas non plus non à un bain. Dans la salle de bain de préfets. C'était parfait. Rien qu'à l'imaginer il se sentait déjà mieux. Depuis que Cedric Diggory lui avait parlé de cet endroit, l'année passée, il adorait y aller. C'était toujours mieux que les douches communes avec les garçons de son dortoir.

Décidé, Harry se leva aussitôt.

- Je pars devant, informa-t-il.

Il ne laissa pas le temps à Ron et Hermione, ni à qui que ce soit d'autres, de lui poser la moindre question qu'il s'en allait déjà en direction des portes.

- Est-ce qu'il va bien ? Demanda Ginny, assise un peu plus loin, en se penchant vers eux.

Hermione coula un regard vers elle mais ne répondit pas. D'accord, la jeune fille s'inquiétait pour lui, et c'était gentil de sa part, mais elle n'était ni son amie, ni sa petite-amie. Seulement la petite sœur de son meilleur ami. Alors la vie d'Harry ne la regardait pas. Pour une fois, Hermione fut bien contente que Ron ait la bouche trop pleine pour pouvoir dire quoi que ce soit. Elle leva les yeux au ciel, exaspérée, après avoir jeté un coup d'œil dans sa direction.

Montant les marches, Harry se rendit d'abord dans la tour des Gryffondor. Il voulait aller récupérer quelques affaires.

En ce moment, il se sentait complètement vide. Non seulement il n'avait aucune énergie mais, en plus, il se sentait étrangement seul. Pourtant, il était toujours aussi entouré. Rien n'avait changé dans sa vie, alors pourquoi ? Il venait d'atteindre le portait de la Grosse Dame quand il entendit des pas précipités derrière lui.

- Harry !

Il se tourna et soupira. Il était beaucoup trop mal luné pour ça.

- Qu'est-ce que tu veux Tommy ? Demanda-t-il.

- T'es parti vite, je m'inquiétais.

- C'est pas la peine.

Harry pénétra dans la salle commune de Gryffondor après avoir donné le mot de passe. Malheureusement pour lui, Tommy n'était pas décidé à le laisser tranquille. Il le suivait toujours, alors qu'il montait l'escalier pour se rendre dans son dortoir.

- Pourquoi tu ne me dis jamais rien ? Demanda le garçon.

- Qu'est-ce que tu voudrais que je te dise ? Répondit Harry sur le même ton.

- Bah, je sais pas. Des trucs, quoi. Je sais jamais à quoi tu penses.

La main sur la poignée de sa porte, Harry se tourna vers le garçon qui eut un mouvement de recul, surpris.

- Écoute, Tommy. C'est mignon que tu t'inquiètes pour moi, mais c'est moi le grand frère, pas toi.

- C'est pas une raison ! Protesta Tommy. Papa et maman aussi sont inquiets. T'es pas rentré pour les vacances, le mois dernier.

- Mais parce que j'ai les BUSE, soupira Harry.

- À la fin de l'année. Pas au mois d'octobre.

Harry lâcha la poignée de la porte et se frotta le visage, sous ses lunettes. Il était au bout du rouleau. Quel rouleau, il n'en savait rien, mais il était au bout. Soupirant à nouveau, il posa ses mains sur les épaules de son frère cadet.

- Pitié, laissez-moi tranquille. Je vais bien, ok ? Pas la peine de flipper !

Tommy lui répondit par une moue pas convaincue. C'était plus fort que lui, il s'inquiétait. Ce que tout le monde disait était peut-être vrai, il avait peut-être un peu trop pris de sa mère.

- Maintenant, excuse-moi mais je vais aller prendre un bain et me coucher.

N'ayant, encore une fois, pas eu gain de cause, Tommy se résigna à le laisser tranquille. Peut-être qu'Harry disait la vérité et qu'il était juste dans une période un peu déprimante et fatigante. Il en parlerait peut-être un peu plus tard avec Ron et Hermione. Eux devaient savoir quelque chose. Harry entra dans son dortoir, laissant son frère aller où bon lui semblait, il s'en fichait un peu. Il n'avait jamais été un mauvais frère, du moins, c'est ce qu'il aimait à penser, mais il n'était pas non plus du genre hyper affectueux. Il l'aidait quand il en avait besoin, mais n'aimait que son frère envahisse trop sa vie. Attrapant sa serviette et de quoi se changer, Harry ressorti et prit la direction du cinquième étage.

Bâillant à s'en décrocher la mâchoire, Harry franchit la porte de l'immense salle. D'un mouvement habituel, il envoya ses chaussures valser dans un coin et posa sa serviette sur le bord. C'est là qu'il se figea. Il n'y avait pas fait attention en entrant, mais il n'était pas seul. La baignoire était remplie à ras-bord, de la mousse partout. Au milieu du bassin, un garçon, visiblement seul, lui tournait le dos. Ses bras étaient légèrement écartés, brassant l'eau de mouvements graciles et hypnotisant. Il voyait les muscles de son dos rouler sous sa peau parfaite, aussi pâle et étincelante que du nacre. Ses cheveux blonds collés à sa nuque. Harry dégluti devant la scène. Il ne voyait le garçon que de dos, mais il était fasciné par ce spectacle.

