Saga : Marya
Titre : Un souvenir de toi
Auteur : Sephy
Base : FF8
Genre : Romance
Couple(s) : SxF, SxS
Disclaimer : ils sont à moi ! Moi toute seule et je ne les partage pas ! J'ai été clair ! Comment ça il y a un copyright ? M'en fiche !
Notes de l'auteur :
« … » : Paroles des personnages / Flash Back
Blabla : paroles des personnages
Blabla : voix off
Réponses aux reviews :
Florinoir : m'chi pour ta review ! Voici le premier chapitre de cette nouvelle saison, en espérant qu'elle te plaira autant que la précédente (quoique vu ce premier chapitre, c'est pas vraiment gagné !)
Atalia : merci beaucoup pour ton soutien ! ça me motive à écrire la suite plus rapidement encore !
Un souvenir de toi
Chapitre 1
Six mois…
Cela faisait six mois qu'il vivait ici, dans ce petit coin de paradis où il pouvait profiter de chaque comme étant le dernier en compagnie de sa petite amie ; une jeune femme des plus charmante qui occupait un poste d'institutrice primaire dans leur village.
Ils n'avaient pas d'enfants. Le couple n'était pas encore marié mais cela allait prochainement être à l'ordre du jour. D'ailleurs cela ne faisait-il pas plus de deux ans qu'ils étaient tout deux ensemble ?
D'un geste habile du poignet, l'homme fit pivoter son arme autour de son bras, avant d'enchaîner quelques mouvements rapides.
Il aimait tout particulièrement ce moment de la journée. Le soleil ne s'était pas encore levé et, tout autour de lui, respirait le calme et la tranquillité.
Instant idéal prompt à la réflexion…
Lieutenant de la Police Armée, le blond exerçait aussi en tant qu'instructeur au sein de l'Académie Militaire d'Esthar.
Il s'était découvert une passion pour ce monde et en particulier pour cette arme qu'était la gunblade.
Découvert car, même si sa vie pourrait sembler idyllique à tous, elle n'en comporterait pas moins une zone d'ombre : le jeune homme était amnésique…
Comment cela était-il arrivé ?
Un imprévu survenu lors d'une mission de routine…
Du moins, c'est ce que tout le monde racontait ; lui, il ne se souvenait de rien…
Non, de rien…
Avec un soupir de résignation, le militaire se laissa tomber sur l'herbe encore victime de la première rosée.
S'il aimait beaucoup cette vie, il n'en gardait pas moins l'impression qu'il vivait dans une cage dorée, que tout l'univers dans lequel il évoluait pour le moment était totalement faux, bâtit spécialement pour lui…
Pourquoi ?
Il n'en savait rien ; ne disposant d'aucune preuve concrète autre que ce rêve qu'il faisait sans cesse et sans cesse depuis qu'il s'était réveillé à l'hôpital militaire.
Ce rêve était toujours le même, toujours identique…
Seul, dans un endroit sombre, il entendait des voix l'accusant de sorcellerie, de monstres ou encore de créature des ténèbres ne méritant pas de vivre.
Il se repliait alors sur lui-même, pour essayer de ne pas les entendre et alors commençait le début de souffrance physique ou, du moins, c'est ainsi qu'il le percevait.
Le plus souvent, on – car il ne connaissait pas l'identité de ses agresseurs – se contentait de l'attacher, mains en l'air, et de lui donner des coups tel un boxeur pourrait le faire avec un pushing-ball.
Parfois, il avait droit au fouet aussi…
Cela durait quelques heures environ, jusqu'au moment où il se réveillait en sursaut, l'envie d'en finir une bonne fois pour toute avec sa vie lui vienne à l'esprit.
A ce moment là, il se levait dans le plus grand silence et quittait la chambre par la fenêtre pour s'installer au milieu du jardin, tentant de ne pas céder à ses larmes.
Chaque jour, son rêve se faisait de plus en plus précis, de plus en plus douloureux aussi.
Une peine et une souffrance qui lui broyait, chaque fois, un peu plus le cœur, le détruisait de l'intérieur…
Pourtant, il ne s'en plaignait pas, car c'était le seul moyen qu'il avait de retrouver la clé de sa mémoire, de la retrouver « elle » !
Elle, c'était cette étrange jeune femme qui venait le consoler lorsque, à bout de force, il se laissait tomber sur l'herbe.
Elle…
Le prenait alors dans ses bras, le berçait tendrement avant de lui murmurer au creux de l'oreille…
« Ne t'inquiètes pas…
Je vais m'occuper de toi….
On va s'en sortir, fais-moi confiance… »
Alors son cœur reprenait un rythme normal, calqué sur celui de sa compagne…
Le blond ne pouvait pas voir son visage mais était certain qu'elle lui souriait à chaque fois. Un sourire triste où se mêlait une certaine douleur, douleur de ne pas pouvoir l'aider plus efficacement, douleur de le voir souffrir ainsi…
« Je te protègerais….
