**Début du flashback**

Victoria était morte et enterrée. Nous étions tous les trois bouleversés et retournés devant sa tombe de fortune et pour la première fois depuis notre excursion au bassin, je m'autorisais à prendre Mia dans mes bras. Je l'obligeais à y rester, j'essayais de la réconforter et Théo intervenait aussi. Il prenait ma place en constatant que Mia était inconsolable. Je le regardais poser ses mains sur ses bras, s'abaisser à son niveau et lui parler solennellement.

"Ma puce ? Je te promets que Harry va traverser ça. On va tous veiller au grain et sortir de cette île, les secours vont venir récupérer Victoria et on gèrera tout ça ensemble à Paris. Pour l'instant, on serre les dents et on se serre les coudes. D'accord ?", Mia buvait les paroles de Théo. Elle hochait la tête péniblement, en reniflant profondément et Théo terminait son discours de motivation en la serrant dans ses bras à son tour et en déposant un baiser sur son front.

Je m'élançais ensuite le premier sur la paroi, avec Mia en deuxième position et Théo en dernière pour la sécuriser. Nous avancions prudemment et silencieusement pour ne pas risquer de se faire remarquer par Harry. Je regagnais la terre ferme le premier, puis je réceptionnais Mia en jetant un œil à Harry qui était toujours endormi.

Mes yeux se reposaient ensuite sur Théo, je le voyais prendre tous les soins pour rester discret et silencieux et je me figeais d'horreur en voyant son pied glisser sur une des pierres, en le voyant déraper et en le voyant chuter de plusieurs mètres et s'écraser au sol en un fracas.

"THEO!", Mia hurlait et courait en même temps que moi. Je me précipitais avec une urgence vitale et j'avais les yeux écarquillés d'horreur en le voyant inconscient au sol, avec une mare de sang autour de sa tête. Je me figeais, avant même d'atteindre sa hauteur, je sentais Harry arriver très rapidement à mes côtés et je voyais Mia se précipiter sur Théo. Je m'arrachais les cheveux et Harry aussi. Je regardais Mia trembler et l'inspecter. J'étais suspendu à ses gestes et à ses lèvres. Ce n'était que du sang, elle était en fac de médecine, elle était urgentiste et je priais pour qu'elle sache récupérer ça. Je la regardais retirer cette chemise blanche et compresser le crâne de Théo en nous tournant le dos. J'étais pris d'un regain de lucidité ensuite et je me dépêchais d'approcher, pour constater moi-même l'état de Théo et sonder Mia et ce que je lisais dans son regard me faisait pâlir. Elle avait les yeux terrorisés, elle pleurait silencieusement et semblait totalement démunie. Je comprenais donc en un seul regard que la situation était gravissime et qu'elle s'efforçait de garder son calme pour ne pas inquiéter Harry.

"Ce n'est pas aussi grave que ça en a l'air. Ça va aller. Aidez-moi à le déplacer", je la fixais suspicieusement et Mia osait un regard très bref à mon attention. Elle me jetait un regard très furtif mais qui me confirmait qu'elle mentait. Pour Harry. Mes yeux se posaient de nouveau sur Théo, j'étais sur le point de m'effondrer en réalisant ce que ce mensonge sous-entendait mais Mia me regardait durement en reprenant la parole avec un sens caché qui me torturait.

"Aide-moi, Charlie", alors je soupirais très bruyamment en repensant aux dernières paroles et directives de Théo. Et je m'exécutais sans poser de question, en l'aidant à emporter Théo jusqu'au camp. Je restais en retrait ensuite, comme Harry et je regardais Mia veiller Théo. Je la regardais s'affairer à son chevet mais je devinais que tout était feint pour ne pas accabler Harry. Théo restait toujours aussi inconscient et il le restait toute la journée, puis toute la nuit. Et les rôles ont commencé vraiment à se mettre en place dès ce moment-là avec Mia.

L'accord était tacite, je me relayais à tour de rôle avec elle pour veiller successivement Théo et Harry. Théo, qui était dans un coma médical visiblement irréversible et Harry qui était dans un coma émotionnel désespérant.

