Point de vue : Mia
Je me réveillais en pleine nuit, tirée de mon sommeil par ces émotions encore vives provoquées par Charlie quelques heures plus tôt et je me mordais les lèvres à cette pensée. Je pouvais encore ressentir à travers tout mon être ses pénétrations, ses baisers et ses caresses. Le premier orgasme avait été fabuleux et n'avait pas suffit à combler notre appétit. Je repensais à ses nouvelles caresses et ses nouveaux baisers sur la terrasse quelques minutes après nos premiers ébats. Charlie m'avait porté à l'intérieur de la suite, j'avais reçu avec délice ses pénétrations urgentes et expertes contre le mur du salon, puis les suivantes dans ce lit qui nous amenaient plus longuement et aussi délicieusement vers une nouvelle libération. Mon corps réagissait instantanément par de nouveaux spasmes et fluides à ces simples souvenirs.
Combien de temps, combien de fois encore me faudrait-il pour me rassasier de cet homme ? Plus de trois, indéniablement. Je profitais de son sommeil pour admirer sans retenue son corps nu sous le clair de lune de cette nuit exceptionnelle à Venise. Je le caressais délicatement de mes mains partout où mes yeux se posaient. Mon désir pour lui revenait à un point douloureux, mon corps le réclamait désespérément et je pouvais le confirmer à cette nouvelle chaleur et humidité entre mes cuisses. La vision de Charlie paisible et à ma merci était un pousse-au-crime et je sentais mon corps réclamer urgemment cette nouvelle drogue.
Je m'avançais doucement et délicatement pour me délecter comme je le voulais de ses lèvres. Je continuais de caresser son corps pendant que ma langue balayait sa nuque, son torse puis son bas ventre. Charlie s'éveillait lentement, je pouvais le deviner à sa respiration qui se faisait de plus en plus saccadée au fil de mes explorations. Je continuais doucement ma route vers son entrejambe dans l'objectif d'éveiller prestement cette partie de lui dont j'avais atrocement besoin en cet instant. Charlie bougeait enfin en sentant mon souffle et mes lèvres contre son gland, il m'empoignait les cheveux dans une réaction primaire de surprise et de plaisir quand j'enfonçais son sexe pour la première fois dans ma bouche chaude et humide.
"Mon dieu, je suis en train de rêver. Mmh."
Je lui accordais la satisfaction de plusieurs pénétrations entre ma muqueuse et sous ma langue, portée et encouragée par l'entente de mon prénom et ses premiers gémissements de plaisir. Je continuais jusqu'à ce que son membre se tende et se gorge de sang suffisamment pour me permettre de contenter cette envie folle et égoïste de l'avoir à l'intérieur de moi.
Charlie était incontestablement réveillé. Je croisais son regard noir de désir en abandonnant ma tâche et en prenant place au dessus de sa queue remarquablement dressée. Je choisissais ce moment pour caresser ses abdos et m'empaler délicieusement sur son sexe. Je recevais avec une excitation maximale sa poigne ferme sur mes hanches, qu'il resserrait dans un geste instinctif d'encouragement terriblement viril et territorial. Les sensations étaient fabuleuses. Son accord docile et silencieux me galvanisait. La tête me tournait de me sentir aussi pleine et de le sentir grossir à l'intérieur de moi. Charlie encourageait et accompagnait mes mouvements par des caresses sensuelles sur mon ventre et ma poitrine.
Je manquais l'évanouissement quand il empoignait autoritairement ma nuque pour m'obliger à recevoir ses baisers d'une débauche et d'une perversité divines. Je ne pensais pas être capable de ressentir encore plus de plaisir jusqu'à ce qu'il prenne l'initiative soudaine de ces coups de bassin d'une vigueur et d'une profondeur qui me faisaient tourner de l'œil. J'étais chaude à un point inimaginable face à ces nouvelles frictions délicieuses qui obligeaient mon vagin à emprisonner encore plus étroitement son sexe entre mes cuisses, si c'était encore possible. J'étais fiévreuse, je ne retenais plus mes gémissements en même temps que j'entendais les siens, je plantais douloureusement mes ongles sur son torse, je sentais sa langue aussi profondément et voluptueusement dans ma bouche que l'était son sexe dans mon humidité et je me perdais dans un orgasme sublime en le sentant exploser et se déverser à l'intérieur de moi.
