Point de vue : Harry

J'étais le premier de nous deux à émerger et je me délectais en silence de ce réveil enchanteur. Je faisais tous les efforts pour ne pas la déranger, je me contentais de la câliner discrètement pour faire plaisir à mon cœur. C'était splendide, j'avais déjà adoré l'avoir dans mes bras au petit matin en Norvège mais c'était incomparable aujourd'hui après cette nuit d'union et son corps nu contre le mien.

J'étais du coup contrarié et frustré au plus haut point en entendant cogner à la porte du salon peu de temps après mon réveil. Le son était net mais discret. J'attendais un moment en espérant une fausse alerte mais le bruit se reproduisait. Je décidais de me lever rapidement pour ne pas la réveiller, j'avais la ferme intention de faire déguerpir l'indésirable pour ne pas me priver de ce moment sacré avec elle. Je quittais la chambre rapidement en récupérant sur ma route mes vêtements et je me dépêchais d'ouvrir en entendant le visiteur s'impatienter et cogner plus fortement.

"HARRY ! Comme je suis si peu étonné de te voir ici...", Ricardo avait un sourire très large et amusé sur son visage, je l'obligeais à baisser d'un ton au milieu de sa phrase pour ne pas réveiller Mia.

"Chhhh...Mia dort encore. Qu'est-ce que tu fais là...?"

"Mon déjeuner entre amis ?"

"C'est vrai...et bien il est annulé, repasse plus tard", et j'avais amorcé le geste pour refermer la porte mais Ricardo s'interposait et entrait sans invitation.

"Oh non mon gars, c'était le deal pour commencer pour que je me retire de la compétition", je trouvais son assurance parfaitement ridicule mais je constatais que Ricardo n'avait aucune intention de partir. Alors je me dirigeais vers la machine à café pour émerger.

"Il n'y avait aucun deal Ricardo, tu étais hors compétition", je le regardais rire de ma réplique et hocher la tête en signe d'abdication.

"C'est vrai, j'ai remarqué ça hier. Mais plus sérieusement, j'ai besoin d'elle toute la journée, c'est prévu comme ça depuis des semaines"

"Pour ?"

"Le gala auquel je vous ai invité ce soir ? Mia est ma cavalière"

"Non, Mia y va avec moi. Tu n'as qu'à proposer à Ashley de la remplacer", et je plissais des yeux en voyant Ricardo rire encore de ma réplique.

"Je suis sérieux. Pourquoi est-ce que tu ris ?"

"Parce que j'aurai aimé te faire plaisir mais c'est impossible de faire ce changement de dernière minute. Tous les rendez-vous de l'après-midi sont réservés. Mia a une tenue de légende qui l'attend"

"Je suis sûre que Ashley sera ravie de porter cette tenue", il riait encore.

"Non. Cette robe a été faite sur-mesure pour Mia uniquement. Elle a signé un contrat pour la porter ce soir et à mon bras donc on a pas le choix et toi non plus. Tu la récupéreras après l'ouverture de bal", et je comprenais rapidement à l'argumentaire que l'engagement était sérieux.

J'entendais au même moment du bruit dans la chambre de Mia, nos bavardages venaient de la réveiller et j'allais vite avoir confirmation sur la suite de leur programme. Je la regardais beaucoup trop amoureusement en la voyant sortir de sa chambre et elle ouvrait la bouche de surprise en remarquant Ricardo.

"Salut ?", je la regardais le saluer et lui faire une bise amicale le premier. Je craignais un court instant qu'elle me serve une salutation de la même fadeur mais je me détendais bien vite en la voyant venir vers moi, glisser ses bras autour de ma taille, me regarder avec un sourire doux pendant qu'elle déposait un baiser très délicat sur mes lèvres. Je la sentais ensuite se coller à moi et se blottir un peu plus pendant qu'elle lançait la conversation avec Ricardo. J'essayais de suivre l'échange mais j'étais sur mon nuage après cette démonstration d'affection enivrante et rassurante.

"Qu'est-ce que tu fais là...?"

"Notre déjeuner, tes essayages et nos répétitions...Il est 12h30, tu as déjà trente minutes de retard sur le planning, ma belle. Va vite te préparer", et j'entendais Mia soupirer lourdement de contrariété à cet ordre. J'étais ravi de l'entendre mais je comprenais surtout qu'il n'y avait aucune chance pour que j'obtienne gain de cause. Et je la regardais effectivement relever sa tête et m'adresser une moue désolée irrésistible pendant qu'elle quittait mes bras après un baiser d'excuse. Je décidais donc de ravaler mon caprice et de faire preuve d'un peu de maturité. Enfin partiellement puisque je ne retenais pas mon nouveau pic pour Ricardo après le départ de Mia.

"Tu es...de la pire espèce des cafards", et je le voyais rire à gorge déployée face à mon insulte et mon sourire plutôt avenant.

"Ne t'inquiète pas, je ne toucherai pas à ta Mia"

"Oh ça je sais "

"Ah wai ? Tu n'avais pas l'air de me croire hier pourtant quand je te disais que j'avais des principes ?", je souriais en y repensant.

"Oui et je ne suis toujours pas convaincu de ça. Mais par contre je suis certain d'avoir flairé ton instinct de survie très développé. Je me rappelle clairement t'avoir vu prendre tes jambes à ton cou au Mexique face à Charlie et je pense que tu as compris que j'étais beaucoup moins tendre que lui...", Ricardo riait largement à cette menace déguisée.

"Tu vises juste mais ce n'est pas de toi dont j'ai peur mais de Mia. Elle a été très claire et j'en ai vu assez entre vous hier pour savoir qu'il était préférable pour moi de rester à ma place. Donc tu peux te rassurer. Je ne tenterai rien...enfin si elle ne tente rien bien sûr", et je levais les yeux au ciel d'exaspération et d'amusement mêlés face à cette dernière réplique. Ricardo semblait plutôt sincère mais dans tous les cas, je ne me sentais pas du tout inquiété par lui. J'étais juste contrarié d'être privé de Mia. J'avais eu en tête de passer toute cette journée avec elle, d'aller à ce gala avec elle et cet homme contrariait tous mes projets. Je l'entendais ensuite changer de sujet.

"J'ai donné l'adresse de mon tailleur à tes deux potes. Je suppose que tu n'as pas prévu de tenue appropriée dans ta valise...", j'hochais la tête en signe d'approbation et je levais ma tasse vers lui silencieusement en signe de reconnaissance. J'entendais ensuite Ricardo poursuivre.

"Évite le noir. C'est la couleur que je vais porter ce soir. Enfin, c'est un conseil, si tu ne veux pas encore souffrir de la comparaison avec moi…", et je riais malgré moi face à sa réplique cinglante et son sourire satanique.

J'avais ensuite regardé Mia revenir dans le salon puis partir de chez elle avec le cœur gros. Je me sentais plus esseulé que jamais après son départ et je mourrais déjà d'envie de la revoir. Je me languissais de retrouver ses bras ce soir et il était impératif que je me change les idées et que je sorte de son appartement jonché de souvenirs délicieux pour ne pas déprimer. J'avais donc donné rendez-vous rapidement à Théo et Liam pour déjeuner et faire nos achats pour la soirée. Ils étaient les premiers arrivés au restaurant. Je regagnais leur table avec un sourire très large et mystérieux face à leurs regards malicieux. Je m'amusais à garder le silence et à scruter la carte du jour pour les tenir en haleine.

