Auteur : Encore et toujours moi : Kiki

Titre : Choisir notre destin.

Série : Fruits Basket.

Genre : J'arrive pas à me décider, je ne sais pas quoi mettre. Donc le mieux c'est que vous lisiez pour vous faire votre propre idée sur la question.

Disclamer : Aucun des persos n'est à moi. Sauf Ken Mazakura dont je parle un peu dans ce chapitre mais qui n'apparaît pas.

Les ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ indiquent un changement de lieu, mais les différentes actions sont quasiment simultanées.


Pas le temps de faire de RAR aujourd'hui, mais je dis un immence, giga, supra, énorme, MERCI à:

Lucy-hp, Alexiel, Louange, Risu, Fan2tout, Lison, Seddy, Sushi.

Pardonnez-moi pour le retard mais chaque chapitre de cette histoire est un calvaire à écrire alors que j'ai tout en main pour les faire. Gomen et bonne lecture


Chapitre 4 : La prophétie.

Cela faisait maintenant deux jours que Kyo avait fait irruption en pleine nuit au manoir familial, tenant Yuki inconscient et malade dans ses bras.

Hatori avait immédiatement pris les choses en main et installé le rat dans une des chambres de sa maison, ne quittant pas son chevet, le soignant sans relâche. Il avait été secondé par Ayamé qui avait été le seul à avoir l'autorisation de rester près du malade. Autorisation donnée par le médecin mais aussi par Yuki lui-même dés qu'il avait eu un moment de lucidité et ce, à la stupéfaction générale.

C'est ainsi que le dragon et le serpent montaient une garde vigilante à la porte de la chambre, empêchant quiconque de voir Yuki. Tout le monde avait échafaudé des hypothèses mais personne ne savait exactement ce qu'avait le prince. Même Akito avait tenté d'obtenir une réponse mais il n'avait rien obtenu de plus que les autres. Il s'était alors de nouveau énervé mais en pure perte et Hatori avait dû de nouveau le mettre sous calmant.

Quant à Kyo, on l'avait assigné à résidence chez Hatori. Mais le jeune homme ne présentant aucune blessure ou symptôme d'une quelconque maladie, le médecin avait laissé à Tohru, arrivée avec Shiguré, le soin de veiller à ce que Kyo se repose. Après un énième sermon sur son inconscience dans son escapade pour retrouver son cousin, le chat avait obéi de son plein gré afin de récupérer ses heures de sommeil en retard accumulées pendant ses trois jours de recherche.

Ce matin-là, Kyo descendait lentement les escaliers. C'était la première fois qu'il sortait de sa chambre. Depuis qu'il était arrivé, il y avait pris tous ses repas, quittant son lit seulement pour aller à la salle de bain. Shiguré lui avait aujourd'hui demandé de le rejoindre au salon, probablement pour parler enfin de ce qui s'était passé.

Car en effet, depuis deux jours, presqu'aucune information sur le sauvetage du rat n'avait été fournie. Yuki n'avait parlé qu'à Hatori, rendu depuis muet par le secret professionnel, et à Ayamé qui gardait jalousement les confidences de son frère. Le reste de la famille avait juste appris que Yuki ne pouvait fournir aucun indice sur ses ravisseurs.

Mais Kyo savait que cela était en partie faux. Aux mises en garde que le rat lui avait données quand ils étaient dans l'entrepôt, il avait compris que Mazakura avait parlé à Yuki du but de son enlèvement, à savoir attirer le chat. Il avait donc entendu la voix de son kidnappeur mais Kyo se doutait que celui-ci n'avait pas couru le risque d'être reconnu et avait probablement mis un bandeau à Yuki pendant toute sa captivité. Néanmoins, le prince n'avait rien dit sur ça.

Son sauveteur, lui, n'avait fourni que peu d'explications sur la façon dont il l'avait secouru. Il avait avoué qu'il avait trouvé un mot sur son lit, lui donnant rendez-vous et que sur le lieu de celui-ci, il avait retrouvé Yuki avec un autre mot, parlant d'une mystérieuse prophétie concernant le clan Sôma et qu'on lui aurait cachée. Il avait également dit qu'il n'avait gardé aucun des deux papiers, se faisant alors traité d'idiot pour avoir perdu des preuves pouvant mener la police au ravisseur. Il n'avait pas répliqué, préférant passer pour un imbécile et avoir ainsi le temps de réfléchir.

