Titre : Tel est pris qui croyait prendre

Rating : M

Summary : Draco a appris deux choses aujourd'hui : que Potter avait des préférences sexuelles plutôt incongrues ainsi qu'à se servir d'une caméra moldue. En bon serpentard, il gardera la vidéo pour lui à une seule et unique condition... Slash HPDM

Note : Merci pour toutes vos reviews ! le chapitre ne va pas tourner comme vous vous y attendiez, et le suivant est... enfin vous verrez XD.


Chapitre troisième : Du sadisme des Serpentards et de leurs faiblesses


« Streap-tease... »

Harry était là, les bras pendant, la bouche ouverte et les yeux exorbités. Il croyait à une blague de ses oreilles mais quelque chose lui disait que c'était réellement ce que venait de dire Malfoy. IL mit encore quelques secondes à percuter, et soudain ce fut comme une explosion.

« NON MAIS CA VA PAS LA TETE ET PUIS QUOI ENCORE ? JE NE SUIS PAS TON CHIEN MALFOY ALORS TU IRAS CALMER TES PULSIONS SEXUELLES DE TAPETTE AVEC QUELQU'UN D'AUTRE ! »

Harry avait hurlé cela sans reprendre son souffle et se dépêchait de fermer tous ses vêtements pour sortir au plus vite de cet endroit. Malfoy ricana tandis qu'il allait pour ouvrir la porte. Harry eut beau forcer, elle ne bougea pas d'un seul centimètre.

« Mon cher Potter, tant que tu n'auras pas exaucé mes moindres désirs, tu ne sortiras pas de cette pièce... »

Harry s'acharna encore et encore contre la porte, espérant de toutes ses forces que ce ne soit qu'un rêve, qu'un misérable rêve... Mais non. Il resta planté là. Se retournant, il vit Malfoy allanguit sur le lit, la chemise entrouverte, reposé sur ses coudes. Il le regardait d'un air étrange qui en disait long. Harry avala sa salive de travers et s'avança.

« Ok... Tu veux combien ? »

Le jeune Serpentard haussa un sourcil blond et épilé, tandis qu'il défaisait sa chemise. Harry fut dégoûté par le spectacle. Certes, Malfoy était un bel éphèbe au corps d'athlète, mais Harry n'était pas... Harry n'était pas homosexuel ! Désespéré par l'absence de réponse, il demanda à nouveau :

« Malfoy, je peux te payer pour que tu la fermes, si il faut je fais le tour des bordels pour trouver un mec sur lequel assouvie tes désirs, mais moi je... CHUIS PAS TA PÛTE, MERDE ! »

« J'pensais que le sauveur du monde était plus poli qu'ça. Ey, Potter, de toutes les manières, je suis un Malfoy. Si tu crois que j'ai besoin d'argent, c'est que t'es vraiment plus fêlé que tu en as l'air. »

« ... »

« Mais, bienheureux les fêlés car ils laissent passer la lumière ! »

Ainsi déguingandé, à moitié nu, couché sur le dos dans une position lubrique, la main sur son bas ventre, Malfoy offrait une vue qui éclairait fortement ses intentions. D'ailleurs, pour parler encore de lumière, il ajouta :

« Allez, Potter, éblouis-moi ! »

Tout à coup, le sol s'ouvrit sous les pieds du survivant, et il se sentit tomber de haut, très haut, jusqu'à très bas. Harry Potter était pour la première fois totalement désarmé face à un sorcier. Il avait bien une baguette, mais casser la gueule à Malfoy ne serait qu'une solution temporaire. Le blond pouvait toujours ouvrir sa grande gueule par la suite – une fois que Pomfresh lui aurait recollé toutes ses dents et remis la machoire en place. De plus, Malfoy n'était certainement pas contre l'utilisation des baguettes, il l'aurait laissé faire sans peine. Cependant, lui et Malfoy n'avaient pas la même définition du mot « baguette », présentement...

« Potter, tu réfléchis à ce que tu vas faire ? Arrête, pour tout te dire, je préfère la violence du feu de l'action. C'est plus intense... Tu dois le savoir, après tout. » Draco se pourlécha les lèvres. « Ce que tu as fait à ton ami Ron, l'autre fois, ça avait l'air savoureux. Tu sais, quand il avait ses jambes sur... »

« ARRÊTE ! » hurla Harry. Mais il continua. Le Gryffondor vit rouge, il avait envie de lui arracher sa bouche, de le faire taire. Non seulement ses paroles étaient blessantes pour lui, pour Ron, mais aussi humiliantes. Que voulait le Serpentard à la fin ? Il devait se douter qu'Harry n'allait pas céder, pourquoi toute cette mise en scène ?

