Riquet à la houppe
Manquant d'inspiration pour le chapitre suivant, j'ai décidé de faire une petite pause, le temps d'un nouveau conte de fées. Ce coup ci, je vais jouer avec Riquet, le garçon à la houppe. Je ne suis pas très familière de ce conte, mais je le trouve assez drôle. Je m'étais aussi promis de ne plus approcher de Fruits Basket, mais je n'arrive pas à m'en empêcher.
Commençons donc par une petite distribution…
Riquet sera interprété par Kyo.
Ses parents seront, comme de bien entendu, Saki et Kazuma.
- Kyo : Mais ça peut pas être ma mère, on a le même âge !
- Mwa, qui a encore regardé Love Actually, donc dans une parfaite imitation de Hugh Grant : Certes
- Kyo : c'est tout ce que tu trouves à dire ?
- Mwa : Si tu vas par là, ton père biologique c'est pas Kazuma. Alors si tu y tiens, je ressuscite ta mère, mais dans ce cas, tu retournes chez tes parents.
- Kyo, soudain plus conciliant : Et c'est quoi ton idée ?
- Mwa : Attends un peu que je commence à écrire cette histoire. Je reprends la distribution.
Les sœurs, Bella et Rosa, seront interprétées par Tohru et… mettons, Yuki.
- Yuki : QUOI ? J'en ai marre de jouer les princesses !
- Kakeru : Pourquoi ? Tu es très mignon, princesse.
- Ayame : Tu es mon frère, ce qui veut dire que tu es tellement magnifique que tu peux interpréter n'importe quel rôle, Yuki-kun
- Yuki, la tête entre les mains : Continue Neteria, mais fait les taire
J'adresse un clin d'œil à Kakeru, qui repart, entraînant Ayame qui doit préparer les costumes.
Leurs parents seront joués par Hatori et Mayuko, là non plus, je peux pas m'en empêcher.
Tous deux s'avancent, rougissant, Mayuko tient à la main quelque chose qui ressemble à un pot de peinture noire, sans doute pour le cas où Kyo refuserait de jouer son rôle. Tohru semble songeuse.
- Tohru : Mais, ma maman, est-ce qu'elle serait d'accord ?
- Mwa, qui sent la migraine poindre : Tohru, d'abord c'est une histoire, juste une histoire, ensuite, tu vas pas me dire que c'est pas une famille géniale et équilibrée que je te donne !
- Tohru, toujours hésitante, bien… heu, mais je…
- Kyo : Laisse tomber, de toutes manières, elle en fera qu'à sa tête. Calme toi, je reste près de toi pour te soutenir.
Pour les serviteurs et les seigneurs de passage, je demanderais aux maudits dont j'ai pas besoin de remplir ces tâches, ce sont des rôles sans texte, enfin, à priori, sauf pour le second prince, mais c'est ma surprise.
Il me reste le rôle de la bonne fée, sans qui cette histoire ne pourrait avoir lieu, ce doit être une personne ingénieuse, terriblement séduisante (faut penser au public qui veut se rincer l'œil), et qui a du temps de libre. Ayame étant encore en train de coudre (et il n'est pas assez machiavélique pour ça), je vais demander, supplier, Shigure-sama de bien vouloir laisser l'écriture de son prochain roman afin de se joindre à nous.
- Shigure : Je t'aime bien, mais tu ne crois pas que tu en fais trop ?
- Mwa : ça faisait un moment que je ne vous avais pas donné un rôle de premier plan
- Shigure : J'ai lu le conte. Tu penses sérieusement que le héros de Riquet à la houppe c'est la fée Perlette ?
- Mwa : Pas du tout, mais toi, tu vas transcender le personnage et lui donner une nouvelle dimension, ce qui va en faire le héros de l'histoire.
- Shigure : Je viens de comprendre où était passé le saké que m'a offert Hatori la semaine dernière, j'espère que tu n'as pas fini la bouteille.
- Mwa : Non, il en reste, sers-t'en pendant que je commence le récit
- Akito : Dis, tu te rends compte que tu as déjà fait quasi la même distribution il y a quelques mis ?