Kyo savait qu'il avait délibérément menti à sa famille en ne parlant pas de Mazakura et de son lien avec les Sôma mais il ne s'expliquait pas pourquoi il avait menti. Probablement parce que les mots de l'homme avaient semé le doute dans son esprit et qu'il voulait en savoir plus sur la prophétie avant de révéler ou non ce qu'il avait vu. Il était sûr que Mazakura avait prévu cette réaction, sachant qu'il ne le dénoncerait pas avant d'avoir entendu la prophétie et d'avoir fait un choix pour son futur.

Le jeune homme entra dans le salon et fut surpris d'y trouver la quasi-totalité des 12. Seuls manquaient Hatori et Ayamé.

Assis dans un coin, Haru et Rin étaient blottis l'un contre l'autre, non loin de Hiro qui gardait constamment un œil sur Kisa installée entre lui et Momiji. Autour de la table centrale se tenaient Shiguré, Ritsu, Kuréno et Kagura. Il restait une place auprès de la jeune fille et Kyo devina qu'elle lui était réservée. Il s'y installa donc en silence, attendant que quelqu'un prenne la parole.

Personne n'osait le regarder. Mal à l'aise, il décida donc de briser le silence qui devenait pesant.

- Je constate qu'Akito n'est pas là. Pourtant, il me semblait que le problème qui nous réunit concernait les douze. Je me trompe ou il ne sait pas que nous sommes tous ici ?

- Non, tu as raison, concéda Kuréno. Avec l'aide d'Hatori, nous lui avons fait avaler un léger somnifère afin qu'il ne sache rien de ce que nous faisons.

- Il a toujours voulu que Yuki et toi soyez totalement ignorant de cette histoire, fit Shiguré.

- Pour la prophétie, demanda le roux. Vous la connaissez tous, même les plus petits d'entre nous, et vous n'avez jamais rien dit ?

- Oui. Personne dans le clan n'est au courant à part Akito et nous. Même les autres qui connaissent la malédiction ne savent rien…Il nous a toujours interdit de vous mettre au courant. Mais nous ne sommes pas de cet avis. Nous pensons que vous avez le droit de savoir puisque vous êtes directement concernés. C'est pourquoi après ce qui vient de se passer, l'enlèvement de Yuki, nous avons décidé de tout vous révéler et ce, à l'insu d'Akito.

- Alors pourquoi Yuki n'est pas dans cette pièce ?

- Il ne peut pas encore bouger, lui répondit Kagura. Ayamé et Hatori sont en ce moment à son chevet pour tout lui dire.

- Très bien. Allez-y donc. Dites-moi de quoi parle cette prophétie qui semble vous faire si peur.

- Nous n'avons pas…

- Ne me prenez pas pour un imbécile, coupa Kyo. Je vois bien que, quel qu'en soit le texte, cette prophétie paraît être encore plus difficile à gérer pour vous que la malédiction. Non seulement elle vous pèse sur vos vies mais elle vous terrifie…

Aucun ne se risqua à contredire cette affirmation, elle était trop vrai pour le faire. Shiguré hocha la tête et après un regard circulaire aux autres pour être sûr de leur assentiment, il se mit à réciter d'une voix aussi neutre que possible :

Viendra un enfant, maudit par le rat, à la peau aussi blanche que la neige dont il portera le nom.

Puis naîtra sous le signe du chat, l'Elu, enfant aux yeux rouges et au tempérament de feu, aimé du rat.

Grâce à l'art divin, l'Elu aura le pouvoir de battre son rival et de venger ceux qui ont été opprimés.

Dans un éclair de lumière céleste, l'ennemi disparaîtra. Alors les 12 ne seront plus.

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- Voilà, tu sais tout, fit Ayamé assis sur le bord du lit où était allongé Yuki.

Ils étaient seuls tous les deux, Hatori avait préféré les laisser pour que Yuki soit mis au courant de la prophétie par son propre frère. Le jeune médecin qui attendait à l'extérieure de la chambre, avait difficilement convaincu le serpent que cette tâche lui revenait et à personne d'autre. Mais celui-ci était aussi mal à l'aise que son petit frère.

- Etant donné les relations qu'on a eu tous les deux, j'étais peut-être pas le mieux placé pour te le dire mais…

- C'est bien comme ça, répondit le prince. Je préfère que ce soit toi qui m'aies tout expliqué.

Un silence pesant s'installa dès qu'il se tut. Ayamé hésitait à poser la question qui lui brûlait les lèvres mais rassemblant tout son courage, il demanda :

- Yuki….Tu l'… ?

