Contribution : Alwaysseverussnape23 (ou Yume Snape)
Beta : Isa'ralia Faradien

Bonjour à tous, voici un texte sur Napoléon 1er, que j'ai rêvé d'écrire pour le Calendrier de l'Avent... Bon, ça doit se voir que Napoléon Bonaparte est mon personnage historique préféré ?
Du coup, je me suis inspirée des livres de Max Gallo (je recommande), il y a des citations de Napoléon lui-même !
Bonne lecture !


Calendrier de l'Avent 2021 - Jour n°3
Vendredi 03 décembre

« Noël : une réminiscence »

Une soirée d'orage. La pluie tombait drue et les rats couinaient de fureur, détruisant l'empereur déchu.

Touc touc touc, faisait la pluie qui s'infiltrait. Ce soir de Noël ressemblait à un soir d'apocalypse... Dans son lit, Napoléon, malade, vomissait... Depuis quatre ans qu'il souffrait de cette maladie incurable, et de la haine des Anglais...

Mais surtout..., songea-t-il en se rappelant, la douleur le traversant comme un coup de poignard au cœur, ils m'ont pris mon fils.

En ce soir de Noël, il était seul, sans sa femme ni son fils, tous les deux « pris en otage ».

Pourquoi ? se demandait-il. Les hommes ont peur de ceux qui sont forts... Et c'était pour cela qu'ils l'avaient reclus au milieu de cette île... Quellle conduite absurde ! « Du sublime au ridicule, il n'y a qu'un pas, et c'est la postérité qui juge. » Fou de rage, il prit un vase et l'envoya se briser contre le mur... mais l'effort du geste fit renaître ses nausées et sa douleur au ventre.

Un rat grogna et Napoléon se mit à claquer des dents... pour aller de nouveau vomir du sang. Les larmes coulant le long de ses joues, il se remémora son fils, qu'il n'avait vu que très peu de temps.

L'image de son fils se mit à danser devant ses yeux. Il pensait devenir fou... mais l'image était toujours là, presque vivante... réveillant la douleur au plus profond de l'empereur. À quoi bon ? Il avait tout vu et tout vécu... tout eu, car « sans gloire, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue », sauf peut-être la tranquillité. La solitude et l'éloignement de sa famille, de ceux qu'il aimait et avait condamnés avec lui, était un poison qui le déprimait chaque jour un peu plus.

Constant, son valet de chambre, vint poser sur la table le portrait de son fils, qu'il illumina de bougies et entoura de branches. L'empereur eut une larme... « La mort ne voulait pas de lui, elle ne l'avait pas pris sur le champ de bataille »... Pourquoi ?... Condamné à mourir dans l'exil, seul, loin de tous, maltraité par ces chiens d'Anglais...

Plus il regardait le portrait de son fils, plus il avait envie qu'il puisse connaître son père malgré tout, et loin des mensonges et de la haine des autres. Le connaître tel qu'il était, sans tache ni blâme... juste ce qu'il avait fait, avait été, avait vu et vécu. Il voulait lui laisser cela, car il savait qu'il n'en avait plus pour longtemps... Cette pensée le rendait combatif, et lui redonnait des forces.

En ce soir de Noël, alors que l'image de son fils, qui était réapparue devant ses yeux et commençait à se dissiper, qu'il levait la main pour la retenir, il se promit, en contemplant le portrait, qu'il lui laisserait l'histoire de sa vie. Voilà quelle était sa destinée, à présent.


Voilà voilà ! J'espère que ça vous a plu, même si c'est très triste... en vrai, j'ai conservé la réalité historique.

Du coup, qu'avez-vous pensé de cette image du fils de Napoléon ? Elle m'est venue comme ça... quand on a l'impression que quelqu'un est à côté de nous, mais qu'il n'y est pas... voilà l'idée.