Point de vue : Mia

"Alors ? La soirée est enfin terminée ?", Tom venait de nous rejoindre, Harry et moi, à la sortie de l'établissement en interrompant nos rires et chamailleries.

"Oui ! Je tire ma révérence pour ce soir, je suis épuisée !", j'entendais Harry retenir un sourire à mes côtés à ce mensonge éhonté.

"Tu as besoin que je te raccompagne ?", j'avais marqué un temps d'arrêt et adressé un regard très malicieux à Harry et je le voyais à mon plus grand bonheur passer son bras autour de mes épaules pendant qu'il s'empressait de répondre à Tom à ma place en se mordant les lèvres d'amusement.

"Merci mais je m'en occupe", je me dépêchais de l'enlacer aussi en retour et d'embrasser sa joue de façon très complice pour le féliciter d'avoir retenu ma précédente leçon. Je me reconcentrais ensuite sur Tom.

"Et toi ? Tu en as encore pour longtemps ?"

"Non, j'attendais que tu rentres donc je vais pouvoir débaucher"

"Merci pour tout, Tom"

"A ton service. Bonne nuit", j'avais donc repris la marche en direction de mon appartement. Je profitais des bras de Harry qui me tenait contre lui pendant le trajet.

"Le prochain qui se propose de te raccompagner finira dépecé", je riais à gorge déployée en ressentant son agacement mêlé à son amusement. Je voulais particulièrement voir son visage et y lire ma victoire, alors je quittais ses bras, en gardant ses mains dans les miennes et je marchais à reculons en lui faisant face.

"Tu l'as bien cherché pour Ricardo...Quand on joue, il faut s'attendre à perdre. Surtout quand on s'attaque à un adversaire à sa taille"

"Ricardo ? Un adversaire à ma taille ?", j'étais conquise de lire cette lueur pétillante dans son regard pendant qu'il me regardait et me défiait.

"Non...je parlais de moi", Harry riait encore mais en abdiquant silencieusement. Le sous-entendu était délicieux et il réagissait comme je l'espérais. Je me faisais cette réflexion ensuite pour la millième fois pendant le trajet : Harry était magnifique. Et il l'était encore plus avec ses airs de fins de soirée, ses cheveux un peu plus décoiffés et son regard légèrement enivré de l'alcool et des autres plaisirs de la soirée. Sa joie et son bonheur se lisaient clairement sur son visage en ce moment et j'adorais ça autant que j'adorais de savoir que j'étais à l'origine de toutes ces émotions. Les drames étaient bien loin ce soir, tout était redevenu parfait. Et d'aussi loin que je m'en souvienne, je ne me souvenais pas avoir jamais passé une journée aussi parfaite.

Il ne nous fallait pas plus de quelques minutes pour atteindre le bas de mon immeuble et je sentais l'adrénaline me traverser de toute part à la vue du bâtiment. J'étais aussi angoissée qu'excitée à l'idée de ce qui allait arriver et je choisissais de garder notre ton joueur. C'était celui qui nous allait le mieux et c'était celui qui me permettrait de garder la face plus facilement devant lui car je ne devais surtout pas me liquéfier comme une adolescente inexpérimentée. J'étais beaucoup trop consciente de son niveau d'exigence avec les femmes.

"On est arrivés. Merci de t'être finalement donné la peine de me raccompagner…", Harry se pinçait les lèvres face à ma réponse, je le voyais hocher la tête d'amusement et je me languissais de sa réponse puisque j'étais certaine qu'il ne se contenterait pas de cette fin.

"Je préfère pousser jusqu'à ta porte. On ne sait jamais par les temps qui courent", son sourire était taquin et son regard très insistant, en particulier sur mes lèvres. Je me languissais autant que lui mais il prenait autant de plaisir que moi à faire durer l'échange. Je me régalais de sa répartie et de tous ces rictus irrésistibles qui défilaient en ce moment sur son visage. Je me contentais d'abdiquer en souriant et en laissant me suivre jusqu'au hall et dans mes escaliers.