"Tu rêves mon pote. Tu vas passer à table avant", et je riais moqueusement en voyant Théo m'arracher la carte des mains et me donner une tape légère sur la tête avec. Je riais et je regardais par la fenêtre beaucoup trop rêveusement en choisissant la façon la plus élégante et respectueuse de leur résumer la situation.

"C'était magique".

"Magique ?", et je souriais encore plus face à l'air taquin de Liam qui ne résistait pas non plus à l'envie de fouiner.

"Oui. Magique"

"Et quoi d'autre ?"

"Rien d'autre, Théo. Le reste ne te regarde absolument pas...", je soutenais le regard insistant de Théo pour lui faire comprendre que j'étais sérieux et qu'il n'en aurait pas plus. Je le voyais bouder puis acquiescer.

"Très bien. Je peux savoir pourquoi tu es avec nous et pas avec elle si c'était aussi magique que ça ? Tu ne devrais pas en être au stade des prolongations ?", et je tournais de l'œil face à ce rappel désagréable.

"Parce que son troll mexicain nous a sorti du lit. Mia a des obligations avec lui pour le gala de ce soir...", Théo semblait satisfait de l'explication et je le voyais fixer un point invisible et plonger dans ses pensées en se désintéressant complètement de ces détails.

"Vous avez couché ensemble...Vous êtes ensemble...Mes deux meilleurs amis sont ensemble...", je souriais de voir Théo se le répéter à lui-même mais sa réplique me rappelait aussi à l'ordre très désagréablement.

"Ne crie pas victoire trop vite. On a seulement couché ensemble. Ça ne veut pas dire qu'on est ensemble. Mia pourrait très bien se contenter de sexe et me refuser le reste. J'y crois moyennement après la nuit qu'on vient de passer mais je préfère ne pas trop m'emballer".

"On sera fixés ce soir au gala. Plan cul si Mia t'évite ce soir dans les bras de Ricardo. Couple si elle s'assume avec toi devant tout ce monde", j'essayais de ne pas laisser paraître mon stress à cette analyse très juste de Liam. C'était effectivement ça.

"Donc on a plutôt intérêt de te trouver un costard bien taillé pour éviter que Mia ait honte de toi, c'est ça ?", je riais en apparence à cette réplique de Théo mais je mourrais intérieurement de découvrir ce que Mia allait en effet faire de moi. Et mon angoisse n'avait fait que monter au fil des heures en ne recevant aucun message ni aucun appel de sa part. Je commençais à m'inquiéter, je considérais que c'était un très mauvais signe pour la suite.

La soirée arrivait très vite ensuite. J'étais à proximité du tapis rouge avec Olivia, Julia, Liam, et Théo. Les filles nous avaient traîné de force à la première heure pour ne rater aucune arrivée de célébrités. Cela faisait une heure maintenant que je m'amusais avec les garçons des réactions survoltées des filles à chaque nouvelle apparition. Il y avait beaucoup de beau monde à ce gala. Olivia et Julia étaient d'ailleurs fabuleuses dans leurs robes et le reste des invités l'était tout autant. C'était un véritable défilé de paillettes, de mannequins et de paparazzi. J'étais impressionné par le cadre, les styles irréprochables et cette effervescence même si je le montrais beaucoup moins que les filles.

"OHLALA ! J'ai toujours rêvé de le voir en vrai…Pincez-moi, je rêve", et je riais en entendant Liam pincer très fort Olivia au point de la faire crier de douleur. Elle bavait encore pour la millième fois de la soirée sur un des arrivants. Elle faisait vivre un moment très pénible à Liam qui perdait un peu plus d'assurance et de sens de l'humour à chaque nouvelle limousine.

"Bon Dieu..Théo...tu vas me faire le plaisir de baisser les yeux tout de suite...et tu ne t'éloignes pas d'un centimètre de moi", je regardais immédiatement dans la direction qui suscitait autant d'inquiétude chez Julia et je frappais Théo très fort à l'épaule en voyant arriver son mannequin préférée. Elle était son fantasme depuis des années et c'était exceptionnel de la voir ce soir et de voir surtout la tête décomposée, rougissante et très gênée de Théo face à Julia. Je m'amusais de la voir lui cacher les yeux très jalousement et de le voir lui résister pour s'offrir le droit de l'épier. La deuxième soirée du weekend commençait très bien.

De mon côté, j'étais un peu plus contenu et maîtrisé qu'eux. J'avais l'habitude de fréquenter les plus belles femmes et il m'en fallait plus pour baver. Non, j'attendais juste impatiemment l'arrivée de la seule qui pouvait faire chavirer mon cœur sur ce tapis rouge et elle se faisait vraiment désirer.

J'entendais ensuite Olivia s'agiter à côté de moi face à une nouvelle limousine.

"C'est pas vrai…?", je ne comprenais pas son trouble puisque l'homme qui en sortait n'avait absolument aucun air connu ni rien de séduisant, si ce n'était son style vestimentaire très remarquable.

"Qui c'est ?"

"Pardon ? Tu viens de me demander qui c'est... ?", je riais et j'attendais patiemment qu'elle réponde encore à mes demandes de précision pour la millième fois de la soirée. Cette femme était une fan inconditionnelle de mode et d'actualité people contrairement à moi. C'était un puits de science dans ce domaine et moi un parfait ignare.

"C'est l'héritier de la plus grande maison de haute couture anglaise, Harry. C'est énorme qu'il soit là ce soir. Cet homme a un talent monstrueux, tout ce qu'il touche se transforme en or. Oh tu crois qu'il va y avoir un défilé ? Attends, je vais me renseigner", je la regardais avec beaucoup d'amusement se diriger vers les journalistes pour leur soutirer des informations. Je la voyais revenir ensuite en sautillant, avec un sourire très large sur son visage.

"Il est ici pour présenter sa dernière création. Il paraît qu'il en est très fier et que c'est la plus belle de sa carrière. Toute la presse attend la révélation depuis 2 semaines. L'égérie est sur le point d'arriver, on a une chance de cocu d'assister à ça ce soir. Grr, je tuerai pour être à la place de cette femme…", et je m'émouvais de la voir si enthousiaste. Je me contentais de sourire pour encourager son humeur et j'attendais toujours aussi sagement quand je voyais une limousine arriver après lui et les journalistes se bousculer pour s'arracher les premières photos. Olivia se tordait de curiosité à mes côtés, elle fixait comme moi cet homme qui se dirigeait vers la portière de la limousine. J'étais curieux aussi mais très calme contrairement à Olivia. Je le regardais l'ouvrir et tendre sa main à la femme présente à l'intérieur. Je voyais deux jambes parfaites sortir du véhicule et je ratais ensuite la suite à cause de l'agitation de tous ces journalistes. Je m'en désinteressais donc un moment pour parler avec Théo. J'entendais juste les émerveillements et les flashs frénétiques des appareils photos.

"Attends, c'est Ricardo, non ?" et je me retournais cette fois en sentant Olivia s'agiter sur mon bras. Je me concentrais sur l'endroit qu'elle me pointait du doigt et je reconnaissais effectivement sans l'ombre d'un doute Ricardo qui distribuait de premières bises. Il avait une élégance et une allure irréprochable dans ce smoking noir.

"Tu vois Mia ?", je trépignais d'impatience désormais en posant ma question à Olivia. Je mourrais d'envie de la revoir et de la découvrir aussi dans ses plus beaux apparats. Je savais qu'elle serait somptueuse et encore plus belle que toutes les autres femmes de cette soirée, comme toujours.

