Saga : Au-delà de toute espérance
Titre : Au sirop et coulis de chocolat (saison 2)
Auteur : Sephy
Base : Gundam Wing
Genre : Romance (il paraît) / AU / CO (no comment please)
Couple : Sore wa himitsu desu mdr
Disclaimer : les personnages de GW ne m'appartiennent pas, mais les autres, vi. Je me réserve aussi le droit de m'approprier leur personnalité.

Notes de l'auteur :
Homophobes s'abstenir. Quoi ? Il est trop tard pour prévenir ? Bah… tant pis…

« … » : Pensées des personnages


réponses aux reviews :

Lily.B : kikoo ! voici la suite d'espérance avec un peu de retard (gomen) mais j'étais à la recherche d'une beta pour cette fic et ça m'a pris un peu de temps… Par contre, j'ai essayé de faire une fin moins frustrante que le dernier chapitre (…). J'espère que ça te plaira ! (Pour Kira, la réponse viendra au prochain chapitre)

Loreilaï Yuy (bientôt Maxwell) : il est vrai qu'il ne se passe pas grand-chose pour le moment dans la vie de Duo. Mais faut pas oublier que ce n'est qu'un adolescent normal (euh… je m'avance un peu là mdr). Pour son passé, j'en parlerais un peu plus tard dans la fic. Je préfère m'attacher à un futur 1x2 à moins que ce ne soit le retour du 2x13… seul ce chapitre nous le dira mdr

Sraphin : arf… si t'étais frustrée par la fin du chapitre précédent, que vas-tu penser de celle-ci ? (part se cacher dans un coin). Je ne l'ai pas fait exprès ! te l'assure ! enfin…


Au-delà de toute espérance
-
Au sirop et coulis
de chocolat

Espérance 19


Une heure et cinquante-cinq minutes…

C'est à ce moment précis qu'un nouveau cri plaintif retentit dans toute la maison Maxwell tandis qu'une voix ferme tentait désespérément de se faire obéir…

- nan mais tu vas enfiler ce fichu pull !

- veux pas ! il est pas beau et vais mourir de chaud dedans !

- n'importe quoi ! je te signale qu'il fait à peine cinq degrés dehors et que la petite nature que tu es attrape la grippe en moins de temps qu'il ne faudrait à une personne normale pour se saisir d'une commande de télé !

Cela faisait exactement un quart d'heure que le chinois essayait de faire enfiler une tenue décente à son cadet et presque autant de temps que ce dernier ne cessait de protester…

- tu es cruel avec moi… j'suis qu'un pauvre petit adolescent qui manque fondamentalement d'affection, voilà.

- je vais t'en montrer moi de l'affection !

- Solo ! oskour ! Wuffy veut m'assassiner !

L'américain détestait particulièrement la notion de « tenue correcte » que lui imposait à chaque fois le meilleur ami de son frère. Cependant, il devait bien avouer que celui-ci avait très bon goût en la matière. Aussi se contentait-il de protester plus pour la forme que par réelle conviction.

De leur côté, les Maxwell père et fils suivaient distraitement le débat, devant une tasse de thé, chacun ayant parié sur son propre champion.

Solo : je crois que tu as perdu, papa

Jin : n'en soit pas si sûr, tout ceci n'est que la première manche… je doute fort que Duo réussisse à se tenir tranquille plus d'une demi-heure…

Solo : je relève ton défi ! on parie quoi ? la voiture ?

Jin : d'accord… mais je te préviens, si tu perds, tu seras de corvée course et nettoyage pour tout le prochain mois

Solo : je ne perdrai pas !

Helen : dites donc vous deux, vous n'avez pas un peu honte ?

Jin : c'est lui qui a commencé, pas moi.

Helen :

Li : je vois qu'il y a certaines choses qui ne changeront jamais ici…

Avant l'accident, son mari prenait lui aussi un malin plaisir à parier sur le dos de son filleul, allant jusqu'à soudoyer le principal intéressé pour être sûr de gagner.

Des situations assez cocasses qu'ils n'étaient pas prêts d'oublier mais qui, malheureusement, appartenaient aujourd'hui au passé…

Ku avait été une personne hors du commun, qui, même si beaucoup l'avait classé comme un être trop sévère et trop strict, n'en possédait pas moins un cœur débordant de générosité. On aurait pu rêver mieux comme mari et comme père !