Comprenant qu'il n'était plus seul, le garçon dans l'eau cessa le mouvement de ses bras et tourna lentement le visage sur le côté, espérant ainsi voir ce qui se trouvait derrière lui. Harry reconnu immédiatement Malfoy. La surprise s'ajouta à sa fascination. Il ne ressemblait pas du tout au Malfoy qu'il connaissait. Son expression était lointaine, son regard était différent. Quelque chose n'était pas comme d'habitude. Il les remarqua quand la pommette du garçon refléta un rayon de soleil. Les groupements d'écailles sur sa peau.

Au lieu de faire demi-tour en s'excusant pour la gêne, comme Draco l'aurait cru, Harry resta planté là, à quelques mètres de lui. Pire encore, il venait d'enlever sa veste et s'apprêtait à entrer dans l'eau, encore à moitié habillé. Tant pis, il n'avait pas pu en profiter autant qu'il l'aurait voulu, mais c'est lui qui s'en irait. Draco se redressa, sortant la première moitié de son corps de l'eau. Là, alors qu'il allait entamer sa sortie, Potter lui agrippa le bras.

- Ce sont, souffla-t-il, les yeux écarquillés et passant le bout de ses doigts sur la peau blanche.

Les doigts d'Harry enserraient son poignet, plus délicat que jamais. Il fit doucement pivoter son bras pour l'inspecter sous toutes les coutures. Il découvrit un autre groupe d'écailles à l'intérieur de son bras. Ne pouvant se résoudre à le croire, il releva les yeux vers Draco.

- Tu es ?

- Lâche-moi, quémanda Draco d'une voix traînante.

Ce son fit frissonner Harry de tout son long. Un picotement grisant venait de parcourir tout son corps et avait fait se contracter tous ses muscles. Sa voix était enchanteresse. C'était délicieux. Il rouvrit ses yeux, qu'il avait momentanément clos, et remarqua que le corps de Draco était recouvert des mêmes écailles. Allant, selon l'inclinaison de la lumière, d'un bleu turquoise à un bleu abyssal en passant par toutes les nuances. C'était un spectacle sublime tout en étant subtile.

- Potter, souffla Draco pour lui rappeler sa présence.

Harry releva les yeux et plongea dans son regard. Ce regard d'habitude si froid et glacial avait changé, lui aussi. Il y décelait une autre palette de couleur. Qui rappelait les vagues cette fois. De puissantes vagues qui s'entrechoquaient ou percutaient d'immenses glaciers. Harry avait l'impression de voir les vagues bouger dans ses yeux. De voir, tout au fond, des aurores boréales qui accentuaient la pureté du blanc. Draco Malfoy était une sirène. Il n'y avait aucun doute possible. Draco cligna lentement des yeux, comme il le faisait depuis le début, et Harry sentit son cœur se figer dans sa poitrine. Sous ses doigts la peau du Serpentard était aussi brûlante que glacial. Était-ce même possible ? Tout ce qu'Harry savait, c'était que là, tout de suite, il le trouvait irrésistible. Avait-il toujours été aussi beau ? Ou était-ce sa nature qui lui faisait dire ça ?

Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait été en mouvement jusqu'à ce que son dos rencontre le bord du bassin. Depuis le début, il avait été dans cette bulle ou seule la beauté de Draco existait. Maintenant qu'il l'avait amené où il le voulait, Draco appuya sa main sur le marbre, derrière Harry, et approcha son visage de celui du garçon, s'arrêtant à seulement quelques centimètres.

- Qu'est-ce que tu regardes ? Lui murmura-t-il.

La réaction d'Harry lui provoqua un léger sourire en coin. C'était la première fois qu'il voyait et avait pleinement conscience de ce pouvoir qu'il avait sur les autres. En seulement quelques mots et regards, il avait recueilli Harry au creux de sa main. Même s'il fermait les doigts, il y resterait et se laisserait écraser, en toute connaissance de cause.

Sous son regard, Harry chavirait. Il était happé dans un trou sans fond par son irrésistibilité. C'était la toute première fois qu'il voyait une sirène en chair et os, et ce n'était pas plus mal, même s'il n'avait aucune envie de se détacher de celle-ci. Harry resta alors immobile, coincé par le corps de Draco contre le bord du bassin, à admirer les traits de son visage parfait. Il serait capable de l'enfermer pour le contempler, jusqu'à en mourir. Tout simplement parce que, maintenant qu'il l'avait trouvé, plus rien d'autre n'avait la moindre importance.