J'étais maintenant sur mon palier, à chercher mes clés. La pointe de stress que je ressentais à cet instant aurait pu me couper la parole mais j'étais encore trop émoustillée de nos derniers échanges pour m'en affoler. Je savais que ce tour de clé ferait basculer définitivement l'ambiance alors je profitais de cette dernière occasion pour clôturer délicieusement ce moment de légèreté.

"Merci, je suis arrivée à bon port, tu peux disposer", je venais de me retourner. J'avais posé mon dos et mes bras contre cette porte d'une façon que je savais très aguicheuse. J'avais parlé avec un ton et un regard joueur loin d'être innocents. Je m'étonnais la première d'être capable de cet exploit avec mon niveau d'angoisse et j'avais infiniment chaud en voyant Harry s'approcher en réaction, puis poser une de ses mains contre cette porte et la seconde sur mon visage. J'essayais de me concentrer sur ma respiration mais j'étais encore malmenée par cette nouvelle proximité et cette position piège. Mon sourire se fanait définitivement en l'entendant prendre la parole d'une voix maintenant très sérieuse et basse. Harry n'avait plus du tout envie de rire avec moi.

"Tu as...une bouche fabuleuse…", je fermais les yeux en sentant sa caresse torride sur mes lèvres. La réplique et le geste étaient imprévus et j'essayais tant bien que mal de m'en remettre et de rester active après ce premier assaut.

"Et la tienne est...prodigieuse…", j'étais obligée de lui avouer en retour à quel point j'avais aussi aimé ça. J'étais en train d'humidifier mes lèvres inconsciemment malgré moi et de dévorer sa bouche des yeux.

"Et bien...ma bouche prodigieuse était ravie de faire la connaissance de ta bouche fabuleuse", je trouvais cette dernière réplique encore plus irrésistible et excitante. Je souriais et je me pinçais les lèvres de plaisir et de ravissement en l'entendant. J'adorais ses bavardages inopinés et ses compliments. Je craquais sous son sourire taquin tellement envoûtant. Je trouvais l'audace de répondre à nouveau pour y avoir droit encore une fois.

"Ma bouche était ravie aussi…", l'échange de regard entre nous après ça était particulièrement intense et prometteur. Je me languissais d'entendre ce qu'il avait encore à me dire car ses paroles, sa voix et ses regards étaient la plus efficace des poudres à canon.

"Je crois que c'est à ce moment-là qu'elles se disent bonne nuit", Harry allait m'embrasser. J'allais encore avoir droit à un nouveau baiser et mon corps tremblait d'impatience en attendant qu'il franchisse les derniers centimètres. Je fixais ses lèvres avidement, je sentais mon sang pulser très fortement. J'attendais de ressentir la même chaleur qu'aux précédents mais c'était différent cette fois. Cette fois, Harry choisissait de glisser sa langue la première et de l'introduire très sensuellement dans ma bouche sans aucun préavis. J'étouffais un gémissement sous la surprise et sous le plaisir de ce baiser particulièrement érotique. Harry venait de faire monter en flèche le mercure et d'ouvrir les hostilités avec ce baiser diabolique parfaitement dosé. Nos bouches commençaient à très bien se connaître, le niveau était supérieur aux derniers. J'étais en train de m'enflammer et j'étais très concentrée sur sa bouche. Je ne prêtais aucune attention à ses autres gestes. Je l'entendais à peine bouger la poignée, me pousser dans l'appartement, s'adosser contre ma porte et me coller à lui. J'étais complètement obsédée par ses lèvres et ce jusqu'à ce que j'entende le son très net du claquement de porte.

Et ce son particulièrement caractéristique et lourd de sens me faisait entrer très subitement dans une indésirable crise d'angoisse. J'avais arrêté de bouger, j'étais en train de tétaniser contre ses lèvres et je sentais mon souffle s'emballer. Ce claquement de porte signifiait qu'il n'y avait désormais plus aucun obstacle entre lui et moi. Il signifiait que j'étais sur le point de renverser onze années d'amitié exceptionnelle avec lui, que j'étais peut-être en train de commettre une énorme erreur et peut-être la plus grosse de ma vie à cause d'une chose aussi banale que l'appel de la chair. J'étais en plein doute, j'étais dans un doute effroyable et paralysant. Je fermais les yeux pour tenter de me calmer mais je peinais à y arriver.