Sauf Jin, peut-être…

Mais tous deux ne pouvaient être comparés ayant toujours été aussi différents que le jour et la nuit !

Dire qu'il avait fallu que ce malheureux accident arrive et que toutes leurs vies s'en retrouvent gâchées…

Une page qui, malgré tout, se devait d'être tournée…

Le bruit de la sonnette de la porte d'entrée mit un terme au cours de ses pensées. Avec un calme olympien, qui lui était caractéristique, la jeune femme observa son amie se comporter comme une hôtesse exemplaire en allant ouvrir à son nouveau visiteur.

- bonjour, Helen. Désolé, je suis un peu en retard…

Helen : d'à peine plus de deux minutes ! mais je t'en prie, entre !

S'écartant légèrement du passage, la maîtresse de maison s'effaça afin que son invité puisse gagner le salon où l'attendait déjà la plupart du groupe.

- Jin, Solo…

Jin : Lucas…

Solo : bonjour, monsieur Carter…

Lucas Carter était l'un des plus grands spécialistes en neurologie du continent européen, mais également le directeur de l'Institut Merquem où Duo avait séjourné. C'était d'ailleurs là que Li avait fait sa connaissance…

D'assez grande taille pour une corpulence moyenne, de charmants yeux émeraude pétillants de malice, des cheveux bruns légèrement hâlés par le soleil, le Professeur Carter représentait le type même de docteur que rêverait d'avoir n'importe quel malade !

A l'exception d'un certain Maxwell dont les critères en matière de mecs différaient légèrement de la moyenne…

Lucas : Wufei n'est pas là ?

Jin : si Duo ne l'a pas tué, il ne devrait pas trop tarder !

Une chose, cependant, tracassait ce prestigieux spécialiste : son futur beau-fils.

En effet, tout portait à croire que ce dernier ne faisait que l'éviter. D'ailleurs c'était à peine s'ils s'étaient croisés depuis plus d'une semaine !

L'idée du remariage de sa mère le bouleversait-il à ce point ?

Le professeur n'aurait su le dire et bien que sa dulcinée lui affirmait qu'il n'en était rien, il n'avait pu ôter cette hypothèse de son esprit. Si bien que, s'il s'était donné la peine de venir aujourd'hui, c'était uniquement pour voir si, comme lui avait déclaré Li, son ancien patient était bien la cause de ces absences répétées.

Solo : en parlant du loup…

Sans même que quelqu'un ne s'en aperçoive, l'asiatique avait fait son entrée dans le living et, après les salutations d'usage, quitta à nouveau la pièce pour revenir, moins de deux minutes plus tard avec un Pochi littéralement transformé !

Ses cheveux qui, en temps normal, étaient tressés, lui tombaient à présent librement sur les épaules et le pyjama qu'il portait encore quelques instants auparavant avait été troqué contre un pantalon violet et un pull à col roulé blanc.

A cela, ajoutez une posture des plus humbles – mains croisées à l'avant – Duo Maxwell était l'incarnation même de l'enfant idéal.

Jin :

Solo :

Duo : bonjour, Professeur Carter. Comment allez-vous ?

Lucas : très bien, Duo. Et toi ?

Un changement radical de comportement qui traumatisa les deux autres hommes de la famille tant cette attitude leur semblait…démesurée ?

Solo : qu'est-ce qu'il a fait de Pochi ?

Jin : je sais pas, mais ça fait peur…

L'adolescent s'était assis convenablement dans l'un des fauteuils, la stature droite et un sourire des plus polis aux lèvres. Pour peu, tout le monde se serait cru en train de rêver à l'exception faite du spécialiste qui se demandait pourquoi le reste des personnes présentes était si silencieux…

Ce petit manège dura vingt bonnes minutes encore, jusqu'à ce que, n'y tenant absolument plus, le publicitaire – peu habitué à voir sa progéniture si obéissante – décide de jouer son atout qu'il savait d'ores et déjà imbattable.

Il était absolument hors de question pour lui de perdre ce pari. Et pour cela…

Jin : hum… il est quelle heure, chérie ?

Helen : il va être deux heures trente. Tu as oublié de faire quelque chose ?

Jin : non, ce n'est pas ça, mais il y a un reportage que je ne veux absolument pas manqué sur le canal satellite.

