Réincarnations
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-S'il te plait! Maman, laisse moi rentrer! Je vais faire camping devant chez toi si tu m'ouvres pas!
-Va t'en fils indigne!
-Nannnn, Hiiragi m'a mit dehors aussi, où je vais crécher!
-Tiens des affaires propres, tes cours et tu te débrouilles, je ne veux pas te voir avant mercredi!
-Mamaaaaaaaaaaaan...
J'ai entendu quelqu'un courir, je me suis retourné, et j'ai vu Hiiragi.
-Qu'es-ce que tu veux!
-Pardon...
-Pfeuh
-Elle te chasse?
-Jusqu'à mercredi... elle aussi doit avoir ses ragnagnas!
-Ben, jusqu'à mercredi, tu peux rester chez moi!
-Ok...
Et rebelote, me revoilà chez lui. Dès la porte fermée, il s'assoit sur son lit et me regarde.
-Tu m'excuses?
-Ouai... ouai...
-Merci... Tachibana... une question?
-Ouai?
-Que penses-tu de moi? Ou plus exactement, que ressens-tu pour moi?... Je veux dire... Ce que t'as commencé à faire...
-Bah quoi, je t'ai embrassé c'est tout! C'est un crime?
-Nan... mais...
-Je sais pas... J'en sais fichtrement rien... Ecoute, tu me dis que tu m'aimes, moi je trouve ça cool! Je m'en fiche un peu en faite. Pas de tes sentiments, hein? Qu'en faite tu me dises que tu veux être mon ami, ou mon petit ami, ça change pas grand chose, t'as toujours été précieux pour moi! Toujours! Je me suis fait à ton amitié, et si tu veux m'en donner plus, moi, je ne suis pas contre! Il se passera jamais rien avec Sumire, jamais... Mais avec toi... c'est différent... Je ne sais pas si c'est vraiment de l'amour, quoi que je ne pense pas que j'embrasserais n'importe quel mec, même si c'est mon ami!
Je m'avance vers lui et cette fois-ce je m'empare de ses lèvres, délicatement, puis de plus en plus avidement. Le bruit que font nos lèvres me rend complètement dingue, j'en veux toujours plus, je passe ma langue dans sa bouche, je le sens se raidir, et il me repousse.
-Mais qu'es-ce que tu fou?
-Je t'embrasse! T'aimes pas?
-C'est pas la question mais...
Pas envie de l'écouter, je l'attrape dans mes bras, le renverse sur le lit et continu le baiser, que l'on avait délaissé. Je lâche ses lèvres, et embrasse son torse, je remonte son T-shirt, et commence à déboutonner son pantalon, dans un geste brusque je le lui retire, et lui ôte son haut. Je le regarde, longuement, son visage, est aussi rouge qu'un coquelicot. Je continu de passer son corps en revue avec mes lèvres. Je m'arrête sur les morceaux de peau qui font naître en lui un léger frisson, et je commence à me déshabiller aussi ; je glisse sur lui, et remonte le drap sur nos corps... Hiiragi ne bouge plus, je sens sa respiration incontrôlée, me fouetter le cou. Je disparaîs sous le drap et passe ma main sur son sexe.
-Nan! Arrête! Arrêtez!
L'impassible Hiiragi panique. Je m'arrête, et le regarde.
-Qu'es-ce que tu as?
-Pas comme ça! Pas maintenant! Pardon mais... mais...
Des larmes inondent son visage... Je ne voulais pas le faire pleurer, mais il n'avait rien dit qui pouvait me laisser croire, qu'il ne le voulait pas, qu'il ne voulait pas de moi... Je ne comprends plus rien...
-Heu... Tu ne veux pas de moi?
-Si! Mais... pas encore je te demande pardon, mais pas encore.
Je lui souris et lui dépose un baiser sur les lèvres.
-Ça je peux?
-Hum
Ses lèvres s'entre ouvrent, je les prends, avidement, je cherche sa langue, il me laisse jouer avec, au bout d'un moment, il me rend mon baiser, je me sens flotter, je me sens si bien, j'ai toujours envie de plus, mais je me retiens. Mes hanches s'agitent toutes seules, et mon bas ventre frotte doucement sur le sien.
-Je peux pas m'en empêcher...
Je l'entends gémir, et ça me provoque un frisson au niveau des reins, j'accélère le mouvement de mes hanches, je sais que si je continu, je vais lui sauter dessus. Je me lève en vitesse, et me dirige vers la salle de bain, je vire mon caleçon et passe sous une douche froide. Je n'ose même plus retourner là-bas... Je ne vais pas pouvoir passer la nuit chez lui... Je ne pourrais pas me contrôler. Je sors de l'eau complètement transi, je me rhabilles prends mes affaires et me dirige vers la sortie.
-Si je reste... enfin nan je ne peux pas rester, je vais t'en demander, plus, toujours, plus. Il est préférable que j'aille chez quelqu'un d'autre... Hiiragi, on se voit lundi au bahut.
-Tachibana!
-Hum?
-Pardon!
-C'est rien!
Je me retourne et lui sourit...
-À demain!
Finalement à force de volonté ma mère m'a laissé rentré, elle a vu dans mon regard que quelque chose clochait. Je lui ai raconté, tout raconté, cette envie farouche, cette envie, de... de... Sur le coup, oui, j'ai eut envie de le forcer, de le prendre, même s'il disait, non, même s'il m'avait supplié.
Elle m'a regardé... Et là, je n'ai vu ni incompréhension, ni colère, ni pleurs, elle m'a sourit, elle ma fait un gros câlin, et m'a dit :
-Tu as bien fait, il ne faut pas le brusquer, ça viendra. Et ça ne sera qu'au moment, où il sera prêt! Pas avant! Tu as bien grandit, moi qui espérais pour Sumire... Bien, tant pis, je me ferais une raison! Du moment que tu es heureux avec lui!
Je suis partit me coucher, je n'ai pas beaucoup dormis de la nuit. Hiiragi m'apparaissait dans des positions bien peu recommandable!