Harry s'interrompait aussi en retour. Je sentais ses mains remonter à mon visage, il m'obligeait à relever la tête et à le regarder dans les yeux. Je subissais pour la millième fois de ma vie son regard de sentinelle, celui qui lisait en moi profondément et me mettait à nu. Je voyais dans son regard qu'il devinait mon trouble et j'en avais confirmation en le sentant entamer des caresses sur mes cheveux pendant qu'il déposait une pluie de baisers sur mon visage pour m'apaiser. Je le laissais faire et l'en remerciais silencieusement. Je prenais le temps nécessaire pour me calmer mais surtout me décider. Je pouvais encore tout arrêter, je pouvais encore le congédier et mettre un terme à tout ce jeu de séduction qu'il avait déclenché depuis plusieurs semaines. Cette seule pensée me permettait à court terme de reprendre ma respiration mais les baisers qu'il continuait de m'infliger étaient en train, eux, de me faire complètement abandonner l'idée. Mon corps se remettait à réagir à ses gestes de réconfort. Harry me fixait intensément pendant qu'il posait ses lèvres délicatement sur les miennes en me donnant un baiser d'une tendresse inattendue et inégalée qui me faisait définitivement trancher. Je sentais mon corps pris d'une nouvelle audace après ça car je mesurais encore plus à quel point je le voulais. J'en rêvais férocement depuis des semaines et j'étais incapable d'ignorer mon envie. La peur et le doute étaient bien loin à partir de ce moment. Je passais en quelques secondes de la peur bleue au désir noir.

Je prenais un temps pour le regarder, adossé contre cette porte, suspendu à mes gestes et à ma décision. Harry était à ma merci, à attendre que je décide de ce que je voulais faire de lui et de nous. Alors je choisissais de mettre fin à son supplice. Je posais mes mains sur son manteau, je le faisais glisser lentement le long de ses bras. J'en faisais de même avec le mien, en l'embrassant ensuite de nouveau.

Il était maintenant en chemise et je n'étais soudainement plus intéressée par ses lèvres. Non, j'étais complètement obsédée par ces minuscules accessoires de couture. J'étais obnubilée par ces boutons qui me bloquaient la vue et l'accès à ce corps fabuleux alors je m'y dirigeais assurément. Je posais mes doigts à cet endroit, je détachais le premier sans hésitation et je détachais les autres un à un avec une lenteur délicieuse. Et je m'autorisais ce moment de plaisir ultime, je dégageais lentement cette chemise de son torse, de ses épaules, en la faisant glisser le long de ses bras et je le touchais du bout des doigts. J'étais prise d'une bouffée de chaleur suffocante à ce moment-là parce que Harry était brûlant, délicieusement brûlant. Il restait parfaitement immobile, il me donnait tous les droits sur son corps et j'en profitais largement en posant mes mains sur ses abdominaux, en caressant ses pectoraux, ses épaules carrées et ses bras musclés et tatoué. Il était la perfection incarnée, ma référence de beauté et mon admiration était exacerbée ce soir. C'était le corps d'un dieu que j'avais sous les mains et je prenais le temps de m'en occuper religieusement. Je le vénérais et je le touchais très délicatement et précautionneusement. Je sentais Harry s'embraser sous mes caresses, je le sentais frissonner sous mes mains, et je sentais ses tremblements incontrôlés sous mes doigts. Je me décidais à le regarder pour confirmer dans son regard tout ce que je devinais et je le voyais pincer ses lèvres et me regarder très sombrement. Je reprenais mes caresses sans le lâcher des yeux pour être certaine d'être à l'origine de tout ce trouble et je l'étais. Harry prenait un plaisir intense entre mes mains et je sentais une immense fournaise bouillir entre mes cuisses en le confirmant.