Je te protègerais coûte que coûte…
Au péril de ma vie, s'il le faut… »
Et, étrangement, il croyait en ces paroles ; tout comme il croyait qu'elle était la clé de sa mémoire, de ses souvenirs aussi.
: Qui es-tu ?
Cette question, combien de fois se l'était-il déjà posée sans jamais obtenir de réponses.
Qui était-elle…
Derrière cette interrogation se cachait un espoir, une lumière en laquelle il voulait croire mais aussi…
Se perdant dans la contemplation du ciel, le jeune homme tenta de rassembler tous les éléments qu'il disposait sur cette personne.
Jeune, elle avait de longs cheveux qui encadraient un visage tantôt juvénile, tantôt grave et douloureux.
Il devait être quelqu'un de spécial pour lui, car, dans ses rêves, il lui autorisait certaines choses que personne d'autre qu'elle ne pouvait se permettre de faire.
Etait-ce d'elle que lui venait cette fichue manie de la Tequila brisée ?
Il haïssait particulièrement cet alcool qui trouvait trop fort mais aussi fort irritant pour la gorge.
Pourtant, il se forçait à en boire à chaque fois…
Sa compagne ne parvenait pas à comprendre cette obstination. D'ailleurs, il la soupçonnait même, indirectement, de faire tout son possible pour qu'il ne se rappelle de rien.
Pourquoi ?
Encore l'une de ces choses qu'il ne savait pas et dont il ne pouvait que soupçonné.
Toujours derrière ces questions, un même visage…
Toujours…
Une présence…
Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que la jeune femme était inquiète pour lui, qu'elle voulait l'interroger mais qu'elle avait trop peur de sa réaction pour cela…
Aussi se contentait-elle de le saluer, par de simples paroles, comme à chaque fois…
: Cela fait longtemps que tu es debout ?
Et comme à chaque fois, il lui mentait…
: À peine plus d'une heure…
Elle ne le croyait pas, il le savait. Mais cela ne l'affectait pas autant que cela aurait dû le faire s'il tenait vraiment à elle.
Certes, Fujin était très belle et très intelligente aussi. Il lui arrivait même de s'entraîner avec lui lors des congés scolaires !
Cependant quelque chose n'allait pas dans leur couple, quelque chose sur lequel il ne parvenait pas à mettre un nom dessus.
Au cours de ces six derniers mois, pas une seule fois il ne l'avait touché alors qu'elle était tout à fait désirable.
Un blocage…
A croire que son esprit lui refusait, comme s'il voulait lui signifier qu'il était déjà lié. Mais à qui et pourquoi ?
Discrètement, il effectuait des recherches dessus lors de ces moments libres ; squattant la bibliothèque nationale aussi bien que celle de l'armée, à la recherche du moindre petit indice qui pourrait l'aider.
Mais combien faire pour trouver une femme en particulier lorsque la terre entière en était peuplée ?
Fujin : on peut savoir à quoi ou plutôt à qui tu penses comme ça ?
: Tu me croirais si je te répondais à toi ?
Il n'avait jamais abordé le sujet de cette mystérieuse jeune fille avec sa petite amie. Par craindre de jalousie mais aussi de peur qu'elle essaye de le dissuader plus qu'elle ne le faisait davantage.
Dès lors, lui mentir était la seule solution qu'il lui restait…
Certes, il aurait été plus honnête de la quitter, seulement il doutait que la jeune femme puisse envisager cette hypothèse comme une éventualité aussi…
Fujin : au faite, tu as réfléchi à ce dont je t'ai parlé hier soir ?
: Hier soir ?
Une volonté de se rapprocher davantage, d'officialiser leur relation aussi…
: Ah oui… eh bien…
: Mon lieutenant !
Le sauvant in extrémiste d'une situation qui aurait pu s'avérer périeuse, un soldat fit son apparition devant eux, le souffle à moitié coupé.
Soldat : Mon lieutenant, on vous réclame de toute urgence à la base !
: écoute, on en reparle ce soir, d'accord ?
Fujin : Seif !
Embrassant rapidement sa compagne sur la joue, le blond s'empressa de monter dans la jeep qui prit la route de la capitale à vive allure.
Combien de temps durerait encore cette situation dès plus instable ?
Il ne pouvait le dire…
La seule chose qu'il savait….
C'est que tout avait commencé par « elle » et se terminerait irrémédiablement lorsqu'il l'aurait retrouvé…
: Lieutenant Almasy ! Je vous attendais !
Oui…
Tout ne pouvait se terminer que par « elle »…
A suivre
