Bonjour Bonsoir !
Voici un nouveau chapitre !
(vous avez vu, je suis productive en ce moment ^^)
j'espère qu'il vous plaira,
rendez-vous en bas de page.
Bonne lecture,
AndZero
Chapitre 29
Après avoir prononcé ces mots, Ichigo se mordit la lèvre et détourna le regard du visage surpris du professeur.
Il l'aimait et Byakuya l'aimait également mais il n'était vraiment pas à l'aise avec le fait de lui dire. Ichigo avait l'impression d'être en train de rêver à certain moment. C'était pour lui, tout bonnement inimaginable que son professeur puisse lui retourner ses sentiments. Ce qu'il ressentait pour l'homme était si fort que parfois il avait l'impression d'imploser. Mais de savoir que son correspondant lui retournait ses sentiments le rassurait. Il se sentait bien, heureux, malgré la situation dans laquelle il se trouvait pour le moment.
Ichigo sentit les doigts du noble se glisser sous son menton pour qu'il lui fasse de nouveau face. Le regardant dans les yeux, le rouquin put lire tout le trouble que ses mots avait fait naître chez Byakuya. Ce dernier lui adressa un tendre et sincère sourire, auquel Ichigo répondit timidement. Puis de nouveau il se mordit la lèvre en ne lâchant pas des yeux son professeur.
Le pouce de Kuchiki passa sur la lèvre inférieure du rouquin afin que celui-ci la relâche. Le plus vieux rapprocha son visage de celui d'Ichigo qui retint son souffle. Il attendait impatient que le noble comble la distance infime qui les séparait. Cependant Byakuya étant ce qu'il était, il fit durer l'attente et monter le désir du rouquin.
Ne le lâchant pas du regard, il frotta son nez contre celui de Kurosaki qui soupira. Il attendait impatiemment le baiser que Byakuya tardait à lui donner et cela le fit lentement enrager. Il jouait avec lui, encore. Il n'avait fait que ça depuis qu'ils se côtoyaient, jouer avec les nerfs du rouquin, le faire craquer jusqu'à ce qu'il le supplie de lui faire l'amour. À cette pensée Kurosaki sentit la colère monter en lui en un instant. Il donna alors un coup de bassin afin d'inverser leur position. Le noble, trop surpris, ne réagit pas et se laissa faire.
Ichigo était maintenant assis sur le bassin de Kuchiki. Il déposa alors ses mains bien à plat sur le torse de son petit ami, afin d'empêcher ce dernier de se redresser. Le rouquin regarda l'homme de toute sa hauteur, sous le regard de plus en plus surpris du noble. Pendant un moment ils restèrent ainsi, à ce regarder dans le blanc des yeux. Ichigo était légèrement en colère en se rappelant que l'homme sous lui l'avait fait le supplier. Le supplier de lui mettre une fesser, le supplier de le prendre et de lui faire l'amour. Et même à ce moment là, le noble s'était amusé à le faire languir et supplier. Il avait presque cru qu'il allait le laisser comme ça sur le bureau, le cul à l'air, la queue dure comme de la pierre. Une envie de se faire prendre tellement forte qu'à ce moment là il avait eu l'impression d'exploser. Putain il avait chouiné de désespoir et Byakuya avait ri. Il s'était foutu de lui.
Ichigo revint sur terre et replongea son regard dans celui de son professeur. Ce dernier le regardait maintenant avec une certaine impatience, il avait hâte de savoir ce qui allait se passer. Kurosaki fronça les sourcils et ondula un peu des hanches, faisant ainsi sourire l'ébène. Byakuya déposa ses mains sur les cuisses du jeune homme et continua à le regarder en silence. Ichigo remit un léger coup de bassin sur celui de son professeur, le faisant ainsi soupirer et relâcher complètement sa tête sur le matelas.
Kurosaki se pencha sur le visage du noble, ce dernier ne le lâchait pas des yeux. Le rouquin souffla doucement sur les lèvres du plus vieux, puis y mit un coup de langue. Il adressa un large sourire à son petit ami quand ce dernier poussa un soupire de désir. Il s'amusa ainsi pendant un moment, appuyant ses hanches contre le bassin de Kuchiki, donnant des coups de langue sur ses lèvres. Il pouvait le sentir se tendre à chacun de ses mouvements, il sentit également l'érection de son professeur grandir sous ses coups de reins. Ichigo était également excité par ce qu'il était en train de faire. Il frottait sa propre érection contre celle de Kuchiki, récoltant des soupires de plaisir de l'homme sous lui.
Byakuya ferma les yeux sous le plaisir que lui procurait le jeune homme. À cette vision Ichigo eut un grand sourire. Les mains du noble se serrèrent instinctivement sur les cuisses du rouquin et il poussa un gémissement de plaisir quand ce dernier appuya un peu plus fort sur son érection. Ichigo ferma un instant les yeux se régalant de ce son, puis rapidement il se reprit. Il posa enfin ses lèvres sur celle de Byakuya, et sans perdre plus de temps il l'emporta dans un baiser fougueux.
Tous deux poussèrent un soupire de bien être, heureux de se retrouver. Leurs langues jouèrent ensemble. Sensuel et taquin, le baiser devint rapidement bien plus violent et sulfureux. Ichigo s'appliquait à dominer le baiser du mieux qu'il pouvait, sans laisser le temps à son professeur de reprendre ses esprits. Pour cela il mettait tout en œuvre, continuant encore et toujours ses coups de bassin sur le sexe, maintenant tendu à l'extrême, de Kuchiki. Il avalait ses soupires et gémissement taquinant sa langue. Ichigo mordillait les lèvres de son petit ami, puis reprenait de plus belle le baiser.
Voulant pousser le vice un peu plus loin, le jeune Kurosaki fit lentement glisser l'une de ses mains sur le torse du noble. Il s'attarda sur les tétons, qu'il sentait pointer à travers la chemise noire. Cela arracha un grognement de plaisir au plus vieux. Ichigo sentit que les mains du nobles se déplacèrent sur ses fesses. Il les serra dans ses mains et le fit se frotter un peu plus contre son érection. Les deux hommes soupirèrent de plaisir au même moment et Byakuya recommença une nouvelle fois. Il leva également les hanches pour apporter plus de friction, les faisant grogner.
Se laissant aller un instant au plaisir et à l'excitation que lui apportaient ses mouvements, Ichigo se reprit bien vite. Il voulait jouer un peu et ce n'était pas ainsi qu'il allait y arriver. Tout en continuant d'embrasser son professeur, le rouquin fit descendre sa main entre leurs corps. Sur le ventre, puis toujours plus bas, faisant ainsi se tendre le plus vieux. Ichigo prenait un malin plaisir à faire durer la descente de sa main. Au travers du tissus de la chemise, il pouvait sentir la peau brûlante et les abdominaux parfaits de son professeur. Le jeune homme lui mordit un peu plus fort les lèvres et les lécha avidement. Il fallait qu'il fasse appel à tout son self-control pour ne pas simplement se foutre à poil et attendre que Byakuya le prenne.
Sa main arriva enfin à destination et le noble lâcha un gémissement de plaisir quand il sentit la main sur son entrejambe. Ichigo commença alors à masser la bosse proéminente. Il se redressa complètement, une de ses mains toujours fermement plaquée sur le torse de Kuchiki, pendant que l'autre lui prodiguait un délicieux massage. Le jeune Kurosaki pu alors se régaler des expressions de son petit ami. Ce dernier avait les yeux fermés, il se mordait la lèvre inférieure et soupirait de plaisir sous les assauts de la main sur sa queue. Ichigo s'amusa alors à titiller un téton déjà bien dur, au travers de la chemise du noble. L'homme haleta et se cambra pour que la caresse sur sa verge dure devienne plus franche. Les deux mains de Kuchiki pelotaient allégrement les fesses du jeune homme, lui demandant ainsi silencieusement de continuer de se déhancher sur lui.
Bien que très excité par la situation, le rouquin n'en oubliait pas son but premier, faire enrager l'ébène.
_ Regarde moi Byakuya.
L'homme ouvrit les yeux et planta son regard dans celui d'Ichigo. Ce dernier pouvait voir le plaisir et le désir brûler intensément dans les yeux du noble, et cela lui provoqua l'érection du siècle. Pourtant une fois encore le jeune homme résista et appuya un peu plus sa main sur le sexe de Kuchiki. Il le masturba un peu plus fort à travers son pantalon et il récolta un gémissement particulièrement érotique de la part de son professeur. La main d'Ichigo qui était toujours posée sur le torse du noble, descendit lentement elle aussi.
Byakuya regarda le manège du jeune homme avec impatience. Ichigo, lui, savait exactement ce qu'il faisait. Il voyait parfaitement que l'ébène voulait qu'il aille plus loin. Qu'il s'attaque directement à la bête, et non uniquement à travers son pantalon. Le rouquin salivait presque de l'expression de pur désir qu'il lisait sur le visage de son professeur. Du désir et de l'envie. Ce qu'il avait sous sa main lui faisait également extrêmement envie. Il voulait le goûter, il voulait absolument entendre Byakuya gémir alors qu'il l'avait dans la bouche, il voulait sentir l'homme se tendre sous ses coups de langue. Sa deuxième main arriva au niveau de l'entrejambe du noble qui se tendit encore plus. Cependant Ichigo ne lui fit pas l'honneur d'accéder à sa demande silencieuse, non. Il plaça sa main sur sa propre érection, qu'il massa avec la même lenteur qu'il massait celle de l'homme sous lui.
