Saga : Au-delà de toute espérance
Titre : Au sirop et coulis de chocolat (saison 2)
Auteur : Sephy
Base : Gundam Wing
Genre : Romance (il paraît) / AU
Couple : aucun
Disclaimer : les personnages de GW ne m'appartiennent pas, mais les autres, vi. Je me réserve aussi le droit de m'approprier leur personnalité.
Notes de l'auteur :
Et me voilà de retour avec un nouveau chapitre ! (Je sais, j'en aurais mis du temps…). Bon, il ne se passe pas grand-chose, normal, c'est un chapitre de transition (sinon il serait aussi court). Donc, bonne lecture !
Au-delà de toute espérance
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Au sirop et coulis
de chocolat
Espérance 17
Ce qui avait de bien avec les vacances, c'est que personne ne pouvait trouver quelque chose à redire si vous ne vous ne faites votre première apparition en public que sur les coups de midi encore en pyjama.
Champion incontesté en la matière, c'est donc dans cette tenue des plus nonchalante que le natté fit son entrée dans la cuisine, un sourire lui faisant trois fois le tour du visage.
Duo : Hello !
Ne tenant absolument pas compte du regard horrifié de sa mère, il se laissa tomber sur le sofa et entreprit de feuilleter le programme TV, comme tout bon citoyen américain ! Excepté que là, on se trouvait en Europe et que pareil initiative aboutissait généralement à…
Helen : Duo ! combien de fois t'aies-je demandé de t'habiller avant de descendre !
Duo : mais c'est les vacances, 'man !
Helen : ce n'est pas une raison ! et si nous recevions quelqu'un à la maison pour dîner ?
Duo : bah, la seule personne assez cinglée pour venir nous voir, c'est Wuffy…
Tout en disant cela, l'adolescent s'empara de la télécommande et commença à zapper sans plus s'intéresser aux présences autour de lui.
Pas que cela l'indifférait mais lorsqu'il avait une idée en tête, l'américain avait une fâcheuse tendance à tout oublier.
Poussant un énième soupir de résignation, Helen retourna à la cuisine, laissant le soin à son époux de régler cette « petite affaire ».
En effet, Jin était le seul que leur terreur de fils plaçait juste en dessous de son admiration pour son idole. Ce qui n'était pas rien lorsqu'on connaissait le véritable culte qu'il vouait à ce dernier !
Bon nombre de parents aurait essayé de remédier à cette situation, interdisant probablement leur enfant de regarder la TV ou encore en retirant tous les posters se trouvant sur les murs de sa chambre.
Seulement, aux vues des circonstances et le passé de leur fils, ils n'en avaient trouvé le courage…
Jin : Duo ?
Prenant place à côté de sa progéniture, l'ancien mannequin l'observa un instant jouer avec les chaînes.
La patience était la seule chose qui permettait d'avancer avec leur cadet. Aussi avaient-ils tous appris à mettre leur mal en patience et attendaient que celui-ci veuille bien leur accorder son attention.
Cela arrivait généralement assez rapidement avec son père et personne n'était, à ce jour, parvenu à savoir pourquoi.
Duo : tu veux que j'aille m'habiller, c'est ça ?
Le principal problème avec l'américain était qu'il pouvait agir aussi bien comme un adolescent que comme un adulte expérimenté ; ce qui avait tendance à déstabiliser pas mal de monde.
Jin : je n'ai rien dit
Duo : mais tu le penses, n'est-ce pas ?
Abandonnant la télévision, le natté se retourna de façon à faire face à son père. Physiquement, ils se ressemblaient énormément si bien, qu'en certaines occasions, on pouvait les prendre pour des frères.
Des frères…
Chassant au loin ses pensées noires, il se gratta le bout du nez, se demandant ce que son paternel attendait réellement de lui.
Était-ce parce qu'il regardait trop le petit écran ?
C'était une mauvaise habitude qu'il avait prise lorsqu'il était encore en Amérique. Malheureusement, il n'existait aucun remède à cette « maladie ».
Ôtant sa chemise en flanelle, le publicitaire la glissa sur les épaules de son fils avant de lui sourire tendrement.
Jin : ta tante ne va pas tarder à arriver, alors à défaut d'aller te changer, tâches de ne pas lui faire attraper trop de cheveux blanc, d'accord ?
Comme un gentil garçon, l'américain opina de la tête avant d'enfiler correctement les manches de son nouveau vêtement et de reprendre les commandes de son petit poste.
Non loin d'eux, Solo et sa mère observaient cette scène avec tendresse et inquiétude.