Il choisissait ce moment précis ensuite pour sortir de sa transe. Il prenait mon visage entre ses mains et poussait sa langue dans ma bouche en m'embrassant passionnément. Je répondais avec autant de fougue. Je m'embrasais irrémédiablement à ce baiser torride et je mouillais monstrueusement en butant contre son érection vraiment très engageante et en l'entendant étouffer un profond gémissement dans ma bouche. J'étais prise d'une frénésie incontrôlable après ça, je le caressais, je le touchais, je l'embrassais avec une intensité folle quand Harry m'obligeait ensuite à m'interrompre.

Je me mordais les lèvres de frustration mais je comprenais, à son regard ombrageux et outrageux sur mon décolleté et mon corps, qu'il voulait aussi m'effeuiller. Ce regard était un préavis, je le sentais rapidement m'éloigner de lui, je sentais ses mains fabuleuses balayer mon corps. Je sentais ses doigts ensuite sur la peau nue de mes cuisses et mon corps flambait en les sentant sous ma robe et entre mes cuisses. Je tournais de l'œil d'anticipation en le voyant agripper ma robe et la faire remonter très lascivement le long de mon corps et s'en débarrasser définitivement. Je me laissais aller complètement aux frissons ensuite en voyant son regard appréciateur et vorace et je lui offrais le même privilège de décider de la suite.

Et Harry n'hésitait pas, je le voyais revenir à ma bouche avidement et je le sentais au même moment empoigner mes fesses très virilement et me soulever de terre avec une facilité et une habileté particulièrement excitantes. Je me laissais complètement guider par ses envies, ses baisers et ses caresses pendant qu'il nous amenait jusqu'à ma chambre. Je remarquais rapidement ensuite le moelleux de mon lit sous mon dos, je le regardais me retirer très adroitement mes talons puis prendre place, torse nu, entre mes cuisses, avant de fondre de nouveau sur mes lèvres.

Mon cœur pulsait à très vive allure. J'étais en train de me consumer sous ses baisers, je le caressais encore inlassablement jusqu'à ce qu'il me l'interdise en me menottant délicatement mais résolument. Je comprenais ensuite à son regard noir sur ma lingerie redoutable que Harry mourrait d'envie de me déshabiller. Je fermais les yeux d'excitation et d'anticipation car j'avais conscience, comme lui, que le point de non-retour était ici. Il commençait maintenant et sous ces derniers vêtements.

Point de vue : Harry

"Je suis sur le point de devenir très inamical, Mia. Donc si tu penses toujours que c'est une terrible idée, c'est maintenant ou jamais que tu nous le dis...".

J'avais mes mains posées sur le lit de part et d'autres de son visage, je la surplombais mais j'étais paradoxalement le plus soumis de nous deux. J'étais désespérément suspendu à ses lèvres et à sa sentence après cette question.

Mia s'était immobilisée en m'entendant briser le silence. Elle s'installait plus confortablement sur son oreiller, elle me regardait avec un air indescriptible en portant une de ses mains à mon visage et en caressant très sensuellement ma bouche. J'arrêtais de respirer d'appréhension quand je la sentais poser ses lèvres contre les miennes délicatement et m'attirer de force contre elle après une pression ferme sur mes fesses. Je fermais les yeux et je soupirais de plaisir et de soulagement en déduisant toute son approbation. Je répondais à son baiser avec un plaisir incommensurable et je répondais à son souhait en rangeant définitivement au placard notre innocente amitié.