Kuchiki ne le lâchait pas des yeux. Il perdit un bout de sa dignité en poussant un gémissement de plaisir, et cru jouir instantanément en voyant le rouquin se toucher. Ichigo fit rouler sa tête sur ses épaules et se cambra plus que de raison, allumant ainsi volontairement son professeur. Il gémit fortement, en sentant les mains de Byakuya masser ses fesses.
_ Ne t'arrête pas Ichigo... S'il te plais...
Ichigo massait toujours lentement la verge tendue de Byakuya et la sienne. Il eut un grand sourire en entendant la supplique de son petit ami.
_ J'ai envie de te prendre dans ma bouche Byakuya...
A l'entente de la phrase du jeune homme, le noble rejeta la tête dans le matelas et grogna. Tout son corps se tendit et il se cambra, enfonçant un peu plus sa tête dans le matelas. Il allait le tuer de désir s'il continuait ainsi.
_ Putain Ichigo... qu'est-ce que tu me fais...
Le jeune homme avait un sourire de victoire placardé sur son visage, il avait vraiment envie d'être chiant.
Lentement il se pencha sur son professeur, qui le sentit bouger et qui espérait grandement qu'il allait mettre à exécution ses paroles. Il souffla sur sa bouche, faisant ouvrir les yeux du noble. Ce dernier vit alors le sourire du jeune Kurosaki et poussa un gémissement de mécontentement quand il sentit la main quitter sa queue.
_ Hmm... Je pense qu'on va s'arrêter là... Sensei.
Ceci dit, il se releva et se dandina légèrement à cause de l'inconfort que provoquait son érection. Il regardait Byakuya qui s'était redressé et qui le dévisageait avec une colère non contenue.
_ A quoi tu joues ?
_ Pas à quoi, mais avec qui, serait plus juste Sensei.
Il lui envoya alors un grand sourire revanchard, mais avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit d'autre, le noble s'était jeté sur lui. Il le plaqua contre le mur, colla son érection contre celle du jeune homme. Il se déhancha, leur arrachant un gémissement de plaisir. Une des grandes mains chaudes de Kuchiki était posée sur la taille du rouquin, le maintenant contre le mur. L'autre quant à elle, se perdit dans les cheveux roux et tira dessus pour lui faire basculer la tête en arrière. Cela fit pousser un gémissement de douleur à Ichigo, qui ne se défaisait pas de son sourire victorieux.
_ Tu joues à un jeu dangereux Ichigo. Tu n'as aucun instinct de survie.
_ Mais tu aimes jouer, n'est-ce pas Byakuya-sama ?
Il bougea les hanches, provocant un peu plus le noble qui lui adressa un grand sourire.
_ Oui... J'aime beaucoup ça.
Au même moment, le téléphone du rouquin sonna fort dans la chambre de Byakuya, les faisant grogner tous les deux. Ichigo se libéra de l'emprise du noble et se dirigea vers son téléphone. Ce dernier afficha que son père l'appelait et il ne lui passa même pas à l'esprit de ne pas répondre. Tournant le dos à son petit ami, qu'il savait en train de fulminer de colère, Ichigo décrocha son téléphone.
_ Moshi Moshi ?
_ Fils ! Comment tu te sens ? Tout va bien ? Tu ne m'as pas appelé de toute la journée ! On se fait du soucis Ichi.
La voix de son père était inquiète et en colère, Ichigo le sentait. Il le sentait aussi bien qu'il sentait Byakuya se frotter à ses fesses. Il retint de justesse un soupire quand il sentit les mains du noble passer sur son ventre et l'encercler de ses bras.
_ Désolé p'pa... Ce matin c'était compliqué... et j'ai passé le reste de ma journée avec mon avocat.
Le noble avait posé son menton sur l'épaule du plus jeune, qui déposa lentement sa tête contre l'épaule de Byakuya.
_ Tu ne m'as pas répondu. Est-ce que tu vas bien ?
_ Bizarrement oui... J'ai mal mais je vais bien.
_ Ecoute Ichigo, j'aimerai que tu passes à la maison. Je veux te voir, ta mère et tes sœurs veulent te voir. Nous sommes inquiet.
_ D'accord je viens.
_ A tout de suite.
Ichigo n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit d''autre, son père avait raccroché. Il se retourna vers son petit ami et le regarda d'un air désolé. Il aimait l'atmosphère qu'ils avaient fait naître entre eux. Pourtant celle-ci vola en éclat et Byakuya se recula et lui adressa un sourire.
_ Ce n'est que partie remise, ne t'inquiète pas Ichigo.
L'homme déposa rapidement ses lèvres sur celles du rouquin dans un baiser léger, et se dirigea vers la salle de bain dans laquelle il s'enferma.
Ichigo le regarda faire puis, une fois l'homme dans l'autre pièce, il se laissa tomber sur le lit. Ils s'étaient allumés. Enfin il avait allumé Byakuya comme un dingue. Mais bien loin de la tension qui avait habitée son corps avant qu'il ne se retrouve penché sur le bureau, à cet instant il n'avait rien voulu d'autre que Kuchiki le baise. Non là il avait envie que l'homme lui fasse l'amour. Il avait envie de se perdre dans ses yeux et que plus rien ne compte à par eux. Cependant il savait qu'il devait d'abord rassurer ses parents et ses sœurs.
Le jeune Kurosaki poussa un profond soupire et se mordit la lèvre. Il allait également devoir en parler à ses amis, et il sentait déjà poindre le mal de tête rien qu'en imaginant la réaction de Yumichika. Le brun allait lui taper un scandale.
Dans la salle de bain Byakuya se passa de l'eau sur le visage. Il devait se reprendre. Perdre son sang froid de la sorte ne faisait pas parti de ses habitudes. Ichigo avait le don de le mettre dans tous ses états. En l'espace de vingt quatre heures il avait eu l'impression d'avoir subit un ascenseur émotionnel. La peur, la terreur, la colère, la rage, la tristesse, le bonheur, le plaisir... Tout ça dans un mélange explosif.
Il n'avait rien compris quand il avait vu Ichigo partir en courant de chez ses parents. Cependant vu la tête qu'il avait fait, Byakuya s'était rapidement douté de quoi il s'agissait, ou plutôt de qui avait fait des siennes. Alors il n'avait pas perdu de temps et Isshin Kurosaki, et lui-même avaient sautés dans la voiture pour se rendre immédiatement chez le plus jeune. Il avait eu Ichigo au téléphone et ce dernier lui avait avoué à demi mot et en pleurant qu'il l'aimait, mais ce n'était pas du bonheur qu'il avait ressenti à ce moment, non. Il avait été complètement flippé en entendant qu'Ichigo l'aimait mais qu'il allait se jeter dans la gueule du loup. Lors du trajet jusqu'à chez le jeune inconscient, Isshin Kurosaki et Byakuya n'avaient pratiquement pas échangés. Chacun était rongé par la peur de ce qui pouvait être en train de se passer. Ils n'avaient pas perdu de temps en arrivant, ils s'étaient précipités dans l'ascenseur en jurant de la lenteur de celui-ci.
Byakuya avait réellement cru mourir en voyant ce connard de Jiruga penché au dessus d'Ichigo. Les bruits qu'avait émis le jeune homme avait fait perdre le peu de couleur qui restaient sur le visage du noble. Il suffoquait, et c'est ainsi qu'il s'était jeté sur l'agresseur. Il avait voulu le tuer, littéralement. Il l'avait écarté et balancé au loin. Ce con faisait le gros dur mais il ne pesait rien et il aurait facilement pu lui faire bouffer ses dents une par une. Lui faire ravaler son sourire de psychopathe en lui défonçant sa petite gueule de merde. Il aurait voulu lui arracher ses putains de poings et lui foutre dans le...
Byakuya secoua la tête. Cela ne servait à rien de revenir la dessus. Ichigo lui avait explosé la tête et il était fier, bien que toujours en colère de son inconscience. Et puis la vague de sentiments qui l'avait submergée quand Ichigo lui avait avoué ses sentiments, après leur baise intense, l'avait mis à terre. Il avait eu l'impression que tout son corps se réchauffait de l'intérieur et que rien ne pouvait l'atteindre. Il voulait passer chaque instant de sa vie avec lui, il voulait le voir à toute heure pour être sur que rien ne lui arrivait, qu'il allait bien.
Le noble avait donc pris sur lui, quand il avait laissé le rouquin avec Jaggerjack. Il n'avait fait que tourner en rond dans son bureau, essayant de se concentrer sur les dossiers en cours. Faisant fi que le bureau sur lequel il travaillait avait reçu, quelque temps avant, leurs fabuleux ébats. Il avait essayé du plus profond de son être de ne pas imaginer des scénarios en tous genres, allant de celui dans lequel Ichigo tuait Grimmjow Jaggerjack, jusqu'à celui où les deux hommes s'unissaient passionnément sur le sol de sa demeure. Il n'avait pas réussi à repousser les images de son esprit, il s'était donc contenté d'attendre, en se rongeant presque les ongles, que quelqu'un vienne le prévenir que les deux hommes avaient fini leur entretient.