- Oui, coupa brutalement le jeune homme.

Il détourna la tête en fermant les yeux mais son frère avait eu le temps de voir ses larmes qui commençaient à couler. Sans attendre, il attira son cadet dans ses bras pour tenter de le réconforter. Il n'avait jamais su le faire, ils n'avaient jamais été suffisamment proches pour ça. Ayamé crut même un instant qu'il allait être repoussé quand Yuki se tendit face à son étreinte mais aussitôt après, le jeune homme s'agrippa désespérément à lui alors qu'il éclatait en sanglots.

Le serpent sentit les larmes lui monter aux yeux devant cette détresse poignante mais il les refoula tant bien que mal pour ne pas augmenter la peine de Yuki et resserra les bras autour de son corps frêle et tremblant. Le plus jeune pleura pendant ce qui parut une éternité aux yeux de son frère mais peu à peu les larmes se tarirent et il retrouva un semblant de calme. C'est alors qu'Ayamé reprit la parole.

- Je suis désolé. J'aimerais que tout cela ne soit jamais arrivé, que cette saleté de prophétie n'existe pas. Mais nous ne changerons pas le passé…Cependant nous pourrons peut-être le faire avec le futur. Il va falloir que tu sois fort, petit frère…très fort.

Il le relâcha et le regarda dans les yeux jusqu'à ce que Yuki détourne la tête. Le serpent soupira avant de demander :

- Il ne va pas tarder à monter. Qu'as-tu l'intention de faire ?

- Ce que je dois faire pour le bien de tous….au détriment du mien, lâcha Yuki d'une voix éteinte.

Ayamé grimaça en entendant la douleur et la résignation dans ces mots. Son frère souffrait mais il n'y avait rien qu'il puisse faire pour tenter d'alléger sa peine. Il déposa un léger baiser sur le front de Yuki avant de sortir de la chambre.

Dans le couloir, Hatori l'attendait adossé à un mur. Il se redressa en le voyant arriver et lui dit :

- Maintenant qu'il est au courant, il faut qu'on parle de quelque chose tous les deux. Viens avec moi.

Ayamé ne répondit que par un hochement de tête mais suivit néanmoins le médecin dans les escaliers.

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- Ce ne sont que des idioties, dit Kyo.

Il espérait que sa voix était suffisamment affirmée et ne tremblait pas. Il voulait avoir l'air indifférent à ce qu'on venait de lui apprendre mais en fait, il était totalement effrayé. Qu'une grande partie de la prophétie, faite il y a des siècles, soit à ce point véridique, c'était particulièrement troublant et inquiétant.

Shiguré le regarda dans les yeux pendant un instant, semblant sonder son esprit, avant de détourner légèrement le regard et de dire :

- Tu as peut-être raison mais ce que nous devons garder à l'esprit, c'est que le ravisseur de Yuki y croit, à ces idioties. Cela le rend très dangereux et on peut penser qu'il est prêt à tout pour que cette prophétie se réalise jusqu'au bout.

- Pour cela, il faudrait que chaque phrase soit compréhensible. Hors pour moi, ce n'est que du charabia. Et puis, c'est quoi l'art divin ?

- Personne ne le sait, répondit Haru. On n'a jamais rien trouvé dessus.

- Alors pourquoi on s'en fait ? Une partie de ce texte est totalement obscure, l'autre n'arrivera sans doute jamais, sans compter qu'il faudrait que tous les choses me concernant soient vraies.

Il ne précisa pas qu'il faisait référence au fait que le rat devait l'aimer, car il était persuadé que cela n'arriverait jamais, même s'il sentait un pincement au cœur en pensant ça. Il se releva sous le regard inquisiteur des autres maudits, qui avaient parfaitement compris ce qu'il n'avait pas dit.

- Je veux voir Yuki, fit -il d'une voix presque assurée. On est sensé être les deux personnes concernées, je veux savoir ce qu'il pense de tout ça.

- On avait prévu cette demande, répliqua Shiguré. Aya et Hatori ont donné leur autorisation, tu peux monter le voir, il doit justement t'attendre.

Le jeune homme hocha la tête et sortit du salon. Il avança dans un long couloir au bout duquel se trouvait l'escalier qui donnait accès à l'étage. En passant devant une porte entrouverte près des marches, il entendit deux voix, deux personnes qui avaient l'air de se disputer sans vouloir élever la voix. Il reconnut sans difficulté Hatori et Ayamé. Il allait passer sans les déranger quand il reconnut dans la conversation le prénom du prince. Kyo tendit alors l'oreille.

