Cette histoire est un de mes amours. J'utilise assez souvent après
dans de nombreux autres contes des allusions à la chute de ce
conte-ci. Voilà, bonne lecture.
L'auteur arrive, tranquillement et commence à regarder les
personnages.
Mwa / constate le désespoir d'Hatori /
- Mwa : Pardon, Tori-san ! Je les reprends, ne t'inquiète
pas.
Hatori : Hein ? Qui êtes vous ? Je devrais vous
connaître ?
- Mwa (en pensée) : il va vraiment mal là.
/ voit Mayuko furieuse et s'éloigne /
- Mwa : Shigure, Aya ! J'ai encore besoin de vous. Et, ce
coup ci, je vous adjoints… Akito-san !
Les deux premiers arrivent en sautillant :
- Génial ! Qui on embête cette fois ci ?
Akito, lui, semble avoir envie de m'étrangler… Mais, je
préfère l'ignorer et reprendre :
- Mwa : Hatori ? J'aurais besoin de toi pour quelques
scènes, promis, à la fin, je les garde ce coup-ci.
Kyo ? Toi aussi, vient me voir. J'ai besoin d'un général
et tu seras parfait. Tohru ? Princesse, ça te dit ?
Yuki, ministre ?
Je donne une épée à Kyo et … une liasse de
papier à Yuki et les laisse se battre pendant que Tohru…
- Mwa : Tohru ? Tu es une princesse ! Tu ne fais pas
le ménage !
- Tohru : Mais, je suis crédible comme princesse ?
- Mwa, t'inquiète, c'est juste pour te faire apparaître, t'a rien à faire. ET ARRETE LE MENAGE !
/ Je la sens mal cette histoire, très, très mal. Mais,
finissons la distribution /
- Alors, Hatori, tu joues le médecin royal, il a deux scènes
et, juré, c'est pas trop fatiguant (il continue de pleurer,
il a vraiment l'air crevé). Si tu veux, je donne ton rôle
à Kureno ? Kureno ?
Arisa arrive et me l'arrache. Je commence à manquer de
personnages.
- Mwa, légèrement agacée par ces empêchements :
Bon, ben, alors, ce sera Kazuma, pas de discussions ! Saki, tu
le retrouves après ! Et tant que j'y pense, Hiro et
Kisa, vous jouez deux enfants et Hiro, si tu m'embêtes je
refile ton rôle à Megumi, il attend que ça !
Et maintenant, les rôles principaux. Alors, l'empereur magnifique et séduisant qui attire tous les regards par son prestance unique (ou comment convaincre un personnage d'obéir par la flatterie !) : Sôma Ayame !
Ayame saute de joie et m'embrasse. Et, pendant qu'il choisit son
costume, je finis le casting :
- Les deux escrocs, qui aiment s'amuser de la crédulité
des gens : Shigure et Akito.
- Akito : Quoi ? Tu oses faire d'un Dieu un simple petit
brigand de bas étages ?
- Shigure : Arrête ! On va bien s'amuser. Tu vas
ridiculiser Ayame ! T'en rêve depuis des années.
- Mwa /bas/ à Shi-chan : T'as lu le conte, hein ?
- Shigure : Oui. Et d'ailleurs, si on pouvait commencer, j'ai un livre à finir.
Donc, lever de rideau sur une nouvelle histoire (je commençais à en douter).
Il y a de bien longues années vivait un empereur, nommé Ayame, qui aimait par dessus tout les beaux habits neufs ; il dépensait tout son argent pour être bien habillé.
Il ne s'intéressait nullement à ses soldats (c'était le boulot du général Kyo), ni à la comédie, ni à ses promenades en voiture dans les bois, si ce n'était pour faire parade de ses habits neufs. Il en avait un pour chaque heure du jour, et, comme on dit d'un roi : "il est au conseil", on disait de lui : "l'empereur Ayame est dans sa garde-robe".
- Ayame : D'ailleurs, si quelqu'un veut passer au magasin,
Mine ou moi vous…- Mwa : Déjà ? Attends que l'histoire soit
un peu commencée avant de faire de la pub !
- Shigure : Bla, bla, bla, blablabla, blablabla…
- Auteur : Hein ?
- Shigure : suit une longue description puis arrivent deux
couturiers, Akito et Shigure, qui viennent proposer une affaire à
Ayame.
- Auteur : Hein ?
- Shigure, continuant et m'ignorant (je commence à pleurer mais passons) : les couturiers se vantaient de savoir
tisser l'étoffe la plus splendide que l'on puisse imaginer.
Non seulement les couleurs et les dessins en étaient
exceptionnellement beaux, mais encore, les vêtements cousus
dans ces étoffes avaient l'étrange vertu d'être
invisible pour ceux qui étaient incapables dans leur emploi
ou, plus simplement, irrémédiablement des sots.
- Auteur, larguée : Continue Shigure, je te laisse faire.
Après tout, pour une fois, c'est Akito et toi les maîtres
et l'histoire EST déjantée
- Shigure : Non, continue
- Auteur : Les deux couturiers proposèrent alors de confectionner
des habits pour l'empereur qui, ne peut se retenir et accepta. Il donna
d'avance une grosse somme d'argent à Akito pour
que son ami et lui se mettent à l'ouvrage.
