Bonsoir, voici la suite. Bonne lecture ^^
Tous les personnages de One Piece appartiennent à Oda. L'OC est ma propriété.
Les jours et les semaines suivants se déroulèrent sur un schéma plus ou moins identique à celui de la première journée. Rendez-vous à 8 heure, paperasse, répondre à l'escargophone ou recaler les quelques visiteurs. Parfois, Akainu s'absentait afin d'assister à des réunions. Midi, repas puis reprise du travail avec notamment le rangement de l'armoire de l'enfer. Bien que cette tâche fut facilité grâce aux classeurs qu'avait acheté la jeune femme. La première armoire commençait à prendre forme, elle en voyait presque le bout. Elysa continuait ses séances d'observation intenses de son supérieur, enfin, à vrai dire, elle se rinçait l'œil sans vergogne toute la journée. L'Amiral sentait le regard permanent de son adjoint mais ne le relevait à aucun moment. Sans doute s'y était-il habitué. Chaque soir à la fin de leur journée de travail, la jeune femme s'obstinait à demander à son supérieur « Vous avez passé une bonne journée, Amiral ? », deux choix de réponses jusqu'ici, choix numéro 1 : Un vent. Choix numéro 2 : « Qu'est-ce que ça peut te foutre ? » Un vrai régal cet homme. Bien entendu, elle ne bossait pas 7 jours sur 7. Enfin, en théorie. En théorie, elle avait chaque samedi et dimanche en jour de repos. Depuis qu'elle avait commencé son travail auprès de l'Amiral, elle n'avait eu aucun weekend entier. Son chef avait accumulé tellement de retard dans ses dossiers qu'ils étaient obligés de mettre un coup de collier afin que tout rentre dans l'ordre.
Deux mois passèrent depuis la prise de fonction de la jeune Commandant. Elle avait enfin ses week-end (où elle ne faisait rien d'exceptionnel hormis lire, manger, dormir et faire les boutiques) et tout le retard avait été rattrapé. Un matin, avant que la jeune femme n'arrive au bureau, l'Amiral Sengoku vint rendre visite à Akainu.
- Tout se passe bien avec Elysa ?
- Je n'ai pas à me plaindre, répondit Akainu.
- Tant mieux. La prochaine commission d'avancement est pour demain. J'avais l'intention de proposer le nom de ton adjoint afin de la récompenser et qu'elle prenne du galon. D'après-moi, elle a fait un bon parcours depuis son engagement, elle est motivée et sérieuse dans son travail. Qu'en penses-tu ?
- Fais ce que tu veux, je n'ai pas d'objection.
L'Amiral écourtait au maximum ses réponses afin d'abréger au plus vite la conversation. Il voulait que Sengoku le laisse en paix. Le vieux lui avait déjà collé un adjoint, ce n'était pas pour qu'en plus une troisième personne vienne lui parler de la pluie et le beau temps dans son bureau. Il avait fait une croix sur sa tranquillité quotidienne en partageant son lieu de travail, là c'était trop.
Il était 7h55 et Elysa entra dans le bureau. Elle marqua un temps d'arrêt, surprise de voir l'Amiral en chef dans la pièce. La jeune femme s'avança et salua son supérieur :
- Mes respects Amiral Sengoku.
- Cela faisait longtemps Commandant. Tout se passe bien dans tes nouvelles fonctions ?
- Écoutez Amiral, tout est parfait pour moi. J'ai beaucoup de travail mais tant mieux car je me sens utile, déclara-t-elle.
- Ravi de l'entendre. Cela me fait penser, j'ai eu ton père par escargophone hier.
- Comment va-t-il ? demanda Elysa.
- Il va bien. Il déprime un peu car, je cite « ma fille chérie ne m'appelle pas ».
- Il est vrai que cela fait un petit moment que je ne l'ai pas appelé, pauvre papa.
- Je l'ai rassuré en lui disant que tu allais bien et que le manque de communication était dû à une charge de travail en lien avec ton nouveau poste. Pense à le contacter. Sur ce, je vous laisse travailler.