Je glissais en effet ma main sous son dos pour dégrafer son soutien-gorge habilement puis j'interrompais mes baisers et mes gestes avant d'aller plus loin. Je prenais un temps pour considérer le moment. J'avais rêvé de cet instant des milliers de fois. J'étais déjà au supplice de la voir dans cette lingerie et je n'étais plus qu'à un geste de libérer ses seins. Alors je m'arrêtais de respirer, je caressais ses bretelles avec une envie terrible et je lui retirais, très solennellement et avec le plus grand soin ce sous-vêtement en découvrant enfin l'objet ultime de mes fantasmes. Je ne retenais pas mon soupir de ravissement en découvrant la beauté surréaliste de sa poitrine. Il me fallait à peine une demie seconde ensuite pour succomber à l'envie de plonger ma tête contre elle avec un plaisir mille fois plus fou qu'en Norvège. J'enfonçais mon visage mais surtout je posais ma bouche, mes lèvres, mes mains et ma langue sur cette partie de son corps. Je la choyais de toutes les façons possibles et à la hauteur des honneurs qu'elle méritait. Je le faisais avec encore plus d'application en sentant Mia empoigner fermement mes cheveux, en entendant ses réactions de plaisir à mes contacts et en sentant ses tétons se durcir sous mes attentions. J'étais en train de prendre un plaisir indescriptible et je ressentais le besoin irrépressible de lui avouer le fond de ma pensée du moment.

"De toute ma vie... je n'ai jamais vu de femme aussi belle que toi...", et c'est le moment que choisissais Mia pour me remonter autoritairement jusqu'à son visage. Elle n'avait aucune intention de me répondre, elle était possédée par le désir. J'obéissais et j'étouffais un énième gémissement particulièrement fort dans sa bouche au moment où nos deux poitrines nues entraient en contact pour la première fois. J'étais en feu, mon sexe était terriblement douloureux, je subissais le plaisir de toute part, avec sa langue, ses mains et ses seins. Mon état empirait, je n'arrivais plus à me contenter de ces baisers et Mia entendait ma prière car elle glissait ses mains le long de mon corps et jusqu'à la lisière de mon pantalon. Je fermais les yeux et j'arrêtais de l'embrasser une nouvelle fois pour me délecter de ses prochains gestes. Je la regardais me fixer avec son air assoiffé pendant qu'elle retirait ma ceinture avec détermination, qu'elle déboutonnait ce pantalon et l'ouvrait en passant ses doigts contre mon membre terriblement tendu et emprisonné par ce tissu. C'était le premier contact avec ses mains et j'étais déjà à la limite d'en jouir même s'il était indirect. Je prenais un plaisir phénoménal à ce toucher délicat et subtil mais c'était encore très loin de me suffire et de lui suffire. Je fermais les yeux une nouvelle fois en sentant ses mains agripper mon pantalon. Je participais à l'effort en m'en débarrassant complètement et en me repositionnant au-dessus d'elle.

Il ne restait donc plus que deux minuscules bouts de tissu avant la rencontre finale. Je prenais quelques secondes pour garder le contrôle de mon corps mais je me laissais surprendre par un nouvel élan fougueux de Mia qui me ramenait contre sa bouche et m'obligeait à me presser entre ses jambes. Et les sensations étaient divines. Je sentais nettement la chaleur de son entrecuisse malgré nos deux sous-vêtements, ce contact soulageait un peu mon érection légendaire mais j'arrivais à bout de patience en sentant sa langue devenir beaucoup plus agressive et obscène dans ma bouche. Je ne me relevais pas cette fois en la sentant crocheter ses jambes autour de moi et se frotter fermement contre moi. Mia s'impatientait, elle me le faisait savoir et me poussait à bout.