"Il faut que tu le forces à manger et à boire", je soupirais de fatigue ce matin à cette nouvelle directive de Mia qui regardait comme moi Harry du coin de l'œil.

"J'ai déjà essayé. Comment est-ce que tu veux que je fasse ça ?"

"Son cœur va lâcher…Trouve-une-solution...", et j'avais soupiré bruyamment à nouveau en me relevant, en retournant vers lui et en réessayant. Mia me regardait échouer de nouveau, je la voyais se lever d'un pas déterminé et essayer aussi à son tour.

"Harry. Il faut que tu boives et que tu manges quelque chose...Je t'en supplie. Ton corps va te lâcher…", je priais pour que son intervention ait un impact sur Harry mais il se maintenait toujours dans son mutisme et pinçait les lèvres pour confirmer son refus. Il refusait toujours d'écouter, il refusait toujours de parler et de s'alimenter et Mia était de plus en plus prise de panique en le voyant perdre sa force vitale davantage à chaque heure.

"Ne m'oblige pas à faire pareil que toi...Je ne resterai pas ici sans toi...Je ne rentrerai pas à Paris sans toi...Si tu te laisses crever, je ferai pareil...Je ne plaisante pas, Harry", son chantage inopiné me faisait frissonner. J'espérais qu'elle n'était pas sérieuse et Harry semblait considérer la chose comme moi car il se contentait de se couvrir les yeux de ses mains pour mieux l'ignorer. Je soupirais de désolation face à ce nouvel échec.

***s***

Tout était en train de partir en vrille. Victoria était morte. La vie de Théo ne tenait plus qu'à un fil. Harry était en train de mettre en péril la sienne. Et les secours n'étaient toujours pas là. C'était incompréhensible. La situation était pire que tout maintenant. Les vacances de rêve s'étaient transformées en enfer sur terre et je n'avais plus que Mia sur qui me reposer.

Une nouvelle nuit tombait et le manège continuait : elle veillait Harry jusqu'à ce qu'il s'endorme, elle inspectait une dernière fois Théo puis elle venait dormir discrètement dans mes bras. C'était le seul moment d'humanité dans cette succession de drame et je devinais malgré tout qu'elle ne dormait pas ou très peu puisque je la retrouvais toujours au petit matin, avec des yeux cernés et au chevet de Harry. Je m'étais empressé d'aller la sermonner encore une fois pour l'obliger à faire une sieste mais Mia s'y refusait. Je notais aussi qu'elle n'avait pas pris de déjeuner et qu'elle n'avait pas bu, ni mangé. J'étais en train de réaliser avec horreur et indignation qu'elle commençait sa grève de la faim.

"Je t'interdis de faire ça. Tu manges, Mia. On a pas besoin de plus de poids mort sur cette île", ma voix était douce mais ferme et Mia continuait de fixer l'horizon avec épuisement, sans obéir.

"Il est hors de question que je le regarde mourir sans rien faire...", je voyais son regard vide, j'entendais sa voix chargée d'émotion et j'étais désespérée.

"Tu ne fais pas rien. Tu fais tout ce que tu peux. Oublie cette stratégie. Théo a besoin de toi"

"Théo n'a pas besoin de moi. Je ne peux rien pour lui ici. C'est un miracle s'il respire encore", et j'avais mordu mes lèvres de souffrance à cet aveu inopiné de Mia. Théo était presque condamné, je souffrais le martyr à l'idée mais je m'interdisais de sombrer. Je me focalisais uniquement sur Mia qui était devenue ma raison de vivre et mon garde-fou depuis six jours, sur cet enfer sur terre.

"Ne me fais pas ça à moi... J'ai besoin de toi...Ne me lâche pas Mia...", je la suppliais sans aucune pudeur et Mia tournait la tête à mon aveu. Elle posait ses yeux noisettes dans les miens et son regard me bouleversait. Je fermais les yeux en la voyant poser sa main sur ma nuque et en sentant ses caresses sur mes cheveux et mon visage. Je lisais dans son regard une tendresse nouvelle mais je devinais aussi tout son entêtement et je l'entendais conclure après un baiser très tendre à la commissure de mes lèvres.

