Hey !
Cet OS a été écrit dans le cadre du Calendrifinement, un défi lancé sur l'Éclaireuse. Mais vous pouvez tout à faire lire sans avoir participé ou sans connaître les règles. Il devait faire entre 500 et 5 000 mots, et répondre au thème Formel.
L'OS d'hier, Le cycle, a été écrit par Paopu Kudamono sur le thème Ragnarök (allez le lire il est bien vraiment bien) et celui de demain sera encore de moi, sur le thème Route !
Sinon, TW en bas de page pour les plus sensibles !
Un gros merci aux personnes qui ont pris le temps de commenter les OS précédents !
Sur ce, bonne lecture !
Eteindre le ciel
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Une chemise serrée qui s'enroule autour de son torse maigre. Dessus, un long pantalon tout aussi noir qui tombe sur ses jambes maigres, cache deux chevilles fragiles qui s'enfoncent dans une paire de chaussures en cuir salie par la boue. Il a même attaché sa tignasse rousse, pour l'occasion. C'est dire s'il s'est appliqué.
Une tenue spéciale, pour un jour spécial.
Face à eux, le prêtre débite son sermon. Un ramassis de conneries dont ils se seraient bien moqués, comme ils le faisaient pendant les messes du collège, il y a quelques années. Petits chenapans, ils murmuraient à voix basse des idioties qui leur valait un coup d'œil courroucé de la part de leurs enseignants. Déformer les propos de l'homme qui se tient face à eux, lâcher une blague bien grasse sur le corps du Christ que tout le monde avale, et sortir les premiers de la chapelle, accompagné par l'odeur enivrante de l'encens qui enfume la sortie. Ça, ça leur ressemblait.
Pas comme cette tenue qui ridiculise Lea.
Il suffirait d'un coup de coude dans les côtes de son ami. Mais c'est toujours lui, justement, qui initie la bêtise. Glisse le regard sournois, la réplique scabreuse, un sourire mauvais sur sa face de renard.
Enfin. Rire pendant l'enterrement d'un ami, ça ne se fait pas. Même si c'est celui de Sora.
Isa ne le connaissait pas tant, il faut dire. Pour lui, Sora, c'est ce gamin qui levait toujours la main en cours, répondait une fois sur deux à côté de la plaque. Ce type paumé au grand sourire qui tenait la main de Kairi pendant qu'elle allumait sa clope, de l'autre. Une boule d'énergie parfois franche et naïve, épuisante, d'un grand secours quand l'aide leur manquait. Toujours volontaire, peu importe pour quoi. Et pour qui. Délégué par deux fois, en Seconde et en Première. Apparemment, pour la Terminal, c'est râpé.
C'était un bon pote, aussi. Pour Lea. Du genre qui ramenait une bouteille de vin chopée dans la cave de son père à son anniversaire. Il ne disait jamais T'as une copine ?, non. Toujours T'as quelqu'un, et qui ne s'étonnait pas quand c'est le nom d'un homme qui sortait. Il était trop gentil, Sora, pour se soucier de ce genre de détail. Trop bon. Trop con.
Très mort.
Et Kairi qui serre les lèvres dans les rangs de droite. Namine lui prend la main. Il voit d'ici leur peau pâle, superposée. Il ira les voir, après. Dire quelque chose. Un truc idiot, sans doute. Histoire de montrer qu'il est là. Qu'il a pensé à elle. Et qu'il espère, sincèrement, que ça ira. Solidarité féminine, les gens diront. Ça lui fera serrer les dents. Mais il laissera couler. Pour une fois. Parce qu'aujourd'hui, il ne veut pas parler de ça. Aujourd'hui, il prendra sur lui. Pour Kai'.
Le sermon terminé, la mise en terre commence. Isa garde les yeux rivés au sol. Il ne veut pas emporter avec lui cette image du corps autrefois ami qu'on enterre. Un corps qu'il a connu énergique, plein de joie, bondissant. Un corps qu'on a bricolé, rafistolé, maquillé pour ce triste jour. Si peu proche qu'il ait été de Sora, il préfère que son dernier souvenir de lui soit celui du bon pote bienveillant et maladroit. Pas de cadavre décoré. Pas de terre. Déjà que les gens autour… Ces costumes noirs, ces têtes mortes, ce silence froid qui les imprègne…
Il a beau aimer les choses bien rangées, cet enterrement, c'est trop formel pour lui.