"Non, je cherche !", j'étais contrarié de sa réponse mais je me contentais de suivre des yeux Ricardo. Mia ne devait pas être bien loin de lui. Je le voyais s'éloigner un peu de l'attroupement de journaliste et attendre sagement à distance tout en souriant en regardant vers cette femme encore impossible à discerner. Et mes yeux se plissaient et ma curiosité pour elle s'attisait car je commençais à faire des suppositions. Il était probable que cette femme mystérieuse soit Mia mais j'avais du mal à le croire avec toute cette agitation de journaliste autour d'elle et tout cet évènement autour de ce créateur. Elle était définitivement fabuleuse et une incroyable danseuse mais Mia n'était pas une égérie, elle n'avait aucune aspiration dans ce domaine. J'y croyais difficilement mais je vérifiais quand même. Je fixais la zone en attendant une percée à travers la foule et je l'obtenais. Je la voyais nettement, de la tête aux pieds et j'étais parcouru de frissons en même temps qu'Olivia tombait de faiblesse.

"Dieu tout puissant…", Olivia verbalisait mais de mon côté j'étais sans voix.

"Oh mon dieu ! C'est Mia !", Julia la remarquait aussi et signalait sa présence aux garçons qui ne mâchaient pas leurs réactions.

C'était bien elle sur ce tapis rouge, c'était elle qui était au centre de toutes les attentions et c'était elle dans cette robe chimérique sortie tout droit d'un rêve. Elle était douloureusement belle. Elle était surréaliste. Je n'avais jamais rien vu de tel. Mia étincelait de mille feux dans cette robe longue, moulante, fendue largement à la cuisse et sertie de diamants et pierres précieuses. Elle était flamboyante, sa peau halée ressortait merveilleusement avec ces couleurs de paon. L'effet était fantasmagorique et encore plus sous le coup de ces flashs frénétiques. Et il n'y avait pas que la robe, il y avait son corps merveilleux, son sourire lumineux et radieux et ce chignon complexe qui dégageait sa nuque sublime et son visage de rêve.

"Attends, tu chiales là Olivia ?", je tournais la tête une micro seconde à cette réplique de Théo et je voyais effectivement Olivia en larmes à côté de moi pendant qu'elle regardait Mia. Je n'étais pas loin de son état en termes de ravissement et d'émerveillement et je retournais à mon sujet d'étude rapidement en me désintéressant de ses émotions. Je me concentrais sur les miennes, j'étais émerveillé de la voir sourire et poser avec beaucoup d'aisance pour ces journalistes. Elle se mettait à avancer et mon cœur gonflait face à autant d'allure et de prestance. Je pouvais la voir de dos désormais et je ratais un habituel battement face à son décolleté très large qui donnait la vue pleine sur mon tatouage et ce profil parfait. J'essayais de me calmer, comme Olivia à côté de moi qui ne parlait plus du tout depuis cette révélation. Je voyais ensuite Mia arriver au niveau de Ricardo et je mourrais de jalousie pour cet homme qui était en train de voler mon privilège. Il lui prenait la main pour l'attirer contre lui, il débordait de fierté de l'avoir à son bras et il en donnait pour leur argent à ses journalistes en la gardant contre lui, en posant sa main sur sa chute de rein et en embrassant son front avec beaucoup de tendresse et de complicité. Je mourrais d'envie d'être à sa place en ce moment. Et je ne l'étais pas, j'étais à parfaite distance de Mia qui ne me voyait même pas. J'étais simple spectateur de sa vie et je repensais aussi aux paroles de Liam de ce midi. J'avais encore plus le feu au lac en ce moment à l'idée qu'elle me rejette et qu'elle me rétrograde au rang de simple amant.

Je voyais ensuite tous les journalistes et la foule quitter le tapis rouge pour entrer au sein du palais des fêtes. Je comprenais que l'arrivée de Mia avait été le clou du spectacle et je réalisais difficilement le privilège qu'elle venait d'avoir ce soir. Elle avait inspiré cet homme, il l'avait choisie parmi toutes les femmes présentes ce soir pour créer et lui faire porter cette robe éblouissante. J'imaginais parfaitement à quel point cet après-midi de préparatif avait dû être un conte de fée pour elle et je comprenais un peu mieux maintenant pourquoi je n'avais eu aucune nouvelle.

J'avais pris place ensuite à notre table ronde et je regardais autour de moi pour deviner où était celle de Mia. Je ne cherchais pas bien loin, mes yeux allaient directement à l'endroit où les journalistes étaient plus nombreux et effectivement je la trouvais. Pas si loin mais beaucoup trop loin quand même. Elle était assise entre Ricardo et ce créateur et entourée également de très beau monde.

"Vous réalisez ?", c'était Olivia qui sortait enfin de son mutisme et me ramenait sur terre. Elle avait un air complètement ébahi maintenant que l'euphorie et la surprise étaient passées.

"Non, mais tu vas développer j'ai l'impression", c'était Théo qui se moquait encore d'elle. Ce débordement d'émotion l'amusait et le dépassait même s'il trouvait aussi Mia sensationnelle.

"De tous les tapis rouge que j'ai regardé, je n'ai jamais vu une plus belle arrivée que celle-ci, Théo. C'est énorme pour Mia et pour le studio aussi"

"Comment ça ?", c'était Julia qui intervenait.

"...C'est un buzz terrible...Sa tête et son nom seront connus partout dans le monde, dès la première heure demain. Ça va sortir dans tous les magazines spécialisés et les photos vont inonder le web. C'est un délire...Mia vient d'être catapultée dans la plus haute sphère, ils vont tous se l'arracher et on va faire carton plein au studio après ça", je regardais Mia au loin pendant que Olivia nous dévoilait ses pensées. Et je ne savais vraiment pas dire en ce moment si j'étais fier ou si j'étais inquiet. C'était en effet tout ce que je redoutais depuis ce week-end en Norvège et ses dernières révélations sur ses problèmes de médiatisation. Je ne voulais pas qu'elle s'expose, je ne voulais pas qu'elle suscite encore plus de folie alors mes entrailles se broyaient face à cette conclusion accablante de Olivia. Je comprenais que j'allais avoir beaucoup de cheveux blancs dès la fin de ce weekend, après son succès à Thanksgiving et ce gala d'exception. Je commençais à voir d'un très mauvais œil la distance physique entre nous et ce sujet d'éloignement allait vite devoir être reconsidéré, quitte à tout abandonner à Paris et à venir m'installer près d'elle à Londres.

J'essayais ensuite de me sortir de ces pensées radicales et beaucoup trop sérieuses pour l'évènement. J'avais réussi à profiter du repas avec nos amis. J'essayais d'être très présent dans les conversations et les rires mais j'étais aussi très obnubilée par la table de Mia. Elle n'avait toujours pas remarqué notre présence, je n'avais toujours pas eu un seul regard et je commençais à me renfrogner. Et je la voyais à cet instant présent se lever de table alors j'en profitais. Je me levais aussi pour aller la rejoindre. Et je la remarquais dans ce couloir, en train de s'émerveiller sur un mur de photos saisissant et j'en profitais pour m'approcher. Du moins, j'essayais, jusqu'à ce que je sente une main très ferme et puissante se poser sur mon épaule pour m'empêcher d'avancer. La surprise était ma première réaction puis la colère en voyant cet homme très imposant s'interposer entre Mia et moi. Mais je me calmais rapidement en la regardant et en voyant Mia nous regarder et rire largement en me voyant dans cette position de faiblesse tout à fait inédite. Je la voyais croiser ses bras malicieusement et me laisser dans cette posture très inconfortable et humiliante. Je n'avais pas l'habitude de me laisser marcher sur les pieds mais je sentais à la poigne de cet homme que je devais privilégier la voie pacifiste.

