Bon, allez, après la torture, le réconfort. Il l'a bien mérité mon Rodney, son petit lemon.
12) L'homme invisible
A midi John et Rodney étaient déjà loin du village. Au moment où la chaleur était devenue écrasante, Rodney était sorti de la hutte. Il s'était avancé vers la sentinelle la plus proche l'avait gratifié d'un large sourire. Trente secondes plus tard l'indigène gisait au sol. Rodney avait senti une main attraper la sienne et ils s'étaient enfuis dans la forêt.
Le plus grave danger aurait été de se perdre. Ils avaient erré une paire d'heures sans que personne ne se lance à leur poursuite. Soit la fuite de Rodney n'avait pas encore été découverte, soit les indigènes avaient renoncé à le poursuivre.
Au milieu de l'après-midi ils sortirent enfin de la forêt. Rodney se sentit mieux. Les bois l'oppressaient. En les quittant il laissait derrière lui cauchemars et souffrances. La forêt qu'ils avaient trouvé si belle quand ils avaient quitté le jumper s'était refermée sur eux comme un piège maléfique. Si Rodney avait cru aux contes de fées, il aurait pensé qu'elle était enchantée.
Il s'arrêta et laissa le soleil caresser son visage Il se sentait revivre.
John observa Rodney qui se tenait debout, le visage tourné vers le soleil. Il se glissa derrière lui et l'entoura de ses bras. Rodney saisit les mains de John et les porta, paumes ouvertes à ses lèvres. Il les embrassa longuement, faisant courir ses lèvres sur les poignets, les plis, remontant jusqu'aux doigts, happant des petits bouts de paume, mordillant légèrement, goûtant John. Ce dernier ne put retenir un gémissement de plaisir. La caresse que Rodney lui prodiguait était incroyablement sensuelle et il sentit le désir monter en lui. Il libéra ses mains de l'emprise de son ami, le prit par les épaules et l'obligea à pivoter. Puis il posa ses lèvres sur celles du scientifique pour un long baiser. Sa bouche se saisit de la langue du scientifique et se mit à la sucer lentement. Rodney crut suffoquer de plaisir. Son corps était parcouru de frissons de la tête aux pieds. Ses jambes flageolaient et si John ne le retenait pas, elles auraient certainement cédé. Le major cessa le baiser et ses doigts caressèrent le dos et la poitrine de son amant. Ils allaient et venaient, légers et ne s'attardaient nulle part. Rodney sentit de nouveaux frissons de plaisir le traverser.
Ses mains cherchèrent et glissèrent sous le tee-shirt noir de son amant, obligeant celui-ci à se serrer encore plus contre lui. John sentit l'excitation du scientifique monter en flèche.
-Rodney ? Interrogea t'il
-Oui, John, oui !
Rodney s'abandonna.
Il sentit des mains enlever son tee-shirt. C'était étrange cette sensation. John le caressait mais il ne le voyait pas. Il ne savait pas à quel endroit de son corps il allait prodiguer la prochaine caresse, le prochain baiser. Mais il ressentait chaque attente comme une merveilleuse brûlure.
En fait, c'était extrêmement excitant : Il se tenait là, en plein soleil, offert et vulnérable et le major se déplaçait autour de lui, prenant son temps, le surprenant aux endroits où il s'y attendait le moins. Des petits frissons de plaisir et d'appréhension le traversaient de part en part.
La boucle de sa ceinture se détacha , son pantalon glissa le long de ses jambes. Ses pieds se soulevèrent l'un après l'autre et le pantalon rejoignit le tee-shirt sur l'herbe.
Rodney sentit les lèvres de John sur les pointes de ses seins, les pressant, les caressant. Il poussa un petit cri de plaisir. Les lèvres descendirent, parcoururent son estomac, puis plus bas accompagnèrent les mains invisibles qui lui ôtèrent son caleçon et se posèrent sur son sexe érigé, provoquant des spasmes de plaisir qui allèrent s'intensifiant quand il sentit son pénis prisonnier d'un étau chaud et humide. Ses mains cherchèrent et s'enfoncèrent dans les cheveux de son amant.