- ….absolument prévenir quelqu'un, fit Hatori. Même la police n'est pas au courant.

- Je ne trahirai pas sa confiance, trancha Ayamé.

- Ce n'est pas ce que je te demande.

- Si, c'est exactement ce que tu fais.

- Aya, soupira le médecin, Yuki a été violé. Nous ne pouvons pas garder ça pour nous. Le cauchemar que lui a fait subir Akito recommence. Il a failli ne pas s'en sortir la dernière fois. Il lui faut l'aide d'un spécialiste pour surmonter ce nouveau choc. Malgré tout notre soutien, nous ne pouvons l'aider comme nous le voudrions. Sans compter le poids de la prophétie maintenant qu'il est au courant. Il ne peut pas prendre cette décision à ….

- Arrête, Hatori, le coupa le serpent…S'il te plaît…Pour une fois dans sa vie, laisse-le faire ce qu'il veut. Il a déjà dit qu'il ne voulait consulter personne et je sais qu'il est beaucoup plus fort que nous le supposons.

- Non ! Il parvient simplement à mieux dissimuler ses faiblesses. Et je pense….

Kyo n'en écouta pas plus. Il commença à monter les marches sans vraiment s'en rendre compte.

Ses pensées tournaient à une vitesse folle. Yuki avait autrefois été violé par Akito mais ce n'est pas l'information qui l'avait le plus perturbé. Le rat l'avait surtout été pendant son enlèvement. Les paroles de Mazakura lui revinrent alors en mémoire avec toute leur signification : pour passer le temps… de ta faute s'il est dans un tel état…

Kyo eut un brusque haut-le-cœur en arrivant au premier étage, la culpabilité lui retournant les entrailles. Tout était de sa faute car au lieu de faire ce qu'on lui avait dit, il avait quitté la maison et disparut pendant trois jours. S'il avait obéi aux consignes de sécurité mises en place, il aurait trouvé le message du kidnappeur beaucoup plus tôt et Yuki n'aurait pas eu à supporter cette ignominie. Tout était de sa faute, de sa faute…

Il fut tiré brutalement de ses pensées quand il entendit « entre ». Il réalisa qu'il avait avancé jusqu'à la chambre de Yuki et y avait frappé sans en avoir conscience. Il se vit attraper la poignée de la porte et l'ouvrir alors qu'il n'avait qu'une envie, s'enfuir en courant. Il ne voulait plus voir Yuki, il ne pouvait pas. Pas après avoir appris tout ça. Pas en étant responsable de son….

Il entra néanmoins et se retrouva face au rat, adossé à la tête de lit et lançant sur lui un regard dur et froid. Kyo se sentit encore plus mal maintenant qu'il était en présence de son cousin. Il essaya de parler mais ne parvint qu'à bredouiller quelques mots inintelligibles pendant que tournait inlassablement dans sa tête, « c'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma faute.. »

Le regard de Yuki parut devenir encore plus acéré et quand il parla, sa voix était plus tranchante qu'une lame.

- Si tu n'as rien de mieux à dire, sors d'ici. Ta seule vue me rappelle « ce que je te dois ». Alors dégage.

Kyo fut incapable d'en supporter davantage. Il bredouilla un vague « Pardon » avant de sortir de la chambre. Il dévala les escaliers et quitta la maison pour s'enfoncer dans le bois touffu et recouvert de neige de la propriété familiale sous le regard étonné des autres maudits, sauf Ayamé dont les yeux reflétaient une immense tristesse.

A l'étage, Yuki s'était de nouveau écroulé en larmes dans son lit, déchirant presque les draps qu'il serrait désespérément. Si quelqu'un avait été présent à cet instant, il aurait pu entendre ces mots à travers les sanglots :

- Non, Kyo…C'est moi qui doit te demander pardon….Je te fais mal mais c'est pour te protéger de toi-même…. Pardonne-moi ce que je vais faire…Pardon, mon amour….

A SUIVRE.


Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi j'ai autant de mal à écrire les chapitres de cette histoire ?

J'ai toutes mes notes, je sais ce qu'il va se passer de A à Z et pourtant j'arrive pas à écrire, c'est vraiment rageant.

Enfin, ça vous plaît quand même ?

Kiki