"Tu as un garde du corps ce soir ?", j'étais obligé de me prendre au jeu face à son air taquin irrésistible. Je stoppais ma progression, je restais docilement au niveau de cet homme et à plusieurs mètres de Mia.

"Comme tu peux le constater...", mais je commençais à m'agacer de cette distance et Mia le notait et s'en lassait aussi visiblement.

"Il est avec moi", et je m'époussetais l'épaule dans un geste caricatural en me rapprochant enfin d'elle. J'avançais avec les mains dans mes poches, calmement et sagement en gardant une distance entre nous.

"Et on peut savoir pourquoi tu as besoin d'un garde du corps pour relier ta table et les toilettes des femmes ?", et Mia me répondait en chuchotant et avec beaucoup d'excitation.

"...Parce que je vaut quinze millions ce soir…", j'étais impressionné. Mes yeux se posaient maintenant sur cette robe et sur ces pierres qui étaient visiblement des vraies. Mes yeux s'écarquillaient de ravissement en voyant de plus près tous les détails de cette robe et le jeu de transparence diabolique avec sa peau, mais je n'oubliais pas la raison de ma présence ici. Je n'étais pas venue jusqu'ici pour admirer sa robe.

"D'après ma dernière estimation, tu vaux bien plus que ça…", mon sourire, ma réplique étaient charmeurs et plus que sincères et j'étais pris d'adrénaline car je ne savais pas à quoi m'attendre de sa part. Je n'avais eu aucune nouvelle de la journée et aucun de nous n'avait eu l'occasion de débriefer. J'étais ici pour ça mais je n'osais pas mettre les pieds dans le plat sans aucune finesse. J'essayais indirectement, en attendant son répondant. J'étais très attentif et je la regardais sourire et rougir à mon compliment. Je voyais ensuite son visage d'ange me rendre une moue irrésistible à sa prochaine réplique.

"Tu as le droit de t'approcher tu sais. Il devrait te laisser la vie sauve", je souriais, Mia s'agaçait de la distance et c'était déjà un très bon point.

"Mmh. Je n'ai pas peur de cette...chose ?", je fondais en entendant son rire.

"Non, tu es beaucoup trop divine ce soir. Je crois que j'ai juste peur de blasphémer…", je me délectais de son nouveau rictus de plaisir et d'amusement.

"Et toi, tu es...douloureusement séduisant dans ce smoking…alors je ne devrais pas non plus approcher ?", je sentais maintenant mon cœur battre très fort à ce compliment et à son regard séducteur. J'étais en train de m'apaiser mais je me taisais. Je rêvais qu'elle franchisse le pas la première et elle le faisait. Je la regardais s'avancer et m'obliger à décroiser mes bras. Je la regardais enlacer mes doigts entre les siens et se coller contre moi. Elle souriait et m'admirait avec un regard très appréciateur, de la même façon que je le faisais avec elle. J'essayais de tenir le choc mais j'étais pris de réminiscences terribles en ce moment, je repensais à cette nuit de plaisir et de bonheur et je mourrais d'envie de recommencer en la sentant me toucher et en me tenant aussi proche de ses lèvres.

"Est-ce qu'on doit demander l'autorisation à ton garde-du-corps pour la suite ?", j'adorais son rire à cette réplique mais j'adorais encore plus la douceur de ses lèvres contre les miennes dans la seconde suivante. Mia avait cédé la première. C'était délicieusement bon, salvateur et libérateur et je relevais mes mains jusqu'à son visage pour lui rendre un baiser encore meilleur. J'entendais et je subissais au même moment plusieurs flashs désagréables de photographes. Je m'interrompais, plutôt contrarié, mais je voyais Mia sourire en retour et poser son nez contre le mien.

"Je vais subir ça toute la soirée alors il va falloir t'y habituer", et je la regardais maintenant très solennellement parce que Mia me donnait toutes mes réponses avec cette réplique innocente. Elle me confirmait qu'elle était très sereine à l'idée de s'exhiber à mes bras. Elle me confirmait qu'elle me voulait à ses côtés toute la soirée, malgré la présence et le nombre de regards indiscrets. J'étais en folie car cette simple phrase anodine était en train d'ouvrir la voie à une officialisation. J'étais au summum du bonheur à ce moment précis et je recommençais mes baisers dans l'indifférence totale de notre environnement jusqu'à subir une nouvelle interruption.

"Ah tu es là ! Bien sûr et encore toi, Harry !", je riais de nervosité en reconnaissant pour la millième fois la voix de Ricardo. Ça devenait vraiment risible mais je me taisais en gardant Mia dans mes bras.

"Tu veux dire, encore toi Ricardo ?", je m'amusais de ce tacle mérité, Mia me vengeait encore et j'aimais beaucoup ça.

"Briseuse de cœur...On nous attend pour l'ouverture. Tu n'es plus qu'à une danse de te débarrasser de moi. Tu peux faire semblant d'apprécier ma compagnie encore quelques minutes ? Et je te promets de te rendre à ton apollon ensuite", Mia écoutait Ricardo d'une oreille distraite en me scrutant avec adoration. J'adorais cette lueur pétillante dans son regard, j'adorais son rire en réaction et j'aimais plus que tout le dernier baiser qu'elle me rendait avant de se saisir du bras tendu par Ricardo et de le suivre jusqu'à la salle.

J'avais repris place ensuite avec un nouveau sourire d'imbécile heureux et je me concentrais sur la piste de danse car je savais en avant première ce qui allait avoir lieu. J'entendais donc comme prévu le maître de cérémonie prendre la parole, introduire la soirée d'un beau discours puis annoncer l'ouverture du bal avec un tango de Mia et Ricardo.

"Un tango ? Ferme les yeux, Harry", je riais après Théo. Je m'attendais effectivement à encore grincer des dents et encore plus ce soir car j'aurai tué pour l'avoir dans mes bras et avoir cette danse avec elle à la place de Ricardo.

J'avais regardé ensuite attentivement leur arrivée. J'avais retenu mon souffle comme tout le monde face à la beauté plastique du duo. Ils étaient tous les deux irréprochables et malheureusement très assortis, mais Mia était infiniment belle et sortait particulièrement du lot. Ma jalousie et mon amertume mises de côté, j'étais forcé d'admettre que cette danse était parfaitement exécutée. L'avis était partagé à en juger par la force des applaudissements de fin et le nombre de flashs pendant leur danse. Il y aurait de merveilleux clichés d'elle demain et malheureusement dans les bras de Ricardo.

Nous n'avions pas encore prévu d'aller danser ensuite. Je restais à table à continuer les bavardages et les discussions. Je participais joyeusement sans remarquer l'arrivée discrète de Mia dans mon dos. Et je fermais les yeux immédiatement et j'entendais mon cœur s'emballer en la sentant glisser ses bras autour de mes épaules, en la voyant m'enlacer, poser ses mains sur mon torse et se pencher pour déposer un baiser très doux et appuyé sur mes lèvres. J'étais figé et très émerveillé par cette irruption mais surtout de la voir me marquer sans équivoque devant tous nos amis et ces invités. J'étais emprisonné dans ma joie, j'écoutais à peine ses bavardages avec le groupe et j'étais encore plus heureux face aux sourires ravis, appréciateurs et victorieux de nos amis. Ils faisaient aussi un effort de concentration pour répondre à ses questions mais je les sentais, comme moi, contenir une danse de la joie.