Le temps lui avait semblé interminable. Il avait passé toute l'après midi, enfermé dans son bureau en maudissant Jaggerjack, Ichigo, et toute la planète entière de lui faire vivre un pareil enfer. Il n'avait pas réussi à travailler, il n'avait réussi à rien faire à part se faire un sang d'encre. Il se languissait de son rouquin, il se languissait de son rire et de son corps, de sa personnalité et de sa voix. Il lui manquait et il avait peur que Jaggerjack ne le lui vole. Que le bleuté, qu'il savait avoir tapé dans l'oeil du rouquin au début de l'année universitaire, ne s'approprie son petit ami. Il avait eu envie de se taper la tête contre un mur. Ses pensées le rendaient complètement taré. Il eut envie de taper sur quelque chose. De taper sur quelque chose de bleu de préférence, et qui répondait au nom de Jaggerjack.
La colère avait pris, petit à petit, possession de son corps une nouvelle fois. Cependant cette fois, elle était dirigée vers une toute autre personne. Jaggerjack était constamment entre ses pattes. Il s'était donc dirigé vers son dojo et s'était défoulé comme il avait pu. Il le savait qu'il s'énervait peut être un peu trop vite. Il faisait confiance à Ichigo, mais il n'avait aucune confiance en Grimmjow Jaggerjack.
Ichigo était une petite bombe. Un beau visage, une personnalité de folie, et un cul à vous damner. Et Byakuya y avait succombé comme le parfait pêcheur qu'il était. Il aimait les plaisirs de la chair, et putain Ichigo était tout simplement beaucoup trop bandant pour sa santé mentale. Et si lui l'avait vu, il n'était pas passé inaperçu aux yeux de Jaggerjack non plus. Et putain ça l'emmerdait profondément. Il ne plaisantait qu'à moitié quand il disait à Ichigo vouloir l'enfermer dans sa chambre pour le garder rien que pour lui.
Il repensa à ce qu'il s'était passé le matin même. Il repensa à Ichigo penché sur son bureau, le cul à l'air et en l'air, le suppliant de lui mettre une fesser. Il revoyait les fesses du jeune homme rougir sous ses mains, il se revoyait le prendre, sa queue disparaître entre ses fesses. Il avait presque l'impression de pouvoir ressentir la chaleur, la moiteur qui l'avait encerclée. Ichigo était si serré autour de lui... Kami-sama il devait se calmer !
Par deux fois le rouquin l'avait allumé après ça, et par deux fois ils avaient dû arrêter. La première était de son fait. Mais là, ce qu'il venait de faire, ce qu'il venait de lui faire. C'était tout simplement de la pure torture. Il avait joué avec sa corde sensible et l'avait lâchement laissé en plan.
Byakuya aimait par dessus tout la bouche du jeune homme. Ses lèvres pleines et douces. Ses lèvres qu'il ne se lasserait jamais d'embrasser, de lécher et de mordiller. Ses lèvres qu'il rêvait, non, qu'il fantasmait autour de sa queue. Sentir sa langue sur lui, le lécher sur toute sa longueur. Il voulait tellement voir son sexe disparaître entre elles. Et les paroles d'Ichigo lui tournaient en tête. Elles le faisaient haleté et Byakuya se passa de l'eau fraîche sur le visage une nouvelle fois.
Il devait absolument reprendre le contrôle de lui-même et de ses émotions. Mais il avait tellement envie de lui qu'il n'y arrivait pas. Il bandait si fort, qu'il se sentait sur le point d'exploser. Il ne pouvait cependant pas ce le permettre, il ne donnerait pas ce plaisir au rouquin. Ichigo s'était vengé et il le savait. Il acceptait désormais les conséquences. Ça relation avec Kurosaki était grisante.
Ichigo avait réussi à se calmer. Il avait eu recourt à une petite séance de torture mentale en utilisant Unohana. Il attendait maintenant que le noble sorte de sa salle de bain afin de pouvoir aller voir ses parents. En regardant une nouvelle fois son téléphone il remarqua qu'il était dix sept heure passée. Il avait faim et cela ne le surpris pas. Il n'avait pas mangé depuis la veille et tous les événements le creusaient. Son ventre gargouilla au même moment où Byakuya sorti de la salle d'eau. L'homme lui adressa un sourire légèrement moqueur auquel Ichigo répondit par un haussement d'épaule.
_ Allons-y Ichigo, tes parents nous attendent.
_ Tu t'es calmé un peu ?
Ichigo adressa un petit sourire innocent à son petit ami. Les deux hommes se dirigeaient vers l'entrée de la demeure Kuchiki et Byakuya fronça les sourcils.
_ Ne me cherche pas Ichigo !
Le rouquin ricana mais n'ajouta rien. Il ne fallait pas abuser non plus. Il tenait à ses fesses, pour le moment. Les deux hommes arrivèrent dans l'entrée de la maison et s'habillèrent rapidement de leurs manteaux, écharpes et gant. Une fois leurs chaussures mises, Byakuya laissa le jeune homme sur le pas de la porte afin qu'il puisse aller chercher la voiture.
Ichigo regarda le jardin. La neige continuait de tomber, et avec la peine ombre qui commençait à obscurcir le lieu, cela le rendait magique. Il faisait froid et le jeune homme frissonna, cependant il ne bougea pas. Profitant du silence et du spectacle magnifique qui s'offrait à lui. Il avait toujours aimé la neige, il avait toujours l'ambiance apaisante qui régnait quand le ciel ce couvrait d'épais nuage blanc et que doucement la ville se recouvrait de ce manteaux cotonneux. Ça faisait maintenant un moment qu'il n'avait pas pu apprécier ce spectacle sans une arrière pensée amère. En effet le pire événement de sa vie de couple avec Jiruga avait eu lieu durant cette période. Depuis il n'avait pas pu se défaire du sentiment de malaise que lui apportait la neige. Pourtant à cet instant il se sentait juste... Bien. À sa place, avec Byakuya à ses côtés il se sentait fort. Un sourire se dessina sur son visage et il ressentit un élan d'amour pour son petit ami. Grâce à lui il avait réussi à vaincre sa plus grande peur, il avait réussi à faire face à Nnoitra. Il lui avait fait face et il l'avait mis à terre. Il ne pourrait jamais assez remercier son petit ami pour cela.
_ Ichigo ?
Le rouquin sursauta et adressa un sourire à Byakuya. Il ne l'avait pas vu, ni entendu arriver. Il entra dans la voiture et frissonna quand la chaleur de la voiture l'engloba. Il ne s'était pas rendu compte à quel point le thermostat à l'extérieur avait baissé.
_ Tu vas bien ?
_ Oui, tout va bien. J'ai juste froid c'est tout.
Ichigo tourna la tête vers la fenêtre et regarda le paysage défiler devant lui. Byakuya respecta son silence. Le jeune homme savait que le trajet jusqu'à chez ses parents ne serait pas long, une dizaine de minute pas plus. Mais durant cette courte période ses pensées défilèrent à toute allure.
En effet, maintenant qu'une procédure contre Jiruga était lancée, il y voyait plus clair. Il se rendit compte qu'il n'avait jamais remercié les personnes qui s'étaient occupées de lui, qui avaient pris soin de lui pendant toute la période qui avait suivit son agression. Une personne surgit immédiatement dans son esprit. Elle avait été là depuis le début, elle avait été là dans le pire moment de sa vie qu'il aurait pu l'éviter s'il l'avait écouté. Et pourtant il ne l'avait jamais remercié. En s'en rendant compte Ichigo s'insulta intérieurement. Il avait agit comme un crétin.
_ Nous sommes arrivés, j'ai réservé dans un restaurant pendant que tu étais avec Jaggerjack. Nous avons le temps de discuter un peu avec tes parents.
_ Merci Byakuya.
Le noble lui adressa un sourire et sortit de la voiture afin de lui ouvrir la porte. Ichigo rougit face à cette attention. Il appréciait beaucoup la galanterie de Kuchiki, il se sentait choyé et cela était nouveau pour lui. Ce fut au tour du noble de ricaner face à la réaction du plus jeune. Cependant aucun ne fit de commentaires, Ichigo accepta volontiers la moquerie du noble. Il savait pertinemment que sa réaction plaisait beaucoup à son professeur.
Arrivés devant la porte d'entrée Ichigo frappa de léger coups et entra sans attendre. Une fois à l'intérieur, il n'eut pas le temps d'enlever son manteaux ni ses chaussures qu'une tornade de cheveux châtains se jeta sur eux. Le rouquin s'apprêta à amortir l'impact, cependant Yuzu ne se jeta pas sur lui comme d'habitude. Non, cette fois elle se rua sur Byakuya et le sera fortement dans ses petits bras. Le noble sembla tout d'abord surpris, lui rendit son étreinte en souriant doucement. Vraiment il adorait cette gamine.
_ Merci Byakuya-san d'avoir protégé Ichi-nii !
Ichigo regarda la scène avec un sourcil levé. C'était quoi ça ? Normalement c'était lui qui devait recevoir les câlins de sa sœur, pas quelqu'un d'autre. Il fronça les sourcils et croisa les bras. Il n'aimait pas ça. Il regarda agacé, Byakuya se baisser vers la jeune fille et lui passer une main dans les cheveux. L'homme lui adressa alors un sourire.