« Que tu ne vas pas céder ? Mais tu es venu quand même... Même si tu croyais ressortir vainqueur. Tu es venu... Et avoue que ce que Ron et toi avez fait ne t'a pas déplu. Avoue ! » La petite voix nasillarde dans sa tête devint de plus en plus forte à mesure que Malfoy décrivait, avec force de détail la scène de la nuit passée. N'en pouvant plus, harry dit simplement un mot.

« Pardon ? » demanda Malfoy, comme il n'avait pas compris.

« Voyeur. »

« Et ? » fit l'autre, amusé, et peu soucieux du fait que son attitude ait été malsaine.

« Ben j'parie que tu nous as regardé parce que t'es pas capable de bander si j'y suis pas ! »

C'était sorti tout seul... Oups. Oups ? Non, non.. VICTOIRE ! Malfoy avait la bouche ouverte, pendante, comme un chien surpris par une baffe trop forte. De plus, Harry comprenait maintenant l'entière raison de l'insistance de Malfoy. Il.. Il... Il fantasmait sur lui !

Le silence s'installa. Harry, goguenard, le toisait de haut en bas. Le Serpentard avait ramené sa chemise sur lui, refermé les boutons, et regardait par terre, atone. Harry avait touché juste, très juste. Le serpentard se leva, et quand il releva les yeux, le Gryffondor fut surpris. Ses prunelles, habituellement d'un bleu acier, avaient pris la couleur d'un orage.

« Potter, t'es vraiment qu'un con. »

« Pourtant, vu ta réaction... » Il ne termina pas sa phrase, car Draco s'était approché.

« Et un grand con... Ma réaction... Tssk. » Il lui envoya une droite, fichtrement bien sentie. « Ca, c'est pour ton arrogance Potter. » Puis il lui tendit la main. « Et ça, c'est pour... »

« T'en fais pas, j'ai compris. Pour la baise, hein ? »

Amusé, le blond sourit comme un prédateur sur le point de dévorer sa proie.

« Non, le streap-tease d'abord. »

Harry se releva seul, ignorant la main tendue. Il le toisa, se tourna vers la porte, puis regarda de nouveau l'autre jeune homme.

« Et avoue que ce que Ron et toi avez fait ne t'a pas déplu. Avoue ! » La petite voix était revenue.

Le souffle court, Harry doutait. Il avait... aimé ça. Était-il possible qu'avec Malfoy, il... ? Non. Impossible. Mais s'il ne le faisait pas, sa réputation était perdue, et Ron avec lui. Son meilleur ami lui en voudrait pour toujours, et sa vie deviendrait un enfer.

« Malfoy... t'as gagné. Mais à une condition. »

Ledit Malfoy, satisfait de sa décision, retourna se coucher sur le lit pour être spectateur.

« Tout c'que tu voudras Potter, pourvu que t'ailles jusqu'au bout. »

« Deux conditions. »

« Je suis généreux, mais faut pas abuser. »

Harry secoua la tête puis dit : « Ecoute, et tu verras. D'abord, Je veux de l'alcool, beaucoup d'alcool. »

« Pourquoi ? »

« Parce que sinon, je sais pas si... Si même avec toute la frousse du monde au cul ça me dira de coucher avec toi... »

« Ah. Voeux exaucé. » Il apparut soudainement dans la salle sur demande des packs de firewisky qu'Harry observa d'un regard mitigé.

« Et puis... je veux une garantie de ta sincérité : j'ai pas envie qu'il y ai de fuite après. Même si je le fais, tu serais capable de me vendre à tout Poudlard... Et moi, contre toi, j'ai rien. »

Draco éclata d'un grand rire, il se roula sur le lit. Harry le trouva un peu... comme fou, en fait. Mais son rire était clair, presque normal. Harry, lui, avait envie de rire jaune. Draco se releva en le fixant :

« Mais tu vois Potter, c'est ça qui me plaît dans le jeu... C'est que tu n'as de garantie de ma bonne foi que ma parole, et que tu devras t'en contenter... »

Harry déglutit tandis que le blond lui arrachait sa cravate, pour la mettre autour de son cou.

« Et si nous reprenions où nous en étions, Potter ? »

Yek, yek ! To be continued...