Ils installèrent donc bien deux métiers à tisser
et firent semblant de travailler, mais il n'avaient absolument
aucun fil sur le métier. Ils s'empressèrent de
réclamer les plus beaux fils de soie, les fils d'or les plus
éclatant, ils les mettaient dans leur sac et continuaient à
travailler sur des métiers vides jusque dans la nuit
- Shi-chan : n'empêche que c'est fatiguant aussi !
- J'aimerais savoir où ils en sont de leur étoffe,
se disait Ayame, mais il se sentait très mal à l'aise
à l'idée qu'elle était invisible aux sots
et aux incapables. Il pensait bien n'avoir rien à craindre
pour lui-même, mais il décida d'envoyer d'abord
quelqu'un pour voir ce qu'il en était.
Tous les habitants de la ville étaient au courant de la vertu
miraculeuse de l'étoffe et tous étaient impatients de voir
combien leurs voisins étaient incapables ou sots
Tohru : Pardon, pardon, je l'ai pas fait exprès. Je l'ai dit à Arisa,
qui l'a dit à Saki qui l'a raconté à Megumi et de fil en aiguille, tout
le monde était au courant.
- Je vais envoyer mon vieux et honnête ministre Yuki (heu…),
pensa l'empereur. C'est lui qui jugera de l'effet produit par
l'étoffe, il est d'une grande intelligence et personne ne
remplit sa fonction mieux que lui.
- Yuki : Je suis PAS vieux !
- Mwa : Je vais laisser Aya te mettre une robe…
Alors Yuki se rendit dans l'atelier où les deux menteurs
travaillaient sur les deux métiers vides.
- Mon Dieu ! pensa Yuki en écarquillant les yeux, je ne
vois rien du tout !
Mais il se garda bien de le dire (sinon, le conte perdrait de son
intérêt ! ). Les deux autres le prièrent
d'avoir la bonté de s'approcher et lui demandèrent
si ce n'était pas là un beau dessin, de ravissantes
couleurs. Ils montraient le métier vide et le pauvre Yuki
ouvrait des yeux de plus en plus grands, mais il ne voyait toujours
rien.
- Quoi ! se disait-il, ne serais-je qu'un baka, comme ce
maudit neko n'arrête pas de le dire (Kyo : Youpi !
) Je ne l'aurais jamais cru, et il faut que personne ne le sache !
Remplirais-je mal mes fonctions ? Non, il ne faut surtout pas
que je dise que je ne vois pas cette étoffe.
- Eh bien ! Vous ne dîtes rien demanda mon Shi-chan
adoré, toujours si brillant et intelligent
- Mwa : Shigure ! Le texte ! Enfin, c'est vrai, tu
es tellement merveilleux, écrit comme tu veux.
- Oh ! c'est vraiment ravissant, tout ce qu'il y a de plus
joli, dit le rat en admirant à travers ses lunettes. Ce
dessin ! … ces couleurs ! … Oui, je dirais à
l'empereur que cela me plaît infiniment
- Ha ! Nous en sommes contents, répondit Akito, se
retenant de lui fiche une claque devant tant de bêtises
Les deux tisserands disaient le nom des couleurs, détaillaient
les beautés du dessin. La nezumi écoutait de toutes ses
oreilles pour pouvoir répéter chaque mot à
l'empereur quand il serait rentré, et c'est bien ce qu'il
fit.
Shigure et Kikito réclamèrent alors encore de l'argent
et encore des soies et de l'or filé. Ils mettaient tout dans
leurs poches, pas un fil sur le métier, où cependant
ils continuaient à faire semblant de travailler.
- Shigure : Je maintiens, c'est crevant de travailler dans le
vide !
Quelques temps après, l'empereur envoya son médecin
personnel, Hatori, non, pardon, son prof de Karaté, Kazuma-san pour voir où on en
était du tissage et si l'étoffe serait bientôt
prête. Il lui arriva la même chose qu'au ministre, il
avait beau regarder, comme il n'y avait que des métiers
vides, il ne voyait rien.
- N'est-ce pas là une belle pièce d'étoffe ?
disait Shigure, et il recommençait ses explications.
- Je ne suis pas bête, pensait Kazuma, c'est donc que je ne
conviens pas à ma haute fonction. C'est assez bizarre mais
il ne faut pas que cela se sache.
Il loua donc le tissu qu'il ne voyait pas et les assura de la joie
que lui causait la vue de ces belles couleurs, de ce ravissant
dessin.
- C'est tout ce qu'il y a de plus beau, dit-il à Ayame.
Tous les gens de la ville parlaient du merveilleux tissu
Enfin, l'empereur voulut voir par lui-même, tandis que
l'étoffe était encore sur le métier. Avec une
grande suite de courtisans triés sur le volet, parmi lesquels
Kyo, Yuki et Kazuma, il se rendit auprès des deux rusés
compères qui tissaient de toutes leurs forces – sans le
moindre fil de soie.