Puis Charlie m'enlacait aussi fermement que tendrement pendant que tous les muscles de mon corps se relâchaient et que je retombais dans ses bras. Je trouvais rapidement le sommeil ensuite, sous la douceur de ses caresses et les battements ralentissants de son cœur. J'avais dormi d'un sommeil de plomb ensuite, le même que j'avais eu dans ses bras pendant cette sieste au Mexique.
J'ouvrais les yeux quelques heures plus tard. La journée était encore magnifique à en juger par la luminosité qui atteignait la chambre malgré les rideaux tirés. Je me réveillais encore une fois avant lui et je souriais de béatitude après cette première nuit et soirée fabuleuse. Charlie m'avait comblé plus que ce que je ne me l'étais imaginé.
Il était déjà 10 heures du matin et je jetais un dernier regard tendre à son intention et je décidais de le laisser profiter encore de son sommeil paisible pendant que je regagnais la douche et profitais de la sensation de cette eau tiède bienfaitrice. Elle soulageait mes muscles endoloris des crispations de plaisir de la nuit et elle purifiait ma peau de tous ces fluides érotiques. Je m'étonnais de ressentir encore ces papillons dans le bas ventre à cette seule pensée et je me réjouissais d'avance du temps qu'il nous restait encore à Venise pour en profiter quand je remarquai au même moment l'arrivée de Charlie. Je sentais son torse et son corps contre mon dos.
"Good morning, Mia", je laissais reposer ma tête en arrière contre lui et je souriais comme une imbécile heureuse au son de la merveilleuse voix de mon amant.
"Buongiorno, Charlie", je lui rendais le plaisir et je sentais son sourire s'épanouir contre ma peau face à cet échange polyglotte de circonstances. Son sourire laissait place ensuite à ses baisers tendres et experts dans mon cou.
"Est-ce que cette première nuit à Venise a donné pleine satisfaction à mon invité d'honneur ?", je devais trouver une réponse satisfaisante mais Charlie avait murmuré sa question beaucoup trop sensuellement à mon oreille et il entamait de nouvelles caresses sur mon bas ventre qui me faisaient peiner.
"Mmh Mmh", je n'étais pas capable de plus. Charlie ne s'en formalisait pas et se saisissait au même moment du savon que j'avais entre les mains. Je suivais ses gestes, je le voyais l'émulsionner sous l'eau de la douche, me le redonner et commencer à savonner mon ventre d'abord, mon cou ensuite et ma poitrine enfin, avec une sensualité et un soin infinis.
"Je l'ai trouvé divine et absolument parfaite de mon côté...", sa confession me séduisait au plus haut point. Mon corps et mon esprit se revigoraient de cette eau pure, de ses caresses et déclarations matinales mais j'étais d'humeur taquine.
"J'ai très envie de visiter Venise et tu es en train de nous retarder...tu devrais sortir de cette douche", je feignais d'interrompre ses gestes sur mon corps. Je le sentais sourire de mon insolence, ses lèvres toujours posées sur mon cou. Charlie me retournait habilement au même moment contre le carrelage. Son geste assuré et la proximité soudaine de nos corps et de ses lèvres déclenchaient une violente rafale de spasmes entre mes cuisses. Je restais silencieuse et docile d'abord et je m'indignais ensuite de surprise puis de plaisir en sentant deux de ses doigts se frayer un chemin entre mes cuisses et caresser mes plis sans préavis.
"Ton corps n'est pas du même avis, Mia. Et puisque c'est à lui que j'obéis désormais, Venise attendra", j'étais obligée de me cramponner à ses épaules pour tenir debout sous l'assaut de ses doigts qui continuaient de m'infliger toutes ces sensations. Je lui réclamais sa bouche et sa langue, qu'il me donnait avec plénitude et profondeur. Au même moment, Charlie me privait de ses doigts, relevait mes cuisses et me pénétrait de son sexe dur pour la énième fois, avec un plaisir toujours aussi intense et un orgasme renouvelé.
Cet ébat matinal était particulièrement savoureux. Il me confirmait que cette nuit n'était pas un rêve mais aussi que Charlie me voulait toujours avec la même force et qu'il avait tout de l'homme de mes rêves.