Trop formel aussi, le costume de Lea, alors qu'ils quittent enfin le cimetière. Vraiment, le noir, si ça n'est pas un haut en résille qui laisse voir ses tétons, ça ne lui va pas. De même que sa tignasse attachée. Isa voudrait tendre la main pour tirer sur cet élastique. Lâcher quelque chose comme T'as l'air d'un clown. Mais c'est vrai, que son ami a l'air d'un clown. Un clown triste. Et il préférerait sans doute qu'on ne le lui rappelle pas.
"Isabelle !"
Comme une fléchette plantée dans son dos, le mot le transperce. Il serre les dents, les poings, inspire d'un coup tout l'air de l'hiver à sa portée. Le froid fait de son corps un bloc de glace uni, un ensemble de muscles trop fins qui tremblent. Sa propre chemise, lâche, laisse passer le souffle de la saison. Mais rien n'est plus désagréable, plus douloureux, que cette appellation familière.
Lea se retourne. Lui jette un regard désolé, en reconnaissant la voix de sa propre mère. Aurore n'a jamais été très délicate.
"Bonjour, Madame." il répond poliment alors qu'elle s'approche.
Elle approche dans une robe qui lui va aussi mal que la tenue de son fils. Ses cheveux blonds sont ternes, sur ce fond sombre. Elle a besoin de couleur, de lumière pour briller. Pas de la bruine et des fringues achetées juste pour l'occasion qui, comme les robes de mariage, finiront au fond d'un tiroir, lourdes du souvenir qu'elles traînent.
"Ça a été ?"
Elle lui pose la question, parce qu'elle sait que son propre fils ne lui répondra pas franchement. Comme si Isa allait le trahir.
"Oui.
- Bon."
La délicatesse de sa démarche le rebute. Il la voit qui regarde autour d'elle, papillonne. Plus tard, elle ira sans doute s'entretenir avec la mère de Sora.
"Je vais rester avec Belle pour la soirée."
Et voilà.
"Vous pensez pouvoir rentrer tous seuls, toi et Lea ? Sinon, je peux demander à Philippe de vous raccompagner."
Non merci. Ils se passeront sans mal de ce beau-père lourd, de sa belle bagnole blanche avec ses sièges en cuir et de ses nombreuses questions intrusives. Rentrer à pied, ils ont l'habitude. Ça ne leur a jamais posé problème, pour échapper au lycée.
Pas besoin de se tourner vers le rouquin pour deviner son approbation.
"On se débrouillera.
- Bien. On a fait les courses hier, servez-vous dans le frigo. Oh, et si jamais il y a un souci, n'hésitez pas à m'appeler, d'accord ? Tu as toujours mon numéro ?
- Oui."
Ce sourire trop large, qu'elle trimbale partout. Isa a du mal. Il lui donne des airs de grande enfant, femme pas tout à fait adulte qui trop souvent se repose sur son fils pour gérer la maison. Il ne lui fait pas la remarque. Mieux vaut qu'elle parte ce soir. La mère de Sora aura besoin de quelqu'un. Lea, lui, aura besoin de calme. Pas d'une jeune femme qui frappe toutes les cinq minutes à sa porte pour proposer des cookies et un verre de lait.
Elle va pour se détourner, s'arrête. Et il sait déjà ce qui va sortir de sa bouche. Il sent son regard désagréable sur elle, l'étonnement qu'elle est incapable de cacher l'étonnement qui déforme son visage, ses doigts fin glissés devant sa bouche.
"Oh. Tu n'avais pas de robes pour l'occasion ?
- Non.
- Tu aurais dû me le dire, je t'en aurais prêtée une."
L'espace d'un instant, il a cru qu'il y échapperait.
"Ce n'est pas la peine."
