Titre : Don't forget my voice

Auteur : Kendra07

Genre : Drama, parait-il...

Disclaimer : Même Miyabimaru n'est pas à moi...

Prélude by Kendra :

Qu'il m'a été difficile d'écrire ça sans ma conscience... Enfin, bref, chapitre 2, peut-être la fin ou peut-être pas, à vous de voir... Nice reading, see you soon, minna-san...


Kyô poussa doucement la porte de l'appartement de Miyavi, et conduisit lentement ce dernier jusque sur le sofa, avant de disparaître dans la cuisine. Il se sentait très mal, sur le point de pleurer ou même de s'évanouir. Il avait beaucoup de mal à accepter ce qui venait d'arriver à Miyavi. Il ne pouvait pas, ou plutôt il ne voulait pas le comprendre… Il ne pouvait pas se résoudre à penser, à se prouver que, jamais plus, le brun ne pourrait lui murmurer si tendrement d'innombrables et sincères « je t'aime » lorsque viendrait la nuit…

Des larmes coulaient lentement sur ses joues, traçant des sillons argentés qui depuis bien longtemps ne s'étaient pas manifestés. Il semblait contempler avec intérêt les gouttes de café noirâtres qui tombaient à intervalles irréguliers dans la cafetière, mais, en réalité, il regardait ce noir comme si il représentait Miyavi… Comme si le brun n'était plus qu'une ombre… Celle de ses crimes…

Miyavi s'était littéralement recroquevillé dans un coin du salon, dédaignant le sofa sur lequel Miyabimaru se prélassait paresseusement. Le jeune homme n'avait plus dans son regard qu'une expression de vide, une sorte d'inexistence qui paraissait avoir toujours existée pour lui. Sa gorge et son cœur lui causaient des mots atroces, et ses larmes, qui glissaient lentement le long de ses joues, lui brûlaient de l'intérieur, ravivant ses blessures. Il était agité de convulsions plus ou moins importantes, se balançait légèrement, et portait nerveusement sa main à sa gorge, l'air effrayé, voire angoissé, semblant se demander si sa douleur était bien réelle ou s'il ne s'agissait ni plus ni moins que d'un long et dangereux cauchemar…

Miyavi se leva lentement, sécha ses larmes et se dirigea vers la cuisine. A l'intérieur de la pièce, il découvrit que Kyô s'affairer, complètement indifférent, à la préparation du café, de crêpes et de sucreries en tout genre, éparpillant le tout sur la table. Le brun prit une chaise et s'assit en face d'un coin libre de la table. Sans lui accorder un simple regard en face, Kyô déposa devant lui une tasse rempli d'un café fumant et une grande coupe de glace…

Miyavi finit rapidement son café, observant dans le plus grand des silences le blond qui ne semblait même plus vouloir le regarder. Il soupira doucement, avant de se lever pour aller se resservir un peu de café. C'est alors que le téléphone sonna. Miyavi resta pétrifié. Une sonnerie passa, après laquelle Kyô, l'air apparemment absorbé par la préparation d'une crêpe, lança distraitement à son cadet :

- Tu ne vas pas répondre ?

Une petite explosion cristalline se fit entendre dans la pièce, les morceaux de la tasse s'éparpillant sur le sol. Le blond ne bougeait toujours pas, tremblant de tout son corps, le regard terrifié, voire plutôt choqué de cette question. Kyô, réalisant ce qu'il venait de dire, étreignit machinalement le gaz, abandonnant ses crêpes pour se diriger d'un pas rapide vers le salon, sans accorder le moindre regard à Miyavi, alors que la deuxième sonnerie se faisait entendre…

Une fois le blond hors de la pièce, Miyavi ramassa sans bruit tous les morceaux, les jeta et retourna s'asseoir sur la chaise, l'air à tout jamais vaincu. En silence, les larmes roulaient le long de ses joues, se mourant dans son bandage, alors qu'il entendait son « amant » répondre à la conversation téléphonique qui, apparemment, lui venait de Shinya…

- Hm… Oui, Shinya, ne panique pas… Non, je vais bien… Ce n'était pas pour moi… Comment ? Ah, oui, Miyavi… Eh bien… Ecoute, bébé, on en reparlera, nee ? Oui, promis… Je te rappelle ce soir… Arrête de t'inquiéter, nee ? C'est ça… A plus…

Kyô reposa le combiné sur son socle. Miyavi restait toujours immobile, les yeux égarés sur un point imaginaire, droit devant lui. Il entendit le blond pousser un soupir et se diriger de nouveau vers la cuisine, mais il ne broncha pas, ressemblant à un esprit, une sorte de fantôme contemplant sa vie avec lassitude, désirant atteindre un autre monde, quitte à abandonner son âme…

Pénétrant dans la pièce, Kyô marqua une pause au niveau de la porte, le visage triste, contemplant celui qu'il disait aimer et qu'il avait pourtant blessé. Il soupira, avant de se diriger d'un pas lent vers le brun, s'asseyant en travers sur les genoux de se dernier qui ne broncha pas, détournant à peine son regard. Machinalement, Kyô prit un morceau de glace dans une petite cuillère, approchant doucement cette dernière de la bouche de Miyavi qui eut enfin une réaction. Il tourna violemment la tête, les yeux remplis de larmes, refusant catégoriquement de croiser le regard du blond qui de nouveau soupira.