Nous avions fini par quitter l'hôtel, non sans quelques tergiversations et attouchements. La journée avait commencé par une traditionnelle et très agréable balade à gondole sous les ponts mythiques de la cité des doges. Nous avions passé en revue tout ce qu'il était possible de voir en une journée type à Venise. Notre relation avait pris un tout autre tournant après cette nuit d'amour, elle était devenue sans complexe ni gêne. C'était merveilleusement bon. Je découvrais pour la première fois de ma vie ce sentiment de plénitude et j'avais du mal à croire que ce bonheur soit le mien et que cet homme me voulait vraiment.
Nous avions passé une deuxième nuit merveilleuse ce soir-là, puis le dernier jour était arrivé. Nous étions en train de le clôturer dans ce nouveau restaurant, tout aussi parfait que les précédents. Notre vol pour Paris était déjà demain.
"Bonjour, on va vous prendre deux regina et une bouteille de vin s'il vous plaît. Ce sera tout", Charlie avait pris l'initiative de commander sans me demander mon avis et il me toisait avec un sourire mystérieux et libidineux. Je comprenais très bien ses plans. Cet homme voulait expédier le dîner et m'amener dans les plus brefs délais dans son lit pour profiter au plus possible de notre dernière soirée.
"Excusez moi, je prendrai plutôt votre planche de charcuterie, ensuite une burrata et vos cannellonis ricotta. Les uns à la suite des autres, pas tout en même temps s'il vous plaît, pour faire durer le plaisir. Je vous remercie", Charlie était abattu par la taille de ma commande et je le regardais avec beaucoup d'amusement en ce moment.
"Mmh, tu as beaucoup d'appétit ce soir", je pensais que ce n'était absolument pas le cas mais je me fichais totalement de retourner les assiettes à moitié pleines.
"Aussi grand que le tiens visiblement", Charlie grimaçait à ma réponse, en comprenant clairement mes motivations et mes nouvelles contradictions. Le repas était interminable, Charlie était distrait au possible, il avait déplacé sa chaise à ma droite, il mangeait à peine, il était obsédé par ma bouche, par ma peau, j'étais harcelée de ses caresses et de ses baisers tout le long de mes dégustations. Il me murmurait un nombre incalculable de propositions salaces à l'oreille et de compliments pour me convaincre de quitter cette table et de reprendre les choses où nous les avions laissées ce matin. La tentation était infiniment grande mais la satisfaction de le savoir aussi enivré et accro était encore plus forte.
Je venais finalement de terminer mon plat et Charlie me provoquait du regard en appelant de nouveau le serveur.
"On va vous prendre l'addition".
"Non, une panna cotta fruits rouges et vous pouvez mettre en attente la note pour l'instant", je feignais l'indifférence en voyant Charlie se frotter la tête et me maudire. Je profitais ensuite de chaque moment pour le rendre toujours plus fou, en léchant mes couverts, en frôlant ses jambes, en caressant ses bras et en prenant le plus grand soin et les plus grandes lenteurs pour terminer ce repas. J'exagérais largement en commandant ensuite un café et une liqueur.
"Ce n'est plus drôle Mia, c'est très douloureux maintenant", Charlie franchissait une nouvelle limite en glissant sa main sous ma jupe pendant qu'il me faisait cette confidence. De quoi m'amuser beaucoup moins. J'appelais de nouveau le serveur sous son regard craintif et je confirmais finalement l'addition pour son plus grand soulagement. Douloureux, c'était mon objectif et Charlie se levait avec une rapidité et une détermination qui me donnait beaucoup de satisfaction. Il me prenait fermement par la main et m'obligeait à suivre son rythme de marche soutenu à travers les ruelles de Venise, sans arrêt langoureux ou romantique. Je mouillais d'avance à l'idée de la violence de ses pénétrations que j'aurai très largement méritée après l'attente insoutenable que je venais de lui infliger.
Point de vue : Charlie
Mia venait de passer le repas à me torturer avec son regard insolent et provocateur. Elle voulait me rendre fou et je devinais parfaitement son envie d'être prise avec moins de douceur ce soir. J'avais été à deux doigts d'exaucer ses souhaits, dans ce coin de rue sur le retour, sans préliminaire et sans délicatesse pour soulager mes instincts primaires et la combler mais je m'étais pris à son jeu malgré moi au terme de ce dîner.