Je voyais ensuite Olivia se lever de sa chaise et me subtiliser Mia. Elle lui prenait les mains et l'obligeait à se redresser et à me quitter.

"Montre moi ça…Oh seigneur...Tu es renversante...Ce sont des vrais ?...Elle est dingue...Tu es dingue", et je reculais ma chaise pour les regarder malgré ma déception passagère. J'en profitais pour apprécier la beauté étincelante de Mia pendant que Olivia et Julia la passaient au crible.

"Ça devient gênant, les filles. C'est bon, maintenant ?", je souriais discrètement en voyant Julia et Olivia toujours aussi excitées. Mia avait de nouveau toute mon attention, je captais son regard et je me mordais les lèvres de plaisir en la voyant revenir vers moi et s'installer désormais sur mes genoux. Je glissais bien sûr mes mains autour de sa taille et je la regardais avec un trop plein d'amour en sentant ses caresses sur ma nuque et en entamant la conversation avec elle. Je suivais ses directives aussi en évitant de prêter attention aux photographes.

"Tu étais fabuleuse sur ce tango"

"Je l'aurai été sûrement encore plus avec un autre partenaire plus adapté ?"

"Tu as ça dans ton répertoire ?"

"Mmh. Oui, une vieille connaissance. Il est sûrement un peu rouillé mais il aurait fait beaucoup plus l'affaire", je riais de cette critique gentille.

"Je ne suis pas rouillé...et je vais te le prouver", je la regardais se pincer les lèvres et sourire à ma défense et mon sourire charmeur. Je choisissais ce moment ensuite pour l'amener jusqu'à la piste de danse comme j'en mourrais d'envie depuis l'ouverture du bal. Et c'était encore différent d'hier. J'avais ressenti le grand frisson au QG sur ces danses très chaudes et endiablées. Elles avaient été au cœur de terribles préliminaires mais c'était différent ce soir. Les musiques étaient déjà plus sophistiquées, le cadre et nos apparats étaient aussi plus distinguées mais surtout les sensations étaient métamorphosées.

Chaque contact avec son corps et sa peau me rappelait le plaisir de cette dernière nuit avec elle. L'osmose pendant cette danse était encore plus parfait après nos derniers ébats et ce moment de communion très intime. Je sentais aussi que j'avais beaucoup plus de plaisir et de facilité à la tenir dans mes bras et à la guider dans cette danse. J'avais l'impression en ce moment que Mia était mienne, j'en frissonnais et je m'en délectais en me coupant complètement du public présent. Je tremblais ensuite d'émotion en l'entendant murmurer une confidence imprévue à mon oreille.

"J'ai pensé à cette nuit toute la journée… Et j'ai vraiment très envie de recommencer...", j'avais immédiatement fermé les yeux de bonheur à son aveu et je n'avais pas envie de répondre. Je voulais juste m'enivrer d'elle, de son parfum, de ses bras. Je la serrais encore plus contre moi en plongeant ma tête dans son cou pour y déposer un nouveau baiser. Je l'entendais soupirer de bien-être et m'enlacer encore plus tendrement à son tour. Je profitais de cette douceur pendant de longues minutes, jusqu'à ce que la musique redevienne plus légère. Je me décidais donc à sortir de ce mutisme.

"Ce sera la première fois ce soir…"

"De ?"

"Que je déshabille une femme à quinze millions", j'étais conquis de la voir rire très franchement à ma réplique et je la sentais aussi rebasculer dans le jeu.

"Techniquement, tu ne vas pas pouvoir le faire…", je lui rendais mon air le plus révolté.

"Tu viens d'avouer que tu voulais recommencer donc je t'assure que je vais le faire en rentrant, avec ou sans ton consentement", je sourirais et elle aussi.

"Mmh. Comment t'annoncer ça convenablement…", Mia était très amusée mais je commençais à prendre peur.

"...Je dois techniquement retirer cette robe ce soir en présence et sous le contrôle de Ricardo...C'est prévu au contrat...", je la regardais grimacer puis se moquer de ma réaction. J'avais en effet pincé sa taille fortement à cette information en claquant ma langue fortement dans ma bouche de contrariété.

"...Et pourquoi ça ?"

"Pour garantir le fait que je ne vais pas me garder quelques diamants au passage...J'ai eu le choix entre Ricardo ou l'agent de sécurité donc bon…", et je la regardais répondre avec un air faussement innocent pendant qu'elle caressait ma nuque et mon visage pour me divertir et m'apaiser.

"Je m'interroge vraiment sur la légalité de cette clause. J'aimerai bien que tu me montres le contrat avant. On va reparler de ça en temps voulu", j'étais obligé de sourire face à son rire même si le sujet de fond était fort désagréable. Je la regardais se rapprocher de nouveau et se suspendre à mon cou en caressant mes lèvres avec les siennes. C'était suffisant pour me faire classer le sujet et je répondais à ses baisers en me notant de traiter ce point plus tard dans la soirée.

Le gala continuait ensuite de façon toute aussi réjouissante, entre rires, danses et champagne. La nouvelle notoriété de Ricardo nous avait permis de faire de très belles rencontres et le souvenir était mémorable pour tous. J'avais mis un point d'honneur à ralentir ma consommation d'alcool en voyant le groupe en abuser largement. Déjà parce que je tenais à être en totale possession de mes moyens pour ma fin de soirée avec Mia et ensuite pour m'assurer qu'il n'y aurait aucun dérapage malheureux entre Mia et Ricardo. Je les sentais en effet parfaitement sur la même longueur d'onde en termes de conneries. Ils enchaînaient les calembours sous l'œil amusé de tous, ils étaient totalement complices et profitaient vraiment ce soir de leurs retrouvailles. J'étais aussi amusé que les autres de leur relation mais je veillais au grain Ricardo pour poser les limites malgré le fait que je le trouvais très sympathique au demeurant.

Et à mon plus grand déplaisir et comme me l'avait prévenu Mia, je regardais Ricardo nous suivre dans le taxi qui nous ramenait chez elle. Nous étions suivi aussi par une voiture de sécurité. Nous venions d'entrer dans son appartement ensuite et la scène était particulièrement improbable. Nous étions tous les trois à distances les uns des autres, en position triangulaire à nous regarder dans le blanc des yeux silencieusement. J'étais très tendu et à contrario Mia et Ricardo étaient très décontractés et en train de retenir de puissants fous rires. J'avais un très bel aperçu ce soir du niveau de bêtise qu'ils avaient dû atteindre ensemble au Mexique, au-delà du sexe. J'étais sidéré par leur niveau d'immaturité et de légèreté face à la gravité de l'événement et j'étais satisfait d'avoir eu le bon sens de garder toute ma lucidité.

"Bon ma belle, on ne va pas y passer la nuit. On va faire court mais aussi bon que d'habitude. Ta chambre ou ta salle de bain ?", et je me mettais à rire nerveusement et très ouvertement en l'entendant me provoquer. La scène était surréaliste.

"Ne joues pas avec mes nerfs Ricardo, l'heure est déjà suffisamment grave", je fixais Ricardo un peu plus sérieusement cette fois pour qu'il prenne la menace au sérieux et j'étais ahuri d'entendre Mia pouffer de rire discrètement à ma réaction. Je la regardais plutôt sévèrement et je la voyais se colorer de rouge de la tête au pied, en passant par ses oreilles.