Plutôt crever. Il est très bien, dans sa chemise charbon, ses jambes sous un pantalon de toile que Lea lui a filé, et qu'elle n'a même pas reconnu. Il est lui. Il y a déjà trop de déguisements autour de ce cercueil.
La mère le salue d'un geste avant de filer. Lui, il ajuste son binder*, et il file rejoindre son meilleur ami. Dans un coin reculé, à l'entrée du cimetière, le grand roux tape la discute avec Riku et Vanitas. Tout le monde a sa clope. Riku avait arrêté, pourtant.
"Y a quelqu'un qui reste avec elle ce soir ?" il entend.
"Nami." le noiraud répond. "Et d'main c'est moi."
Isa se demande si Kairi n'aura pas plutôt besoin d'être seule, le temps d'accuser le coup. Mais être avec Van, c'est comme d'être seul. Seul à deux. Puis il la connaît mieux qu'eux tous. S'il y va, alors c'est qu'il le faut. Sans doute.
"Salut."
Il leur adresse un geste de la main. On lui tend une clope, il refuse. Quelques minutes plus tard, il marche sur le chemin du retour avec Lea.
Demain, ils se retrouveront. Demain, ou un autre jour. Mais ce soir, tout le monde a besoin de repos. D'une solitude sous laquelle s'enterrer, pour mieux consommer la douleur qui plane.
" 'tain, j'ai cru que ça allait jamais finir !"
Arrivée dans la grande maison vide, l'élastique qui retenait la tignasse du renard vole à travers la pièce. Il vire ses chaussures du bout des pieds, peste en déboutonnant sa chemise et enfile aussitôt un tee-shirt bien trop grand qui souligne sa maigreur. Ce slim - qui lui fait une paire de fesses divine - disparaît aussitôt. Dans la chaleur de la pièce, il peut bien se trimbaler jambes nues. Isa, lui, n'enlève que ses baskets.
Il retrouve Lea posé sur un lit moelleux, la tête entre les mains. Le crâne comme une pastèque fragile, pleine de pensées. Le loup qui l'accompagne se pose contre le mur. Il attend. Ne pas s'approcher tout de suite. Laisser le rouquin pleurer s'il en a besoin. De loin, il note comme ses cheveux ont poussé, ces derniers mois. Il ne les coupe plus, et la flamme qui lui tient lieu de chevelure tombe en flammèches indisciplinées dans son coup. Le poids entraîne la masse vers le sol, lentement. Fini, la touffe qu'il domptait au gel.
Isa aussi, il aimerait bien laisser pousser ses cheveux. Mais il sait déjà quel préjudice ce choix lui vaudrait. Court, pour l'instant, c'est la seule option. Un jour, peut-être, il retrouvera ces longues mèches bleues qu'il aime tant.
Il déboutonne sa chemise, l'enlève aussi. Le gilet serré qui comprime sa poitrine est horriblement inconfortable. Il déteste cette chose qu'il lui faut porter, pour se reconnaître dans le miroir. Pour, au moins, s'éviter les regards surpris qui passent de sa coupe courte à ses seins. Mais avec Lea, pas la peine de s'inquiéter. Avec Lea, il peut virer la chose.
Un tour dans les placards de son ami, un sweat trop large qu'il lui vole pour mieux se cacher. Puis il s'approche. Ses pieds sont si légers, silencieux, sur le parquet de la chambre.
"Ça va aller ?
- Je sais pas."
Il ajoute son poids au sien, tout près. Laisse la tête rousse rouler sur son épaule comme un oiseau qui revient au nid.
"C'est juste…" il souffle. "Ça me fait rien. J'devrais être triste au moins. Mais même pas.
- C'est le choc.
- Ouais. La psy m'a dit la même, hier."
Isa passe sa main dans cette masse de cheveux qui s'enroulent autour de son doigt. Il les caresse. Y joue comme on s'amuserait au creux d'un nuage. La nuque, c'est le point faible de Lea. Le morceau de peau qui fait céder tous ses muscles. Pour peu, il se sentirait ronronner contre lui.
"Ça va durer longtemps, tu crois ?
- Aucune idée."