"Retourne surveiller Harry, s'il te plaît", et je m'exécutais douloureusement. Je me relevais pour retourner près du camp et près de Harry et je sentais la colère monter en le regardant. Parce que je comprenais que Mia allait le faire. Elle m'abandonnerait sur cette île, sans aucune pitié, pour Harry. Je ressentais de nouveau cette jalousie incontrôlable et j'avais la rage au ventre. Alors j'avais tenté de le forcer avec encore plus de fermeté mais Harry s'obstinait à refuser. Mais j'essayais de me calmer. Mes yeux se posaient de nouveau sur Mia, qui était toujours assise et avachie au loin à fixer l'horizon. Mes tripes se tordaient de la voir dans cet état de faiblesse et j'avais passé ma journée à la regarder, avec la boule au ventre et en priant pour qu'elle s'autorise au moins une sieste mais elle ne le faisait pas.

Je la voyais se relever, en fin de journée et revenir vers le camp. Je comptais ses pas jusqu'à moi, je l'attendais de pieds fermes pour l'obliger à manger mais je la voyais à mi-chemin tomber brutalement et lourdement sur le sable. Mon sang ne faisait qu'un tour, je bondissais et je hurlais, en courant à toute vitesse vers elle. Je me dépêchais de me pencher à son niveau, j'essayais de prendre son pouls, de la réveiller mais Mia était complètement inconsciente dans mes bras

"MIA ? OH, NON, NON, PAS CA !", mes larmes montaient à une vitesse effrayante en la voyant toujours complètement inerte dans mes bras. Je n'y voyais plus rien en une fraction de seconde et j'apercevais à peine l'arrivée de Harry à mes côtés, qui avait visiblement trouvé les dernières forces pour se relever. J'étais pris de panique mais je sentais aussi ma colère revenir à grands pas parce que c'était de sa faute. Sa faute à lui, qui était assis à côté de moi et qui était toujours aussi muet alors qu'elle était en train de crever, pour lui. Mes paroles fusaient et cinglaient, sous l'effet de la peur, avec une absence totale de compassion pour Harry.

"Mia est dans cet état à cause de toi. Elle t'a prévenu. Donc tu vas manger et boire, parce que je ne creuserai pas une nouvelle tombe pour elle à côté de celle de Victoria...", et je m'étais relevé urgence, sans un regard pour lui, en fonçant vers le camp et en revenant avec une bouteille d'eau et un fruit.

Harry était encore stoïque et complètement inutile à mon retour mais je l'ignorais pour l'instant en prenant de nouveau Mia dans mes bras. J'humidifiais ses lèvres, je lui rafraichissais le visage en priant tous les dieux pour qu'elle reprenne ses esprits mais elle ne réagissait toujours pas. Je commençais à pâlir considérablement quand j'entendais la voix de Harry, pour la toute première fois en trois jours.

"Donne", j'étais surpris et je le regardais tendre la main pour que je lui passe la bouteille d'eau. Il amorçait un premier geste timide pour m'éloigner de Mia. Je refusais de la lâcher mais je savais que je devais trouver la force de la lui confier puisque c'était le seul moyen de les aider tous les deux. Ce premier son de sa bouche me confirmait que la situation était en train de le réveiller alors je serrais la mâchoire très fort et j'abandonnais Mia en m'asseyant à un mètre derrière eux et en regardant Harry faire un effort surhumain pour la tenir dans ses bras.

"Ouvre les yeux, Princesse…", je baissais les yeux de gêne en entendant Harry utiliser ce surnom des grandes occasions. Je tremblais de peur mais j'essayais de me calmer. J'avais les yeux rivés sur Mia qui ne réagissait toujours pas mais Harry persévérait.