Je réalisais qu'il s'agissait de notre dernière nuit et je rejoignais son initiative de départ qui était de faire durer le plaisir avant le retour à Paris. En arrivant sur la terrasse de notre suite, je regardais Mia et je réalisais que cette femme sublime venait enfin de m'accepter dans sa vie. Elle me voulait, elle me redemandait et cette pensée suffisait à me faire retomber en pression et à remettre toute la soirée en perspective. Je l'avais pour moi seule, sans nos amis et aussi et surtout sans Harry et je voulais en profiter au plus possible.
Je l'avais vu s'étonner de mon nouveau calme en arrivant à l'hôtel. Je la soulevais délicatement du sol et je la portais à l'autre bout de la terrasse en emportant deux verres et une bouteille de vin avec nous au passage. Je nous plongeais tous les deux, encore vêtus, dans l'eau chaude du jacuzzi, en nous immergeant complètement, sous son rire amusé et son regard tendre.
Je pensais en la regardant que j'étais fou d'elle, je pensais que je la voulais ce soir et tous les autres soirs. J'avais besoin qu'elle le ressente cette nuit, encore plus qu'hier et avant hier. J'avais commencé par retirer ma chemise puis je l'avais déshabillé lentement, en m'intéressant d'abord à son chemisier puis à sa jupe et en profitant encore plus de ce privilège. Je la parsemais de baisers et de caresses à chaque étape, sans oublier la moindre parcelle de sa peau et sans la défaire de sa lingerie. Je gardais Mia étroitement et précieusement dans mes bras pour la sentir le plus possible contre moi, dans un élan de possessivité et un besoin de contact élémentaires. Mes baisers étaient langoureux, lents, humides et torrides et je la sentais perdre ses moyens sous l'intensité et la sensualité que je mettais à la tâche. Je la sentais s'agiter sur mes cuisses et presser son entrejambe contre la mienne pour assouvir ses envies. Mon sexe était encore douloureusement emprisonné sous mon pantalon et je la voyais amorcer des gestes en vue de sa libération mais je lui refusais. En comprenant ce qu'elle s'apprêtait à faire, mon réflexe avait été d'attraper ses mains et de les bloquer délicatement. Je la regardais débattre avec mon refus en souriant. Elle pensait que je me vengeais et je la voyais réfléchir à son prochain mouvement avec beaucoup d'amusement. Sur cette pensée, j'interrompais tous mes gestes de tendresse pour déboucher la bouteille et remplir nos verres.
"Merci mais ce n'est pas de vin dont j'ai envie en ce moment, Maître Miller", Mia refusait mon verre et se collait à moi pour me tenter et me faire changer d'idée avec sa voix suave, beaucoup trop excitante et cette façon de prononcer mon titre et mon nom. Elle faisait glisser sa langue sur ma bouche pour me faire plier, elle se mouvait encore plus sensuellement sur ma queue pour m'exciter mais je la basculais sur mes genoux, plus sagement et avec une volonté de fer.
"Et moi j'ai très envie de boire cette dernière bouteille avec toi. Si tu me fais ce plaisir, je promets de te donner absolument tout ce que tu voudras après ça. Je promets de m'appliquer Mia, encore plus que les dernières fois et de la façon qu'il te plaira", mon regard était intense et lubrique. Je la voyais rosir du sous-entendu et se laisser définitivement tenter par cette proposition. Elle soupirait, fermait les yeux et se positionnait sagement dans mes bras en cessant ses avances libidineuses, sous mon regard amusé et victorieux et en se saisissant du verre de vin que je lui tendais de nouveau.
Mia recevait au même moment un message qu'elle lisait sur son téléphone posé sur le rebord du jacuzzi. Je la voyais sourire et je l'interrogeais du regard, intrigué.
"Harry, qui me demande si tu t'occupes bien de moi…"
"Et qu'est-ce que tu vas lui répondre ?", je la regardais avec malice.
"Que ça ne le regarde absolument pas ? ", cette réponse me faisait trépigner de joie. Mia n'avait jamais aucun secret pour Harry, je me félicitais donc qu'elle veuille garder précieusement ces détails entre nous. Elle m'avait répondu en riant, mais sincèrement.