Li : celui parlant du défilé de Laurence, je suppose…

Jin : hey ! ne te moque pas de moi ! je me suis peut-être éloigné du milieu mais pas suffisamment pour manquer un de ses défilés !

Helen : dans ce cas, pourquoi n'allumerions-nous pas la télévision maintenant ?

Jin : parce que juste avant il y a cette stupide émission de variété.

Li : cinéma.

Jin : c'est pareil ! ai pas envie de m'endormir en regardant pour la vingtième fois de la semaine la bande annonce somnifère de cette île qui a coulé il y a des milliers d'années et qui n'existe même pas !

Solo : île ayant coulée…

Ce résumé disait vaguement quelque chose à l'aîné des Maxwell, mais il ne parvenait pas au juste à retrouver le titre. Pourtant, il était certain que…

Jetant un coup d'œil en biais à son père, le jeune homme s'aperçut que ce dernier se retenait à grand peine de ne pas éclater de rire au regard on ne peut plus furieux que lui adressait l'amie de sa mère.

Visiblement, elle avait compris l'allusion…

Solo : ? l'allusion ?

Au moment même où le brun comprit que son paternel l'avait battu sur toute la ligne, il vit passer à tout allure devant lui une boule châtain qui s'écriait déjà…

Duo : mais où vous avez mis la télécommande !

Tandis que…

Helen : Jin…

Jin : à la guerre, comme à la guerre, chérie. Tu ne pensais sérieusement pas que j'allais lui laisser la voiture et faire les courses pendant tout un mois ?

Li : plus besoin de me demander pourquoi il s'est reconverti dans la publicité…

Avec une désinvolture propre au mannequina, l'homme alluma l'écran plasma sur le canal sept avant d'appuyer sur la touche d'enregistrement du dvd.

Moins de deux minutes plus tard, dans un silence général, le générique de World Planet Movies résonnait dans le living…

Speakerine : Hello, les cinéphiles et mordus de nouveautés et bienvenue pour cette nouvelle émission de WPM SS1 ! au programme cette semaine, une présentation du très attendu film de Verdure, « Les vents du Nil », la bande annonce de « My Life ended here » avec la belle et talentueuse Julia, le film tiré de la série culte « Et pourquoi pas » mais surtout la BO SS2 d'un film qu'on ne vous présente plus : « La clé de l'Océan ! ».

Si l'annonce de ce dernier titre tira des soupirs à certaines des personnes présentes dans le salon, elle provoqua une joie immense dans le cœur d'un américain que son frère aîné avait bien du mal à tenir à une distance respectable du poste de télévision.

L'admiration que le châtain portait à cet idole dépassait tout entendement et ne semblait pas vraiment avoir de limite ! et, mine de rien, tout le monde commençait sérieusement à s'en inquiéter…

Tout le monde à l'exception de Jin qui restait serein…

Speakerine : mais avant de débuter par ces merveilleuses musiques, retrouvons, à Tokyo, notre envoyé spécial, Steve, pour une exclue WPM !

Steve : bonjour Maria et bonjour les mordus de cinéma ! Aujourd'hui, WPM vous a concocté une petite surprise qui, j'en suis sûr, en ravira plus d'un. C'est parti !

S'enchaînèrent alors une présentation du film, du réalisateur ainsi que des acteurs principaux ayant fait d'un production que beaucoup pensait être un fiasco, le numéro un de presque tous les box office, le tout sur une musique assez rythmé extraite de la bataille la plus spectaculaire du tournage.

Adepte ou pas, un tel étalage ne pouvait laisser personne indifférent. Aussi lorsque Duo vint se coller un peu plus près encore de l'écran, aucun d'entre eux ne songea réellement à l'en déloger. Du moins, pas pendant les cinq premières minutes car, sitôt après cela, deux bras se saisirent de lui et l'amenèrent à un bon mètre de là.

Duo : hey !

Wufei : tiens-toi tranquille sinon je coupe le poste !

En matière de « cure anti-idole », le chinois était le seul possédant assez d'autorité pour faire plier leur cadet. Cela était non seulement dû au fait qu'il lui fournissait la plupart des pellicules concernant le chanteur, mais aussi parce qu'il était, lui aussi, passé par une période un peu similaire et qu'il savait que cela n'était pas forcément facile à gérer.