Rodney n'aurait jamais pensé un jour éprouver de pareilles sensations. Son corps était en feu et il désirait plus.
Plus encore.
Il gémit.
-John, John, je te veux. Maintenant. Prends-moi !
Le major se redressa et contempla son amant debout, nu et offert dans la lumière du jour.
Il ne pouvait plus attendre. Il le désirait tellement qu'il en avait mal. Il donna une légère pression sur les épaules de ce dernier et ils se laissèrent tomber ensemble au sol. La langue de John parcourut encore une fois le corps chaud et salé, visitant chaque recoin, chaque pli, le faisant frémir de la tête aux pieds.
Puis il s'agenouilla entre les jambes de son amant, passa une main sous ses reins, le souleva et l'emmena tout contre lui. Rodney sentit un doigt humide s'enfoncer doucement en lui. Puis un autre. C'était une étrange sensation. Les doigts bougèrent en de lents va-et-vient qui le firent gémir de plaisir puis se retirèrent et commencèrent à lui caresser le sexe tandis que John le pénétrait lentement. Rodney se crispa et poussa un gémissement de douleur.
John s'arrêta, se pencha et lui caressa la poitrine. Il ne voulait pas faire de mal à Rodney.
-Si tu as trop mal, j'arrête tout de suite. Je t'aime Rodney.
-Non, j'ai envie de toi, haleta ce dernier. J'ai envie de te sentir en moi, encore !
La douleur s'amenuisait. Rodney bougea et le pénis de son amant le pénétra encore plus profondément. John sentit le plaisir envahir Rodney et entama de longs mouvements de va-et-vient. Le scientifique émit des râles quand John accéléra le rythme, emporté par la jouissance qu'il sentait monter en lui. Il était secoué de frissons et d'entendre son amant jouir provoquait de brusques spasmes dans son corps. Rodney se cambra brusquement sous l'orgasme en criant le nom de son amant.
John ne se retint plus. Il explosa à son tour, se libérant dans son amant. L'orgasme les avait saisi presque simultanément, les réunissant dans le plaisir et la jouissance.
John resta un moment en Rodney. Il n'avait pas envie de se détacher du corps de son amant. Il savourait encore sa chaleur, sa douceur et le bien-être qu'il éprouvait. Puis il finit par se retirer et s'allongea sur son ami dont le corps était encore secoué de petits tremblements.
-Je t'aime, lui dit-il en lui couvrant le visage de baisers. Je t'aime plus que tout.
Il se laissa glisser sur le coté, entraînant Rodney face à lui. Les deux hommes se serrèrent l'un contre l'autre et épuisés, fermèrent les yeux et sombrèrent dans un demi sommeil.
John planait, repu. Il nageait dans une douce torpeur quand il sentit Rodney s'allonger sur lui et le couvrir de baisers.
-John ! hé John, réveille toi !
Le major ouvrit les yeux et rencontra les yeux bleus de son amant plongés dans les siens. Il lui saisit le visage et l'approcha pour un long baiser…Il s'interrompit d'un coup en réalisant : Les yeux de Rodney dans les siens…
-Oh !
-Et oui, John, tu as retrouvé ton apparence. J'en suis si heureux s'exclama Rodney en le couvrant de petits bisous . Puis il s'arrêta et fixa son amant, l'air coquin :
-Il y avait tout de même quelques avantages à être invisible…
-Oui, mais c'est terminé l'amour avec l'homme invisible. Maintenant, c'est avec John Sheppard que tu feras l'amour et ce ne sera pas plus mal !
-Je ne peux pas établir de comparaison sans avoir essayé, murmura le scientifique d'un ton provoquant à son compagnon, tout en lui léchant l'oreille.
-Oh mais si, et maintenant, s'exclama le major en renversant son amant sous lui et en faisant de nouveau courir ses lèvres sur son corps, et tu peux tout de suite dire adieu à l'homme invisible !