_ Je te l'ai dit pourtant non ? Je l'aime, personne ne lui fera du mal tant que je serais là Yuzu.
À l'entente de ces mots, Ichigo ne réfléchit pas et se jeta dans les bras de l'homme. Il passa ses bras autour de son cou et l'embrassa à pleine bouche. Il le sera fort et Byakuya, sous la surprise, ne répondit pas à l'étreinte du jeune homme. De plus il voyait au dessus de l'épaule d'Ichigo, qui avait maintenant la tête plongée dans son cou, que Masaki Kurosaki les regardait avec tendresse. Elle était émue et heureuse pour eux. Byakuya n'apprécia qu'un peu plus cette femme.
_ Ichi-nii j'mphe...
Le rouquin entendit la petite voix de sa sœur et s'écarta de son petit ami. Il était rouge mais heureux, vraiment heureux. Il ne s'était pas attendu à ce que Byakuya dise cela devant sa famille.
_ Ichi-nii tu m'as étouffé !
Yuzu avait effectivement était prise entre leurs deux corps (1) et Ichigo n'avait pas fait attention.
_ Désolé Yuzu ! J'ai juste...
_ T'inquiètes pas crétin d'Ichi-nii, on a bien vu que tu étais complètement zinzin de Byakuya-san.
Karin tourna les talons après lui avoir adressé un sourire moqueur.
_ Allé, allé ! Entrez ! Je vais faire du thé.
Masaki disparu dans la cuisine, laissant Ichigo les bras ballants avec une envie de meurtre. Karin était vraiment une peste quand elle voulait. Byakuya riait légèrement derrière lui, puis il fut rapidement accompagné par Yuzu. Cette dernière attendit patiemment que le noble ait fini de se déchausser pour lui saisir la main et l'entraîner dans le salon. Byakuya adressa un dernier clin d'oeil à son petit ami. Ichigo se retrouva donc comme un con, tout seul dans l'entrée de la maison familiale.
En bougonnant il se déchaussa et posa son manteaux. Puis il alla rejoindre sa mère dans la cuisine. Cette dernière ne le vit pas tout de suite, elle lui tournait le dos et préparait le thé pour tout le monde. Ichigo ne perdit pas de temps et alla la serrer dans ses bras. La femme sursauta légèrement mais se calma bien vite. Elle avait reconnu l'étreinte de son fils. Elle posa alors prudemment ce qu'elle tenait dans ses mains et lui rendit son câlin. Elle le sera contre elle. Passant doucement sa main dans son dos, de haut en bas.
_ Je suis désolé maman... Je suis désolé de vous avoir fait peur comme ça hier soir, je ne voulais pas. Je n'ai pas réfléchi à ce que je faisais, je n'ai pas pensé à ce que vous pouviez ressentir en me voyant partir comme ça...
_ Ichigo, chéri... Nous nous sommes inquiétés parce que nous savions parfaitement qui tu allais retrouver... Je ne t'en veux pas du tout mon cœur... écoute, je sais que tu n'as pas réfléchi mais tu as pu lui faire face et pour cela je suis fière de toi. Seulement ne me fait plus jamais un coup pareil.
Toujours dans les bras de sa mère, le jeune homme hocha la tête. Il respira un moment l'odeur de sa mère, prenant tout le réconfort et le bien être que cela lui apportait. Masaki Kurosaki embrassa son fils sur les deux joues. Elle lui adressa un grand sourire et retourna à son thé.
_ Maman, il est pas là le vieux ?
_ Ichigo ne parle pas de ton père comme ça.
_ Désolé...
_ Ce n'est rien. Il est dans son bureau.
_ Est-ce que tu peux dire aux autres que j'arrive ? Je vais voir papa.
Masaki se tourna vers son fils, étonnée du ton qu'il employait. Il était hésitant et cela ne lui ressemblait pas. Surtout quand il s'agissait d'Isshin. Bien qu'ils se chamaillent sans arrêt, Masaki Kurosaki savait bien que les deux hommes de sa vie s'entendaient à merveille et qu'Ichigo avait une confiance aveugle en son père. Elle ne comprenait donc pas ce qu'il se passait dans la tête de son aîné mais ne dit rien, elle hocha simplement la tête. Elle ne voulait pas s'immiscer dans la vie de son fils plus que de raison.
Ichigo déambula lentement dans les couloirs de la maison. Il monta les escaliers deux par deux et suivit le couloir qui menait jusqu'à la porte fermée du bureau de son paternel. Sans hésiter plus longtemps il frappa et attendit que son vieux lui dise de rentrer.
Isshin Kurosaki n'était pas un homme qui imposait beaucoup de règles. Il savait pertinemment que ses enfants étaient bien élevés, et qu'ils avaient tous une notion de respect parfaitement claire et établie. Cependant Ichigo savait que son père avait une règle d'or. Quand il travaillait il ne voulait pas être dérangé. Et encore pire quand la porte de son bureau était fermée. C'est pour cela que le rouquin ne se permit pas de faire irruption dans son bureau sans y être invité. Son père en colère n'était pas une belle chose à voir. La voix tonitruante d'Isshin retentit derrière la porte, invitant ainsi le rouquin à entrer. Ce dernier ouvrit donc la porte et entra dans le bureau de son père.
La pièce était spacieuse, un bureau en ébène vernis trônait au milieu, deux siège y faisait face, ainsi qu'un fauteuil derrière, sur lequel était installé le patriarche de la famille Kurosaki. Ichigo avait toujours trouvé son père impressionnant quand il était ainsi, en train de travailler, un air concentré sur le visage et ses lunettes carrées posées sur son nez. Bien loin de l'homme un peu fantasque qui faisait le pitre pour amuser la galerie, Isshin Kurosaki en imposait. Il était grand, costaud, ses cheveux bruns et ses sourcils froncés, comme ceux de son fils, lui donnait un air sévère. Pour ceux qui ne le connaissaient pas en dehors de sa profession, il était impressionnant et intransigeant dans son travail. L'homme était respecté par ses employés. Il était en effet juste et agréable, loin d'être un tyran, mais, cependant, il savait aussi se faire entendre et respecter quand il le fallait. Son métier de médecin et de chirurgien faisait de lui quelqu'un de sérieux dans son travail.
Isshin n'accorda pas un regard à Ichigo qui le regardait. Le rouquin ne l'aurait avoué pour rien au monde mais il admirait son père. C'était un homme fort et juste, avec un jugement parfaitement clairvoyant. Il savait s'occuper de sa famille qu'il faisait passer avant tout. Il avait un travail compliqué, qui demandait de la dextérité et de l'intelligence. De plus en dehors de son boulot, l'homme était un combattant aguerri et Ichigo avait toujours apprécié les moments passés au dojo avec lui. Il se faisait rétamer par son père à chaque fois, ce qui le faisait douter sur le sérieux de ses attaques par surprise à chaque fois qu'il entrait dans une pièce. Isshin Kurosaki était un homme bon, qui faisait tout pour faire plaisir aux autres, ne cherchant pas le conflit. Il vouait un amour inconsidéré à sa femme et ses enfants et Ichigo se fit la réflexion qu'il aurait de la chance de devenir la moitié de l'homme que son père était. En laissant le côté immature et énergumène bien évidemment.
_ Ichigo ?
Le jeune homme secoua la tête rapidement et revint sur terre. Son père le regarda les sourcils froncés. Apparemment il attendait qu'il dise quelque chose. Ichigo vit les yeux de son père descendre sur son cou et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'homme se leva, contourna son bureau et se retrouva devant le rouquin. Le jeune homme fut obligé de lever la tête, son père étant plus grand que lui, pour le regarder dans les yeux. Et puis sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, les yeux de l'étudiant se remplirent de larmes.
_ Ichigo ! Qu'est-ce qu'il ne va pas ? Tu as mal ?
Ichigo n'attendit pas plus longtemps et se jeta au cou de son père et le serra contre lui. Il pleurait contre son père qui ne comprenait plus rien à ce qu'il se passait. La seule chose qu'il comprenait c'était que son fils avait besoin de lui alors il l'encercla de ses bras et le laissa pleurer contre lui.
Il n'était pas comme sa merveilleuse épouse, lui il ne savait pas quoi dire pour réconforter les gens. Il avait surtout l'habitude de raconter un tas d'ânerie pour amuser la galerie. Mais là, son fils pleurait dans ses bras et il savait parfaitement que ce n'était pas le moment de dire une connerie. Il attendit alors patiemment qu'Ichigo se calme. Il lui caressa le dos, le serrant contre lui, essayant de lui apporter le réconfort qu'il pouvait.
Pendant encore quelques minutes, le jeune homme pleura à chaudes larmes dans les bras de son paternel. Il n'arrivait pas à s'arrêter et il ne savait pas pourquoi. Il ressentait juste un énorme soulagement et une gratitude sans nom. Il avait l'impression qu'un poids énorme s'enlevait de sur ses épaules. Il ressentait le besoin de s'excuser et de le remercier, il devait le faire. Ses larmes se calmèrent lentement, mais il resta encore un peu dans les bras de son père, qui n'avait toujours rien dit et qui le serrait encore dans ses bras. Il lui devait des explications. Car tel qu'il le connaissait, Isshin devait être en train de se monter un bateau dans sa petite tête et il n'était jamais bon de laisser Kurosaki père se faire des films.
Le rouquin se recula et essuya ses joues avec le dos de sa main.