Après s'être débattu quelques secondes avec son opposant afin de pouvoir rejoindre sa place initiale, le natté abandonna. Il savait que son père avait enregistré l'émission, il pourrait donc toujours se scotcher devant, une fois sa « mauvaise conscience » partie. Mais en attendant…

En attendant, il buvait chacune des paroles que son chéri amour de lui prononçait, ne le quittant pas un seul instant du regard de peur que, brusquement, le poste de s'éteigne.

Il était complètement sous le charme tant et si bien qu'il ne remarqua nullement les regards amusés que lui lancèrent l'ensemble des personnes présentes. Pour lui, il n'existait qu'un seul et unique être en ce moment : Heero…

Heero Yui…

Rien que l'évocation de ce nom provoquait en lui une montagne de sentiments tous plus contradictoires les uns que les autres.

Une foule d'émotions qu'il ne voulait jamais oublier, qu'il voulait conserver dans son cœur, et ce à tout jamais…

Bien sûr, Duo était conscient que son attachement pour ce chanteur, qu'il n'avait encore jamais rencontré, pouvait paraître excessif. Et cela devait l'être sans doute…

Mais les chansons du japonais avaient été son seul contact avec le monde réel pendant près d'un an. Et, lorsqu'il s'était retrouvé tout seul et complètement désorienté sur cette base militaire américaine, c'était encore cette même voix qui était venue le réconforter avec ces simples paroles…

« Et je marche seul vers l'infini,
On ne peut plus conscient de ton absence.
Tu ne brilles plus que dans mes nuits,
Toi, l'ange de la déchéance… »

Un air qui lui avait permis de ne pas complètement craquer et trouver la force de continuer à vivre. Une mélodie qui, alors, lui avait fait verser ses premières larmes depuis l'âge de trois ans…

Un refrain, qui, ancré dans sa mémoire, lui avait permis de comprendre que, toute cette histoire, n'était pas totalement de sa faute…

Un peu comme une vieille rengaine qui…

Jin : Duo ?

Revenant brusquement à la réalité à l'appelle de son nom, l'américain leva vers son géniteur, un regard assez confus et désolé comme à chaque fois qu'il se perdait dans ses pensées.

Seulement, contrairement à d'habitude, il n'y eut aucune lueur amusée dans les prunelles de son père. Juste une interrogation muette. Avant que…

Jin : il y a une personne qui aimerait te parler…

Duo : … ?

Solo : the phone ! Stupid Kitty !

Duo : I'm not a cat !

Solo : yeah… yeah… hurry up ! SS3

Tirant la langue à son aîné, l'américain s'échappa des bras de l'asiatique pour aller prendre le combiné que tenait toujours son père pour répliquer, non sans une note d'humeur digne de son surnom…

Duo : Mochi, mochi ! Duo Maxwell speaking ! I run, hide but never lie ! SS4

Voix : Hello… Tenshi…

Duo : Hee…ro ?

Heero : je te dérange pas, j'espère…

Duo : Euh… vi… nan, je… oh ! my God !

Un joli rire cristallin se fit entendre à l'autre bout du fil, tandis que, complètement bouleversé par ce qui était en train de lui arriver, l'adolescent sentait des larmes perler à ses prunelles améthystes.

Duo : …si c'est un rêve…

Heero : « faites que, dans ce rêve, je reste à jamais… » Je suis heureux de pouvoir enfin entendre ta voix, tenshi…

Duo : moi aussi…

FIN


Duo :….

Heero : ….

Sephy : Mais nan, je plaisantais ! Rangez les katana ! J'écrirai le prochain chapitre ! pff si on peut même plus rigoler…

A Suivre


SS1World Planet Movies, pour ceux qui n'auraient pas compris

SS2BO Bande Originale. En gros c'est l'album de toutes les musiques tirées d'un film, d'un anime, d'un jeu vidéo ou encore une série télé.

SS3Traduction :

Duo : … ?
Solo : le téléphone, stupide Kitty (du dessin animé du même nom)
Duo : je ne suis pas un chat
Solo : oui… oui… Dépêches-toi !

SS4Traduction :

Allô ! Duo Maxwell à l'appareil ! « Je cours, me cache mais ne mens jamais » (devine Maxwell)