Peut-être qu'un jour, il va le trouver en train de chialer dans la salle de bain. Les bras posés sur le lavabo en porcelaine, les joues pleines de larmes et l'asticot à l'air, alors que son corps nu tremble, sa serviette tombée à ses pieds. Peut-être.
"Tu restes ?
- Oui.
- Ton père rentrait pas ce week-end ?
- Tant pis."
Ça lui fera un week-end en tête à tête avec sa mère. Ils sortiront le vinyle du grenier, ils passeront de vieux disques, et ils pourront baiser sans craindre d'être entendus. Son père, il le verra une autre fois.
Son père, il n'a pas à le consoler.
"D'acc. D'accord.
- Tu peux le dire une fois, ça suffit."
Coup de coude. Lea ne rit pas. Il espère qu'il a eu, au moins, quelque chose comme un sourire sur le visage. Pas de la joie. Mais de l'apaisement. Oublier un instant cette chemise noire qu'il portait, et la terre autour du cercueil. Il sent encore la pluie. Une bonne douche ne lui ferait pas de mal. Un bain, peut-être. De l'eau chaude pour se détendre. La buée pour s'effacer. Rester là, une heure, deux, collés dans l'eau.
"Tu voudras manger quoi, ce soir ?
- J'ai pas faim."
Mauvaise réponse. Trop souvent, Lea n'a pas faim.
"On peut commander des pizzas."
Contre lui, une épaule qu'on hausse. Tant pis. Il retentera plus tard. Il s'inquiètera si l'appétit ne lui revient toujours pas d'ici demain matin. Lea lui dira qu'il n'est pas sa psy, il répondra encore heureux, et ils se regarderont comme deux con face à un problème qu'ils ne veulent ni admettre, ni gérer.
Il guette. Un bruit, un geste. Mais rien. Pas de sanglots, pas de larmes, pas de main qui vient chercher la sienne. Le vide. C'est sans doute ce qu'il ressent. Le vide. Quelque chose qui n'existe pas, qui n'a pas de consistance, mais qui remplit tout l'espace disponible. Une peur déplacée taquine Isa. L'idée que ce deuil tordu puisse, doucement, lui voler sa place. Que l'absence et la douleur à venir le privent de Lea. Il ne veut pas. Lea est à lui. C'est son meilleur ami. Son autre moitié de lui-même. Ils sont ces deux morceaux d'orange qu'on colle l'un à l'autre. Alors c'est lui qui va chercher sa main.
"Ça va aller.
- J'espère."
Il a envie de se pencher, de lui faire relever la tête pour l'embrasser. Est-ce que ce n'est pas déplacé de penser à ça maintenant ? De nourrir ce genre d'idée, d'envie alors qu'il a sur les bras un éploré cassé ? Est-ce qu'au contraire, ça pourrait l'aider ? Se glisser dans son cœur, là, et débloquer la vanne. Laisser sortir le flux qu'on retient. Se faufiler par la serrure pour aller ouvrir la porte.
"J'ai envie de musique."
Le silence qui berce Isa est apparemment un poids pour Lea. Bien. Il attrape son téléphone, ignore l'appel manqué de sa mère et va fouiller dans sa playliste. Avec son ami, la bonne réponse en termes de musique, c'est toujours Mylène Farmer ou Indochine. Leur deux piliers, les chansons qui les ont fait rire et pleurer depuis qu'ils se sont aperçus, en entrant en CM2. Deux petits morceaux d'humain qui commençaient tout juste à pousser, et qui partageaient déjà leurs écouteurs.
Il ne pose pas de questions, fouille et lance Pourvu qu'elles soient douces. Monte le son. Laisse faire, quand Lea va s'allonger sur le lit, le traîne par la main pour l'inviter à venir.
Pour la première fois depuis qu'ils sont rentrés, il croise ses yeux. Ces deux perles d'absinthe qui sentent l'alcool vaporeux, les pensées évasives et la fourberie morte. Un regard d'enfant trop grand, perdu, qui ne sait plus quoi faire. Il sent sa main sur sa joue. Laisse la sienne glisser sur la chaîne de montagnes que ses côtes dessinent. Elle se pose, délicatement. Les draps sentent la clope et l'herbe.
