Bonsoir, merci à tous ceux et celles qui sont arrivé(e)s jusqu'ici ! Voilà le chapitre n°5. Bonne lecture n_n
Toujours à la cherche d'un(e) beta.
Tous les personnages de One Piece appartiennent à Oda-sama. L'OC m'appartient.
Elysa se dirigea d'un pas léger mais décidé vers le bureau de son supérieur. Elle toqua à la porte en s'annonçant. L'Amiral était déjà assis à son bureau, le nez en plein dans la paperasse. Il leva la tête et dit d'un ton sec :
- Ne frappe plus à la porte. C'est également ton bureau, pas besoin de t'annoncer. Cela fait du bruit et ça me dérange.
- Bien reçu Amiral, répondit la jeune femme.
Des gars sont venus installer ton bureau, dans l'angle de la pièce près de la porte d'entrée, dit-il en montrant du doigt. Si quelqu'un daigne venir jusqu'ici, il devra passer par toi avant de me déranger. Si c'est pour des réclamations, tu les envoies chier. A partir du grade Vice-Amiral, ils sont autorisés à venir jusqu'à mon bureau seulement si le sujet de leur venue est un tant soit peu intelligent, ce que je doute fortement. De toute manière, peu de personnes osent venir jusqu'ici, tu ne risques pas d'être souvent amenée à recevoir des visiteurs.
Elysa buvait ses paroles. Elle ne l'avait jamais entendu autant parler. Quelle satisfaction auditive, la voix rauque de l'Amiral résonnait dans sa tête. Akainu reprit :
- Je t'ai déjà mis des documents sur ton bureau, tu comprendras ce qu'il faudra que tu fasses en les lisant.
Il désigna d'un mouvement de tête les énormes armoires du côté opposé de la pièce et enchaîna :
- Là-dedans, il y a quelques rangements et re-classements à faire. Lorsque tu auras des temps morts pendant ta journée de travail, tu t'en occuperas. Cela fait des années que je suis censé le faire mais j'ai pas le temps. Compris ?
- Affirmatif, Amiral, fit la Commandant.
- Bien, au boulot.
Le gradé s'installa à son bureau et se replongea dans sa paperasse. La jeune femme fit de même et porta son attention aux documents posés sur son bureau par son supérieur. Il y avait une retranscription d'une réunion à faire au propre et également deux comptes-rendus de mission à mettre en page.
— POV Elysa —
Ça devrait être rapide à faire ses papiers. Bordel, même à 4 mètres l'un de l'autre, il m'éblouit. Il a l'air d'avoir un caractère fidèle aux rumeurs qui le poursuivent. Mais j'ai bien envie de creuser un peu, histoire d'en avoir le cœur net. Bon, j'ai bien observé et il ne possède pas d'alliance à son annulaire. Ni aucune autre bague d'ailleurs. Mission réussie, excellente nouvelle. Étonnamment, il a prit le temps de m'expliquer les choses, je savais que c'était un bon gars, au fond. Néanmoins, ce qui me fait un peu peur c'est son histoire d'armoires à ranger et à classer, j'ai l'intuition que cela s'avère être un carnage de feuilles volantes. Tant pis, ça m'occupera et cela me permettra de rester dans la même pièce que lui. Serait-il bordélique ? Je suis sûre que c'est le genre d'homme qui entasse ses fiches de paie au fond d'un tiroir sans les classer. Heureusement que j'ai débarqué dans sa vie. Purée, il faut vraiment que j'arrête de le zieuter tout le temps, il va me prendre pour une psychopathe ! Pourquoi garde-t-il tout le temps sa casquette vissée sur sa tête alors que nous sommes en intérieur ? Étrange … Allez Elysa, concentre-toi sur ton travail, ça va le faire. Alors, pour cette retranscription de réunion … c'est l'écriture de l'Amiral ?! Il a une écriture de cochon ma parole !
— Fin POV Elysa —
— POV Akainu —
Le supplice des explications est enfin terminé, quelle plaie. Elle a l'air d'avoir compris. Elle n'a pas l'air trop conne et elle était à l'heure, c'est déjà ça. Par contre, pourquoi elle me regarde tout le temps comme ça ? J'ai un truc sur le visage ou quoi ? C'est gênant. Peut-être qu'elle m'observe dans le but car elle planifie de me tuer, c'est une fille de pirate après tout. Elle a mis son uniforme de marine comme si elle était un mousse, c'est juste horrible. Elle n'a pas de vêtements plus confortables à mettre sous son manteau de Commandant ? Et puis merde, c'est son problème. Les femmes sont incompréhensibles. Bon, reprenons ce foutu dossier.
— Fin POV Akainu —
Midi approchant, l'Amiral leva la tête de son dossier qui lui paraissait interminable. Il jeta un coup d'oeil à son adjoint et vit qu'elle avait finit deux tâches sur les trois qu'il lui avait donné. Il se leva et déclara :
- C'est bon pour ce matin, allons manger.
