ACTE I :
Elle voit son propre reflet dans le grand miroir, fier, doré et beau et parfait ; la vue la ravit, et elle est sur le point de glisser sa main entre ses propres cuisses quand Robert la devance.
Elle ferme les yeux et gémit. Halète un peu sous la caresse rustre et directe. Quand elle rouvre les yeux elle les plonge dans la superbe vision qui se dessine à quelques dizaines de centimètres de son visage. Ses joues sont en feu, ses lèvres pleines entrouvertes et ses yeux émeraude aux reflets améthystes brillent de plaisir. Ses amples boucles blondes cascadent de chaque côté de ses épaules alors qu'elle est penchée au-dessus de l'évier, sa luxuriante chevelure bien trop longue pour s'arrêter dans le cadre du miroir qui la reflète à mi-corps. Corps qui oscille à chaque coup de boutoir que lui assène Robert Baratheon par derrière. Les reflets de ses cheveux jettent des éclairs en cadence dans la pénombre et les boucles rebondissent au même rythme que le claquement de ses talons hauts sur le carrelage. Sa robe rouge satinée est remontée sur sa taille, ce qui ne la rend que plus fine, et on aperçoit ses hanches blanches et rondes serrées par une des larges mains de son amant, et le haut de sa toison intime aussi dorée que ses cheveux. Une des bretelles de sa robe a glissé de son épaule, et son décolleté ainsi exposé alors qu'elle est à moitié penchée laisse tout deviner de sa poitrine opulente et ferme qui se balance pendant qu'elle se fait baiser profondément.
Elle ferme encore les yeux. L'orgasme ne tardera pas à venir.
Ses émeraudes se fixent une dernière fois sur l'incarnation de la luxure que Cersei est en cet instant. Elle ne jettera pas un coup d'œil à Robert. Bien sûr il est grand, beau, brun avec un regard d'azur à faire tomber les femmes et sa barbe est parfaite, mais en cet instant il a perdu tout son charme pour la magnifique blonde et tout ce qui importe à l'adolescente et qu'il la pilonne à faire trembler les murs et lui permette de continuer à faire l'amour à son propre reflet.
Des paillettes sous ses paupières, son corps qui se relâche, un râle guttural qui s'échappe de ses lèvres… elle se cramponne au rebord du lavabo pour ne pas tomber, mais le poids de Robert sur elle l'en empêche de toute façon. Un instant. Quelque chose ne va pas. Robert a cessé de la secouer mais il est toujours en elle. Un coup d'œil au miroir : il a le regard hagard et l'œil vide. Le sourire suffisant et satisfait de Cersei se transforme en grimace de dégoût et ses yeux lancent des éclairs de pure haine.
Elle se dégage d'un coup de coude et d'un coup de hanche et sent avec écœurement la semence s'écouler peu après.
-On avait dit que tu te retirerais !
-TU avais dit ça, Chérie, appuie Baratheon avec un sourire moqueur devant le spectacle décadent qu'offre la jeune femme.
-Ne compte plus jamais sur moi pour remettre le couvert.
-Je n'en aurais pas besoin… Maintenant que j'aurais prouvé à tout le lycée que la Lannister est une traînée qu'on peut prendre comme une chienne dans les toilettes des filles.
Disant cela, il agite sous le nez de la splendide créature un bout de tissu. C'est sa petite culotte en dentelle rouge, trempée de sa précédente attirance pour le beau géant brun.
-Rends-moi ça ! S'exclame Cersei en se jetant sur lui, mains tendues.
Mais le quaterback fait deux fois son poids, en muscles principalement, et n'a aucun scrupules, et il la repousse si fortement contre l'évier qu'elle en gardera un bleu dans le dos pendant deux semaines.
-Salaud… siffle Cersei entre ses dents.
-Trainée, répond Robert avec un sourire moqueur en déverrouillant la porte et en sortant dans le couloir.
La sonnerie de la pause déjeuner retentit et Cersei a la présence d'esprit d'aller refermer la porte à clef.