"Fais un effort...pour moi…", il continuait de l'arroser, de lui parler et de la cajoler. Il me tournait le dos mais je devinais toute son angoisse et son chagrin dans sa voix. J'étais sûr à son ton qu'il était en train de pleurer sans larmes et je soupirais de soulagement, en même temps que lui, en voyant enfin Mia entrouvrir les yeux. Je regardais Harry déposer plusieurs baisers sur son visage et reprendre avec une voix très douce à son attention.

"Ouvre la bouche", j'étais suspendue aux gestes de Mia et je levais les yeux au ciel d'exaspération en la voyant hocher négativement la tête.

"Fais ce que je te dis. Je t'interdis de mourir ici...Pas toi…", et je le voyais caresser son visage avec épuisement et Mia se mettait à chuchoter difficilement. Je tendais l'oreille et je percevais les quelques mots qu'elle trouvait le courage de prononcer.

"Toi...d'abord", et je soupirais encore d'exaspération car elle continuait. Son état était pire que tout mais elle s'obstinait. J'étais donc à deux doigts de me lever et de fourrer cette banane jusqu'à l'estomac de Harry mais je lui laissais quelques secondes de plus pour revenir à la raison parce que je ne croyais pas au fait qu'il puisse la regarder mourir sans rien faire. Et je le voyais en effet lutter, peiner, soupirer, fixer au loin l'horizon, regarder Théo et la regarder elle. Harry était en plein dilemme, il était en train de se torturer et d'hésiter. Il luttait avec son chagrin et son désespoir et je n'avais pas compris à ce moment-là qu'il luttait aussi contre sa culpabilité pour la mort de Victoria.

"C'est très cruel...", et je voyais Mia le regarder avec une détermination effrayante dans le regard. Harry le comprenait aussi, je l'entendais gémir et grogner face à ce chantage terrible mais je le voyais céder. Il se décidait enfin à prendre une gorgée de cette eau et une bouchée de cette banane. Il le faisait à contrecœur, uniquement pour elle et il s'empressait ensuite d'inviter Mia à en faire de même. Et elle acceptait. Ils avaient accepté tous les deux. Enfin. Et je respirais un peu mais je restais sur le qui-vive parce que leur état restait très inquiétant.

Je veillais au grain pendant des minutes très longues. Harry prenait tout son temps mais il allait au bout de cette bouteille et au bout de ces fruits, avec elle. Je me dépêchais de lui apporter de nouvelles vivres et je retournais au camp en les veillant d'un peu plus loin. Je le regardais la serrer dans ses bras pendant un temps indéfini et je les regardais faire une sieste interminable ensemble. Tellement interminable que j'avais ressenti le besoin d'aller vérifier leur pouls et leur respiration mais ils allaient bien. Ils dormaient simplement très profondément et lourdement et je relâchais enfin un peu ma garde pour aller veiller aussi Théo.

Je quittais le camp également pour nous ravitailler et j'étais soulagé de constater les nettes améliorations à mon retour. Je voyais Mia et Harry, allongés sur le sable, face à face, ils étaient éveillés, je les voyais échanger quelques mots et quelques gestes de tendresse et j'étais définitivement soulagé de les voir tirés d'affaires.

Mais mon état d'esprit avait changé progressivement au fil de la soirée en les voyant se maintenir dans leur bulle et s'endormir l'un à côté de l'autre. Ils avaient repris du poil de la bête mais ils restaient pourtant à l'écart, sans ressentir le besoin de me rejoindre. La jalousie était revenue avec une toute nouvelle force parce que Mia était devenue tout pour moi sur cette île et que je ne voulais pas qu'on m'éloigne d'elle. Mais Harry l'avait fait.

Mia était ressortie encore plus traumatisée de cette épisode ensuite et elle n'avait plus décollé ses yeux de Harry les jours suivants par peur d'une éventuelle rechute. Je comprenais et je partageais ses craintes mais j'avais commencé à perdre la tête malgré tout. J'avais multiplié les sautes d'humeur en taisant les raisons mais Théo, qui était revenu à lui le lendemain, m'avait mis à nu. J'avais eu droit à des sermons et il avait fait de son mieux pour m'aider à garder la raison et m'empêcher de me défouler sur Harry. J'avais appris à me contenter plus sagement de ces quelques heures chaque nuit avec Mia dans mes bras.