Dire qu'une semaine avant, ils étaient tous fourrés là. Sora calé contre Kai', alors que Dem roulait un joint qu'il partageait avec Van sous le regard désapprobateur de Riku.
Plus jamais, ça. Plus jamais.
Un fredonnement s'élève. La voix de Lea accompagne la musique. Par cœur, il la connaît. Il l'a tellement chantée. Deux bières dans le sang, à rire avec Dem avant de se lancer dans une chorée improvisée que Sora applaudissait. Attraper une robe chopée dans les vieilleries de sa mère qui trainent au grenier. Et rire. Rire à n'en plus pouvoir, parce qu'une couture a lâché, ou qu'un morceau de fesse s'est pointé sous un froufrou. Fini torse nu, racler le peu de chips qu'il reste au fond du bol, chercher voir s'il n'y a pas une épicerie ouverte de nuit dans le coin pour en racheter. Entendre la musique qui change, Sans contrefaçon qui passe, sentir son cœur qui se serre et Kairi qui lui glisse un sourire. Lea qui chante contre son oreille, tout bas, qui murmure Sans contrefaçon, tu es un garçon, avant de troquer sa robe pour une tenue plus confortable. Entendre Dem qui râle en essayant un string parce que Ça passe pile entre les boules, ça fait bizarre, et rire encore.
Et maintenant, le silence dans la pièce. Sora quelque part là haut et sous terre en même temps, à nourrir les verres.
Il espère que Kairi va bien. Enfin, pas trop mal. Autant que ça puisse aller. Que Nami arrive à gérer. Que ses parents passent une bonne soirée. Que le noiraud n'ira pas chiper dans les vieilles bouteilles d'alcool de son père, pour tenir la soirée. Que… Qu'est-ce qu'il peut espérer de Dem ? Qu'il se passera pas la nuit à déprimer en chantant des chansons tristes ? Qu'il ne s'engueulera pas une énième fois avec Riku, Van, les deux à la fois ? Oui. Il va espérer ça.
Que le vide qui s'est creusé partout en eux ne rongera pas l'amitié tendre qu'ils partagent. Que tout le monde arrivera à pleurer, sans se noyer dans cette triste tourbe qui les avale. Que ça ira. Même si ce ne sera plus jamais pareil.
Isa caresse la joue de Lea, se penche juste ce qu'il faut pour lui laisser le choix de l'embrasser. Frissonne quand ses lèvres chaudes sont sur les siennes. Il espère, pour lui, que son cœur va finir par s'ouvrir. Qu'il va faire sortir tout ce qu'il a besoin de faire sortir. Tout ce qui cogne, si faiblement qu'il ne le sent pas.
Il dessine de la pointe du doigts la larme inscrite sur sa joue, qu'il ne verse pas.
Et il aimerait comprendre pourquoi c'est lui, lui qui connaissait si peu Sora, qui se sent infiniment triste, ce soir.
Il se demande pourquoi croiser le regard d'Axel, ça lui donne envie de chialer.
[TW : deuil, allusion à l'anorexie et à l'alcoolisme de certains personnages, mégenrage]
*Binder : je suppose que tout le monde n'est pas familier avec ce mot. Pour faire court, c'est un gilet serré qui permet de comprimer la poitrine, et donc de la cacher.
Voilà. Voilà. Ça ne devait absolument pas prendre cette tournure, quand j'ai commencé à écrire cet OS. L'histoire m'a échappé. Tellement que j'ai déjà écrit un OS miroir, où on soit Demyx et Vanitas le même jour.
Oh, pour les personnes qui ne sont pas familières avec le sujet, dans cet UA, Isa et un garçon transgenre. Il a été assignée fille à la naissance, n'a pas commencé sa transition médicale (pas d'hormones ni d'opérations) et il n'est out qu'auprès de ses ami-es proches. (d'où le gros plantage de la mère d'Axel. Elle ne fait pas exprès, elle n'est juste pas au courant)
(Promis, l'OS de demain est plus joyeux !)
A demain, du coup !