_ Je suis désolé papa.
_ Ichigo je ne comprends pas, tu as mal quelque part ?
Ichigo secoua la tête de gauche à droite et se laissa tomber sur une des chaises du bureau. Son père le regarda faire, un peu paniqué et se cala contre le bureau afin de pouvoir agir au plus vie si la vie de sa précieuse progéniture était en danger.
_ Je n'ai pas mal... Je voulais te parler... M'excuser... Te remercier...
_ Mais Ichigo je...
_ Non laisse moi finir le vieux !
Le rouquin lança un regard sévère à son père. S'il commençait à l'interrompre toutes les deux minutes il en aurait pour la nuit et vraiment il n'avait pas que ça à faire. Isshin rendit son regard à son fils.
_ Ecoute c'est quand même dans mes bras que tu viens de pleurer comme une fille, je suis en droit de me poser des questions !
_ Oui et si tu m'écoutes tu auras tes réponses !
Isshin croisa les bras sur sa poitrine. Son fils avait vraiment le même caractère que sa mère. Il avait toujours le mot pour lui faire fermer sa mouille(2) et sa l'énervait au plus haut point.
_ Bien bien, Monsieur J'ai Toujours le Dernier Mot ! Je t'écoute !
Le rouquin fronça les sourcils un peu plus pour la forme. Des fois son père était un vrai gamin.
_ J'ai pleuré parce que je sais pas... je suis soulagé, Jiruga est derrière les barreaux pour le moment et je sais que je ne crains plus rien de lui... Je me suis vengé, je lui ai montré de quoi j'étais capable et je suis soulagé. J'ai l'impression depuis ce matin que je vais enfin pouvoir vivre... vraiment vivre tu vois ?
Isshin hocha la tête mais ne dit rien de plus, il attendait que son fils poursuive.
_ Mais tout ça ne serait jamais arrivé si je t'avais écouté. Je veux dire, je n'aurais jamais vécu ce que j'ai vécu avec Nnoitra toutes ses années si j'avais été moins con... Tu m'avais prévenu qu'il était bizarre, tu me l'avais dit, tu ne le sentais pas et j'ai tout fait pour te contredire, pour te prouver que tu avais tord. Je voulais m'excuser pour mon comportement, je t'ai hurlé dessus quand tu as essayé de me prévenir... Et je vous ai fait endurer tout ça à maman et à toi... Je vous ai ignoré, je vous ai fait endurer ma dépression... Vous m'avez vu dans un état lamentable... J'aurais jamais dû vous faire vivre tout ça... Je suis vraiment désolée papa...
Ichigo baissa la tête, honteux de son comportement de l'époque, tout ça c'était de sa faute.
_ Ichigo... Tu es mon fils, je ferai n'importe quoi pour toi. Je suis ton père et c'est mon rôle de te soutenir dans toutes les situations, même dans les plus difficiles tu sais. Et je serais là pour toi, encore et toujours ! Quand tu as rencontré ce connard tu étais en plein dans l'adolescence Ichi, tu nous as défié parce que c'est ce que font les ado... ils veulent faire voir qu'ils existent et qu'ils ont raison. Tu ne dois pas te reprocher quoi que ce soit. Je savais qu'il était bizarre, pas que c'était un psychopathe Ichi... Tu as été victime de ta jeunesse, tu ne dois pas te reprocher ce qu'il s'est passé. Tu n'es pas coupable, Nnoitra l'est. Pas toi. Tu as compris ?
Isshin faisait face à son fils. Il avait une main dans les cheveux roux du jeune homme, l'obligeant à le regarder. Son père était sérieux, et ne lui en voulait pas. Cela le soulagea plus que ce qu'il n'aurait imaginé. Il hocha alors la tête. Bizarrement, plusieurs personne lui avaient dit de ne pas se sentir coupable de s'être mis dans cette situation. Que Jiruga était le seul coupable, mais il n'avait jamais réellement cru ces paroles. Mais là, le fait que ce soit son père qui lui dise, lui fit réaliser qu'effectivement il n'était pas coupable. Jiruga était un taré et lui il avait été sa victime, point.
_ P'pa... Je voulais te dire merci...
_ Je te l'ai dit Ichigo, je suis ton père, tu n'as pas à me remercier.
_ Je sais bien, mais j'y tient, c'est important pour moi... Tu sais quand vous êtes venu avec Yumichika... Je... je ne sais pas si tu le sais mais, j'étais allé le voir pour lui demander de l'aide... Je n'arrivais plus à supporter les coups et j'avais besoin de mon meilleur ami... Mais j'ai fuit quand il a dit qu'il voulait vous prévenir, toi et maman. Je crois que j'avais honte que vous soyez au courant de tout ça... Et puis vous l'avez vu... tu as vu ce qu'il était en train de me faire et... C'est toi qui a pris soin de moi à ce moment là... c'est toi qui m'a rhabillé et tu m'as gardé dans tes bras... Et après ça tu venais me voir dans ma chambre quand je faisais des cauchemars... Je sais que tu pensais que je ne m'en rendais pas compte mais... Je le savais... Et tu m'as soigné... tu m'as aidé... tu...
_ Ichigo...
_ Et encore hier soir... Je vous ai fait vivre un enfer à toi, maman, Byakuya et les filles... J'ai été idiot mais je... J'ai réussi... Je lui ai rendu la monnaie de sa pièce. Mais encore une fois tu as été là pour panser mes blessures... Alors pour tout ça je voulais te remercier... tu sais je te l'ai sûrement jamais dit mais... Je t'aime papa.
Isshin Kurosaki se laissa tomber à genoux devant son fils et le sera dans ses bras aussi fort qu'il le pouvait. Il n'arrivait pas à exprimer ce qu'il ressentait autrement et Ichigo dû le sentir puisqu'il fit passer ses bras autour de son père et le sera contre lui.
Après un instant passé ainsi Isshin se recula et se redressa. Il était ému et Ichigo pouvait le voir. Il ne fit cependant aucune remarque.
_ Ichigo, tu sais... quand Yumichika nous a appelé ce jour là, avec ta mère nous avions décider de venir te voir. Ça faisait longtemps que tu nous évitais et les seules fois où je te voyais c'était pour te soigner... Je ne l'ai jamais dit à ta maman. Je me doutais bien de ce qu'il se passait chez toi, mais je ne pouvais rien faire parce que tu ne disais rien. Alors l'appel de Yumichika a été pour moi comme une libération, je pouvais enfin faire quelque chose. Je savais bien que j'allais devoir encore une fois jouer au docteur mais je n'imaginais pas ça... Ichigo... Te voir comme ça... au sol, en train de pleurer et te tordre de douleur... j'ai cru mourir Ichi, j'avais mal pour toi et je ne pouvais pas faire autre chose que de rester avec toi, t'apporter le réconfort que je pouvais... et toutes ses nuits, quand tu pleurais dans ta chambre, je venais te voir parce que je ne supportais pas de te voir comme ça, tu avais mal et je ne pouvais rien faire pour t'aider, j'étais impuissant face à ce que tu traversais. Je ne pouvais pas faire grand chose d'autre à part être là pour toi... Ichigo, je le referais encore et encore... tu es mon fils et je t'aime... alors s'il te plais ne me remercie pas pour quelque chose comme ça... c'était normal que je sois là pour toi.
Ichigo se leva de son siège et encore une fois il prit son père dans ses bras. Il se sentait en sécurité avec lui. Et maintenant il se sentait plus léger. Ils avaient parlé à cœur ouvert et il s'était montré honnête avec son père.
_ Descendons, ta maman doit ce demander ce qu'on fabrique.
_ Ouais... Allons-y... Avant que Yuzu ne finisse par préférer Byakuya.
Isshin éclata de rire en fermant la porte. Ichigo fronça les sourcils. Son père se foutait de sa gueule.
_ Mon Ichigo ! La chaire de ma chaire ! La première graine que j'ai fait pousser dans le ventre de ma chère et tendre Masaki ! Tu es jaloux de ton petit copain !
Ichigo faillit tomber dans les escaliers quand son père avait ouvert la bouche. Putain il lui manquait vraiment une case !
_ t'es un père génial, mais putain t'es un gros malade quand même ! J'espère que tu le sais !
_ Ichigo !
Ils venaient d'arriver dans le salon et tout le monde les regardait. Ichigo put voir que sa mère le regardait avec désapprobation et il baissa la tête.
_ Non mais maman ! Si tu avais entendu ce qu'il vient de dire tu dirais exactement la même chose que moi !
_ Masaki chérie, notre fils est ingrat avec moi.
Ichigo alla s'installer sur le canapé à côté de Byakuya qui regardait la scène avec un sourire. Yuzu se tenait à côté de lui et buvait son thé tranquillement. Karin elle était assise sur le sol et regardait son père en fronçant les sourcils.
_ Isshin, je sais bien que tu as dû faire quelque chose pour avoir une telle remarque.
_ Masaki et mon autorité alors ?
_ Tu n'en as aucune Isshin.
Les trois enfants Kurosaki éclatèrent de rire à ce que venait de dire leur mère. Isshin Kurosaki, quant à lui, essaya de se défendre comme il le pouvait. Puis il baissa les bras et s'installa sur son fauteuil pour boire une tasse de thé.