"... C'est strictement professionnel, Harry. Et pour te prouver ma bonne foi, je te laisse même choisir l'endroit", je m'agaçais de la nouvelle provocation de Ricardo.

"Entre sa chambre ou sa salle de bain ? Je n'en ai rien à foutre"

"Non, je te parle de mon spot d'observation. Tu préfères que je surveille Mia sous lequel de ses profils ? De face ou de dos ?", et ma mâchoire se décrochait d'hallucination. De toute ma vie, je n'avais jamais vu un gars aussi culotté, pourtant j'étais moi-même à un sacré niveau de compétition mais lui, c'était pire que tout. Il appuyait sur un sujet épineux car je savais que Mia ne portait aucun soutien-gorge et je savais que ses fesses étaient très peu recouvertes ce soir. Il était donc en train de me provoquer en me donnant le choix entre le bûcher et la potence. Il était hallucinant mais ce qui était encore plus hallucinant était de les voir éclater de rire tous les deux face à mon moment de flottement.

"Vous vous foutez de moi ?", et il riait de plus belle et je comprenais enfin qu'il y avait un pot aux roses.

"Cette clause n'existe pas c'est ça ? Vous me faites marcher comme un con depuis le dîner ?", et je comprenais à leurs rires tonitruants que c'était le cas. Je me prenais le visage entre les mains et je m'arrachais les cheveux en découvrant que j'avais été le dindon de leur farce et pas juste maintenant mais toute la soirée. Parce qu'ils s'étaient amusés tous les deux à me faire des rappels périodiques et à me rendre fou sans interruption.

"Vous êtes terribles...tous les deux...ensemble"

"Et encore, tu n'as pas tout vu, Harry...", et je buggais sévèrement cette fois car cette réplique satanique sortait bel et bien de la bouche de Mia…

"Oh toi, je vais tellement te punir pour ça…", et je voyais son sourire irrévérencieux s'élargir à ma réponse spontanée. Je ne savais en effet pas sur le moment si je voulais lui faire ravaler ses paroles ou si je voulais qu'elle m'en dise plus. Malheureusement, mon corps avait tranché pour moi, j'avais senti mon sexe réagir beaucoup trop vivement à cette réplique de sa part.

Je la regardais ensuite aller dans sa chambre et en ressortir quelques secondes plus tard en kimono de soie, avec la robe parfaitement rangée dans une boîte. Je la regardais la tendre sagement à Ricardo et je soupirais largement après ça, en secouant la tête frénétiquement et en digérant encore leur bêtise. Mia était redevenue plus sage mais elle était encore joueuse avec Ricardo.

"Ça y est, minuit a sonné ? Je me retransforme en crapaud... Je n'ai vraiment pas le droit de la garder ?", je regardais Ricardo rire et la regarder tendrement.

"J'aurai aimé te la laisser mais tu peux toujours demander à ton petit-ami de te l'offrir", et c'est moi qui souriait cette fois en l'entendant d'abord me décrire comme son "petit ami". Ce mot était merveilleux même s'il était encore insuffisant mais c'était bien mieux que meilleur ami et encore mieux que meilleur ami gay. Je riais ensuite parce que je n'avais malheureusement pas quinze million à investir dans ce cadeau malgré toute ma meilleure volonté. Je ne répondais pas toutefois et j'attendais comme Mia qu'il parte mais Ricardo ne bougeait pas alors Mia le sortait de ses pensées.

"Tu as ta robe. Tu peux partir maintenant...", Mia le regardait avec insistance et elle voyait comme moi à quel point Ricardo se léchait les babines en la regardant de la tête aux pieds. Je comprenais parfaitement la réaction de Ricardo puisque Mia était terriblement excitante dans cette tenue, avec ce kimono soyeux trop court, ces jambes merveilleuses et ces talons aiguilles de l'enfer. Mais ce qui était plus imprévu était la réaction de Mia. Elle s'en amusait et je dirai même qu'elle s'en délectait. Et la sonnette d'alarme était en train de retentir bruyamment dans ma tête en voyant Ricardo s'approcher d'elle en lui adressant une proposition totalement indécente et sans complexe en ma présence.

"Ou bien je pourrais rester…", oui c'était l'audace de trop et j'étais poussé par l'urgence mais surtout le sourire très inquiétant de Mia. Je me rapprochais à la vitesse éclair pour les séparer. Je me doutais qu'il s'agissait peut-être encore d'un jeu pour me faire perdre la tête mais je savais aussi trop bien qu'ils étaient capables de beaucoup de choses tous les deux.

"Bonne nuit, Ricardo", je m'interposais donc entre lui et Mia plutôt calmement, pour ne pas éprouver ma théorie, et je le repoussais d'une main ferme jusqu'à la porte. Il se laissait faire en riant et je claquais la porte vigoureusement derrière lui.

Je restais contre cette porte ensuite en continuant de tourner le dos à Mia. Je savais que j'étais censé lui passer un savon mémorable comme l'aurait fait un petit ami normal mais j'étais encore beaucoup trop excité pour agir. C'était terrible, j'étais terrible et je le savais mais je devais prendre sur moi pour sauver les apparences et être le petit ami modèle qu'elle méritait. Alors je prenais une seconde de plus pour respirer, pour calmer mon entrejambe et je me retournais avec un visage faussement sévère en me rapprochant d'elle.

"Dis-moi que j'ai rêvé et que tu ne viens pas d'allumer Ricardo sous mes yeux ?", mon ton était ferme, il aurait dû la déstabiliser mais pourtant Mia me fixait avec beaucoup d'audace et de malice.

"Non...c'est toi que je viens d'allumer sous les yeux de Ricardo", j'étais interdit face à sa réplique, j'étais déstabilisé par son nouveau regard fiévreux et j'étais aux abois face à son allure infernale. Et j'étais encore plus interdit en la voyant se rapprocher, poser ses mains sur mon torse et commencer à déboutonner ma chemise. J'étais censé la sermonner mais je la laissais m'effeuiller, me retirer ma chemise et me caresser. Je la regardais faire sans bouger, pendant que mon sang pulsait violemment jusqu'à ma queue et que ma respiration s'accélérait.

"Tu as conscience de ce qui se serait passé si je ne l'avais pas dégagé ?", et je la regardais plus durement en feignant l'indifférence face à ses gestes très sensuels. J'avais du mal à tenir le rôle, mon corps réagissait malgré moi par de la chair de poule et des tremblements de plaisir.

"Oui...Je suppose que j'aurai été obligée d'assumer ma bêtise en présence de vous deux…Et ça aurait été l'occasion rêvée pour vous départager comme tu me l'as demandé", elle murmurait sous mon nez, en m'obligeait à l'imaginer elle dans cette scène à trois dont elle s'était déjà confiée. Elle le faisait en retirant très habilement ma ceinture maintenant et en déboutonnant mon pantalon. Mon corps réagissait douloureusement à ses mots aguicheurs et ses initiatives agressives et je la sentais, à ce moment précis de divagation, glisser sa main sous mes vêtements. J'arrêtais de respirer en sentant son doigt caresser mon gland et en sentant sa main empoigner mon sexe très franchement. Je gémissais de plaisir à ce contact surprise en restant toujours immobile. Mia continuait malgré tout son monologue et je dirai même sa délicieuse torture.