"Et si c'est moi qui te le demande ?"
"Ta mutinerie de ce soir mise à part, je répondrai que tu es un amant prodigieux et que j'ai passé un weekend fabuleux avec toi. Je ne regrette absolument pas d'être venue et je crains même le retour à Paris", je notais précieusement car Mia ne s'épanchait pas souvent, ni facilement.
"Qu'est-ce que tu crains ?"
"Que tu te lasses du quotidien à Paris avec moi"
"Comment est-ce que tu peux penser ça ? J'attends ça depuis le premier jour. Alors je ne risque pas de m'en lasser. On en arrive à la meilleure partie toi et moi"
"Depuis le premier jour ?"
"Je te l'ai dis au Mexique, tu le sais déjà"
"On a été interrompu ce soir là, je n'ai pas eu toute l'histoire"
"Oui, depuis le premier jour. J'ai raté plusieurs battements en te voyant devant ce vestiaire. J'ai eu un plaisir fou à te parler et à te regarder ce soir là. Je me souviens encore nettement des frissons et des regrets que j'ai ressenti en te quittant à la fin de cette soirée. Je n'ai jamais eu autant de vie sociale qu'après t'avoir rencontré. J'acceptais chacune des invitations de Harry et Théo dans le seul espoir de te revoir. J'étais vraiment pitoyable et Théo a très vite capté mon manège.
Tu n'imagines pas mon impatience et mon excitation quand Harry m'a invité innocemment à cette croisière. Il n'a jamais compris comment j'avais fait pour tenir aussi bien le choc sur l'Ile après le naufrage, alors que c'était limpide pour Théo. C'était uniquement parce que tu étais là. J'aurai dû me retrouver dans le même désespoir qu'eux, c'était terrible et traumatisant je ne dirai jamais le contraire, mais c'était aussi libérateur pour moi car je me sentais enfin débarrassé de mes brides...Tu m'as laissé approcher dans ce bassin, tu as trouvé du réconfort dans mes bras toutes les nuits et ça m'a rendu heureux. On était au fond du trou mais j'étais, au fond, un imbécile heureux.
Donc ce weekend à Venise n'est pas une bulle Mia. Je compte prolonger et en profiter bien après notre retour à Paris", je l'avais prise un peu plus dans mes bras.
"Je t'aime... Je suis très sérieux à propos de nous deux...ça n'a rien d'une envie passagère", Mia avait les yeux humides et la gorge nouée de mes aveux, je n'attendais pas qu'elle me rende ma déclaration mais je recevais avec bien-être ses caresses tendres et émues sur mon visage et sur mon torse.
"Je l'ai compris quand Harry m'a raconté pour votre dernière sortie... C'était incroyablement stupide Charlie d'être allé confronter Adrien et encore plus avec Harry. Ça aurait pu très mal finir", Mia baissait les yeux à cette réplique. Harry lui avait répété pour notre expédition punitive chez Adrien, j'aurai dû m'en douter et je subissais en ce moment un nouvel ascenseur émotionnel difficilement soutenable.
"Pas ce soir. S'il te plaît", j'avais l'appréhension de savoir ce que Harry avait bien pu lui confier, je ne voulais pas repenser à mes actes mais surtout pas à ces images d'elle, pas maintenant et plus jamais d'ailleurs. Mia avait posé la main sur mon torse pour confirmer mon trouble et mon agitation et j'évitais son regard pour tenter de faire taire toutes mes mauvaises pensées car je sentais l'angoisse et la contrariété menacer dangereusement notre soirée. Elle choisissait ce moment pour prendre mon visage entre ses mains et m'obliger à la regarder. Elle répondait silencieusement à ma demande suppliante par ce baiser d'une infinie tendresse comme elle n'en avait jamais eu pour moi jusqu'à présent. Mon cœur et mon esprit se trouvaient instantanément apaisés en espérant y deviner tous les sentiments qu'elle se refusait à m'avouer.
Nous avions veillé jusque pas d'heure dans ce bain ensuite, à poursuivre nos rétrospectives et nos confidences, entre émotions, rires et chamailleries. J'avais finalement honoré ma promesse de départ. J'avais tenu parole en cédant à toutes les demandes de Mia pour cette dernière nuit charnelle et parfaite à Venise.