Pendant un moment tout le monde discuta joyeusement. Les problèmes étaient oubliés pour l'instant. Isshin discutait Kendo avec Byakuya, ils semblaient passionnés par ce qu'ils racontaient. Masaki était partie pour une urgence médicale. Yuzu et Karin jouaient à la console et bientôt le rouquin les rejoignirent. Pendant une bonne demie heure, dans la maison Kurosaki, raisonna les rires des enfants. Yuzu faisait équipe avec Karin pour essayer de vaincre Ichigo sur un jeu de combat. Ichigo sortit vainqueur de ce combat acharné et se leva en s'étirant. Il avait faim et de ce qu'il pouvait voir par la fenêtre, la nuit était tombée. Byakuya sembla le remarquer également puisqu'il se leva à son tour et se dirigea vers son petit ami qui lui adressa un sourire.
_ Je pense que nous allons y aller. Il est dix neuf heure et nous devons aller au restaurant.
Ichigo hocha la tête et se dirigea vers l'entrée de la maison, suivit de près par son professeur, son père et ses sœurs.
_ Ichigo n'oublie pas de venir nous voir !
_ Oui, oui...
Le jeune était en train de mettre son manteaux quand il se retourna vers son père. Il avait oublié de le prévenir de l'appel de Grimmjow.
_ P'pa je crois que Grimm... euh... Mon avocat va t'appeler, demain je pense.
Derrière lui Byakuya s'était redressé et le regardait, indéchiffrable. Ichigo pouvait sentir le corps du noble se tendre derrière lui. Isshin, lui, ne remarqua rien et regarda son fils avec incompréhension.
_ M'appeler ? Pourquoi ?
_ Je lui ai dis que tu m'avais soigné plusieurs fois... il veut t'appeler pour savoir si tu as gardé des dossier ou des comptes rendus...
Isshin hocha la tête mais ne dit rien de plus. Ichigo voulu en savoir plus, qu'est-ce que ça voulait dire ?
_ Les filles, est-ce que vous pouvez aller dans le salon ? Je...
_ Viens Yuzu, ça ne nous regarde pas.
Karin tourna les talons et partit, non sans avoir embrassé son frère avant.
_ Attentds moi Karin !
Yuzu se précipita sur Byakuya et lui fit un bisous et s'en alla rapidement.
_ Et moi Yuzu ! Je pue ?
La jeune fille se retourna vers son frère qui avait les sourcils froncés. Les deux autres hommes se moquaient ouvertement de lui mais il s'en fichait. Sa sœur l'oubliait et il ne devait rien dire ? Yuzu se précipita alors vers son grand frère et se jeta dans ses bras.
_ Mais non je ne t'oublie pas Ichi-nii !
Elle l'embrassa sur les deux joues et partie voir sa sœur dans le salon.
_ Mon fils est un gros jaloux !
_ Bon et si tu arrêtais de te foutre de moi pour me dire c'est quoi cette histoire de compte rendu ?
Ichigo croisa les bras sur sa poitrine et attendit que son père parle. Il en avait marre qu'il se bidonne tout seul, il avait faim et pas que de nourriture. Il avait du temps à rattraper avec Byakuya. Son correspondant se tenait toujours derrière lui, et lui aussi rigolait toujours de son comportement. Isshin adressa un regard rieur à son fils avant de se reprendre.
_ Je te l'ai dit Ichi, quand tu venais à la clinique après t'être fait taper dessus par ce con, je te soignais et j'écoutais tes mensonges. Mais je savais ce que c'était que ces blessures. Dans des cas comme ça, les médecins rédigent un certificats ou un constat, comme tu préfères. En gros c'est comme un état des lieux, j'ai écris dans un dossier la date, l'heure et la gravité des blessures. J'ai également mis par écrit les excuses que tu pouvais me sortir mais j'ai bien précisé mon avis médicale dessus. Quand ton avocat appellera je lui donnerais ce qu'il veut.
Ichigo resta un moment les bras ballants. Il ne savait pas du tout que son père avait fait cela. Il ne s'était pas douté une seconde qu'un dossier avait été tenu, constatant ses blessures. Il ne savait pas quoi dire, pas du tout même.
_ Ichigo c'est la procédure dans un cas de violence conjugale. Tu n'as pas à t'en faire.
Le rouquin se tourna vers son petit ami qui venait de parler. Le regard du noble était rassurant et il hocha la tête. De toutes façons tout était bon pour mettre Jiruga hors d'état de nuire définitivement.
_ P'pa, ça te dirait d'aller au dojo un de ces quatres ?
_ Bien sûr ! Avec plaisir Ichi !
_ Super alors ! Je vous appelle vite.
Le rouquin serra la main de son père qui le tira dans ses bras.
_ Je t'aime Ichi.
_ Moi aussi P'pa.
Isshin lâcha son fils et tourna les talons pour rejoindre ses filles. Ichigo secoua la tête un peu sonné par ce qu'il venait de se passer, puis il finit de s'habiller rapidement afin de pouvoir sortir.
La nuit était maintenant tombée, la neige était plus épaisse et recouvrait le sol. Il faisait froid et le rouquin frissonna. Il avait hâte de se mettre au chaud dans la voiture et de rester seul avec son petit ami. Comme s'il avait entendu ses pensées, le noble se dépêcha de lui ouvrir la portière et le jeune homme s'engouffra dans la voiture rapidement. Byakuya le rejoignit rapidement et il démarra la voiture.
Sur le trajet, Ichigo resta silencieux pendant un moment. Il repensait à ce que son père lui avait dit. Il avait gardé une trace de chacun de ses passages à la clinique. Il avait tout noté, du coquard au nez cassé en passant par la pommette éclatée jusqu'aux côtes brisées. Tout était écrit et gardé précieusement en cas de besoin. Son père lui avait dit avoir toujours eu des doutes sur ce qu'il se passait réellement chez lui. Il n'avait pourtant pas pu agir car il racontait toujours des mensonges pour ne pas aggraver la situation, et également par honte. Mais son père avait tout noté, tout gardé. Il avait été méticuleux, allant même jusqu'à donné son avis de médecin sur l'origine des blessures.
Ichigo ferma les yeux et posa la tête contre la vitre froide de la voiture du noble. Il poussa un profond soupire. Il se doutait que les prochains jours allaient être compliqués vu ce qui était en train de se préparer, et il avait l'impression qu'il allait aller de révélations en révélations. Il se remémora ce que lui avait dit Grimmjow. Ils allaient devoir se voir le lendemain pour qu'il puisse déposer plainte. Il allait devoir aller dans son bureau pour lui raconter des passages de sa vie qu'il aurait réellement préféré garder sous silence et oublier. Et puis le bleuté allait devoir appeler son père pour qu'il puisse avoir les dossiers. Le rouquin ouvrit les yeux rapidement et tourna la tête vers Byakuya qui regardait la route.
_ Byakuya ?
_ Oui ?
_ Grimmjow m'a dit que tu lui avais parlé de dossiers par rapport à Jiruga. Il m'a demandé si je savais ce que c'était... de quoi est-ce qu'il parle ?
Le jeune homme pu voir son petit ami se tendre légèrement et lâcher un soupire.
_ Ichigo, s'il te plaît, ne l'appelle pas par son prénom.
Ichigo leva les yeux au ciel. Il trouvait la jalousie de son professeur attendrissante, mais là ce n'était pas réellement le moment.
_ Jaggerjack parlait de quoi ?
Le noble haussa les épaules.
_ Quand Nnoitra a déposé la lettre chez toi et que tu m'as appelé, je t'ai demandé de me la donner parce que je voulais garder une preuve. Et après ça j'ai demandé à certains de mes contacts dans la police de faire quelque recherche sur lui, je voulais savoir s'il y avait autre chose à connaître. Je voulais voir dans quoi je mettais les pieds en m'attaquant à lui.
_ En t'attaquant à lui ?
_ Oui Ichigo, pas de manière aussi frontale que tu as pu le faire. Je voulais le faire tomber, pour qu'il ne puisse plus t'atteindre.
Le rouquin ne lâchait plus des yeux Byakuya. Ce dernier gardait le regard rivé sur la route, pourtant Ichigo savait qu'il avait toute son attention.
_ Tu as trouvé quelque chose ?
_ Ça c'est le moins que l'on puisse dire.
Ils venaient d'entrer sur le parking d'un restaurant italien et Kuchiki gara la voiture. Ichigo, lui, s'était complètement tendu à l'entente de ce que venait lui dire son correspondant. Il avait peur de ce qu'il allait lui annoncer. Il avait peur mais en même temps il était impatient d'apprendre la suite. Pourtant Byakuya n'ajouta rien de plus et le conduisit dans le restaurant.
Une fois installer à leur table, Ichigo regarda son professeur dans les yeux. Ce dernier lui rendit son regard mais ne dit rien.
_ Byakuya ! Qu'est-ce que tu as trouvé ? Ne me fais pas te supplier... Pas pour ça.
Byakuya ricana à la remarque du rouquin. Ce dernier se vexa légèrement. Kuchiki avait lâché une bombe. Il en avait à la fois trop dit et pas assez et il le faisait encore languir. Pourtant à cet instant le jeune homme n'avait pas envie de rire, ni de jouer. Ce que son correspondant avait trouvé sur son ex complètement taré le concernait. C'était tout de même lui qui avait enduré ses coups et qui s'était fait agressé.