"On était d'accord pour dire que s'il y a une chose qui ne ment pas chez un homme, c'est sa queue…Et la tienne, Harry, me dit en ce moment que tu mens et que tu aurais aimé ça…", et je subissais maintenant sa langue sur mes lèvres pendant qu'elle pressait très habilement ma queue dans sa main brûlante. J'étais à deux doigts de venir dans sa paume malgré la subtilité de ses gestes mais je respirais du mieux que je le pouvais pour m'éviter ce fâcheux incident. Je luttais, je mordais mes lèvres, je retenais mes sons rauques en me demandant jusqu'où elle envisageait de me malmener. Et je la voyais justement continuer, je la sentais me repousser jusqu'à ce que je bute contre le mur et j'étais encore plus excité par le son très érotique de ses talons. Mon membre était toujours emprisonné dans sa main. J'avais le souffle très court mais je trouvais la force de protester.

"Ça ne fonctionne pas comme ça dans un couple, Mia…"

"Oh parce qu'on est un couple maintenant…toi et moi ?", et je retrouvais tout mon sérieux malgré mon état, je sentais mon cœur s'accélérer parce que je n'aimais pas du tout ce qu'elle était en train de sous-entendre. C'était la réplique qui me laissait croire que ce n'était peut-être que du sexe pour elle. Mia était à deux doigts de me désenchanter et de couper toutes mes envies mais elle mettait fin à mon supplice en précisant rapidement le fond de sa pensée.

"Je crois que j'aime bien cette idée, mais c'est à une condition...", et elle avait maintenant toute mon attention, je restais silencieux et bloqué dans l'expectative. La situation était en train de prendre une toute autre tournure. Je retrouvais tous mes espoirs à cet aveu de Mia parce qu'elle n'était pas le genre de femme à mentir sur ce sujet. Si elle aimait cette idée, si elle me le disait, c'est qu'elle le pensait, et mon cerveau était en train d'intégrer ça. Il se reconnectait avec beaucoup de détermination car j'étais à un croisement doublement décisif, pour mon corps et pour mon cœur.

"Quelle condition ?", j'avais posé la question pour la forme mais j'étais prêt à tout d'avance pour avoir droit à ce prestigieux statut.

"...Que tu sois un Homme, Harry…Que tu assumes tes envies, sans mentir et sans t'occuper de la bienséance comme tu viens de le faire…Je sais très bien que tu n'es pas sage mais ça fait précisément partie des raisons pour lesquelles je rêve de t'avoir entre mes cuisses depuis des semaines…", et mon sexe tremblait maintenant violemment entre ses mains en l'entendant me murmurer ces choses à l'oreille. Elle s'en rendait compte, elle s'immobilisait un court instant en m'infligeant un nouveau baiser très érotique et je l'écoutais encore avec la même soumission.

"Si tu as décidé de te brider et de me brider...Je passe mon tour. Ce n'est peut-être pas une vision très romantique du couple mais c'est celui dont j'ai envie avec toi...", et je subissais une nouvelle décharge puissante le long de ma queue pendant qu'elle continuait de glisser ses lèvres beaucoup trop sexuellement contre ma bouche. J'arrêtais de respirer ensuite en la sentant surenchérir avec une autre initiative. Je la regardais prendre une de mes mains et la placer très haut entre ses cuisses.

"Je dirai même dont j'ai TRÈS envie avec toi…", j'étouffais un son très rauque à sa nouvelle réplique mais surtout à l'obscénité de son geste. Mia était complètement nue sous ce kimono et j'en avais la confirmation en tombant directement sur ses lèvres douces et chaudes et en sentant sa mouille très abondante sous mes doigts. Mon érection était absolument faramineuse après ça. J'imaginais difficilement plus excitant comme situation. J'avais rêvé de bien des choses avec elle mais je n'avais pas prévu de me retrouver ce soir dans cette stratosphère. Je m'étais tenu prêt à manœuvrer habilement pour la pousser au vice mais c'était elle qui me servait en ce moment cette démonstration de force. Elle le faisait à peine quelques heures après notre première fois, plutôt douce et romantique. Son comportement outrageux ce soir était donc complètement inattendu, inespéré et terriblement bandant.

La situation dérapait très vite après ça. J'avais parfaitement entendu, intégré et senti son message. J'avais très bien compris sa condition et c'était tout ce que je rêvais d'entendre depuis toujours de la bouche d'une femme. Alors je réagissais, férocement et avec beaucoup de reconnaissance. J'inversais nos positions dans la seconde en la plaquant contre ce mur, je poussais très fougueusement ma langue dans sa bouche pendant que j'enfonçais mon doigt entre ses cuisses, profondément à l'intérieur de son volcan brûlant. Je l'entendais suffoquer de surprise puis gémir de plaisir contre mes lèvres. Je la sentais trembler et se crisper autour de mon doigt et je bandais encore plus douloureusement après ça. Je remuais mon bassin mécaniquement contre sa main pour y trouver un début de soulagement et je profitais de ma main libre pour défaire la lanière de son déshabillé. Je n'avais besoin que d'une main ensuite pour l'entrouvrir, pour la caresser et prolonger ces baisers assoiffés. Mais je n'avais aucune patience ni aucune volonté pour prolonger les préliminaires. Elle venait de me saccager avec cet allumage de compétition alors je me débarrassais très rapidement et brutalement de mes vêtements, j'empoignais ses fesses sans aucune délicatesse et je la montais au mur ici et maintenant en la pénétrant brutalement. Je grognais bestialement contre ses seins en retrouvant encore le bonheur de sa muqueuse tellement humide et serrée. C'était de nouveau le paradis tout en étant différent. C'était primaire, je la prenais brutalement et sauvagement contre ce mur pour lui faire payer son audace et pour lui donner ce qu'elle venait de réclamer. Elle avait ordonné de l'authenticité et il n'y avait rien que je voulais de plus en ce moment que de la prendre aussi fortement et d'exploser à l'intérieur d'elle. Je la sentais s'agripper comme une lionne à mes épaules pendant que je la malmenais, je la sentais mordre et lécher mes lèvres, je l'entendais gémir bruyamment à mes oreilles. Je brûlais et je gonflais encore plus entre ses cuisses et j'éclatais en geyser à l'intérieur d'elle, très rapidement, en sentant de nouveau sa jouissance extrême autour de ma queue. Mon orgasme était parfaitement libérateur. Il était fulgurant et saisissant. J'étais essoufflé au maximum de ces émotions, je la sentais relâcher toutes ses tensions autour de ma taille. Mia tombait de faiblesse et je soutenais ses efforts en portant tout son poids par la force de mes bras. Je la voyais poser sa tête dans mon cou et soupirer de contentement. Je continuais de la porter pour l'amener de nouveau jusqu'à son lit et m'y affaler avec elle. Je l'y jetais presque sous le contrecoup de cet orgasme et des réminiscences de plaisir et je m'allongeais à ses côtés en fixant le plafond avec un air émerveillé et rêveur.

J'étais pris d'une envie subite ensuite de la revoir. Je basculais de nouveau sur elle en prenant place très confortablement entre ses cuisses. Je m'étalais de tout mon long contre son corps et contre sa poitrine sublime. Je profitais quelques secondes de son visage épanoui et heureux, je l'embrassais ensuite passionnément et avec beaucoup de reconnaissance avant de lui parler.