Je perdais donc patience et je réagissais à son manque de sagesse en quittant subitement sa bouche, en plongeant avec une grande détermination entre ses seins, puis plus bas sur son ventre et enfin entre ses cuisses en posant ma bouche et mon souffle sur son sexe, par dessus sa lingerie. Elle se tordait de plaisir et elle m'encourageait alors je m'emparais de son sous-vêtement sans plus de délai et je la débarrassais habilement en accompagnant sa route le long de ses jambes merveilleuses et jusqu'à ses chevilles. Je le faisais avec une excitation et une sensualité prodigieuses. Je me figeais un court instant ensuite en revenant à la hauteur de ses cuisses et en la découvrant. Elle était aussi merveilleuse à cet endroit qu'ailleurs. C'était le privilège ultime et je le savourais en déposant un baiser très sensuel, appuyé et langoureux sur son sexe parfaitement dénudé et exhibé. Je m'enivrais de son odeur et de son goût parfaitement inédit et je sentais Mia mourir et agoniser sous mon initiative. De mon côté, c'était aussi le geste de trop. Mon sang pulsait beaucoup trop douloureusement le long de ma queue en la sentant trembler et mouiller dans ma bouche. J'étais d'une rigidité sans précédent et je n'avais absolument pas la force de m'occuper davantage d'elle. Je voulais juste me glisser entre ses plis et la sentir autour de moi. Et Mia en était au même stade que moi, elle se cramponnait à mes cheveux et m'ordonnait de revenir à son visage.

Je m'exécutais, je la contemplais et je me mordais les lèvres férocement en sentant ses fines mains agripper ce dernier tissu et en la sentant libérer mon sexe cruellement douloureux. Je profitais de son regard appréciateur et noir de désir en le voyant et je me collais contre elle, pour de bon. Et le moment était sensationnel. Je suffoquais au contact de nos deux sexes brûlants, nus et l'un contre l'autre. J'étais entièrement recouvert de son humidité, j'étais parfaitement positionné sur son antre, aux portes du paradis. Mia était plus que prête à me recevoir et elle me le faisait savoir en prenant mon visage entre ses mains, en m'obligeant à la regarder, en enfonçant sa langue profondément au fond de ma boucle avec une obscénité terrible pendant qu'elle écartait encore plus les cuisses et empoignait très outrageusement mes fesses pour m'obliger à la prendre, enfin et maintenant, pour la toute première fois. C'était le geste parfait. J'étais transpercé de toute part par une avalanche de sensations et de frissons en la pénétrant. Je subissais une vague de plaisir et de bonheur largement sous-estimée en la traversant. J'étais pris de chaleurs insoutenables, j'avais le corps en feu et le sexe atrocement gonflé. Le moment était exceptionnel, j'en gémissais en même temps qu'elle et j'en tremblais autant qu'elle. Je me délectais de ma position, de cette pénétration profonde. J'étais maintenant aussi profondément en elle que l'était sa langue dans ma bouche. Puis je n'arrivais plus à bouger ni à l'embrasser. J'étais obligée de quitter sa bouche, d'affaler ma tête dans son cou. J'essayais de continuer de participer en embrassant sa nuque mais je vacillais sous les sensations. J'étais étourdi par la puissance du moment et par mon plaisir fulgurant. Mais elle m'obligeait à reprendre pied et à la regarder de nouveau et c'est à ce moment là que mon cœur aussi explosait. J'étais bouleversé par ses yeux, chamboulé par son visage et terrassé par l'émotion. Mia était d'une beauté ravageuse. J'étais enfin en elle et je me décidais à réagir et à répondre à ses nouveaux baisers, avec une passion et un désir encore plus fort, après cette brève interruption indispensable et nécessaire.

Je me cramponnais ensuite à son visage et à ses cheveux autant qu'elle à mes épaules et à mes bras pour mon deuxième coup de bassin et une nouvelle vague de plaisir titanesque. J'étouffais les mêmes gémissements incontrôlables de plaisir pendant un troisième assaut qui était en train d'être de trop. Il m'obligeait à m'interrompre pour garder le contrôle et m'éviter de jouir à l'intérieur d'elle beaucoup trop tôt. Mais Mia quémandait en aggravant encore plus mon état, j'étais de nouveau très vite débordé par ses baisers, ses caresses et ses déhanchements. Je n'avais aucun autre choix que de lui obéir alors j'entamais la série de mouvements qui nous mettait tous les deux à l'agonie, celle qui nous envoyait beaucoup trop loin et beaucoup trop vite au ciel.