Sengoku salua ses deux subordonnés d'un signe de la main, tourna les talons et sortit de la pièce. L'Amiral Akainu s'installa à son bureau et marmonna « ma fille chérie, pffff ce pirate est complètement niais en plus ». Son adjoint n'avait pas entendu ses mots et commença à traiter la paperasse sur son bureau. Elysa songea à son père. Il était vrai que cela faisait quelques semaines qu'elle ne lui avait pas donné de nouvelles … plus précisément depuis qu'elle avait commencé son nouveau travail auprès de l'Amiral. En même temps, il occupait toutes ses pensées et elle ne s'en lassait pas. À en oublier son père tout de même !
Le reste de la journée se déroula comme les jours précédents et se conclut, comme d'habitude par un « Vous avez passé une bonne journée, Amiral ? ». Avec comme réponse, le choix numéro 2.
Ce soir là, vers 22h30, Elysa appela son père par escargophone. Elle s'excusa de ne pas l'avoir contacté avant et lui raconta son quotidien depuis deux mois. Mihawk n'était pas très rassuré de la savoir travailler avec Akainu mais il ne dit rien à ce propos. Il savait que si ça n'allait pas, sa fille aurait fait le nécessaire pour changer de poste ou bien elle aurait demandé à voir l'Amiral en chef. En tout cas, le fait de travailler avec lui n'avait changé en rien son obsession. Mihawk raconta à sa fille qu'il avait été contacté par le Gouvernement afin de faire quelques missions de part et d'autres de Grand Line. Ils restèrent trente bonnes minutes à se parler avant de raccrocher sur les coups de 23h00. Elysa prit sa douche et se vêtit d'un short beige en coton et d'un débardeur léger de couleur noir en vue de faire une bonne nuit. Elle se glissa dans ses couvertures en soupirant. D'un coup, elle se redressa et pesta :
- Bordel, je n'ai plus d'eau pour la nuit !
Oui, cette fameuse bouteille d'eau pour les petites soifs nocturnes. La jeune femme avait oublié d'en racheter ce midi au distributeur de cochonneries situé au rez-de-chaussée de son bâtiment. Lors de la toute première nuit passée dans sa chambre, elle avait essayé de boire l'eau du robinet de sa salle de bains, mais l'eau était juste infecte. Après quelques secondes de soupirs intempestifs, elle arriva à trouver la motivation nécessaire afin de se lever, mettre une paire de baskets et sortir de sa chambre avec quelques berrys dans le but acheter sa précieuse eau. Elle marchait dans le couloir et vit au loin que le bureau qu'elle partageait avec l'Amiral était encore allumé. Étrange, car ils étaient bien partis en même temps, quelques heures plus tôt. Elle continua sa route et remarqua que son supérieur était bien dans la pièce, assis à son bureau. Elysa ne s'arrêta pas et poursuivit jusqu'à atteindre les escaliers et se mit à descendre les deux étages. Distributeur en vue ! Hop, une bouteille d'eau. Au moment d'entamer le chemin inverse, elle hésita. La jeune femme songea à Akainu qui était encore en train de travailler à cette heure tardive. Elle introduisit d'autres pièces de monnaie dans la machine et sélectionna les 2 cookies et un sachet de thé. Elle récupéra le tout et se dirigea vers la petite cuisine du rez-de-chaussée afin de faire bouillir de l'eau et emprunter une tasse à thé pour y disposer le sachet acheté à l'instant. Une fois l'eau à température, la jeune femme versa le contenu dans la tasse et laissa infuser une bonne minute. Elle était parvenue à trouver une petite assiette à dessert dans un placard et l'utilisa pour présenter les deux cookies. Tout était prêt. Elle arriva à se débrouiller pour tout prendre afin de ne faire qu'un seul voyage et emprunta à nouveau les escaliers. Après quatre frayeurs de chute, elle parvint au deuxième étage et vit au loin que le bureau était toujours allumé. Elysa se rendit en premier lieu dans sa chambre pour y déposer sa bouteille d'eau et reprit la direction du bureau. Une fois devant la porte, elle la poussa doucement avec son pied et entra dans la pièce.