- n'est-ce pas magnifique ! s'écrièrent
ensemble Kazuma et Yuki, que votre majesté admire ce dessin,
ces teintes.
Ils montraient du doigts le métier vide, s'imaginant que les
autres voyaient quelque chose.
- Kazuma et Yuki : On a rien dit jusqu'à présent
mais tu te rends compte de l'absurdité de ton truc ?
Parce que quand même, c'est pas crédible ! Nous
on est honnêtes et on mentirait pas à notre empereur,
même s'il s'agit d'Ayame
- Mwa : Soyez gentil, s'il vous plaît !
- Comment, pensa Ayame, je ne vois rien ! Mais c'est épouvantable ! Suis-je un sot ? Ne suis-je pas fait pour être empereur ? Ce serait terrible ! Oh, de toute beauté, disait-il en même temps, vous avez ma plus haute approbation.
Il faisait de la tête un signe de satisfaction, Akito devait
empêcher Shigure de rire, et contemplait le métier vide.
Il ne voulait pas dire qu'il ne voyait rien. Toute sa suite se
regardait et regardait sans rien voir de plus que les autres, mais
ils disaient comme l'empereur : « Oh ! de toute
beauté !. Et ils lui conseillèrent d'étrenner
l'habit taillé dans cette étoffe splendide à
l'occasion de la grande procession qui devait avoir lieu bientôt.
- Magnifique ! Ravissant ! Parfait ! Ces mots volaient
de bouche en bouche, tous se disaient enchantés.
L'empereur décora chacun des deux escrocs de la croix de
chevalier pour mettre à leur boutonnière et leur
octroya le titre de gentilhomme tisserands. De plus, il les invita à
prendre un thé fait par ses mains royales et déguster
des gâteaux dans la boutique qu'il tenait avec Mine.
Toute la nuit qui précéda le jour de la procession, les
escrocs restèrent à travailler à la lueur de
seize chandelles. Toute la ville pouvait ainsi se rendre compte de la
peine qu'ils se donnaient pour terminer les habits neufs de
l'empereur. Ils faisaient semblant d'enlever l'étoffe de
sur le métier, ils taillaient en l'air avec de grands
ciseaux, ils cousaient sans aiguille et sans fil et, à la fin,
Kikito s'écria :
- Voilà, l'habit est terminé.
L'empereur vint lui-même avec ses courtisans les plus haut
placés (toujours les mêmes). Shigure et Akito levaient
un bras en l'air, comme s'ils tenaient quelque chose :
- Shigure : En résumé, tout le monde se fait avoir
et fait plein de compliment au roi alors qu'il est carrément
nu /me regardant: Neteria ! Veux-tu regarder ailleurs !
- Auteur / rougit : Mais, c'est pour mieux comprendre
l'histoire !
Personne ne voulait avouer qu'il ne voyait rien, puisque cela
aurait montré qu'il était incapable dans son emploi
ou simplement un sot. Jamais un habit neuf de l'empereur n'avait
connu un tel succès- Mais il n'a pas d'habit du tout ! Cria Hiro, dans la
foule.
- Grands dieux ! entendez, c'est la voix de l'innocence (ce
qu'il faut pas entendre ! ), dit Satsuki
- Hiro : qu'est-ce que tu veux dire ?
- Mwa : Rien, rien du tout. Continuons s'il vous plaît, il reste juste quelques lignes et on avait pas dérapé depuis un moment.
- Et chacun de chuchoter de l'un à l'autre : il n'a
pas d'habit du tout…
- Il n'a pas d'habit du tout ! Cria à la
fin le peuple tout entier
Ayame frissonna, car il lui semblait bien que tout son peuple avait
raison, mais il pensait en même temps qu'il fallait tenir bon
jusqu'à la fin de la procession. Il se redressa encore plus
fièrement, et les chambellans continuèrent à
porter le manteau de cour et la traîne qui n'existait pas.
- Ayame : Il fait vraiment froid ! Je te signale qu'on est pas dans un pays chaud Neti !
- Mwa : Neteria ! Mon nom c'est Neteria ! Puisque c'est comme ça, un tour de ville en plus
- Ayame : Mais, Neti-chan c'est mignon ? Si tu veux, je te laisse
passer la soirée avec mon Gure d'amour, fait moi rentrer, j'ai
froid.
Andersen s'arrête là, je peux
cependant ajouter quelques mots. D'abord, Ayame rentra et ma soirée fut excellente.
La jeune princesse Kisa avait aperçu
Hiro dans la foule et en était tombée éperdument
amoureuse, ils devinrent rapidement amis.
Quant à Shigure et Akito ? Ils
étaient partis en vitesse, dès le début de la
procession, et, à l'heure actuelle, ils courent encore.
Cependant, l'empereur Ayame a envoyé quelques hommes à
leur poursuite, non pour les punir mais parce qu'il s'est bien
amusé avec eux ! Et, donc, leurs aventures ont une suite.
La prochaine fois, je vous explique comment Shigure et Ayame ont
changé de carrière dans Blanche-Neige.
Finalement, Hatori a l'air bien consolé, et sera donc rapidement de nouveau opérationnel (ouf).