- Mwa : T'inquiète, c'est juste une grosse impression de déjà vu. Et puis, à part Shi-chan, qui peut jouer la fée ? Parce que je tiens à ce qu'il soit dans ce conte et à part "fée" j'ai aucun autre rôle à sa mesure
- Akito : C'est un compliment ? Et pourquoi je n'y suis pas, moi ?
- Mwa : Parce que je n'avais pas besoin d'une divinité sadique et mégalomane mais je réserve un rôle à votre mesure, Akito-sama, un de ces jours. Il me faut juste un conte avec un Dieu pervers et sadique. D'ailleurs, si quelqu'un a une idée, je suis preneuse. Maintenant, trêve de plaisanterie, on se lance dans l'histoire
Dans une galaxie lointaine, près de la planète des mangas (© Hanyarin pour l'idée générale), se trouvait un monde fabuleux sur lequel il était commun de rencontrer des dragons ou de parlementer avec des fées et des gnomes.
Cette planète était constituée de divers royaumes, celui qui nous intéresse se nomme Furubia. Le roi et la reine de Furubia se désolaient de ne pas avoir d'enfants. Un jour pourtant, ils découvrirent un tout petit garçon, il avait l'air charmant mais était très laid. Sa mère, le voyant avait fini par mourir, et son père ne voulait plus de lui. Alors, Kazuma et Saki, c'est leur nom, décidèrent d'adopter l'enfant et le prénommèrent Kyo.
Cependant, le garçon grandit, il devint chaque jour plus brillant mais, il enlaidissait. Un jour, il devait avoir 2 ans (ouais, c'est jeune mais il y a tellement d'incohérences dans ce conte, qu'on n'est plus ç une près) Saki se désolait, imaginant la vie difficile qu'il aurait dans un monde où l'apparence compte tellement, elle pensait surtout qu'aucune fille ne voudrait de lui, elles sont souvent superficielle dans leur jeunesse. Elle pleurait lorsque apparut devant elle une fée, splendidement habillée par l'empereur Ayame, qui répondait au doux nom de Shigure (en plus, y a pas à dire, Ayame a du talent).
- Shigure : Saki, ne pleure pas comme ça. Certes, je ne
suis pas assez puissant pour faire de Kyo un prix de beauté,
mais je peux néanmoins lui faire un don. Il sera l'homme le
plus intelligent du royaume et, lorsqu'il aimera une personne, il
la rendra elle aussi plus intelligente.
- Kyo : Dîtes, vous êtes sûr qu'il y a
pas un blème dans votre énoncé ? ça
changera quoi au fait que je sois laid ?
- Mwa : Kyo, on fait ce qu'on peut, alors tu nous laisses
continuer ! Non mais. Shigure, s'il te plaît, continue
- Shigure : Je touchais dont le front de Kyo avec ma baguette,
et ma magie se répandit en lui, voilà une bonne chose
de faite.
A cette époque, naquirent dans le royaume voisin, deux enfant
jumelles. Hatori et Mayuko, leurs parents, étaient fous de
bonheur. Cependant, ils comprirent rapidement qu'il y avait un
problème. En effet, si l'une de leurs filles, la princesse
Tohru, était intelligente, elle était aussi assez
quelconque, pour ne pas dire laide. L'autre, Yuki, était
magnifique, mais aussi complètement idiote, elle aurait eu du
mal à faire de l'eau chaude, c'est vous dire.
- Mayuko : On aura pas trop de mal à marier Toh-kun, un
homme acceptera qu'elle ne soit pas un prix de beauté s'il
arrive à discuter avec elle. Pour Yun-Yun, j'ai un gros,
gros doute. On va l'avoir à demeure et fini notre rêve
d'une vie tranquille en tête à tête sans nos
enfants pour nous casser les pieds…
- Hatori : Je vais demander à Shi-chan s'il a une idée.
- Yuki et Kyo, dans un parfait ensemble : QUOI ?
- Kyo : Attends, tu es certaine que tu as pas fait une erreur
- Yuki : C'est vrai ça, j'ai aussi un doute…
- Mwa : Non, non, ne vous inquiétez pas, je sais ce
que je fais.