_ Ça ne me fait pas rire Byakuya.
_ Je le sais, je vais tout te dire...
Il n'eut pas le temps de continuer car un serveur arriva vers eux afin de leur tendre la carte du restaurant. Ichigo fronça les sourcils. Il n'était pas patient de base, mais alors dans une situation pareille, il l'était encore moins. Pourtant son estomac grogna et il se cacha presque derrière la carte. Il devait être rouge comme une tomate. Pourquoi ce genre de chose arrivait quand il y avait un grand silence et que tout le monde pouvait entendre ?
Rouge de honte, le jeune homme se focalisa sur ce qu'il lisait et fit abstraction du rire de l'homme qui lui faisait face. Après avoir choisi les lasagnes pour Ichigo et les spaghettis alle vangole pour l'ébène, le serveur sans alla, les laissant seuls.
_ Alors ?
_ Comme je te l'ai dit j'ai des contacts dans la police de Karakura. Je leur ai demandé de faire quelques recherches, voir ce qu'ils pouvaient trouver. Ce qu'ils ont fait. Ils ont cherchés, enquêtés. Surtout quand leurs premières recherches ce sont révélées plus qu'étranges. Ils m'ont dit que plusieurs plaintes avaient été déposées pour harcèlement sur les trois dernières années. Ils ont également trouvé des plaintes pour violences. Il aurait aussi agressé quelqu'un dans la rue, à la sorti d'un bar. Et... il y a deux jours, ils m'ont appelés pour me dire qu'ils avaient trouvé un dépôt de plainte pour viol, dans la ville d'à côté. La personne qui a déposée plainte est une personne qui le connaît de ce que je sais. Un jeune homme du nom de Hanataro... Un vrai enfant de chœur ce Jiruga Nnoitra... Quand ils m'ont dit ça, je leur ai demandé de retrouver ce jeune homme, mais je n'ai pas eu de nouvelle depuis. Et puis tu m'as coupé l'herbe sous le pied en allant le retrouver. Je voulais qu'une enquête discrète soit menée. Je voulais pouvoir le faire arrêter pour de bon, sans qu'aucune porte de sortie ne puisse lui être possible.
Ichigo resta bouche bée. Il était complètement sur le cul. Apprendre cela lui coupa l'appétit. Son ex était un vrai malade, il le savait, mais apprendre qu'il n'avait pas été la seule victime ne le rassurait pas du tout. Il déglutit difficilement. Il ne savait pas comment intégrer le fait que Jiruga avait agressé d'autres personnes, il les avait harcelé. Merde, l'une d'entre elle avait été violé !
Le rouquin se passa la main sur le visage. Ses mains tremblait de colère. Putain il avait encore plus envie de le faire croupir en prison ! Il fallait que ce salop soit mis hors d'état de nuire une bonne fois pour toute. Il allait tout faire pour qu'il ne puisse plus blesser personne.
_ Quand j'ai appelé Jaggerjack hier, je lui en ai parlé. Je lui donnerai ce que j'ai, je lui donnerai le nom des personnes que j'ai contacté... Même si ça ne m'étonnerai pas qu'il ait les mêmes contacts que moi. Ça ne me plaît pas, mais je veux que Nnoitra soit punis pour ce qu'il t'a fait, et vu que je n'ai aucun pouvoir dessus, je vais faire ce qu'il faut pour que Jaggerjack ne foire pas cela.
Ichigo regarda un instant son petit ami avant de secouer la tête.
_ Ecoute, je sais bien que tu ne l'aimes pas mais... Je sens que je peux lui faire confiance, il a vraiment envie de faire enfermer Jiruga... il était en colère quand il a vu mes blessures... il... il est un peu comme toi...
Byakuya fronça les sourcils et eut un tique à la lèvre.
_ Je te demande pardon ?
Ichigo se rendit compte de ce qu'il venait de dire et se justifia rapidement. Il n'avait aucune envie de voir le noble lui faire une scène au milieu du restaurant.
_ Sur certains points ! Il... Vous êtes complètement différent mais comme toi il n'aime pas perdre. Et, ne t'énerve pas, mais je pense qu'il m'apprécie et il veut m'aider. Alors je ne pense vraiment pas qu'il va tout faire foirer comme tu dis.
_ Ichigo...
_ Non, écoutes moi ! Je sais bien que vu ce qu'il s'est passé entre nous, vu les scènes que tu as pu surprendre, ça paraît difficile à croire. Mais il a laissé tomber l'affaire, il est avec le professeur Schiffer. Et même si ce n'était pas le cas, tu peux me faire confiance. C'est toi que j'aime, c'est de toi que je suis tombé amoureux, pas de lui.
Il avait vu le noble écarquiller peu à peu les yeux quand il parlait, cependant il n'eut pas le temps de répondre quoi que ce soit. Le serveur leur apporta leur plat ainsi qu'une bouteille de vin que Byakuya avait choisi. Pendant un moment ils restèrent à se regarder, les yeux dans les yeux, en silence. Ichigo était tout rouge, mais il ne regrettait pas ses paroles. Et il ne se lassait pas non plus du sourire que lui envoyait l'homme en face de lui. Il se mordit un peu la lèvre.
Le voir comme ça, en face de lui, ses longs cheveux noirs et raides lui tombant un peu devant le visage, un sourire au lèvre, ses beaux yeux cobalt plantés dans les siens, le rendait heureux comme jamais. Il se tenait droit, son corps athlétique et musclé était mis divinement en valeur dans ses vêtements. Une chemise noire semblant peinte sur lui, elle était rentrée dans son pantalon, lui aussi noir et fait sur mesure pour. Il était divin et cela raviva l'envie qu'il avait de lui.
Le professeur poussa un profond soupire et secoua la tête avant de se passer les mains dans les cheveux. Un geste qu'Ichigo trouva incroyablement sexy.
_ Ichigo... Tu me mets dans tout mes états... Je crois que je n'ai jamais autant perdu mon sang froid que depuis que je te connais. Je t'aime comme un fou.
_ Bya...
_ Et je sais que je peux te faire confiance. Je sais qu'il ne se passera plus rien avec Jaggerjack mais je n'arrive pas à l'encadrer. Je... J'ai beaucoup de mal avec l'idée que vous aillez eu quelques... échanges, si on peut appeler le fait que tu ai jouis dans sa bouche un échange. Je crois que ce qui me dérange le plus c'est qu'il se soit passé quelque chose entre vous alors que j'étais déjà complètement dingue de toi.
Ichigo était rouge et souriait de toutes ses dents. Entendre cela le rendait fou de joie. Il aimait entendre ces mots là de la part de Byakuya. Il aimait savoir qu'il était jaloux et qu'il tenait à lui au point de lui dire cela. Le noble avait été honnête avec lui, et il voulait également l'être.
_ Tu sais... quand nous avons commencé à en apprendre encore plus l'un sur l'autre ? Je veux dire, quand tu m'as dit que tu étais célibataire et que tu n'avais pas d'enfant ?
_ Aaah oui je me souviens... je crois que tu étais en colère à ce moment là.
Ichigo hocha la tête et regarda son assiette. Il avait même été hors de lui. Il prit une bouchée pour se donner une contenance. À ce moment là il se rendit compte d'à quel point il était affamé. Il ferma les yeux un instant afin de savourer ce qu'il était en train de manger, puis regarda le noble qui attendait la suite en mangeant calmement.
_ J'étais très en colère même. J'étais en colère parce que ça faisait plusieurs mois que je me prenais la tête... J'essayais de luter parce que je commençais à ressentir des trucs pour toi, alors que je ne savais même pas si tu étais, ne serait-ce qu'un peu, attiré par les hommes. Je voulais vraiment respecter le fait que tu ne voulais peut-être pas en dévoiler plus sur toi, alors que ça me bouffait littéralement. Et puis quand j'ai apprit que toi tu t'en foutais pas mal de ça, j'étais hors de moi... Parce que j'ai eu l'impression que tu t'en foutais complètement de savoir qui j'étais, ou à quoi je pouvais bien ressembler.
_ Tu le sais maintenant, que ce n'était pas le cas.
_ Oui je sais. Mais j'étais frustré. Parce qu'on a commencé à se... chauffer un peu, et beaucoup même. Et je ne savais pas que c'était toi et quand je t'ai vu la première fois dans l'amphi, j'ai buggué parce que tu m'as plu, tu m'as attiré tout de suite mais je pensais réellement qu'il ne se passerait jamais rien, ça a été encore pire après le cours où tu m'as humilié devant tout l'amphi.
Byakuya sourit à ce souvenir. Effectivement il avait fait exprès d'agir comme un parfait connard à ce moment là. Il voulait absolument savoir qui était ce jeune homme qu'il avait déjà repéré dans l'amphithéâtre, lors du discours de Yamamoto-sensei.
_ J'étais en colère contre toi, contre mon correspondant, contre tout le monde et Grimmjow est arrivé à ce moment là. Et tu peux dire ce que tu veux, tu sais tout aussi bien que moi que c'est un bel homme.
_ Tss...
_ Oui oui tsss. Et il m'a fait du rentre dedans et je lui en ai fait aussi. Mais j'ai toujours refusé de l'embrasser. Parce que pour moi, un baiser c'est important.
