Bonsoir ! Voici le premier chapitre. Bonne lecture :)

Avant que vous vous lanciez dans cette fiction, je voulais préciser que c'est une histoire vraiment à prendre avec légèreté !

Tous les personnages appartiennent à Oda-sama. Seul l'OC m'appartient.


Un soir de printemps sur l'île de Kuraigana, Mihawk sirotait son verre de vin rouge quotidien, installé confortablement dans son fauteuil. Soirée détente en perspective. Il y vivait avec sa fille depuis un moment déjà. Descendance qu'il s'était bien gardé de montrer au grand public, et encore moins au gouvernement, il n'était pas fou. C'était un homme très discret et son statut de Grand Corsaire lui garantissait paix et tranquillité de la part de la Marine. Son enfant avait donc pu grandir dans la sérénité. Sa fille chérie qu'il préservait depuis sa naissance venait d'avoir 23 ans aujourd'hui. Certes, son bébé n'en était plus vraiment un, mais quand même. Il était devenu père très jeune, mais qu'importe ! Il avait réussi à élever sa fille comme un bon père solo. Évidemment, la mère était morte en couche histoire de faire dans l'originalité. En fait, le terme « bon père » n'était peut-être pas ce qui était le plus approprié en fin de compte … Education plutôt stricte, aucun contact avec d'autres enfants ni d'autres adultes hormis son père, bien entendu. Deux-trois autres personnes échappèrent à la règle mais en soit, niveau socialisation de l'enfant ou encore la vie en société, ce n'était pas trop ça. Mais vu qu'il y avait beaucoup d'amour, ça passait, non ? En bref, personne ne connaissait l'existence de cette jeune femme, et ce qu'elle comptait annoncer à son père en cette belle soirée allait changer sa routine du tout au tout.

- Papa, hm écoute. Je veux m'engager dans la Marine, j'ai pris ma décision, annonça-t-elle.

L'annonce eut l'effet d'une bombe. Une grosse bombe. Cela faisait des années que Mihawk se préparait mentalement à une annonce de départ de la part de sa fille, mais il n'était toujours pas prêt. Il savait que ce jour arriverait mais il aurait bien voulu la garder loin des yeux du monde encore un peu, juste un petit peu. Son cœur se serra lorsqu'il vit dans les yeux de sa fille qu'elle ne plaisantait pas.

- Tu es sûre de toi ? tenta-t-il.

La jeune femme se rapprocha et s'installa à côté de son père. Elle prit délicatement la main libre de son père dans la sienne et poursuivit :

- Oui, papa. Je me sens prête à vivre dehors par moi-même et voir le monde de mes propres yeux. Tu m'as appris tellement de choses que je trouve cela dommage de ne pas mettre mes compétences à disposition de quelqu'un. J'ai envie de me sentir utile. J'aimerais donc servir la Marine.

- Je comprends ce que tu me dis, cependant ne serait-ce pas plutôt à cause de ton « idole » qui y travaille que tu souhaites t'engager ? Cela fait maintenant plus de 10 ans, depuis que tu as atteins l'âge de l'adolescence que tu n'en démords pas de ce type. Je pensais que tu finirais par changer de disque avec le temps, mais non. Fit-il, clairement déçu.

- Mais, au pire, j'ai le droit d'aimer et d'aduler qui je veux non ? Pour ta gouverne, ce n'est pas pour lui que je souhaite m'engager. Cela commence à me tuer à petit feu de rester cloitrée ici sans voir personne de l'extérieur et tourner en rond dans notre manoir. Si je suis amenée à travailler avec lui, bien entendu que je serai la plus heureuse, mais ce n'est pas ma première motivation. J'aimerais juste vivre ma vie en fait.

- Je ne dis pas le contraire, mais tu aurais pu choisir quelqu'un d'autre, je ne sais pas moi, le Vice-Amiral Garp par exemple, lui au moins il est sympathique et à peu près sain d'esprit !

- Non il n'y a que lui qui m'intéresse. Je m'en tape qu'il soit antipathique et à la limite du tyran. Les choses sont comme elles sont, et c'est tout. Je ne changerai pas juste pour te faire plaisir.

Un blanc s'installa. Mihawk était totalement impuissant face à sa fille. Il savait que s'aventurer sur ce chemin n'était pas la bonne chose à faire. Bon, au moins elle garde les mêmes convictions depuis des années, il faut savoir tirer le bon dans le mauvais.
Mais que pouvait-il y avoir de bon dans le fait d'aduler comme une folle l'Amiral Akainu ? À chaque fois que le sujet était mit sur le tapis, cela finissait toujours par une engueulade.

Il reprit ses esprits et finit par dire :

- Bon, demain je passerai un coup de fil à Sengoku. Je pense qu'il sera favorable à ton souhait. Pourquoi ne le serait-il pas ? Demanda-t-elle Tu es fille de pirate, ne l'oublie pas. Eux garderont cette information bien au chaud dans leurs têtes. Malgré mon statut de Grand Corsaire, je reste un pirate avant tout. Sans oublier que certaines grosses pointures de la Marine ne sont pas du tout d'accord avec ce statut de « Grand Corsaire ». Et puis, Sengoku n'est absolument pas au courant de ton existence, il va falloir que je lui annonce cela de manière délicate.

La jeune femme se tut, n'ayant rien à ajouter aux paroles de son paternel. Il avait totalement raison. Elle savait également que si elle arrivait à intégrer les rangs de la Marine, qu'elle aurait déjà l'étiquette de « fille de pirate » ou bien « fille de Grand Corsaire » collée à la peau. Mais peu importe. Car au final, seule la loi du plus fort est importante et elle devra parvenir à se faire respecter pour ce qu'elle est.
Elle souhaita bonne nuit à son père et se dirigea vers sa chambre. Elle prit une douche chaude, se brossa les dents et se vêtit d'une tenue confortable afin de passer une nuit cosy. Elle se regarda dans le miroir et, par chance, aucun bouton sur son visage, quelle aubaine. Physiquement, elle ne ressemblait pas à son père. Elle avait hérité de lui uniquement sa couleur de cheveux et sa mince morphologie. Elle avait un visage fin, de longs cheveux bruns légèrement ondulé et des yeux marrons. Un nez fin et une bouche plutôt charnue. Sa peau était assez pâle, surement à cause de l'absence annuelle du soleil sur l'île où elle habitait.

Elle s'installa sur son lit et songea au lendemain. Elle ne le montrait pas, mais elle stressait. Et si l'Amiral en chef refusait ? « Au pire, papa lui cassera la gueule si il refuse, c'est tout, et toc. » Elle jeta un coup d'oeil à son bureau, il y avait son cahier regroupant tous les articles sur l'homme qu'elle adulait. Elle se leva et commença à le feuilleter, toujours avec cette même admiration dans les yeux. Après quelques minutes, la jeune femme retourna dans son lit, se blottit dans sa couette et s'endormit.