"J'ai de très grands projets pour toi...", j'avais pris un ton mystérieux en la contemplant, en m'émerveillant de son regard pétillant et de son sourire malicieux. Je la regardais ensuite se couvrir le visage de ses mains et pester dans ses paumes.

"Mon dieu, j'ai réveillé la bête. Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ?", je riais de ravissement face à sa fausse panique. J'en profitais pour embrasser goulument ses seins entre deux bavardages.

"Je ne sais pas...Vous êtes complètement inconsciente, jeune fille", et je riais largement comme elle en remontant jusqu'à sa bouche et en l'embrassant encore plus délicieusement.

"J'espère que je n'entendrais plus jamais parler de ton Ricardo après ça... Est-ce que tu as eu le temps de réfléchir à ta notation ?", mon regard était curieux et le sien était sadique mais elle me rassurait d'avance avec ses caresses tendres sur mon visage que je ponctuais avec des baisers sur ses mains.

"Ma grille de notation est très sérieuse. Il va me falloir beaucoup plus que ces deux performances très honorables pour me prononcer…", et je souriais de plaisir car elle en réclamait bien plus et elle venait de me complimenter.

"Très honorable ? Mmmh, je peux me contenter de ça pour l'instant. Et tu peux compter sur moi pour renouveler l'essai autant de fois qu'il te faudra pour juger…", je souriais et je me laissais surprendre par un nouveau baiser très et trop passionné de Mia.

J'adorai ces baisers de l'après car c'était ceux du bonheur pur et complet mais j'aimais encore plus ce baiser-ci car c'était celui du "pas assez". Je devinais au soin qu'elle mettait que son corps était déjà en train de me réclamer. Je répondais avec beaucoup de volonté avec ma langue, ma bouche et mes caresses. Je subissais les siennes délicieusement, je la sentais se frotter contre moi et je sentais mon sexe repartir dans une érection totalement imprévue et prématurée. J'étais débordé par sa fougue et ses initiatives et je me laissais surprendre une fois de plus en la voyant me retourner et me plaquer au lit en inversant nos positions comme elle l'avait fait en Norvège. Je riais ouvertement face à autant de talent mais mon sourire se fanait très vite en la voyant porter sa main à ses cheveux et défaire dans un geste parfait son chignon en libérant toute sa chevelure. J'arrêtais de respirer en notant à quel point elle était éblouissante avec cette crinière sublime, ce maquillage savant mais surtout dans cette position, à me dominer, à m'exposer entièrement son visage, sa poitrine et son ventre plat. Je l'admirais, je la vénérais, je prenais le temps de porter mes mains sur son corps à tous ces endroits merveilleux, j'en profitais aussi pour la rapprocher et l'embrasser encore une fois. Ce baiser, cette position et cette vue me refaisait bander avec beaucoup de vivacité et je me laissais surprendre une dernière fois par Mia qui s'empallait soudainement, délicieusement et profondément sur ma queue. Je me mordais la lèvre à sang sous la surprise et la violence des sensations. J'avais porté instinctivement mes mains à ses hanches et à ses fesses pour approfondir le geste et m'en délecter. Je trouvais le courage de rouvrir les yeux et j'étais encore une fois terrassé par sa beauté.

"Tu ne sais vraiment pas dans quoi tu viens de mettre les pieds...je ne pourrai plus jamais me passer de toi...", je la voyais s'interrompre et me fixer très sérieusement après cette confidence inopinée. J'avais peur de le regretter mais je me détendais très vite en la voyant se pencher contre moi et m'embrasser très langoureusement pendant qu'elle me gardait à l'intérieur d'elle. Je reconnaissais plusieurs de ses spasmes de plaisir sous l'effet combiné de ma langue et de mon membre et je la sentais s'humidifier et mouiller plus largement autour de moi. J'en avais confirmation, en la voyant se relever ensuite, en voyant son air ravagé, en entendant ses gémissements de plaisir et en la voyant onduler voluptueusement le long de mon sexe. Mia était en train de perdre la tête, je le voyais à ses lèvres gonflées, à son regard voilé. Je le sentais autour de mon membre et je le sentais sous mes mains à ses tétons particulièrement durs et à ses frissons que je ressentais sur sa peau. Elle était en train de nous amener encore très loin et beaucoup plus loin puisque les pénétrations étaient plus profondes dans cette position. C'était beaucoup plus agressif, beaucoup plus intense mais surtout, elle avait la totale maîtrise de son plaisir et j'en subissais les conséquences sévèrement le long de ma queue. Je crevais d'envie de sentir sa langue et de l'embrasser mais j'étais encore au bord de la falaise et incapable de bouger. Mais c'était comme si elle lisait dans mes pensées et je recevais sa langue dans ma bouche dans la seconde suivante. J'en profitais brièvement et je lui demandais implicitement et très autoritairement de se redresser et de nous terminer. Et elle le faisait sans plus de supplications. Je me joignais docilement à sa tâche en accompagnant ses ondulations de coups de bassin légers pour ne pas la déconcentrer et je la tenais fermement par les hanches pour l'aider à me martyriser. Et je vrillais, je me sentais partir très vite et très loin, j'étais incapable de me contrôler et de m'arrêter malgré toute ma volonté car c'était elle qui donnait le rythme et elle qui me poussait à bout. Je sentais ma semence bouillonner et menacer d'exploser, j'avertissais Mia mais elle m'ignorait complètement et m'achevait. Elle se resserrait encore plus et je n'avais pas d'autre échappatoire que de laisser mon sperme jaillir à l'intérieur d'elle. Je me soulageais entre ses cuisses violemment au terme de derniers coups de reins fabuleux et j'étais encore plus comblé et terminé en la sentant me rejoindre de justesse dans l'orgasme avant la dernière goutte et mon dernier effort.

J'étais véritablement à bout après ça. Je la voyais aussi tourner de l'œil et vaciller de plaisir et de faiblesse. Je décidais de la ramener à moi. Je l'obligeais à s'étaler de tout son long contre mon corps, je la serrais précieusement dans mes bras en prenant encore une fois le temps nécessaire pour me remettre d'elle et de ce dernier orgasme détonant.

"...Dynamite",

"Qué ?", je l'entendais rire délicatement à mon oreille. J'avais beaucoup trop de mal à parler et je riais aussi faiblement en essayant de reformuler et de me faire comprendre.

"Tu es...De la...Dynamite", je la regardais prendre appui sur ses bras pour me regarder après cette affirmation. Elle se moquait de moi avec son sourire délicieux. Je ne m'en formalisais pas et je la laissais surtout avec beaucoup de plaisir taquiner mon nez, mon visage, caresser mes cheveux et me couvrir de baisers doux. C'était tout à fait bienvenu en ce moment. J'en profitais de mon côté pour l'admirer encore une fois et pour la caresser de tout son long, délicatement, tendrement mais aussi inlassablement. J'avais une position parfaite pour suivre la courbe parfaite de son dos et de ses fesses et j'en profitais royalement. Je venais encore une fois de vivre un moment d'exception avec elle. Et ma dernière pensée avant de m'endormir cette nuit-ci était que Mia venait de me dire oui. Elle venait de m'accepter, elle me voulait dans sa vie et pas uniquement dans son lit. Ce weekend était donc définitivement le plus mémorable et le plus productif de tous. J'avais encore beaucoup de mal à réaliser mes dernières avancées, tout comme j'avais du mal à réaliser que ce bonheur était véritablement le mien. Après tous ces drames, ces souffrances et ce deuil, je trouvais enfin ma raison d'être, je trouvais enfin le bonheur parfait avec elle.