Chacun d'eux savait que Pochi – comme ils l'avaient si gentiment surnommé – avait arrêté de prendre ses médicaments et que, depuis, il avait une fâcheuse tendance à rêvasser ou encore à changer brusquement d'humeur.
Solo : 'man ? tu penses que c'est une bonne idée de le laisser ainsi ? je veux dire…
Posant la main sur l'épaule de son aîné, la jeune femme sourit.
Helen : pour le moment, c'est tout ce que l'on peut faire, tu sais. Tant qu'il n'aurait pas pris conscience de ce qui est arriver…
Tant que Duo refusait de reconnaître et d'accepter la vérité, ils ne pouvaient malheureusement rien faire pour l'aider.
Solo ! T'es là ?
Sautant au cou de son frère dont il venait seulement de s'apercevoir de la présence, l'américain lui fit perdre l'équilibre et, tout deux, se retrouvèrent par terre.
Solo : hey ! Pochi ! tu pourrais faire attention !
hum ! hum !
Relevant de concert la tête, les deux adolescents purent apercevoir une troisième silhouette à côté d'eux.
Celle-ci affichait une moue légère choquée et peinée…
Duo, mon cœur, je croyais que c'était du sérieux entre nous…
Duo : Feifei, my love !
Et aussi vite qu'il s'était précipité sur son aîné, le natté s'accrocha à l'asiatique qui le prit dans ses bras avec aisance.
Depuis une bonne semaine, le chinois se relayait avec Jin pour s'assurer que leur cadet ne fasse pas une bêtise qu'il risquait de regretter plus tard.
Un jour, ils avaient fait cette erreur et le résultat les avait conduit à l'Hôpital Merquem, spécialisée dans le soin des comateux.
Wufei : c'est quoi encore pour une tenue ?
Helen : il vient de se réveiller…
Wufei : quoi ? mais il est midi passé !
Haussant significativement les épaules, la jeune femme débarrassa sa meilleure amie de son manteau avant de l'inviter à prendre place au salon.
Li Chang était, comme son nom l'indique, d'origine asiatique, tout comme son défunt époux. Femme d'affaire intraitable, elle passait la plupart de son temps d'aéroport en aéroport pour s'assurer du bien être de l'entreprise familiale.
Elle et Helen s'étaient rencontrées en Chine. Elles étaient étudiantes à l'époque. Si l'amitié qui les liait était déjà importante à ce moment-là, elle n'avait que s'affirmer davantage lors des différents drames qui avaient frappé leur famille respective.
Et au cœur du problème, toujours une même personne…
Eux avait réussi à accepter tout cela comme un enchaînement de malheureux événements mais lui…
Jin : Duo, tu pourrais venir embrasser Li !
Li : laisses-le ! ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu aussi énergique
Helen : pour ça, remercie le dvd que tu lui as si « gracieusement » offert…
Li : ah, il est toujours fan de ce Heero Yui ?
Helen : tu ne peux pas savoir à quel point… d'ailleurs Jin a été obligé de faire jouer ses relations pour être sûr d'obtenir deux places pour ce concert… mon fils est un cas désespéré…
Devant l'air semi fataliste employé, tous éclatèrent de rire.
Helen : au faite, tu n'as pas emmené ton futur ?
Li : il travaille encore mais il m'a promis de passer nous rejoindre vers deux heures
Solo : tu as compris, Pochi ? pour deux heures, tu devras être habillé !
Wufei : ? parce qu'il compte manger comme ça ?
Solo : tu en doutes encore ?
Levant les yeux vers le ciel, le chinois entama un discours quant à l'inconscience de cet adolescent capricieux en ajoutant qu'il se demandait si quelqu'un arriverait à le dresser un jour…
Wufei : franchement, c'est pas une tenue !
Duo : bah… me changerait après
Wufei : …
L'asiatique observa le faux regard angélique de son cadet avant de soupirer.
Wufei : de toute façon, je suppose que je n'ai pas le choix ?
Le natté toujours dans ses bras, il prit la direction du fauteuil le plus proche avant de s'y laisser tomber.
Tout naturellement, l'aîné des Maxwell vint prendre place sur leur accoudoir, tout en leur glissant l'apéritif à la main.
Un étranger observant cette scène aurait de quoi se poser des questions quand à la nature des relations entre ces jeunes gens mais eux, s'en moquait pas mal.
Souder, ils étaient et, souder, ils resteraient…
Les peines et les blessures peuvent prendre longtemps à cicatriser et particulièrement lorsque vous êtes touché de plein fouet.
Et ça…
Plus que quiconque, chaque personne se trouvant dans cette pièce le savait…
A Suivre