**Fin du flashback**

"Quel cauchemar…", j'étais de nouveau silencieux en voyant les yeux horrifiés de Catherine à cette nouvelle partie du récit.

"Je ne savais pas que Harry et Mia avaient frôlé le drame. Tu m'avais juste dit pour Victoria et Théo..."

"Je sais. J'ai évité de te raconter les passages qui concernaient Mia…Et oui, ils sont passés à deux doigts d'une fin très shakespearienne. Elle l'a sauvé de justesse et elle était la seule capable de cet exploit alors crois moi, on a paniqué comme jamais quand elle s'est volatilisée en nous refilant le bébé. Par je ne sais quel miracle, Harry a tenu sur ses pieds les six premiers mois à Paris, avant de la retrouver au Mexique".

"Ce n'était pas un miracle. C'était grâce à vous et grâce à toi. Ça prouve que vous n'êtes pas du tout impuissants et inutiles. Harry a besoin de vous, vous êtes aussi ses piliers, Charlie. Il n'a pas juste besoin de Mia", et j'acquiesçais doucement à ses nouvelles paroles encourageantes de Catherine.

"Elle vient encore de prendre tous les risques pour lui avec Adrien...", Catherine était émue de découvrir ces détails de l'histoire de Mia et Harry et de mon côté je repartais dans mon sentiment de culpabilité.

"Oui et j'aurai dû l'en empêcher et le dire à Harry..."

"J'étais là. Ses arguments étaient très sensés"

"Comme toujours...Tu as entendu leurs pères, Mia est très persuasive...Et je lui ai encore fait confiance aveuglément. J'ai agit par réflexe, exactement comme je le faisais sur l'île en suivant ses directives alors que la situation n'avait rien à voir...", je fermais de nouveau les yeux de douleur.

"Elle vous a tous pris de court en donnant ce rendez-vous à Adrien. Votre plan aurait pu très bien se dérouler si Mia n'avait pas pris la tangente avec cette initiative", j'essayais de me rattacher à son argumentaire et j'essayais de me concentrer sur ses caresses réconfortantes. Catherine décidait ensuite de changer de sujet.

"Théo est resté combien de jours inconscient ?"

"Trois. Il s'est réveillé le 7ème jour, le lendemain du sauvetage in extremis de Mia et Harry. C'était un miracle et on a eu un regain d'espoir avec Mia à partir de ce moment-là. On a tenu les 3 derniers jours sans drame supplémentaire et en respectant une nouvelle chaîne de solidarité : Théo passait son temps à canaliser mes humeurs, je passais le mien à consoler Mia et elle passait le sien à surveiller Harry. C'était très rodé. On était parti pour tenir un moment, jusqu'à ce que les secours arrivent au 10ème jour", je voyais Catherine méditer après ce nouveau récit. Je ne disais rien, je n'avais pas grand chose à ajouter mais elle si.

"J'ai commencé à m'inquiéter de ton silence radio uniquement le quatrième. Je n'avais pas pensé une seule seconde au risque de naufrage, je me disais que vous aviez juste pris du retard sur le planning à cause de la météo ou je ne sais quoi...J'étais la première à donner l'alerte. Les équipes de secours ont pris ensuite toute une journée pour se coordonner depuis Paris. Les recherches ont vraiment commencé le cinquième jour. On a passé cinq jours dans la cellule de crise, comme vous le faites aujourd'hui, à trembler et à désespérer aussi mais le père de Mia nous persécutait, nous et les équipes de recherche, pour que personne ne baisse les bras", je buvais ses paroles et je voyais parfaitement où Catherine voulait m'amener.

"Ça a pris dix jours mais on a finit par vous retrouver...Et on va encore la retrouver, Charlie".