Bonjour à vous, voici le 4ème chapitre.
Je voulais remercier tous ceux qui lisent cette histoire.

Tous les personnages de One Piece appartiennent à E. Oda.


Arrivée devant la porte du bureau, Elysa marqua un arrêt. Elle se concentra et travailla sa respiration. Inspirer, expirer, inspirer, expirer. Encore une fois, inspirer, expirer, inspirer, expirer. La jeune femme leva sa main droite afin de toquer à la porte.

*toc toc toc*

Quelques secondes passèrent sans aucun bruit ni signal de la part du gradé. Puis elle entendit :

« Entrez ! »

Elysa s'exécuta et avança jusqu'au bureau de l'Amiral Akainu. Elle le salua.

« Mes respects Amiral Akainu. Je suis la Commandant Elysa et je viens d'être affectée en tant que votre adjoint. »

Ouf, elle avait réussi à sortir toute sa tirade d'une traite sans écorcher un mot ni bégayer. Son coeur battait à la chamade, et le blanc laissé par son supérieur n'aida en rien à apaiser la jeune femme. Il ne la regardait pas, il avait le nez dans sa paperasse et sa casquette vissée sur sa tête. Akainu rétorqua d'un ton froid :

- Quel est ton nom ?

- Dracule Elysa, répondit-elle.

Il daigna enfin de lever les yeux et toisa sa nouvelle adjoint de haut en bas. Un regard noir terrifiant, plein de jugement et de supériorité. Il poursuivit :

- Qui a eu le culot de me re-fourguer une enfant de pirate Grand Corsaire ? Lâcha-t-il d'un ton agacé.

- Moi-même, Amiral Akainu, dit-elle simplement.

Il tiqua. Son agacement se devinait à des kilomètres et il bouillonnait de l'intérieur. La jeune femme rétorqua :

- L'Amiral Sengoku m'a laissé l'opportunité de choisir avec quel Amiral je souhaitais travailler. Et je vous ai choisi. Je suis ici afin de me présenter à vous et prendre mes consignes.

- Les voici. Rendez-vous demain matin et tous les autres jours ici-même à 8 heure pile. Pas de retard possible, pas d'absence possible également. Et surtout, ne me gène pas, j'aime avoir la paix et le silence. Je n'ai jamais demandé à avoir un quelconque adjoint. C'est cette vieille bique qui a forcé afin que chaque Amiral en ait un. Donc tu m'as peut-être choisi, mais ce n'est pas réciproque. Tu peux disposer.

Elysa ne répondit rien, salua son supérieur et sortit du bureau.

— POV Elysa —

« Quelle tête de cul c'est pas possible ! Je savais que j'aurais dû choisir Aokiji bordel. Mais du coup … ça aurait voulu dire que je n'aurais pas pu mater tranquille pendant mon temps de travail. J'étais tellement stressée, mon coeur battait à 230, j'étais au bout de ma vie. J'ai cru que j'allais claquer devant lui, je voyais la lumière au bout du tunnel ! Et lui, en face, rien pour me mettre à l'aise, c'est trop pour moi là. Mais en vrai, en vrai de vrai de vrai, il est encore plus canon que sur les photos du journal. Cette mâchoire, je meurs. Ce teint mat, je re-meurs. Cet air d'homme détaché/autoritaire/mystérieux/brun ténébreux, je DÉCÈDE. Je me vois déjà à l'autel, porter ses enfants et … oh stop vas-y mollo ma grande. Et si il était marié ? Et qu'il avait déjà des enfants ?! Mon Dieu épargnez-moi cette souffrance, c'est impossible. Je n'ai pas aimé un homme avec acharnement pendant plus de 10 ans pour qu'au final il soit déjà pris ! Bon, réfléchis. Demain matin à 8 heure dans son bureau. Que dis-je, dans NOTRE bureau. Opération observation de la cible afin de déterminer si la voie est libre. Par contre, il n'a pas intérêt à casser l'image que j'ai de lui. Il a l'air d'être sacrément coriace le bougre. »

—- Fin POV Elysa —

Elle entra dans sa chambre et s'installa. Son cerveau fumait mais il fallait qu'elle déballe et range toutes ses affaires. A vue d'oeil, elle en avait pour au moins 1 bonne heure de rangement. Elle stressait mais avait hâte d'être au lendemain.

Quant à l'Amiral, il était toujours assis sur sa chaise, perplexe. Il posa ses coudes sur son bureau afin d'entrecroiser les doigts de ses mains sous son menton. Il soupira profondément. Un soupir blasé.

—- POV Akainu —-

C'est une plaisanterie de Sengoku j'espère ?! Ce vieux fou a osé me coltiner un adjoint et je me fais choisir par une fille de pirate par-dessus le marché. Je vis dans un monde de malade mental. Si je me décide à en parler au vieux, ça ne changera rien de toute façon, la bique est un animal borné et stupide. Je vais devoir faire avec. Quand j'y repense, cette jeune Commandant m'a annoncé son nom comme si tout cela était normal, ne sait-elle pas qui je suis ? Je hais les pirates, j'abhorre les Grands Corsaires. D'ailleurs, d'où Oeil de Faucon a une fille ? C'est nouveau ça. Encore une cachotterie de Sengoku à coup sûr. Je ne veux pas de cette femme. À la longue elle finira par demander une mutation, ce n'est qu'une question de temps.

—- Fin POV Akainu —-

Cette journée l'avait complètement saoulé, il décida donc qu'il allait en arrêter là pour aujourd'hui. Il se leva et s'étira tout le long de son dos, quelques craquements se firent entendre. Il décrocha sa veste d'Amiral du porte-manteau et la déposa sur ses épaules, par-dessus son fameux costard rouge. D'un pas décidé, il se dirigea vers sa chambre, située au fond du couloir. Arrivé devant sa porte de piaule, il remarqua que celle d'en face avait de la lumière qui passait sous la porte. Akainu souffla, entra dans sa chambre et claqua sa porte.

« Bien entendu, la chèvre lui a donné la chambre d'en face, quelle plaie bon sang. »

Le lendemain matin, Elysa était prête dès 7h30. Elle était vêtue de son uniforme de marine de base, plus le manteau sur ses épaules. La veille, lorsque l'Amiral Akainu lui avait donné ses consignes, il n'avait pas évoqué la tenue vestimentaire. De ce fait, la jeune femme s'était habillée par défaut. Au moins, ça lui éviterait des réflexions en tout genre. Son corps était tatoué en grande partie, les cuisses, les mollets, une partie des bras et d'autres mieux cachés … mais elle pouvait tous les dissimuler en s'habillant avec l'uniforme par défaut. Certains supérieurs étaient contre le port des tatouages. Tant que son chef ne lui disait rien, elle resterait comme cela. Pas de prise d'initiative inutile. Cependant, concernant sa coiffure, elle avait décidé de garder ses longs cheveux bruns ondulés détachés. Elysa jeta un coup d'oeil à sa montre : 7h54. C'était l'heure d'y aller.