- Hatori : Et Shigure, il est où ? Sans lui,
l'histoire bloque…
- Mwa : Oui, un instant… Shigure, lâche cette
bouteille de saké, tu vois bien qu'elle est vide, revient
jouer, c'est à toi.
- Shigure, passablement éméché : Ha !
To-chan, tu veut savoir ce que je peux faire pour tes filles ?
Bien, tu me donnes Tohru en mariage et j'arrange le problème
de Yun-yun
- Hatori : Tu as bu ou quoi ? Il est hors de question que
ma fille épouse une fée perverse comme toi ! En
plus, je te connais, tu lui ferais ranger la maison, s'occuper du
courrier, et tu serais même capable de lui faire taper tes
textes.
- Shigure : Ben oui, j'ai besoin d'une assistante
- Hatori : Mouais… Reprends plutôt ton rôle.
- Shigure : Ok, Ok. Alors, Yuki va
devenir de plus en plus belle, ensuite, c'est assez simple, le jour
où elle rencontre son prince charmant, elle le rend encore
plus beau. Maintenant, faut trouver un type qui soit assez bête
pour pas se rendre compte que c'est pas une affaire. C'est pas
tout ça, mais j'ai soif, à plus To-chan ! Et
tant que j'y suis, je fais à Tohru le même don qu'à
Kyo, ça me fera des vacances pour le moment où tu me
rappelleras.
- Mwa, affolée : mais c'est pas dans le conte !
Shigure, arrête de changer l'histoire
- Shigure : Mouais, j'aurais peut-être pas dû
mais admet que c'est injuste de faire des dons à l'une et
pas à l'autre, sans compter que même Kyo a eu son don.
Non, je voulais juste que tout le monde soit logé à la
même enseigne
Les années passent, comme toujours dans les contes, et tout le
monde grandit. De son côté, Kyo, de plus en plus
brillant mais laid, est la risée des habitants de son royaume
qui le surnomment Tête d'orange, surnom trouvé par une
amie de sa mère qui ne voyait pas à mal.
- Saki : C'est pas gentil, c'est vrai mais pas gentil, Arisa
aurait pu s'en empêcher.
- Arisa : Je sais, mais avoue que ça lui va bien.
- Saki : Tout de même, maintenant tout le monde l'appelle
Tête d'Orange ou Poil de Carotte, le pauvre.
Justement, Kyon-kyon en eut tellement assez qu'il décida de
se retirer à la campagne, loin des fastes de la cour. Il se
lança dans les arts martiaux et la lecture, mens sana in
corpore sano comme dit le proverbe.
De leur côté, les princesses grandissaient aussi (l'art
des évidences dans les contes de fées !). Si Yuki
séduisait par sa beauté, les princes se laissaient vite
d'elle et lui préféraient sa sœur.
- Yuki : JE SUIS UN HOMME !
- Mwa : T'inquiète, on va y venir
Tohru, elle, gentille et intelligente, se rendait bien compte que sa
sœur n'allait pas bien, mais elle ne savait comment réagir,
elle serait bien tombée amoureuse d'elle pour lui donner un
peu d'intelligence mais il y a avait tellement de facteurs qui l'en
empêchait qu'elle renonça à cette idée
assez rapidement (et d'abord, elle aime les hommes…)
Bref, Yuki décida de quitter le château familial pour se
retirer à la campagne. Evidemment, elle finit par rencontrer
Kyo. Ce dernier, éblouit par sa beauté et touché
par sa détresse lui fait cadeau de l'intelligence, puisée
dans son véritable amour.
Les deux viennent de s'évanouir. Pendant qu'Hatori
s'occupe de les ranimer, je continue, vous êtes d'accord ?
Donc, je vais faire un bout de flash-back et vous raconter leur si
jolie rencontre.
Flash back
Kyo s'approche de la princesse Yuki, en larmes.
- Kyo : Je ne comprends point, Madame, comment quelqu'un aussi belle que vous l'êtes peut être aussi triste que vous le paraissez ; car, quoique je puisse me vanter d'avoir vu une infinité de belles dames, je puis dire que je n'en ai jamais vu dont la beauté approche de la vôtre.
- Yuki : Cela vous plaît à dire, Monsieur.