Ils avaient tous les deux terminé leurs plats, et ils attendaient maintenant leurs desserts en buvant un verre de vin. Byakuya n'apprécia que très peu le fait qu'Ichigo ait dit que Jaggerjack était un bel homme. Cependant ils savaient tous les deux que c'était le cas et le noble ne put rien dire.
_ Pourquoi est-ce important alors ? Tu as bien embrassé Yumichika Ayasegawa non ?
Ichigo ricana.
_ C'est important parce que j'ai l'impression qu'avec un baiser on ne peut pas mentir. Je ne sais pas, je trouve que c'est avec un baiser que l'on peut vraiment partager des sentiments profonds. Et je ne voulais vraiment pas embrasser Grimmjow. Alors que toi, toi à chaque fois que tu es près de moi je dois me retenir de ne pas t'embrasser à chaque instant.
_ Ah oui ?
_ Oui.
Byakuya souriait au rouquin et ce dernier lui rendit son sourire. C'était la vérité. Il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir envie de l'embrasser à n'importe quel moment. Il était fou de ses baisers et de ses lèvres.
_ Et pour Ayasegawa ?
_ Ah ! Ça ! Je ne suis pas sûr que ça te plaise mais bon... la première fois que Grimmjow et moi...
_ Jaggerjack et toi.
_ La première fois que Grimmy et moi on s'est retrouvé dans les vestiaires, il m'a touché. Et il voulait absolument que je lui rende la pareille. Alors je l'ai fait sauf que je ne suis pas allé jusqu'au bout et que je l'ai laissé en plan, comme un con. Comme toi il est jaloux de Yumichika, alors je lui ai roulé une pelle juste devant lui juste pour le faire encore plus enrager.
La tête que faisait Byakuya était tout bonnement à mourir de rire. Il donnait l'impression de s'être pris une grosse gifle et Ichigo ne put retenir un rire. Le noble se passa une main sur le front essayant de calmer sa colère, faisant encore plus rire le jeune homme.
_ Ichigo... Je pense qu'il faut vraiment que tu arrêtes de chercher les ennuies.
_ Parce que sinon quoi ?
_ Je ne pensais pas que l'abstinence t'avais autant plu.
Ichigo resta un moment bouche bée, et éclata de rire. Vraiment il aimait le mettre en colère.
_ Je te fais rire ?
_ Non mais Bya... tu as voulu savoir ! Et j'aime trop t'embêter pour arrêter... et en plus je suis sûr que vu ce qu'il s'est passé tout à l'heure, toi non plus tu ne veux pas rester abstinent.
L'ébène lui adressa un petit sourire mais ne dit rien de plus. Il avait raison et il le savait.
Ils mangèrent leurs desserts rapidement tout en discutant. Ichigo ne s'était pas sentit aussi détendu depuis des années. Byakuya et lui s'entendaient à merveille. Ils auraient voulu rester dans le restaurant un peu plus longtemps à discuter tranquillement mais ils n'en pouvaient plus. Le besoin de l'autre était bien trop présent. Surtout depuis que Kuchiki avait calé sa jambe contre celle du rouquin et qu'il s'était saisi de sa main. Il s'était rapproché de lui, caressant le dos de sa main avec son pouce, provocant des petits frissons dans tout le corps du plus jeune. Ils avaient envie l'un de l'autre.
Sans parler, ils se levèrent d'un même mouvement, puis s'habillèrent de leurs manteaux. Byakuya alla payer. Puis ils sortirent ensemble. Dans la voiture, aucun mot ne fut échangé, ils n'en avait pas besoin. Ils étaient toujours dans leur bulle. Une petite bulle de tendresse et d'envie. La chaleur entre eux augmentait lentement, les apprivoisant, les berçant. Ichigo ressentait un amour inconsidéré pour son correspondant et il savait que c'était réciproque et cela le rendit encore plus heureux qu'il ne l'était déjà.
Il ferma les yeux et posa son front contre la vitre froide de la voiture. Il laissa vagabonder ses pensées. Ichigo se remémora le nombre incalculable de conversation qu'il avait eu avec l'homme qui se trouvait à ses côtés. Il repensa au moment où il avait compris qu'il commençait à tomber amoureux de son correspondant sans réellement savoir qui il était. Il se rappelait également la première fois qu'il avait vu Byakuya et ce qu'il avait ressenti à ce moment là. De l'admiration, de la curiosité, de la colère et du désir, beaucoup de désir. Putain n'importe quel homme ferait pâle figure à côté de lui. Et puis il avait su qui il était réellement et leur relation n'avait cessée d'évoluer. Il était fou amoureux de lui et grâce à son professeur il pouvait désormais aspirer à une vie moins stressante. En n'étant plus constamment sur ses gardes, à regarder par dessus son épaule. Maintenant la seule chose qu'il désirait, c'était lui montrer à quel point il l'aimait.
Ichigo sentit la voiture ralentir puis s'arrêter complètement. Il n'avait pas remarqué qu'ils étaient arrivés, Byakuya venait de garer la voiture et le regardait tendrement.
_ Tu souris depuis tout à l'heure...
_ Oui, je suis juste heureux.
Byakuya se pencha et l'embrassa rapidement avant de sortir du véhicule. Comme à son habitude il lui ouvrit la porte et Ichigo sortit rapidement. Tout deux se dirigèrent vers la porte de la demeure Kuchiki.
Le noble marchait devant son petit ami. Ce dernier prenait son temps, il observait la neige tomber, il écoutait le bruit que faisait ses pas en s'enfonçant dans la neige. Puis un petit sourire vint naître sur ses lèvres. Il regarda la neige sur la barrière qui se trouvait à côté des escaliers de l'entrée. Il l'a saisit et en fit une belle boule bien lisse qu'il lança droit sur Byakuya. Quand le projectile atteint sa cible, Ichigo vit l'homme se retourner à la vitesse de l'éclair et le regarder avec surprise. Puis il fronça les sourcils devant l'air innocent du jeune homme.
_ Ichigo, tu viens vraiment de me jeter une boule de neige dessus ?
_ Moi ? Je n'oserai pas vous faire cet affront Sensei !
Ichigo lui adressa un grand sourire et une nouvelle fois il lui jeta une boule de neige que le noble reçu en pleine tête. Kurosaki éclata de rire devant l'expression outrée de son petit ami. Il lui en jeta une autres sans que l'homme ne fasse quoi que ce soit pour l'en empêché. Le jeune Kurosaki était tellement amusé par l'expression de total incrédulité qu'il pouvait voir sur le beau visage de Byakuya, qu'il ne fit pas attention aux mouvements de celui-ci.
Sans qu'il ne comprenne comment, le rouquin se trouva projeté au sol. La neige en fondant, le trempa totalement et il poussa un cri pas du tout viril quand il reçu une quantité de neige conséquente sur la tête. Il se débattait en riant fort, des larmes lui coulaient des yeux. Il ne pouvait, cependant, pas faire grand chose. En effet Kuchiki était assis sur son bassin et l'arrosait de neige sans s'arrêter. Il riait lui aussi fasse aux éclats de rire de son étudiant. Il se pencha au dessus de lui et lui glissa de la neige dans le manteaux faisant ainsi rire encore plus le jeune homme.
_ Aaah ! C'est froid ! Bya ! Stop ! Stop ! Je me rends !
Le noble arrêta alors ses attaques et reprit son souffle en même temps qu'Ichigo. Le jeune homme était complètement gelé et mouillé, mais il s'en fichait. Il respirait fort et souriait toujours. Son visage était rouge, ses cheveux roux éparpillés dans la neige, et ses yeux bruns fixaient l'ébène avec amour. Il déposa une de ses mains glacées sur la joue du professeur, qui lâcha un soupire. Lui aussi souriait. Voir son petit ami aussi heureux et insouciant le ravit plus qu'il ne l'aurait pensé. Le jeune homme glissa son pouce sur les lèvres pleines de Byakuya qui embrassa le bout de son doigt.
Ils se regardaient dans les yeux, ne se lassant pas d'y voir l'amour que chacun portait à l'autre. La chaleur qui avait grimpé entre eux durant leur repas et dans la voiture, monta encore d'un cran et le désir qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre augmenta d'un coup.
Le plus vieux se pencha un peu plus vers le visage de son petit ami qui le regardait toujours en souriant.
_ J'ai envie de te faire l'amour Ichigo.
Fin du chapitre
A que coucou !
J'espère que ce chapitre vous aura plus ! Je sais il ne se passe pas grand chose...
Le prochain il y aura un lemon, sur lequel je réfléchis depuis deeeeeeeeeeeees mois alors j'espère qu'il sera bien et à votre goût !
Comme je vous l'avez déjà dit, on approche de la fin de ma fic, j'ai des idées pour en écrire une autre, ça me trotte dans la tête depuis pas mal de temps déjà...
Je pense en faire un Ichi x... Kyoraku.
Je m'explique, c'est un personnage que j'aime d'amour et je ne trouve pas beaucoup de fic avec lui malheureusement... alors je vais me lancer je pense.
J'espère que vous serez au rendez-vous :)
sur ce...
j'attends vos petits mots qui me font toujours autant plaisir et je vous dit à bientôt !
Des bisous.
AndZero
(1) avouez que franchement on aurait voulu toute être à sa place ^^ !
(2) pour la référence, je suis une grande fan de Kaamelott et c'est une des expressions préférées de notre souverain rain rain !