Elysa ne se fit pas prier et suivit son supérieur. « Notre premier repas en tête à tête hihi » pensa-t-elle. Les deux collègues arrivèrent au mess et une fois leurs plateaux remplis, ils s'assirent à une table l'un face à l'autre. Pour son plus grand bonheur, la jeune femme pouvait regarder de plus près l'homme qui était en face d'elle. Ils mangèrent en silence. Non loin d'eux, quelques regards curieux envers ce duo inédit. Certaines messes basses entre mousses s'échangèrent. Akainu brisa le silence entre eux deux :
- Ces soldats n'ont pas l'air de t'apprécier, Commandant.
Elysa fut surprise de la prise de parole soudaine de l'Amiral. Elle regarda autour d'eux, afin de comprendre de qui Akainu parlait. Elle lui répondit :
- Ils ont fait leurs classes avec moi. Suite à un incident, mes relations sociales avec les autres élèves se sont dégradées.
- D'où le « socialisation très très moyenne » dans ton appréciation de fin de stage.
- En effet oui.
- Quel était cet incident ?
- Deux élèves ont découvert que j'étais la fille de Mihawk. Je leur ai demandé de garder le secret au moins jusqu'à la fin de la formation. Ils ont voulu en profiter et me faire chanter. Puis ils ont commencé à dire des méchancetés sur mon père. Je ne me suis pas laissée faire et ils ont demandé à quitter la formation le lendemain.
Akainu leva un sourcil, invitant son interlocutrice à développer davantage.
- Bon d'accord. Il se pourrait que mes lames se soient retrouvées « accidentellement » sous leurs jugulaires au cours de la nuit. Enfin, lorsque je dis « accidentellement » c'est dans le sens du hasard, genre « comme par magie ».
- Si tu devais trancher la gorge à tous ceux qui pensent du mal d'Oeil de Faucon tu en aurais pour plusieurs jours.
- Tout le monde peut penser du mal de n'importe qui. Moi la première. Mais je ne me permettrai jamais d'aller voir l'enfant de cette personne en lui disant « gnegne ton père c'est un sale bip bip biiiip bip biiip bip. Ça s'appelle juste le respect. Je refuse qu'on manque de respect aux gens que j'aime devant moi.
Après un temps de pause, elle reprit :
- En vrai ils sont juste jaloux parce que j'avais de meilleures notes et qu'à l'arrivée, j'ai un supérieur trop classe et pas eux. Bolosses.
Akainu ne releva pas les propos de sa subordonnée et acheva son dessert d'un dernier coup de cuillère. Il se demanda si son adjoint pensait réellement qu'il était « trop classe » ou si c'était juste une manière maladroite de lui cirer les bottes. Elysa venait également de finir son repas. Il annonça :
- On y va.
Le mess étant fermé tous les soirs, ils récupérèrent chacun un lunch bag afin d'avoir de quoi manger le soir. A l'intérieur, il y avait un plat, du pain, un laitage et un dessert.
Ils se dirigèrent vers leur bureau et une fois à destination, ils reprirent leurs paperasses respectives. Le silence régnait.
La jeune femme finit très rapidement le dernier compte-rendu et décida de s'attaquer aux fameuses armoires. A peine avait-elle ouvert une porte qu'une feuille volante s'échappa des étagères. « Ça promet » pensa-t-elle. En effet, il y avait de quoi. Les étagères étaient pleines à craquer de tas de feuilles volantes. Aucun semblant de classement ni même un pauvre classeur, même en guise de déco. Cela s'annonçait très compliqué. Elle vida la première armoire, commença à trier les feuilles et à faire plusieurs piles distinctes en fonction du sujet. Les piles grandissaient sans que l'armoire ne se vide réellement. Il devait y avoir des milliers et des milliers de documents. Ce soir elle irait acheter des classeurs, ce n'était pas envisageable de laisser ça comme ça. Autant faire les choses proprement. La jeune femme savait qu'il y avait un magasin de papeterie, non loin de son bâtiment.
17h30, l'Amiral se leva et annonça la fin de leur journée de travail. Elysa récupéra ses affaires et une fois face à son chef, demanda :
- Vous avez passé une bonne journée, Amiral ?
Akainu était déconcerté par cette question sortant du néant mais qui, pourtant, sonnait très sincère. Il ne répondit rien et sortit du bureau.
C'est ce qui s'appelle un vent, une tornade, une tempête.
Déçue mais tout de même pas très étonnée de la non-réponse de son supérieur, la jeune femme quitta à son tour le bureau pour rejoindre sa chambre. Elle se changea rapidement et partit acheter une bonne dizaine de classeurs afin de ranger le bordel de son chef.