- Kyo : La beauté, est un si grand avantage qu'il doit tenir lieu de tout le reste ; et quand on le possède, je ne vois pas qu'il y ait rien qui puisse nous affliger beaucoup.
- Mwa : j'ai dit qu'il était brillant ce garçon, ça lui sert à draguer… il pourrait pas plutôt chercher des remèdes contre les maladies ? Enfin, reprenons le conte. Vous remarquerez quand même qu'ils connaissent parfaitement leur rôle, je suis si fière d'eux !
- Yuki : J'aimerais mieux être aussi laide que vous et avoir de l'esprit, que d'avoir de la beauté comme j'en ai, et être bête autant que je le suis.
- Mwa : Elle a pas appris la politesse cette princesse, mais je m'égare encore
- Kyo : Il n'y a rien, Madame, qui marque davantage qu'on a de l'esprit, que de croire n'en pas avoir, et il est de la nature de ce bien-là, que plus on en a, plus on croit en manquer.
- Yuki : Je ne sais pas cela mais je sais bien que je suis fort bête, et c'est de là que vient le chagrin qui me tue.
- Kyo : Si ce n'est que cela, Madame, qui vous afflige, je puis aisément mettre fin à votre douleur.
- Yuki : Et comment ferez-vous ?
- Kyo : J'ai le pouvoir de donner de l'esprit autant qu'on en saurait avoir à celle que je dois aimer le plus ; et comme vous êtes, Madame, celle-là, il n'en tiendra qu'à vous que vous n'ayez autant d'esprit qu'on en peut avoir, pourvu que vous vouliez bien m'épouser.
La princesse demeura toute interdite, et ne répondit rien.
- Kyo : Je vois que cette proposition vous fait de la peine, et je ne m'en étonne pas ; mais je vous donne un an tout entier pour vous y résoudre
Fin du flash back
Mwa : C'est à ce moment là que, n'y tenant plus, ils se sont évanouis.
Chacun est parti de son côté et Yuki est bien entendu devenu très, très intelligent, plus que sa sœur, tout en étant de plus en plus beau. Parce que c'était un effet secondaire du sort de Shigure, qui avait trop bu je le rappelle, que de transformer Yuki en homme !
Hatori eut beau lui hurler dessus, même Mayuko était moins en colère, rien n'y fit sa fille était devenue un prince, et un prince fort prisé par les jeunes filles, comme de bien entendu. Il finit par en oublier sa promesse de mariage. L'année s'écoula et, mut par un désir soudain de solitude, étourdit qu'il était par la somptuosité des fêtes organisées régulièrement au château, il retourna là où il avait rencontré le prince Kyo.
Ce dernier fut bien chagriné de voir que sa superbe princesse
était devenue un homme. Yuki, compatissant, décida
quand même de faire profiter de son don à Kyo et, pour
se faire, il l'embrassa (c'était la seule manière,
Shigure y avait veillé)
Pendant d'Hatori les réveille à nouveau, ce qu'ils
sont petite nature quand même, Tohru s'approche. Elle a en
effet suivit son frère, s'inquiétant beaucoup pour
lui. Ça ne l'avait pas dérangé outre mesure
qu'il devienne un homme, ça l'avait même enchantée
mais elle est d'une nature généreuse, c'est sans
doute pour ça. Bref, elle arriva quelques instants après
la scène précédente, ouf, elle se serait fait
des idées, et s'émerveilla de la beauté du
prince Kyo. Ce dernier fut lui aussi subjugué par la jeune
princesse, en effet, il se moquait bien des apparences, toute sa vie
il avait été en butte aux mauvaises langues, ce pauvre
tête d'orange.
Leur mariage fut immédiatement décidé, et eut
lieu quelques semaines plus tard. Le jour des noces, Yuki, qui avait
pris goût aux hommes, rencontra celui qui partagerait sa vie,
et oui, Kakeru était invité, en tant qu'assistant du
couturier Ayame, qui avait aussi dessiné la robe de la mariée.
L'histoire a un peu changé, voire beaucoup, mais c'est pas ma faute, c'est Shigure qui a encore fait mumuse ! Mais je lui pardonne, il est trop mignon pour que je puisse même envisager de lui en vouloir.