Je perdais la tête en sentant son sexe se resserer autour du mien une première fois. J'étais débordé de plaisir à tous les niveaux, entre ses cuisses, contre ses seins et dans sa bouche. Je m'appliquais en poussant plus lentement mes pénétrations et en exerçant des frictions plus fortes contre son clitoris. Ces gestes la mettaient au supplice, elle se cramponnait de toutes ses forces à mes épaules, elle griffait sans retenue mon dos et elle abandonnait ma bouche et nichait sa tête au creux de mon cou pour se coller davantage et disparaître dans mes bras. Je l'entendais gémir continuellement à mon oreille et je la sentais se resserrer encore plus autour de ma queue. J'étais sur le fil et complètement transcendé mais je m'appliquais à l'achever avec la force qu'il me restait. C'est à ce moment-là que je subissais une première série de spasmes terribles entre ses cuisses, des spasmes qui me repoussaient et m'obligeaient à la pénétrer encore plus vigoureusement.

"Oh, Harry..Je t'en supplie ne t'arrête pas…", je me jetais sur ses lèvres et je poussais ma langue profondément dans sa bouche en réaction à son gémissement, à mon prénom et cette supplication merveilleuse. J'obéissais volontiers en maintenant la cadence et mes efforts. Je sentais ses cuisses se resserrer autour de ma taille, je sentais son corps se raidir de plaisir et je la sentais enfin se resserrer à l'extrême autour de mon sexe en fusion et gémir bruyamment dans mon cou. Mia était en train de ravager ma queue avec cet orgasme démentiel et je réagissais dans la seconde en explosant et en me déversant aussi puissamment, abondamment et bruyamment en elle.

Nous étions tous les deux vidés et rassasiés après ça mais j'en frissonnais encore atrocement. Je venais de jouir de plaisir et de trembler d'émotion comme jamais. Mia était à cet instant précis, le plus grand frisson de ma vie. J'essayais de m'en remettre et de reprendre mon souffle mais je peinais en la regardant et je peinais encore plus face à ses baisers qu'elle reprenait et qui avaient un goût désormais très particulier. Ils avaient un goût de jouissance, de communion et de perfection qui me faisait tourner la tête.

Je n'avais aucune envie de parler, aucune envie de rire, ni de sourire, je voulais juste savourer et immortaliser le moment. Je nous imposais un changement de position en m'allongeant sur le lit et en la prenant dans mes bras. Je fermais les yeux de bonheur en la sentant s'y blottir confortablement, en la voyant entrelacer ses jambes aux miennes et en recevant ses lèvres douces et ses caresses délicates sur mon torse. Je la gardais dans mes bras en appréciant la sensation délicieuse de son corps nu, mince et chaud contre le miens et en profitant de la douceur infinie de ses mains, de ses cheveux et de sa peau de pêche veloutée.

Nos respirations reprenaient ensuite un rythme paisible grâce à ce repos et ces gestes de tendresse. Je sentais le cœur de Mia se calmer, ses caresses ralentir et sa tête s'alourdir. Je continuais de l'enlacer, de la bercer, de la cajoler et je m'enchantais de la sentir partir dans un sommeil profond dans mes bras.

J'étais assuré de dormir aussi à poing fermés mais je prenais un temps supplémentaire pour réaliser. Je réalisais que je venais de vivre une soirée magique avec elle et que je la finissais de la plus belle des manières dans son lit après en avoir rêvé intensément depuis des mois.

Je repensais aussi inévitablement à Victoria et à toutes les femmes que j'avais connu dans ma vie. Je confrontais tous mes souvenirs à ce moment et j'étais certain qu'aucun d'eux n'égalait la soirée que je venais de vivre avec Mia. Je m'étonnais aussi le premier de la facilité que j'avais à agir et à me laisser au bonheur avec elle. Je ne pensais pas que j'y arriverai de nouveau un jour et avec aucune femme. Mais je sentais, au profond de mon âme ce soir, qu'elle était la plus merveilleuse de toutes et celle qu'il me fallait depuis toujours. C'était ma dernière pensée, juste avant de tomber de fatigue moi aussi.