Il reposa la cuillère dans la glace, avant d'enlacer le brun qui se laissa bien vite aller contre sa poitrine, de nouveau en larmes. Kyô le berçait doucement, et tous les deux se calmèrent peu à peu. Miyavi alla même jusqu'à s'assoupir petit à petit, et, avec un léger sourire, Kyô l'incita à se lever pour aller plutôt se reposer dans sa chambre. Ils pénétrèrent dans la pièce meublée en tout et pour tout d'une armoire, d'une commode et d'un grand lit teint de rouge, et Kyô déposa son amant à moitié endormi sur les couvertures, essayant de ne pas réveiller le brun, qui semblait dépassé par les nouvelles. Le blond déposa doucement ses lèvres sur celles de son amant, et commença à s'éloigner de lui, lorsqu'il sentit qu'on le tirait en arrière.

Il se retourna, l'air peu surpris. Miyavi avait saisit un pan de sa chemise, et, les yeux grands ouverts, il le fixait avec sur le visage un air d'angoisse, comme s'il avait peur de rester seul. Kyô ne savait pas vraiment comment le prendre. Il s'allongea sur le lit à côté du brun, lui demandant à voix basse :

- Qu'y a-t-il, mon Ange ?

Miyavi bougea ses lèvres, mais aucun mot ne s'en échappa, et Kyô se rendit compte de son erreur. L'air triste, il caressait du bout des doigts le visage de son amant, lui murmurant sur un ton d'excuse dans lequel perçait sa douleur :

- Excuse-moi, bébé… Je te jure que ce n'était pas voulu, je ne me souvenais pas… Non, plutôt, je ne voulais pas me souvenir de… ça… Pardonne-moi, il me faudra du temps…

Miyavi eut un faible sourire, l'expression de son visage montrant à coup sûr qu'il désirait rassurer le blond, lui dire qu'il le comprenait très bien. Kyô observa alors l'expression de cet Ange, alors qu'il se levait pour repartir dans la cuisine ou flâner dans le salon. Souriant à moitié devant l'expression du brun, il prit doucement la main de son cadet dans les siennes, lui murmurant un tendre :

- Tu veux que je reste ?

Le visage de Miyavi s'éclaira, et Kyô se recoucha à ses côtés, le serrant contre lui. Il aurait voulu parler au brun de la suite, de so moyende compréhension ou de son degrès d'intégration à partir de là… Mais il se sentait si bien, là, dans un silence que seul le vent du dehors troublait, qu'il n'osa pas aborder le sujet, qu'il pensait pour l'instant délicat. Atteignant sa limite de fatigue, Kyô s'endormit dans les quelques minutes à peine qui suivirent le sommeil du brun…

Cela ne faisait pas une demi-heure qu'ils dormaient que déjà le téléphone du salon résonna dans leurs têtes. Dans un sursaut, tous les deux se levèrent, et au bout de quelques secondes, ils se dirigeaient déjà vers le combiné avec appréhension, espérant que la nouvelle ne se soit pas déjà répandue. Kyô empoigna le téléphone, et répondit à l'appel d'une voix qu'il rendait assurée à grand-peine :

- Moshi moshi ?

- Ah, Niimura… C'est le manager de Miyavi… J'ai appris qu'il avait eu un accident et que tu étais passé le prendre … Il va bien, au moins ? Qu'il n'oublie pas que, demain, je devais le voir pour préparer son nouvel album !Il est là ?

Les deux garçons se regardèrent. Miyavi ravala ses sanglots quelques secondes, avant de fondre en larmes, exténué et dépassé, se blottissant contre Kyô qui avait pris place sur le sofa, l'air abattu.

- Niimura ? Est-ce que tout ca bien ?

Kyô caressait nonchalamment les cheveux du brun. Ils échangèrent un regard, au terme duquel Miyavi se blottit de nouveau contre le blond, prenant au passage Miyabimaru tout contre lui. Kyô, d'une voix lasse et triste, reprit la conversation :

- Ecoutez… Je ne peux pas vous passer Miyavi, et il y a une excellente raison à cela… Je vous demanderez de bien vouloir avertir les médias de ce que je vais vous dire… Je vous en prie... Moi, je n'en ai pas la force… Alors, voici toute l'histoire...


And that's all... ?