Réincarnations

3


Je me suis levé, et l'ai traîné derrière moi.

-Voilà on y est! Qu'est-ce qui te dit?

Il a regarder les noms des films, et m'a sourit.

-Comme tu veux...

Haaa il m'énerve!

-Bien c'est partit pour l'Effet Papillon!

-Ok

On a mater le film, sans s'échanger un mot, j'ai passé mon temps à l'épier, voir comment il réagissait, et vu qu'il ne m'a pas capté, je me suis remit à regarder le film. On était à peu près au milieu, quand je l'ai vu se lever précipitamment. Je l'ai regardé s'éloigner, je me suis levé aussi, et l'ai suivit.

Il s'est arrêter devant la glace des toilettes.

-K'so! K'so! Mais qu'es-ce que j'ai, bon sang! K'so!

Son poing est arrivé sur la glace avec force, j'ai vu un liquide rouge se répandre sur elle pendant, que des larmes lui montaient aux yeux, je l'ai entendu murmuré :

-Toste... Pourquoi bon dieu! Je vais me prendre, un putain de râteau! Je le sais! Et pourtant! Pourtant! Quel con! Mais quel CON je fais! Akane... Pourquoi?

Il s'est écroulé contre le lavabo et s'est mit à pleurer, plus violement... Devais-je entrer dans la salle? Devais-je aller le consoler! Devais-je intervenir! Et ces paroles qu'est-ce…

Il se ressaisit et fixa la glace, son regard se figea, il croisa le mien. Je n'ai même pas le temps de dire quelque chose, qu'il s'élança vers la sortie. Il courut si vite, que je l'ai perdu en plein milieu de l'avenue. J'ai continué à le chercher, j'ai questionné les passants, j'ai couru comme un désespéré. Où allais-je le retrouver. Je tournai à un croisement et m'arrêtai à bout de souffle. J'entendis le bruit d'une balançoire rouillée, et posai mes yeux sur un Hiiragi complètement prostré.

-Hiiragi?

-Hum!

Son regard se tourna vers moi, et se figea. Il se releva et...

-Matte! Matte Hiiragi! Tu ne vas pas te remettre à courir? Pasque là, je te suis plus, je suis à bout! T'as l'intention de courir jusqu'à Tokyo comme ça!

Il s'arrêta net, se rassit sur la balançoire et me tourna le dos.

-K'so! Qu'est-ce que tu as! Toute à l'heure je croyais que t'étais le plus heureux des hommes, et là on croirait que tu viens d'apprendre que ton chien est mort! Merde! C'est le film qui t'a rendu comme ça? T'as trouvé ça emmerdant, ou c'est autre chose! C'est moi? T'as un problème avec moi?

-Non avec moi...

-Tu m'en parles?

-Non...

-Hiiragi, j'ai pas tout entendu mais j'ai un rapport là dedans, je veux savoir!

-Je... Je suis un sale pédé comme t'as dit!

Je me suis surpris à sourire. Je me suis avancé vers lui...

-Tsss... BAKA! T'es un être humain, t'es tout ce qu'il y a de plus normal. Non? T'es juste une face de poulpe qui fait chier son monde! Hé, hé... Tu m'aimes?

-Hein?

-Je veux savoir...

-Je crois...

-Hé bé...

-Désolé...

-Nan c'est plutôt flatteur... J'ai deux groupies. Une des plus douces filles de Kouzu, et sûrement le gars le plus bougon de la ville, mais tu sais quoi? Je les aime bien, tout les deux! C'est mes deux trésors, des trésors inestimables, que j'aimerais garder, encore très, très longtemps!

Il se retourne enfin, il sèche ses yeux, et se remet à se balancer doucement.

-Hiiragi?

-...

-On rentre?

-Hum... Pardon pour le film!

-Pas grave, j'irais le revoir une autre fois!

On est rentré main dans la main, sans rien se dire de plus...

Quand on est rentré il nous a préparé un thé.

-Tiens.

-Merci Hiiragi-chan!

-Hein? Vas-y moques-toi bien de moi!

-Hé hé, mais nan, va! Je dis ça pour te taquiner, j'avais pas l'intention de te froisser!

-Hum...

-Hiiragi prend pas cette tête! Putain! Est-ce que je viens de dire que je pouvais plus t'encadrer?

-Nan...

-Ben alors! On croirait que tu portes 30 kilos de tristesse! Allège! Allège, je veux pas aller te repêcher!

-Hum...

-Et puis formule une phrase, tu me feras plaisir.

-Je note...

-Ouai!

Je me suis rapproché de lui et ai posé ma tête sur son épaule. J'ai regardé les images que m'envoyait la télé, et l'est éteinte.

-Hum?

-Hé hé, plus envie de mater cette connerie!

J'ai approché ma main de sa joue et l'ai caressé, j'ai déposé un baiser dans son cou et j'ai glissé mon autre main sous son T-shirt.

-Arrête! À quoi tu joues!

-Heu...

-C'est pas marrant, Tachibana.

-C'était pas fait pour l'être! Désolé, si Monsieur à ses ragnagnas! Je me tire, tu l'auras bien voulu.

J'ai claqué la porte, et suis rentré chez moi!

Je n'arrivais pas à comprendre, pourquoi j'avais fait ça ! Pourquoi ces gestes… À ce que je me souvienne, je n'avais jamais eut une si forte envie de contact… je suis plutôt solitaire, mais là… C'est presque incompréhensible. Hiiragi hante mes nuits, mais plus encore, il hante mon cerveau, tout le temps. Je me trouve étrange… Toute à l'heure, il ne m'aurait pas stoppé, pour sûr, je l'embrassais. Moi, qui disais ne pas pouvoir pifrer les pédés… Ouai, j'avais eut envie de sentir sa peau, de la toucher, la goûter…

J'avais eut envie…